samedi, janvier 02, 2010

Caillasse et bouts de bois

Nous avons trois massifs sur lesquels nous skions à Park City. Il s'agit de Deer Valley, Park City et des Canyons. Nous connaissons bien tous les trois, mais aujourd'hui, je prends mon forfait saisonnier aux Canyons et à Deer Valley et nous skions occasionnellement à Park City. Pendant des années, nous avons prit nos forfaits à Park City, mais comme beaucoup d'autres choses, cela a changé. Entre-temps, les Canyons allaient subir plusieurs transformations que les snobs appellent « remise en question. » Lorsque cette station fut lancée dans les années soixante-dix, elle s'appelait alors « Park West » avant de devenir « Wolf Mountain » la décennie suivante. Lorsque des investisseurs de la côte Est rachetaient le massif en 1998 il était finalement rebaptisé « The Canyons. » Pendant tout ce temps, ce lieu était devenus célèbre pour ses pierres, ses roches et sa « caillasse ».

C'est ça, son bon vieux roc; je ne veux pas faire de jeux de mots avec les concerts de rock qui y avaient lieu l'été, et qui nous ont permit de voir Bob Dylan, Chicago, les Beach Boys et même John Denver alors que nous étions assis sur une herbe saturée de cailloux; non, je veux parler de l'élément purement minéral! Les pistes des Canyons sont donc saupoudrées de ces satanés petits cailloux qui ne trouvent rien de mieux que d'aller rayer vos semelles de skis ou de surfs. Bien qu'il fut appelé Park West à ses débuts, l'endroit était généralement mieux connus par son surnom de « Rock West. » Quand nous nous sommes mit à y acheter nos forfaits saisonniers l'an passé, nous ne croyions guère au réchauffement climatique (George Bush avait dû nous convaincre) et nous ne pouvions qu'imaginer les lieux couverts par plusieurs mètres de neige de Novembre à Avril. On nous avait pourtant dit « si la neige n'est pas au rendez-vous la caillasse y sera ... » mais de toute évidence avons préféré ignorer l'avertissement.

Cette saison, nous voyons enfin les résultats par l'intermédiaires des rayures très profondes qui strient nos planches de la spatule jusqu'au talon. Je ne parle même pas des souches et des branchages de toute sortes qui prennent le relais lorsque la caillasse est temporairement absente; parfois, je me crois en pleine jungle et aimeraient avoir une machette à la place de mes bâtons. À part lever le pied quand on voit un caillou, une souche ou un arbrisseau que pouvons-nous bien faire? Sans doute se confiner à la neige artificielle, mais là, il nous faut un mélange de foi aveugle et de compétence techniques en matière de patinage et de hockey qui me manquent pour nous permettre d'arriver en bas sans égratignures. Entretemps nos skis ont gagnés leur gallons de ski à caillasse et il ne nous reste plus qu'à prier pour que la neige vienne en masse. Tiens, je vais faire brûler un cierge!

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