lundi, février 23, 2009

Sommes-nous (déjà) au paradis ?

Si vous croyez en la vie après la mort et en un ciel céleste, cet article n'est pas pour vous. J'écris pour ceux d'entre nous qui doutent de l’existence même de ces lieux ou pour ceux qui comme moi sont convaincus que le paradis se déroule bien ici, sur terre. Tout cela m'amène naturellement à cette question si essentielle qui est de savoir comment pouvons-nous dire que nous avons atteint ce lieu ? Faisons d’abord une première expérience en demandant à des petits enfants - disons jusqu'à l'âge de dix ans - comment est leur vie, en supposant qu'ils reçoivent suffisamment d'amour, d'attention, de nourriture et de protection. Si nous sommes attentifs à ce qu'ils vont nous dire, ils exprimeront, pour la plupart, que leur vie est en fait tout comme un paradis sur terre. Après cet âge enfantin les choses vont commencer à dégringoler en direction de l'enfer. Où est le fond du puits ? C'est assez difficile à définir, car cela varie avec les individus, mais disons qu’entre ce moment et jusqu'à ce que quelqu'un n’ait plus du tout à travailler, il existe une forte dose d'enfer dans la vie de chacun. Quels en sont les principaux ingrédients ? La peur de tout, les tensions, les besoins incessants, les pressions de toutes sortes, l'apprentissage la vie sur le tas, les accidents, le maladies, le manque de chance et tout un tas d'autres luttes. Est-ce que chacun fait ce voyage en enfer ? Je pense que pour la plupart, la réponse est affirmative. À moins que l’on découvre une vocation parfaite et que l’on puisse en tirer une vie entière de bonheur et d’immense satisfaction, personne n'est à l'abri des coups que la vie se fait un malin plaisir de distribuer si généreusement. Je ne dis pas qu'il n'y ait pas d’éclaircies ça et là, mais pour le plus grand nombre, le ciel de la vie reste gris et menaçant bien longtemps. Ceci dit, je suis d'avis que le paradis commence à se profiler dès que l’on commence à se libérer de toutes ses craintes et de ses inquiétudes, ce qui coïncident généralement avec le moment de la retraite. Comment puis-je savoir alors que je suis enfin rendu au paradis ? Parce que je ne me suis jamais senti aussi libre ; sans stress, je peux faire tout ce que je veux, j'ai plaisir à faire les choses que j'aime et je me sens encore bien physiquement. Il y a beaucoup moins de négativité dans ma vie et je me sens en paix avec moi-même. Le seul élément qui me manque un peu est le temps, mais cela me force à établir des priorités. Si tout cela n'est pas le paradis, dites-moi à quoi cela ressemble !

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