mercredi, février 11, 2009

Geithner panique Wall Street

L'événement économique d’hier m'a rappelé le temps où mon carnet scolaire était horrible et que je faisais tout en mon pouvoir pour le cacher à mes parents. Personne ne veut entendre parler de mauvaises nouvelles, et encore moins les accepter quand elles deviennent réalité. Dans ses déclarations publiques, Timothy Geithner n'a pas du tout plut à Wall Street et les principaux indices boursiers en ont prit un sérieux coup (près de 5% de perte pour la journée!) La raison pour tout cela est que nous n'avons pas encore vu la fin de la crise financière et, ce qui est pire, Wall Street ne veut toujours pas en entendre parler. En fait, par ses déclarations d’hier, Geithner a simplement « préparé le malade. » Je l'ai déjà dit, nos grandes banques sont confrontées à des milliers de milliards de dollars de pertes dues principalement à la chute continue du marché immobilier ; dès que le trésor américain commencera à radiographier les bilans de ces mêmes banques, il sera vite évident que celles-ci ne sont plus solvables. C'est en partie pourquoi le plan de Geithner reste assez obscur pour ne pas paniquer le peuple, mais dès que tout sera dévoilé, le gouvernement devra trouver entre 3 et 4.000 milliards de dollars pour nationaliser Citigroup, Bank of America et JP Morgan Chase, parmi les principaux « suspects. » Bien sur, l’idéal serait de débarrasser ces banques de leurs « actifs toxiques, » mais à quel prix? Valent-ils 50% de leur valeur nominale ou seulement 10 % si nous voulons que des investisseurs courageux puisse profiter un peu de leur témérité ? Le « trou » est si gros que personne n’ose s’en approcher, mais si nous voulons sortir de cette crise, il nous faudra d'abord accepter cette réalité, tout comme l'alcoolique chronique doit reconnaître son problème avant que le traitement ne puisse commencer...

2 commentaires:

CAMOX a dit…

Quelle est la réalité de la profondeur du gouffre...? Bien malin la personne capable d'articuler une somme! Moi, ce qui me chagrine c'est l'histoire de cette banque (spécialisée dans les prêts à nos collectivités) qui a été renflouée grâce à plusieurs milliards d'euros par les gouvernements français et belges (donc par nos impôts), puis qui licencie plusieurs dizaines de ses collaborateurs en France et en Belgique, mais qui (dans le même temps) conserve (comme par hasard) ses luxueux bureaux à Genève!

Go 11 a dit…

Mon cher Camox, c'est bien la que se trouve toute la tragedie... En ce qui concerne les Etats-Unis, nous arriverons bientot au fond des choses et realiserons que "l'empereur n'a pas d'habits" ou plutot que ces grandes banques (Citygroup, etc.) sont belles et bien ruinees...