dimanche, février 15, 2009

Recette pour gagner à ski

Alors que se terminent les championnats du monde de ski alpin à Val d'Isère, j'ai eu la chance de suivre la plupart des épreuves sur Universal Sports, la chaîne numérique de NBC. Le slalom géant reste mon épreuve préférée, encore avant la descente (que je trouve trop lisse et trop « aseptisée, » même sur l’impressionnante piste de Bellevarde.) Je ne suis pas non plus fou du slalom avec ses skis super court et ses portes escamotables, et pense que le Super G est tout à fait inutile. Ceci dit, alors que je regardais toutes ces compétitions, je pensais que trois éléments sont nécessaires pour qu’un athlète puisse gagner. Dans le passé, en plaisantant, j'avais postulé que le ski est « 90% dans la tête. » Cela peut s’avérer vrai pour certains skieurs qui, comme moi, ne skient que pour le plaisir, mais pas pour des champions comme Lindsey Vonn. En fait, je vois trois points absolument essentiels pour gagner des courses à ski:1. Excellente technique: De toute évidence, savoir bien skier, mais plus encore, « sentir » la neige, ne faire qu’un avec l’élément, et avoir chaque mouvements parfaitement programmé en tête. Beaucoup de kilométrage de qualité, d’excellent entraîneurs et un sens aigu de l'observation sont d’autres éléments essentiels pour l'acquisition d’une technique parfaite.
2. Forme physique optimum: Cela commence avec une bonne physiologie; ensuite il faut être en condition, point barre. C’est là ou il est nécessaire de s'entrainer, de courir, de faire vélo, de la musculation, enfin de faire ce qu’il faut pour encaisser les accélérations qui « décoiffent, » les chocs ininterrompus, et pouvoir contrôler les skis sur la glace au lieu de se faire malmener par ses propres planches.
3. Attitude mentale inébranlable: L’athlète doit parfaitement contrôler ses états d’âme, rester de glace, se concentrer à fond, mais aussi ne pas trop s’attacher au résultat final. Cet aspect mental est de loin l’élément le plus important ; celui qui fait la différence entre les athlètes qui montent régulièrement sur le podium, et ceux, qui bien qu’excellent, doués et persistants ne semblent jamais y arriver. D’accord, cela ne prend pas en considération des tas d’autres paramètres comme la visibilité ainsi que les conditions de neige, la pente ou la météo, mais tous ceux-ci affectent les concurrents de manière assez égale.
Au vu de tout cela, je suis aujourd’hui prêts à donner un poids égal d’un tiers (33,33%) pour chacune de ces trois catégories. Êtes-vous d'accord avec ce partage ou proposez vous une attribution différente ?

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Les trois critères principaux que tu évoques sont justes , mais, pour ma part je rajouterai le critère matériel qui aujourd'hui joue un rôle important dans le résultat final . Quel pourcentage lui attribuer ? dans chacune des disciplines certainement + de 10%.
Le ski est souvent comparé à la formule 1 , sans de bons réglages de la voiture , le meilleur pilote au monde ne gagne pas !!!!
Amicalement

Gérard Bouvier, La Ravoire

Anonyme a dit…

Tes 3 points principaux sont très justes ; bien sur qu'ils doivent compter sur quelques autres paramètres comme l'effet positif ou négatif d'une foule en délire comme pour JB Grange aujourd'hui . Il paraissait "coincé" sur ses skis et c'était l'inverse pour Lizeroux qui était transcendé . Peut être n'avait il rien à perdre ? Alors que JB avait la trop forte pression des médias . Mais "quand on est forts , on est forts " comme disait Pasquier !!

Anselme Baud, Chamonix

Anonyme a dit…

Voir blogue du 16 Février...

Anonyme a dit…

Tes conclusions sont bonnes, mais si tu regardes l'équipe autrichienne, tous sont confrontés à des difficultés telles que:

a) La presse – la veille d’une course (comme pour Kitz / Wengen / Garmisch / les Championnats du monde, etc.) ils vont à la télévision, là on leur demande quelles sont leurs « chances, » on leur demande même ce à quoi ils vont rêver la nuit précédant la course...

b) Ils faut qu’ils gagnent parce que c'est leur métier et leur gagne-pain - ils ne seraient rien sans succès plus tard, un peu comme Alfred Matt, un fabuleux coureur de géant et de spécial qui n'a jamais gagné et n’a jamais connu de succès dans la vie. Maintenant, regardes des champions comme Lindsey Vonn-Kildow ou d'autres héros américain - il y en a beaucoup - ils ne sont même pas reconnus quand ils se baladent dans leur propre village! Ils peuvent facilement se développer, parce que personne n’est sur leur dos quand ils se coupent le pouce en ouvrant une bouteille de champagne! Imagines un peu ce qui se serait passé si cela était arrive par exemple à Mademoiselle. Zettl ? Ça aurait été une catastrophe nationale pour l'Autriche – bien plus important que la crise financière !

Regardes aussi cette mignonne petite suissesse ; elle a été retirée de l'équipe helvétique et ne voyage et ne s’entraîne qu’avec papa et maman (je doute qu’il s’agisse là de la meilleure solution, mais cela a marche pour Girardelli, Kostelic, et d'une certaine manière, Stenmark) mais au bout du compte elle est mieux acceptée par ses collègues, que si elle était au sein d’une « équipe professionnelle » comme l'Autriche ; institution du reste assez similaire à certaines organisations toujours en vogue en Sicile!

Maintenant, jettes un coup d’œil à l'Allemagne - où les médias mettent aussi beaucoup de pression sur les coureurs (je parle de la presse du sud de l'Allemagne et de la Baviere) afin de détruire toute créativité et esprit de « gagne. »

Je pense également aux pressions purement régionales - parce que je crois que le ski en France reste une affaire bien régionale - qui entravent les chances de l'équipe de France, en particulier après la 1ere victoire imprévisible de Marchand-Arvier !

Quoi qu'il en soit, ta liste est OK, il y a de très bons points et maintenant nos Autrichiens sont repoussés en 2e place, car il va falloir désormais attendre de nouveaux résultats aux prochains Championnats ou J.O. ! C'est toujours plus facile d’arriver d'un faible niveau à un niveau moyen ou élevé (et important que ce retour soit reconnu par tous) que de rester au top trop longtemps. Et pourquoi ne pas se rappeler que « Plus on monte haut, plus dure sera la chute ! »

Salutations Tyroliennes de ton vieux pote...

Peter Schenk, St. Anton, Autriche