Suivre sa vocation, ou pas ?

De nos jours, c'est devenu la norme de dire aux jeunes « Suis ton bonheur, suis ta passion! » C'est très bien et ça bat certainement le « Tu n’y arrivera jamais » que beaucoup d'entre nous ont entendu quand nous étions jeunes. Accueillons donc ce nouveau message de soutien positif. 

Pourtant, n'oublions pas non plus qu'il devrait s'accompagner de multiples mises en garde proportionnelles à la hauteur de l'objectif choisi. Par exemple, si votre vocation est de devenir serveur, vendeur de voitures moyen ou tout autre type de compagnon, le coût d'entrée sera suffisamment bas et l'intégration au travail ne sera pas trop difficile. 

Devenir un expert dans un travail apparemment facile ne sera cependant pas toujours aisé. Si au contraire le projet est de devenir une star du rock'n'roll, un neurochirurgien ou un cosmonaute, le prix à payer sera énorme avec une quantité de travail impressionnante, beaucoup d'adversité, d'embûches et de nombreux coups de chance. 

Ainsi, s'il est crucial d'encourager les jeunes à poursuivre leurs passions, il est tout aussi important de souligner que leur atteinte nécessitera un travail acharné, de la persévérance et de la résilience. Fixer des ambitions à très haut niveau conduira à rencontrer plus de défis, d'adversité et de revers en cours de route. 

En plus de les inciter à viser haut, il est donc encore plus important de préparer et d'accompagner notre jeunesse à franchir ces obstacles, en les aidant à acquérir une confiance en soi inébranlable et à développer le savoir-faire, la détermination et surtout une patience à toute épreuve pour tout surmonter. 

Suivre sa passion est en effet un long marathon et n'est pas pour les femmelettes. C'est bien au-delà de ces projets extrèmes et à la mode que nous entendons si souvent !