Quand j'étais enfant, on ne m'a jamais dit que je pouvais développer ma patience pour qu’elle devienne plus fiable et plus résiliente. On m'avait simplement dit « qu'il fallait être patient », comme ça, sans me dire comment y parvenir.
Je ne pouvais pas comprendre que la patience, comme beaucoup d'autres traits, pouvait être nourrie, développée et élargie pour m'aider à naviguer la vie avec succès. Resté dans l’ignorance, ma jeunesse et une longue partie de ma vie d'adulte ont été gâchées par une impatience pernicieuse qui surgit régulièrement, comme un obstacle, sur mon chemin.
En prenant de l’âge, celle-ci a progressivement perdu son agressivité et son intensité. Aujourd'hui, mon impatience s’est adoucie, mais existe toujours, cachée dans les multiples recoins de mon esprit. Ce n'est pourtant pas qu'au fil des ans, je n'ai rien fait à son sujet. Par exemple, différer ma satisfaction m'a toujours rendu plus fort et capable d'attendre ce que je voulais et m’a permis au final de bien mieux tout apprécier.Aujourd'hui, il me reste toujours d'autres étapes à franchir pour devenir plus patient, comme attendre mon tour quand je suis coincé dans une queue ou un embouteillage, prendre mon temps pour manger et apprécier la nourriture, toujours rechercher les difficultés ou refaire certains travaux ennuyeux sans rechigner.
À chaque fois que j’y pense, je fais de mon mieux pour être plus patient avec les autres en les écoutant plus activement et en étant plus compatissant. Je dois aussi toujours me rappeler que toute tâche nouvelle s'accompagne d'un temps d'apprentissage incontournable et que je ne dois jamais oublier de m'y conformer.
Je suis aussi plus apte à accepter l'incertitude comme faisant partie intégrante de ma vie. M’occuper de notre potager m'a également beaucoup aidé à améliorer ma patience. Je dois simplement suivre les progrès de la nature et attendre que mes salades poussent, indépendamment de la vitesse de croissance que je peux désirer ! Méditer quotidiennement m'a aussi beaucoup aidé à devenir plus patient.
Au bout du compte, la patience est une stratégie de croissance et je reste donc patiemment optimiste quant à ma capacité d’attendre qu’elle continue de croître en moi, tout en gardant le sourire !
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