Dès le départ, j'avais déjà développé une « anxiété saisonnière » qui n’allait plus vraiment me quitter pendant les cinq années qui allaient suivre. J’avais peu d’intérêt à devenir aubergiste, restaurateur ou vendeur de souvenirs, comme j’en avait fait l’expérience quand je travaillais avec mes parents.
Au début, je m’étais fixé comme objectif de devenir géomètre-expert. Cette tentative à ce que je pensais être une carrière honorable m'avait emmenée, au printemps 1970, dans la station de ski de Saint-Gervais, juste en dessous du Mont. Blanc, où j'ai travaillé environ trois mois avant de jeter l'éponge.
L’automne suivant, j’ai essayé de devenir métreur-vérificateur, à Cluses. Il s’agissait là d’une activité assez bizarre dans le bâtiment qui n’a pas suffisamment su m’inspirer pour que je continue.
Puis, pendant les deux étés suivants, mes angoisses saisonnières ont pris une pause bien méritée quand j’ai décidé d’aller enseigner le ski en Australie pendant les saisons d’hiver australes. Cette activité, tout en étant très amusante et au demeurant assez logique, ne me permettait pas vraiment de « casser la croûte » et n’était donc pas viable à long terme.
L'année suivante, je me suis concentré sur l'acquisition de nouvelles compétences linguistiques (allemand et italien). De plus, à la demande de mon ami Michel Duret, j’avais passé un mois à Paris pour y vendre et prospecter les skis qu’il fabriquait ; un bon stage en préparation à une future carrière dont j’ignorais encore la possibilité !
J'ai bien écouté ses conseils, suivi plusieurs des offres d’emploi dont il m’avait parlé, décroché un poste auprès des fixations Look et mis ainsi un terme définitif à mes angoisses saisonnières récurrentes !
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