mardi, novembre 14, 2017

Des « Paradise & Panama Papers » bien coûteux

À moins que vous soyez tombés dans un profond coma entre le 5 mai 2016 et aujourd'hui, vous avez entendu parler des scandales liés aux « Panama et Paradise Papers », qui viennent d’être révélés par le Consortium International des Journalistes d'Investigation (CIJI) et nous montrent à quel point l'évasion fiscale est une pratique devenue courante partout dans le monde.

Notre système fiscal complexe, mais mal réglementé, permet aux multinationales et aux super-riches d'engranger leur fortune dans des paradis fiscaux, afin de ne pas payer d'impôts dans leur propre pays. Les perdants évidents sont les contribuables comme vous et moi.

Alors qu'il s'investit chaque année près de 600 milliards d'euros dans les paradis fiscaux, les ultra-riches et les grandes sociétés ne payent pas les impôts qu'ils devraient dans les pays où ils gagnent leur argent. Le gouvernement des États-Unis a perdu à lui seul près de 100 milliards d'euros en 2016 à cause de ces programmes (la France, en aurai perdu environ 20 milliards.

Ces montages financiers privent les gouvernements des ressources nécessaires pour délivrer les services publics vitaux et les infrastructures essentielles telles que les transport, la santé et l'éducation, ce qui signifie soit des réductions de revenus fiscaux, soit une flambée du déficit ou une augmentation des impôts.

Aujourd'hui, le gouvernement américain affirme que les impôts sur les sociétés sont trop élevés ; en fait, ceux-ci qui comptaient pour un tiers de nos dépenses fédérales en 1952 ne comptaient désormais que 10 pour cent en 2015 !

Ne me dites donc pas qu'il faut réduire les impôts sur les sociétés quand ce qui est nécessaire est une législation énergique bannissant l'utilisation des paradis fiscaux pour les multinationales et les individus très fortunés. Rien qu'avec ça, le gouvernement des États-Unis recouvrirait plus de 1 000 milliard d'euros en recettes supplémentaires sur 10 ans.

Une autre bonne raison d'appeler mon Représentant, mes Sénateurs et vous, vos députés …

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