dimanche, septembre 06, 2009

Email diplomatique

Un de mes potes m'envoie un email dans lequel il critique tous les programmes gouvernementaux, affirme que le gouvernement américain n'est pas capable d'assumer la gestion des soins de santé et ne devraient pas rivaliser avec le secteur privé. Répondre à ce genre de message est toujours délicat et j'ai fait de mon mieux pour chercher à le convaincre sans l'aliéner. Voici ma réponse:

Ce débat doit être considérée en comparant les entreprises du secteur privé en fonction de leurs efficacités respectives. Si nous commençons avec ce qui est super efficace en matière de valeur ajoutée auprès des consommateurs, l'internet et tous ses sous-produits comme l'e-mail, les moteurs de recherche, les vidéos, le son et le commerce en ligne représente le meilleur exemple. Un autre domaine est le transport aérien et l'hébergement, où la transparence des prix et l'offre abondante font l'affaire de tous. Pendant des années, les produits de consommation ont bien montrés la voie, grâce à la mondialisation, à la grande distribution, la libre concurrence et l'utilisation de la technologie.

Fait remarquable, ce qui reste inefficace n'est pas tant ce qui est très réglementé, mais plutôt ce qui est farouchement protégé par les industries qui cherchent à maintenir leur monopoles respectifs par des tactiques de lobbyisme et d'infiltration politique. Notre système de soins de santé en est l'exemple flagrant (17% des dépenses du PIB contre moins de 10% pour les autres pays développés qui offrent de meilleurs résultats) et montre que ceux qui s'en mettent plein les poches (les assurances et l'industrie pharmaceutique) le font en transférant des ponts d'or à nos politiciens ...)

Même chose avec les institutions financières et sociétés de cartes de crédit qui contrôlent notre gouvernement. Pareil pour l'immobilier où il n'y a pas de transparence du marché et où une enorme commission de 6% reste de mise pour un niveau de service minable et où les déductions hypothécaires illimitées subventionnent l'industrie toute entière grace à ses puissant lobbys. Les télécommunications sont un autre mauvais exemple, où les services groupés comme le haut débit, la télévision par câble et la téléphonie sur internet peuvent être obtenus pour un tiers du prix que nous payons, dans certains pays européens. Tout cela pour dire que trop d'influence et de contrôle sur le gouvernement de la part des grosses entreprises en regle générale une mauvaise affaire pour tous.

Je suis toutefois d'accord que les renflouements publics et autres subventions ne sont pas du tout efficaces, comme ceux données à AIG, City Corp, GM et Chrysler, mais aussi à l'industrie agricole. Le complexe « militaro-industriel » représente une autre sangsue épuisant notre trésor public depuis des décennies. Enfin, il y a des tas d'autres injustices insidieuses telles que des déductions d'impôts pour donations religieuses ou dépenses somptuaires de sociétés qui contribuent toujours à l'augmentation de notre charge fiscale individuelle.

Ce qu'il faut, c'est une réforme profonde et véritable de notre système électoral afin de chasser les lobbyistes de Washington et de servir d'avertissement à tous nos politiciens. Une réforme fiscale bien pensée (beaucoup plus de simplification et moins de passe-droits) ne serait pas mal non plus ...

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