dimanche, novembre 30, 2008

Parlez en à un ami ...

Aujourd’hui les discussions vont bon train à propos des crises financières, économiques et écologiques. D’accord, on parle aussi de terrorisme (Bombay) et de l'immigration clandestine, mais la vraie raison de tous ces maux est la surpopulation mondiale. L'humanité sur terre est comparable à 150 personnes qui trouvent le moyen de monter dans un bus fait pour en transporter 35 au maximum, y compris le conducteur. Il y a des passagers partout ; certains s’accrochent désespérément aux côtés, d’autres sont entasses sur la galerie du toit, et le reste est compressé dans l’allée et l’espace destiné au conducteur. Si Dieu était un meilleur gestionnaire, il y a longtemps qu’il aurait apporté un peu d'ordre à cette pagaille. En effet, lorsqu’on lutte contre le réchauffement de la planète, l'immigration sauvage et la pollution des eaux, on ne s’attaque guère qu’aux symptômes sans pour autant aborder la cause réelle de tous ces maux qui est la surpopulation de la terre. Si nous voulons sauver la planète, nous devons comprendre cette vérité fondamentale qui nous provoque pourtant et que personne ne veut voir. Commençons par éduquer chacun de nos amis en leur faisant comprendre que leur qualité de vie et la survie de leur progéniture commence là. Ce sujet m’est très cher, et je vais continuer de l’approfondir d’avantage mais pour aujourd'hui, parlez en à un ami ou deux...

samedi, novembre 29, 2008

Étourdis par les gros chiffres...

L'autre soir, Christopher Dodd, président du comité sénatorial de l’industrie bancaire déclarait que l'ensemble du « sauvetage financier » offert par le gouvernement des États-Unis est maintenant estimé à 5.000 milliards de dollars pour prévenir l'effondrement du système financier. Cette information vient en fait de CreditSights, une firme de recherche basée à New York et à Londres; C’est bien ça, ce ne sont pas seulement les 700 milliards qui avaient été débloqués en Octobre, ou les 800 milliards ajoutés la semaine dernière, ou même encore les deux mille milliards qu’avait garantis la réserve fédérale. Bien compté, c'est une obligation supplémentaire d’environ 16.350 dollars pour chaque homme, femme et enfant vivant aux États-Unis. Une autre façon de voir les choses serait d'assimiler le PIB du pays ( 13.780 milliards de dollars) au revenu annuel médian des ménages américains qui se monte a 48.000 dollars ; ce ménage dépenserai alors 50.000 par an – ce qui représente déjà un déficit de près de 2.000 - et aurait entassés une dette se montant à près de 43.000 sous forme d’achats par cartes de crédit et devrait en plus faire face à 17.000 de dette supplémentaire due à ce « sauvetage. » Si tout ça n'est pas de la folie pure et simple, dites-moi ce que c'est ! Lorsque ces énormes chiffres sont mis en perspective, leur énormité montre clairement que notre gouvernement est désormais « assommé » par ceux-ci et ne parviens plus à penser clairement ; après tout, que représentent mille milliards ? Tout cela sous prétexte qu'AIG, Fanny Mae, Citigroup et l'industrie de l'automobile sont tous « trop gros pour faire faillite... »

vendredi, novembre 28, 2008

Vu d’en haut...

Pour bien évaluer tout sujet lié à la situation économique ou financière, et global pas sa nature, il est important d’observer tout cela de très haut pour ne pas être aveuglé par tous les petits reliefs immédiats, les problèmes à très court terme et les irritations du moment. Cela veut dire, regarder plus loin que le bout de son nez et loin dans le futur afin d’obtenir une meilleure perspective. Le coté instantané des nouvelles télévisées, de la radio et de la presse ne permet jamais une réflexion approfondie et empêche souvent d’apprécier quelles peuvent être les conséquences dans le temps. Le plus souvent, tout nous ramène à l’instant présent, au « raz des pâquerettes, » et pourtant, rien de bien intelligent ne peut être envisagé sans être considéré avec le recul nécessaire et sans une vision à long terme. Pendant la trentaine d’années aux cours desquelles j'ai vécu en Amérique, nous avons traversé bon nombres d’important ralentissements économiques et autre crises ; nous avons subit leur aspects déprimants abondamment distillés sur les ondes et dans la presse, mais nous avons cependant bien survécu à tous ces malheurs. Je sais que l'Amérique est particulièrement résiliente, remplie d’un très fort optimisme et toujours là quand elle doit se relever et repartir du bon pied. C’est pourquoi avec la nouvelle équipe politique qu’Obama est en train de mettre en place, il est désormais temps que nous prenions de la hauteur pour envisager l'avenir et ses promesses, plutôt que de subir passivement toute cette avalanche de nouvelles négatives...

jeudi, novembre 27, 2008

Une autre fête de l’Action de Grâce ...

Aujourd'hui, je me sens tout jeune alors que nous nous apprêtons à célébrer notre 32ème fête de l’Action de Grâce, même si certaines mauvaises langues aimeraient bien dire que j’ai presque deux fois cet âge ... C'est pourtant vrai, depuis que nous nous sommes installés aux États-Unis, nous avons célébré avec grande régularité cette fête des plus américaines. D’abord, nous étions invités chez des amis pour partager le menu traditionnel, qui compte la dinde, les patates douces et autres tartes à la citrouille ... Depuis, nous avons adopté cette tradition mais en y apportant cependant quelques améliorations gustatives indispensables. Aujourd'hui ne fera pas exception car pour la première fois, nous réunirons trois générations en accueillant cet après-midi fils, belle-fille et petit-fils autour d'une délicieuse... Raclette ! Une fois de plus, nous avons en effet décidé de laisser s’envoler l’oiseau...

mercredi, novembre 26, 2008

Devis express

Depuis que avons vécu dans notre petite maison, nous n’avons cessé d’y faire des travaux d’amélioration. Cela continuera en avril ou en mai prochains car nous comptons refaire notre chaufferie et notre système d'eau chaude à neuf et profiter de l’occasion pour que tout soit aussi beaucoup plus « écologique. » Cette semaine, nous avons donc lancé le processus d'appel d'offres et, depuis hier, avons déjà vu quatre entrepreneurs. C'est intéressant de voir comment chacun s’y prends ; certains se donnent des airs de grands experts et pontifient certains aspects bien particuliers de la tâche, alors que d'autres prennent des tas de photos et voudraient commencer le travail immédiatement. Seul un des trois premiers entrepreneurs qui est venu s’est distingué par sa réflexion et son attitude très posée, les autres ayant vite manifestés des traits assez « suspects. » C’était jusqu'à ce qu’un quatrième vienne en fin d'après-midi et prenne à peine cinq minutes pour saisir la portée du projet et déclarer dans la foulée : « Cela vous coûtera 8970 Euros ; appelez-moi quand vous voudrez commencer. » Aucune calculatrice, pas de papier, juste ces quelques chiffres très précis... Nous avons de véritables génies à Park City !

mardi, novembre 25, 2008

Confiance en miettes ...

En plus de faire porter les pertes et les actifs « toxiques » par les contribuable, le récent «sauvetage» de Citigroup soulève des tas de questions. Tout d'abord, pourquoi Vikram Pandit, son nouveau président directeur général n’a-t’il pas vu venir c'est catastrophe il y a un mois ? Je me fiche de ce que peuvent dire les experts, mais ce dirigeant devrait être viré. Ces mêmes individus proclament aussi que « Citigroup était trop grand pour ne pas être secouru », mais cela amène une autre question, à savoir pourquoi les Feds ont pu permettre à cette banque de grandir autant en avalant ses concurrents plus petits et en récupérant tant d’entreprises disparates ? Il est également évident que le géant financier a désormais un bel avantage sur ses concurrents qui ne manqueront pas de tous se tourner vers nous, les contribuables, dès que leurs propres problèmes vont commencer à faire surface (et ça je peux vous le garantir ...) Enfin, n'est-il pas ironique que notre Congrès qui passe son temps à questionner les trois dirigeants de la branche automobile, donne à nos chefs financiers un chèque en blanc sans discuter. Comme je l'ai déjà dit, ma confiance en Hank Paulson ainsi qu’a ses ex-collègues, chefs de banques, a encore baissé d’un sacré cran, et ce qui est pire, est que l'Américain moyen n'a toujours pas la moindre idée de la profondeur le l’abysse au bord de laquelle il se trouve. Encore une fois, c’est un autre passif de quelque milliers de milliards de dollars en préparation ... Amérique, prépares-toi à serrer encore un peu plus ta ceinture !

lundi, novembre 24, 2008

Passer de quantité à qualité?

Cette crise économico-financière va-t’elle contribuer à changer dramatiquement notre approche générale comme je l'ai suggéré fin Octobre? Se pourrait-il que l’Amérique et les autres pays occidentaux bien connus jusqu'à présent pour cultiver tout ce qui est « grand, », « haut, » « fort, » ou encore « plus rapide, » puissent évoluer vers une culture qui serait capable de privilégier tout ce qui serait de « meilleure qualité, » « plus durable » ou simplement « plus sur ? » Au cours des années qui ont conduit à l’horrible situation dans laquelle nous nous trouvons en ce moment, tout se devait d’être impressionnant, fait rapidement et sur une grande échelle. La vitesse, la productivité et le panache ont toujours êtes sacro-saints, avec des considérations quantitatives permettant une production à grande échelle, mais le plus souvent au détriment de la qualité, de l'environnement et en appauvrissant des populations entières, si l'on considère la production de biens ou la prestation de services. Les gros chiffres et les exploits les plus impressionnants ont constamment été portés aux nues, et l'ensemble de notre économie construite sur les économies d'échelle et les « valeurs-choc. » L'un des combustibles derrière cette frénésie a été l’explosion de la population mondiale qui continue du reste d’augmenter, garantissant ainsi que Coca-Cola, Nestlé et GE puissent bien vendre toute leur marchandise à un marché qui ne cesse de croître. Vous connaissez ma position sur la population planétaire et sur mon espoir qu’un jour celle-ci se stabilisera avant d’amorcer un retrait bénéfique. If faut absolument que nous nous dirigions dans cette direction, et le jour ou cette étape sera franchie, il nous faudra alors avoir modifié notre modèle économique avoir fait la transition d’une vue quantitative à une vision qualitative de notre environnement et de notre culture mondiale. Étant donne qu’une guerre de « haute qualité » ne ferait alors que très peu de sens, cette option décadente pourrait être alors retirée de notre boite à outils économique, mais tout le reste fonctionnerait à merveille si nous étions alors capables de réduire la taille des assiettes et d’augmenter la valeur nutritive de chaque portion ...

dimanche, novembre 23, 2008

Pratiquer la divination ...

Il y a des événements bien difficiles à prévoir, comme les catastrophes naturelles, les coïncidences fâcheuses,de nombreux accidents ainsi que certains décès. Alors qu’avec un peu de recul, tout peut toujours être assez bien expliqué, les situations les plus faciles à prédire sont celles liées au comportement humain, à ce que l’homme crée de toute pièce et à l'évolution économique. Aujourd'hui, nous nous pencherons sur ce qu’il convient de faire pour effectuer des prévisions autant exactes qu’intelligentes. D'abord, tout comme pour la voyante locale, une grande pratique aide considérablement. C'est quelque chose que j'essaye de faire au quotidien lorsque je me penche sur les marchés boursiers et tente de prévoir leur évolution pour la journée. Parfois, j’invite Evelyne à me joindre dans l'exercice, et assez souvent, nos prévisions combinées sont incroyablement près de la vérité. J’ai également appris qu’à moins qu’un événement catastrophique intervienne, la qualité de mes prévisions est un résultat subtil entre l'écoute de mon intuition et son intégration avec toute l’information que je possède, mais cette synthèse demande une forte capacité d’écoute intérieure accompagnée d’une grande relaxation. Cela signifie que pour bien prédire il faut lire beaucoup, écouter attentivement et observer continuellement tout en restant profondément en prise avec soi-même. Cela veut dire aussi qu’il ne faut pas trop prêter attention à ce que disent tous ces « gourous » et autres « experts » à la télévision ou ailleurs, car tous ces gens sont là d’avantage pour le spectacle que pour parler du fond du cœur et sans préjugés . Tenez également compte du fait que les gens les mieux informes n’iront jamais claironner des vérités qui pourraient profondément perturber la population et créer une panique auprès des banques, ce qui veut dire qu’au bout du compte, vous seuls, mieux que quiconque, êtes en mesure d’arriver à la bonne conclusion. En conclusion, il parait donc bien évident que le pronostic est d’avantage un art qu'une science, mais je pense que nous le savions déjà ...

samedi, novembre 22, 2008

Méfiez-vous des panneaux...

Certains peuvent être intimidants, repoussants ou truffés de fautes d’orthographe ...! Je suis sûr que, malgré la langue anglaise, vous avez noté le « suspisious » au bas du texte et déduit que les capacités linguistiques de son auteur sont effectivement très suspectes, même si ces panneaux sont répandus tout autour de Park City. Ce n'est du reste pas unique à notre petite ville d'Utah. Au début des années 2000, alors que je travaillais à Vail, dans le Colorado, mon bureau était situé dans un complexe où un avocat local utilisait un très beau panneau peint à la main pour indiquer là où on pouvait le trouver. En dépit de son érudition, il avait interprété attorney dans un style qu'il croyait être très « british » en l'écrivant « Attourney ». Alors que ça faisait peut-être « classe » c’était néanmoins faux. Je sais que toutes les langues sont en constante évolution, mais la capacité qu’ont certains graphistes à maîtriser celles-ci doit être carrément en chute libre !

vendredi, novembre 21, 2008

Lier soins de santé au contrôle d'immigration

Au beau milieu de nos crises financières et économiques, les réformes des soins de santé et de l'immigration sont passées au second plan, mais toutes deux pourraient être traitées efficacement en les liant intelligemment. Commençons d'abord par la réforme de la santé publique; aujourd’hui, la plupart des parties semblent s'entendre pour dire que celle-ci doit inclure une couverture universelle. En d'autres termes, tout le monde devra être assuré de façon à ce qu'aucun individu ne puisse passer « à travers les mailles du filet, » ce qui signifie que chacun devra payer une prime d’assurance et il n'y aurait plus de « passe-droit » à travers les services d’urgences. Dès lors, imaginons que chaque américain et résident légal reçoit une carte à puce, comme son homologue française « Vitale » ). Lorsque quelqu'un se présente pour n’importe quel traitement ou visite sans cette carte, cela signalerai immédiatement que cette personne est soit un touriste ou un étranger en situation irrégulière. C’est là que les autorités médicales ou sanitaires devront informer les services d'immigration de son statut. Deux choses vont alors se produire, l’individu sera tenu financièrement responsable pour les soins reçus et s’il n’a pas l’argent devra alors garantir ou régler ceux-ci par ses biens détenus aux États-Unis, à son domicile étranger, ou par l'intermédiaire de l'ambassade de son pays. S’il se trouve en situation irrégulière, un un délai de grâce de six mois serait alors offert pour légaliser son statut d'immigration - si cela est possible - tout en restant aux États-Unis. Si le permis de séjour devait être refusé, le départ volontaire ou l'expulsion suivraient immédiatement. Sans exception, cette carte de santé ainsi qu’un permis de conduire ou carte d’identité seraient délivrés uniquement aux citoyens et aux résidents légaux. À moins que cette idée se révèle inconstitutionnelle (il y a-t’il des légistes qui peuvent nous éclairer sur le sujet ?), cette formule contribuerait énormément à résoudre notre problème d'immigration illégale...

jeudi, novembre 20, 2008

Boue et VTT

Il y a juste deux jours, alors que nous croyions que ce bon soleil de novembre aurait finalement séché toutes les pistes de VTT avoisinantes, nous avons « décroché » nos vélos de leur entrepôt hivernal pour faire une sortie d’environ une heure. Hélas, tout était encore bien humide et n'importe quel niveau « d'humidité » l’est toujours beaucoup trop sur des sentiers étroits et ombragés. Les pneus accumulent cette boue sur leur périphérie et la recrachent presqu'aussitôt sur le visage et dans le dos, ce qui ne manque pas de rendre l’expérience collante, déplaisante et salissante. De plus, c’est à ce moment que le vélo commence à contrôler le cycliste, ce qui n'est jamais agréable. Peu de temps après notre départ, nous avons modifié quelque peu l'itinéraire pour nous en tenir aux tronçons les plus secs possibles, mais tout restait bien « mou » pour notre goût personnel, transformant ainsi notre sortie en séance d'entraînement particulièrement athlétique. N’exagérons rien, nous nous sommes malgré tout bien amusés et pensons déjà à remettre cela le week-end prochain si le temps reste au beau comme prévu. C'est juste qu'une fois de plus, cette expérience de VTT en fin de saison m'a fait réaliser que ce sport ne peut que être apprécié à sa vrai valeur que sur les pistes super sèches des montagnes rocheuses et de la Californie ; pas là où la boue fait partie du décors habituel !

mercredi, novembre 19, 2008

De quoi faire réfléchir les pirates

En parlant d’idées novatrices, en voici une bonne ; bien se servir pour une fois de nos institutions internationales et de nos forces armées... Commencer par Monsieur Ban Ki-moon aux Nations-Unies et lui faire passer une résolution assurant une présence navale permanente le long des côtes de Somalie, ou de tout autre « point chaud » sur notre planète en proie au piratage maritime. Faire en sorte ensuite qu’un porte-avion y croise en permanence. Il en existe une flotte impressionnante qui pourraient enfin être utilisés intelligemment ; aussi incroyable que cela puisse paraître, il en existe vingt-deux en service entre les marines des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France, Russie, Italie, Inde, Espagne, Brésil et Thaïlande. Un système d'alerte et d’interception serait mise en place et lorsqu’un pétrolier, cargo ou tout autre type de navire devrait se sentir menacé, des intercepteurs armés de façon appropriée décolleraient aussitôt. Après confirmation visuelle et identification, un protocole de sommations suivrait et s'il n'est pas immédiatement respecté, les bâtiments de l'agresseur seraient coulés sur le champ et les équipages survivants n’auraient plus qu’à négocier avec les requins du coin. Une solution rapide, simple et dissuasive qui pour une fois ferait un bon usage de nos ressources militaires si chères et rien n'empêcherait ces dernières de facturer l'intervention auprès de l'assureur du bateau secouru...

mardi, novembre 18, 2008

Ceux que j'admire ...

Certains d’entre nous ont des modèles, ce sont généralement des gens tellement bien que nous sommes en extase devant eux et parfois leur influence nous pousse à aller bien au-delà de ce que nous ferions normalement et à nous hisser au niveau de notre véritable potentiel ... Il n'y a pas trop de monde sur ma liste. Je pourrais commencer par Léonard de Vinci qui incarne la force créatrice et la vision sous toutes ses formes, suivi de Jean-Claude Killy qui m'a véritablement inspiré à rentrer dans le monde du ski. Bien sur, il y a la Mère Teresa cette « géante » du minimalisme et de la spiritualité, Mozart l’incontournable, et enfin les Beatles, mon groupe préféré. Coté travail, c’était le désert, et il n’y avait ni collègues, ni chefs qui sont sortis du rang pour me fournir cette inspiration, sauf peut-être un concurrent, Georges Salomon. Il m’a donc fallu trouver cette étincelle ailleurs. Bien sûr j’ai rencontré des tas d’individus que j’ai envié et admiré pour telle et telle raison, mais jamais au point de calquer ma vie après la leurs. La médiocrité des personnes côtoyées a plus souvent été la règle que l'exception. Je sais que ne devrais pas aller me frotter au monde de la politique car il déborde du pire que peut produire la société, sauf que je veux simplement évoquer quelqu'un qui vient très récemment d’y faire une entrée tonitruante. Il est bien plus jeune que moi ; son nom est Barack Obama et ce dernier promet d’être une inspiration et un modèle exceptionnel pour moi et une foule d’autre gens...

lundi, novembre 17, 2008

Une belle cible

Le Major Snelson du 4ème Escadron de Chasse était sur le point de terminer sa mission sur le comté de Duschene et était désormais de retour vers la base aérienne d’Hill. Alors qu’il survolait la route 40 en ce dimanche après-midi, il remarquait qu’il y avait bien peu de circulation et qu’au sol tout ne semblait qu’une palette de bruns allant du très clair au plus foncé avec la route qui dessinait un ruban gris ondulant disparaissant dans le soleil couchant. D’abord il n’y avait rien de visible sur cette route, mais maintenant, il réussissait à discerner une voiture grise, bien solitaire qui se dirigeait vers l’ouest sur la bande d'asphalte gris. Pour s’amuser, il cadra le véhicule, bloqua la cible avec son laser et pourrait avoir tiré un de ses missiles « Maverick » en direction de l’auto. Bien évidemment ces roquettes valent une fortune, l’impact aurait creusé un énorme cratère dans la route sans même parler du véhicule détruit et de toutes les explications qu’il aurait fallu fournir. Si cela s'était passé en l'Irak ou même au Koweït, cela aurait été jouable, mais quand même pas ici en Utah.
Je rentrais à la maison en cette fin d'après-midi. Le temps était parfait et la nature désormais prête à endosser son manteau hivernal pour de bon. Je voulais absolument rentrer avant la tombée de la nuit. Le grand danger sur ces routes rurales est la présence d’une faune abondante qui vient à la rencontre des voitures. J'ai déjà eu trois collisions avec des chevreuils et je ne n'aime pas ça du tout. Pour des raisons inexpliquées, j’éprouvais juste une légère appréhension à ce moment. Une fraction de seconde plus tard, j'entendais un énorme grondement et apercevais deux chasseurs F-16 qui me passaient par dessus la tête et viraient immédiatement sur la droite et en deça de la colline. Mon dieu, que j’adore ces machines volantes!

dimanche, novembre 16, 2008

Par quel bout attaque-t’on la crise financière ?


Après une autre réunion bien impressionnante à Washington, vingt représentants des pays ayant le plus d’influence sur l'économie mondiale n'ont pas apporté grand chose de nouveau. Bien sûr, avec Bush sur le départ et Obama pas encore prêt à participer pleinement au débat, personne ne s'attendait à une décision historique. Moi qui crois à des solutions simples à la plupart de nos problèmes, je pense seulement qu’un commandement tout simple, dans le genre « tu ne joueras pas avec les systèmes financiers » aurait facilement put être énoncé. À mon sens, tout investissement financier devrait être fondamentalement positif et de nature à décourager les formes de spéculation comme la vente à découvert, les produits dérivés, les paris sur les déboires d'autrui (CDS) quand il n’existe pas d'intérêt sous-jacent, et tout autres « produits financiers » qui ne sont pas positifs ou entièrement transparents. Cette boîte à outils remplie de « passe-droits » constitue un énorme parasite sur notre société et ne contribue pas à créer cette richesse dont elle a besoin. Si cette vingtaine de participants avait seulement proférés cet engagement, ils auraient contribué au nettoyage de 90% de ce qui a causé cette catastrophe financière, mais qui a jamais dit que le « courage » était un attribut propre aux politiciens ?

samedi, novembre 15, 2008

Temps de rechausser !

Hier, je reprennais le ski, moins de six mois après avoir arrêté, et ça toujours au même endroit, à Snowbird en Utah. La station avait reçut plus d’un mètre de neige début novembre ce qui lui a permit d'ouvrir ses remontées depuis déjà plus de dix jours. Je dois dire que les conditions étaient assez bonnes ; en effet, depuis le début du mois, la neige a continué de s'accumuler au fil des jours, et la nuit dernière il avait plu avant geler fortement sur le tiers inférieur du massif, ce qui consolidera la couche de fond en ce début de saison. Les deux-tiers supérieurs étaient parfait, et j'ai skié dans de la « bonne » neige croûtée par le vent avec beaucoup de plaisir. Je n’ai pratiquement utilisé que le téléphérique (dix descentes non-stop) remplit de ses 125 passagers en écoutant les vantards, jeunes et vieux, qui déballaient à qui voulait bien entendre leurs exploits estivaux. Juste avant 15 heures, quand je suis revenu à ma voiture, j’avais accumulé 9396 mètres de dénivelé. Jamais je n'avais skié autant une première journée de saison, et ce matin, mes jambes étaient là pour me le rappeler ...

vendredi, novembre 14, 2008

Salt Lake City n’est plus si enclavée...

Il y a deux jours, la compagnie aérienne Delta annonçait qu'elle commencerai des vols directs de Salt Lake à Tokyo au début juin de l'année prochaine. Après le service Salt Lake - Paris qui rencontre semble-t’il beaucoup de succès, nous allons maintenant être en mesure de nous balader au beau milieu de Ginza quelques heures seulement après avoir décollé de l'Utah. Je me souviens du temps où je travaillais dans la branche du ski et où il me fallait voyager sans cesse à l’étranger. J’achetais alors des billets « tour du monde » qui étaient des vols combinés Delta-Swissair avec pas mal d’autre companies qui comblaient les « trous » là où il le fallait. Je partais alors souvent de Salt Lake vers Portland, puis en direction de Tokyo-Narita, puis sur Zurich, parfois après avoir visité Seoul. Je m’arrêtais alors fréquemment à Genève pour voir ma famille, mais continuais le plus souvent sur Munich ou Londres avant de rentrer à la maison aux États-Unis via New York, Cincinnati, Chicago ou Atlanta; toutes ces multiples escales ne manquaient jamais de rendre ces voyages particulièrement épuisants. Un « arc » direct entre deux points est toujours beaucoup plus rapide et facile et Delta qui vient de devenir la plus grande compagnie aérienne au monde évoque déjà l'addition prochaine d'un vol direct entre l'Utah et Amsterdam, grâce à son partenariat Air France - KLM. En cette période de mutation et de progrès continus je devrais peut-être se remettre au travail et reprendre tous ces grands voyages ...

jeudi, novembre 13, 2008

Prévisions boursières

Comme j’adore jouer les devins, voici mes prédictions en matière de marchés boursiers. Si nous n’avons pas encore atteint le fond, nous n’en sommes plus très loin, mais une baisse supplémentaire de 15% n’est toujours pas hors de question. Concentrons-nous sur un seul indice, le Dow Jones, et faisons nos calculs: après avoir clôturé hier à 8283 points, celui-ci pourrait alors atteindre 7040. Est-ce impossible ? Rien ne l’est plus par les temps qui courent... Sur un plan pratique, il est évidemment extrêmement difficile de tomber sur ce chiffre magique, mais disons que si un investisseur achetait aujourd’hui, il lui faudrait se préparer à souffrir de nombreux maux de ventre d’ici à ce que « l'ascenseur » commence sa remontée vers les étages du haut. Maintenant quand va-t’on toucher ce fond ? Je dirais courant Janvier, peut-être même quelques jours avant l'investiture Obama. Alors disons le 15 janvier ; nous verrons bien ...

mercredi, novembre 12, 2008

Où est le « Plan B ?»

Le 29 Octobre 29, j'assistais au forum de pré-saison présente par notre chambre de commerce et office du tourisme au cours duquel chacun s'auto-félicite à profusion. Avec Deer Valley, Park City et les Canyons, nos trois massifs locaux , Arnie Weissmann, rédacteur en chef à l'hebdomadaire « Travel Weekly » prenait la parole pour proférer ses avertissements à propos de la « saison blanche » toute proche. Entre autres prédictions, il a bien entendu déclaré que la crise économique et des tarifs aériens plus élevés ne manqueraient pas d’affecter tout le tourisme, et que les compagnies de croisières, Las Vegas ainsi que les stations de ski de l’est des Etats-Unis allaient fortement concurrencer Park City et toutes les autres stations des montagnes rocheuses. En dépit d'une baisse des réservations de 15 à 20% à fin Septembre, nos trois stations et les dirigeants de la chambre de commerce ne semblent pas trop s’inquiéter, et ce qui est pire, il n’y a apparemment aucun « Plan B » si ces mêmes réservations devaient continuer à se détériorer dans les semaines qui viennent. Ces responsables ne semblent pas vraiment avoir les pieds sur terre ; bien sur, sommes en concurrence avec les croisières, Las Vegas et toutes les autres destinations « soleil, » mais également avec Vail, Whistler, Lake Tahoe et toutes les autres stations de sports d’hiver voisines. Pourquoi n’y a t-il pas de mécanisme en place qui permettraient d’annoncer et de promouvoir une baisses des prix et des tarifs, des promotion attirantes sur les billets de remontées mécaniques et toutes sortes de forfaits créatifs « tout-compris » de produits et services dans le cas où la situation continuerait de se détériorer ? Ne serait-il pas judicieux d’essayer de « voler » la clientèle des stations du Colorado et autres états voisins ? Bien sûr, nous croyons peut-être que notre produit « Park City » est tellement bon qu’il n’est même pas nécessaire de prendre au sérieux une liaison entre nos trois massifs et de donner ainsi à nos visiteurs une raison incontournable de nous choisir en premier... Est-ce que je n’y comprends plus rien ou est ce que la « concurrence » est devenue tellement sacrée qu’on n’ose plus y toucher ?

mardi, novembre 11, 2008

Où est le fond?

Voici bien la question à 64 millions d’Euros alors que nous venons d’observer pas mal de rebonds de marché baissier sur les places financières ; c’est ce que nous appelons aux Etats-Unis « des rebonds de chats crevés » (cette expression vient du fait que les chats peuvent sauter d’impressionnante hauteurs et s’en tirer en rebondissant sans une égratignure, mais parfois ils sont déjà morts avant de sauter, d’où l’image d’un rebond trompeur.) Certains experts ne croient toutefois pas que nous ayons atteint ce point bas. Si nous avons peut-être observé les pires effets de la crise financière, il nous faut encore voir quelle sera la gravité de cette récession et son impact sur les marchés boursiers. De plus, nous ne sommes pas certain d’avoir déjà assisté à cette « capitulation du marché » qu’ont prédit de nombreux spécialistes. Nous devrions également voir un peu plus de cet « effet de levier inverse » d’ici à la fin de l'année, qui pourrait continuer de freiner la croissance économique et de ralentir toute reprise. J’ai aussi entendu que certains marchés émergeant comme l'amérique latine et l'europe de l'est pourrait bien attraper cette mauvaise « grippe » islandaise. Enfin, nous avons encore ces CDS ou « contrats financiers bilatéraux de protection » qui se cachent dans les tous recoins de l’univers financier et pour lesquels personne ne peut vraiment imaginer quelle est leur ampleur ou leur toxicité . Donc, maintenant plus que jamais, il nous faut user de patience si nous voulons vraiment jeter un bon coup d'œil sur ce fameux « fond. »

lundi, novembre 10, 2008

Transition présidentielle

Détroit devrait accélérer le développement de Tesla

Nous en avons suffisamment entendu à propos de Détroit qui pleurniche pour se faire aider par le gouvernement afin de subvenir au plus grand fiasco de l’histoire en matière de développement de véhicules automobiles. Non seulement notre gouvernement devrait imposer des conditions tout à fait draconiennes derrière tout financement visant à aider nos trois grands constructeurs automobiles américains, mais devrait imposer une idée au potentiel formidable et saisir l’occasion de cette confluence dévastatrice entre cette crise économique et énergétique pour accélérer le développement de Tesla Motors, cette nouvelle auto électrique qui est en train de voir le jour à Silicon Valley et de l’amener ainsi beaucoup plus vite à un niveau de production en grande série et de diffusion en masse. Aujourd’hui, il n’existe que la Tesla Roadster, une voiture de sport tout-électrique qui offre des performance époustouflantes, une autonomie de plus de 350 kilomètres et un coût énergétique très faible se situant aux alentours de 4 centimes d’Euros au kilomètre. Sa production a débuté le 17 Mars 2008, et en plus de ce modèle, Tesla travaille en ce moment sur une berline présentée comme un modèle 2010 qui devrait rivaliser avec la Série 5 de BMW et l’Audi A6. Un autre modèle prévu pour 2012 devrait être disponible a un prix d’environ 30000 dollars ou moins de 40000 Euros. Mon idée est tout simplement que Détroit mette son savoir faire de production en grande série au service de cette nouvelle marque, en reprenant tout ce qu’a pu préparer Tesla et en fournissant une effort extraordinaire grâce aux aides que pourrait débloquer notre gouvernement. Détroit pourrait alors servir de sous-traitant pour ce projet ; avec un financement puissant Tesla servirait alors de catalyste pour relancer l'industrie automobile américaine en créant une véritable synergie entre cette industrie de base et la nouvelle politique énergétique du gouvernement Obama. Une telle entreprise est de nature a captiver l'imagination de toute la nation ; elle donnerait un élan sans précédent à une idée parfaitement écologique et qui proposerait enfin à chacun une raison très valide d'acheter une nouvelle voiture...

dimanche, novembre 09, 2008

Le grand retour de manivelle

Je suis un fervent optimiste et n'ai jamais accepté dans mon esprit que nous puissions être arrivés au bord d'un effondrement économique total. Je n'étais pas sans compter sur un principe simple, que nous pourrions appeler « liberté de manœuvre. » En fait, cela paie toujours d'avoir des réserves, que celles-ci soient dans notre corps sous forme de matière grasse, au dessous du matelas en liasses de billets ou lors d'un marathon alors qu’on a encore quelques minutes d’avance sur le prochain poursuivant. Si quelque chose de grave devait se produire avec ce genre de latitude, des tas d’incidents pourraient se résoudre d’eux-mêmes assez rapidement et nous pourrions continuer sans problème...
Le désordre économique d’aujourd’hui va se faire sentir beaucoup plus sévèrement parce qu'il est radicalement différent de tout ce que nous avons pu connaître au cours du dernier demi-siècle. Nous avons désormais épuisé toutes nos réserves et notre économie est bel et bien échouée. Les promoteurs immobiliers ainsi que les détaillants ont vendu toute leur marchandises « à l'avance » de tout besoin raisonnable. Aux États-Unis, les consommateurs ont acheté des automobiles parce qu'ils ne pouvaient pas laisser passer les « prix-employés » ou des tas de stratagèmes qu’ils trouvaient trop alléchant pour ne pas en profiter. En termes financiers, nous avons tous acheté en excédant nos vrais besoins et cette récession est le résultat d’une multitude de « bulles, » principalement dans le logement et dans le marché du crédit, qui ont mis des années à gonfler et qui risquent de prendre au moins trois ans avant qu’elles ne soient résorbées et que nous puissions repartir en avant.
Cette situation de « trop-plein » en matière de consommation sera très vite aggravée par un besoin qui se profile et va forcer les gens à économiser vu que la plupart des comptes de retraite ont récemment été complètement dévastés. Désormais ces « nécessités » beaucoup plus sérieuses vont prévaloir contre les « désirs » bien frivoles de la consommation. Ce ne sont pas les chèques de stimulation économiques ou les aides financières auprès des constructeurs automobiles et autres secteurs qui pourront soulager toutes les douleur qui arrivent. Seuls les vieilles recettes de sacrifice et de d'épargne s’avéreront effectives comme elles l’ont été dans le passé. En d'autres termes, nous assisterons peut-être à une nouvelle révolution !

samedi, novembre 08, 2008

Bons baisers de Russie

Depuis toujours, j’avais rêvé de voler dans un MiG-29 « Fulcrum » et ce jour est enfin arrivé! C’était la semaine dernière et je ne vais pas vous dire combien mon porte-monnaie a souffert de cette fantaisie, ni par quelle marge j'ai désormais dépassé mon empreinte de carbone allouée pour l'année, mais une fois de plus, je me suis dit « après moi le déluge ! » J'avais planifié depuis très longtemps cette demie-heure de vol anthologique qui me ferai franchir le mur du son (non, je n'avais jamais eu le privilège de voler en Concorde), et m’amènerait à pratiquer d’impressionnantes manœuvres aériennes comme le « tail-slide », le « cobra » à la Pugachev, des tonneaux, des « immelman », des loopings et ce qu'ils appellent le « split-S. » Il y avait en plus des montée en chandelle époustouflantes, des piquées vertigineuses et des virages à très haute vitesses sans parler de tous les « G » inclus dans le forfait. J'avais pris l'avion de Salt Lake à Paris, puis jusqu’à Moscou où j’était conduit à la base aérienne de Joukovski sous la houlette de mon interprète. Après un copieux petit déjeuner à la base et le protocole habituel de sécurité, le contrôle médical, un briefing très détaillé et l’harnachement du casque, de la combinaison anti-G et du matériel de communication, j'ai alors bien inspecté le zinc qui semblait en assez bon état avant de l’escalader et de me mettre en place dans l’étroit habitacle laissant Igor, l'ingénieur en chef de l’escadron, ajuster le siège à ma taille. Dimka Sidorov, mon pilote, parlait à peine quelques mots d'anglais et dès le violent départ et pendant tout le vol j'ai prié Dieu pour le comprendre si jamais il avait crié « éjectes-toi! » Je me suis bien retenu de vomir mon petit déj, j’ai fait de mon mieux pour sembler courageux et j’ai gardé mes yeux grand-ouverts de peur jusqu’au moment ou nous touchions enfin le sol. Je trouvais alors que cette sortie exceptionnelle était malheureusement bien trop courte. C’était impossible que trente minutes se soient écoulées si vite ...

vendredi, novembre 07, 2008

(Re)construire les ponts

Je préfère la construction à la destruction, avoir une attitude positive à la place de me plaindre et reconnaître au lieu d’ignorer. Aujourd'hui, je voudrais insister sur ce dernier sujet. Pendant une vie toujours très prise et extrêmement active, il est bien difficile de maintenir des rapports avec tous les amis, les connaissances, et toutes les relations accumulées depuis que nous étions enfants. C’est sans doute pourquoi la plupart de ces contacts dérivent sur les océans de l'oubli et de l'indifférence. L'un des bon cotés de la retraite, est que cette période nous donne enfin une chance de renouer les liens avec tous ces gens qui avaient glissés à coté de nos pensées, de notre attention et de nos souvenirs. Lorsque le contact est reprit, soit par téléphone, par émail ou en personne, c'est un peu comme si on récupérait un peu de soi-même qui aurait été perdu ou oublié depuis très longtemps. Rarement déprimant, le résultat est presque toujours enrichissant. Quelque chose de précieux a été ajouté à notre vie ; nous avons eu une pensée bien particulière et avons touché une personne de manière tout à fait désintéressée et sans aucune condition. La belle chanson de Stevie Wonder sur ce sujet illustre cette idée de façon très touchante Depuis l'avènement de l'Internet et des télécommunications mondiales abordables, je me suis beaucoup investit dans ce processus de reconnexion et trouve cela tellement enrichissant que j'ai bien l'intention de continuer...

jeudi, novembre 06, 2008

Temps d’impliquer les chefs religieux !

Avec 6,6 milliards de gens vivant sur notre planète, celle-ci est comparable à un énorme porte-avions qui ne peut guère changer de cap en une seule manœuvre. Le chef ou le meneur d’hommes avisé devra donc trouver le catalyste ou la levure qui agira lentement, mais sûrement pour repositionner notre planète en direction d’un avenir durable. Je l'ai déjà dit ; nous sommes simplement trop nombreux sur cette petite boule bleue et enfreignons ainsi aux règles les plus élémentaires de sécurité qui gouvernent n’importe quel espace où les gens se réunissent. La première priorité serait donc de mettre un terme à un taux de natalité incontrôlée un peu partout dans le monde. Il est vrai que dans la plupart des cas - et l'Utah, là où je vis, n’est pas exception - la religion reste l’obstacle majeur à une réduction de la fertilité humaine. C'est là que nos dirigeants politiques doivent engager un dialogue très sérieux avec leurs homologues religieux et placer le sujet au centre de leur préoccupations. Trop peu a été fait dans ce sens, car la religion a toujours constitué un moyen bien commode de contrôler les populaces, d’acheminer leurs votes et dans le même temps a créé un énorme obstacle en matière de développement durable, d’écologie et de paix. Il semble apparent qu’un rapprochement œcuménique n’est pas dans l’intérêt des « grandes religions » qu'ils s’agisse entre autres des catholiques ou des musulmans, car cela pourrait remettre en question des doctrines autant rigides que fragiles, basées sur un contenu livresque qu’il semble bien difficile de changer ou d’interpréter différemment. Ce travail doit cependant être mis en route car nous ne pouvons pas compter que sur Hollywood pour remodeler la conscience humaine. Si elles sont adroitement amenées, ces mesures devraient faire prendre conscience aux théologiens que surpeupler la terre comme c’est le cas aujourd’hui n’est pas du tout ce Dieu avait à l'esprit quand il nous a confié la bonne garde de la planète ; à la place nous avons dévié et sommes devenus d’horribles squatters. Parce que cette question a été traditionnellement écartée pour des tas de raisons, y compris le tabou religieux, il est maintenant urgent de replacer cette responsabilité sur le dos de nos dirigeants religieux en tant qu’élément essentiel d’un développement durable.

mercredi, novembre 05, 2008

La nuit dernière ...

Après avoir bu un peu trop de champagne pendant une soirée bien exubérante, je me suis trainé au lit, me suis immédiatement endormi et j'ai fait un rêve ; j'étais au Grant Park à Chicago, prêt à marcher sur la passerelle en direction du pupitre pour remercier mes électeurs. Imaginez-vous la scène, le tout premier franco-américain à être élu aux commandes des Etats-Unis ? Hélas, je réalisais très vite que j’étais habillé comme un clodo: Un sweat-shirt dégoûtant, une vieille paire de Levi's avec un trou sur le genou droit, des Adidas éculées et mon béret. Je me sentais terriblement honteux, comme on ne peux vraiment le ressentir que dans les rêves. J’aurai fait n’importe quoi pour porter un costume Armani avec une chemise blanche et une cravate assortie ... Bien vite, je prenais la parole devant une foule qui n'avait pas l'air trop excitée et ne regardait même pas dans ma direction ; je commençais mon discours en remerciant les acteurs habituels, ma famille, mon directeur de campagne et tous les électeurs. Je continuais à « peindre » ce que je pensais être une belle image de l'avenir que je comptais offrir à la nation, parlais un peu trop de mes talents, plaçais quelques blagues douteuses et lançais des slogans fatigués qu’aucun ne semblait comprendre sans doute à cause de mon accent ; je concluais ma harangue en criant « Que dieu bénisse l'Amérique ». La foule applaudit à peine et quittait déjà le terrain quand je me suis réveillé. Mal à l'aise et transpirant, j’étais soulagé en me souvenant que c’était bien Barack Obama qui avait été élu et pas moi ! Très vite, je réalisais pour la première fois cette saison qu'il fallait me lever pour dégager vingt centimètres de neige fraîche ...

mardi, novembre 04, 2008

Une règle archaïque

Aujourd'hui est jour d'élection en Amérique, et alors que nous avons déjà voté il y a plus d'une semaine, notre vote pour Obama ne comptera pas en Utah. Cette règle idiote a vu le jour quand ce pays fut fondé. La Convention constitutionnelle créait alors le collège électoral comme un compromis pour apaiser les états esclavagistes du sud-est, moins peuplés, pour gagner leur soutien à la nouvelle Constitution. Les États du Sud craignaient en effet qu'un président élu par la population toute entière, et particulièrement les régions plus peuplées du nord, ne manquerait pas de s’opposer à l'esclavage. En créant un groupe d’électeurs « indépendants » de la populace, la Convention espérait isoler la présidence des sentiments populaires les plus prévalent, évitant à la fois le populisme et la domination régionale de la présidence. Les temps ont changé ; le collège électoral n'est plus, comme à l’origine, cet organe indépendant composé « d’hommes d'élite intellectuels et moraux. » La plupart des Américains n'ont du reste aucune idée qui sont ces grands électeurs. Le Président n'est plus non plus isolé de l'opinion publique ; c'est du reste le public qui l’élit bien que cela soit fait de manière injuste et discriminatoire. Chaque Etat se voit attribuer un nombre de grands électeurs égal au total de ses représentants et de ses deux sénateurs. Alors que les districts de la chambre des représentants sont en théorie représentatifs de la population, cette approche manque de précision ; de plus comme chaque district a une population qui ne cesse de changer, et que chaque état a exactement deux sénateurs, il n'y a pas deux Etats en Amérique où le vote de ces grands électeurs corresponde parfaitement au vote populaire. La Cour suprême a statué à plusieurs reprises que cette approximation est fondamentalement discriminatoire et contraire à l'esprit de la Constitution, mais celle-ci n'a pas le pouvoir d'appliquer son opinion à l'échelle nationale. L'inégalité créée par le collège électoral et l'injustice qui en résulte est une loi anticonstitutionnelle qui ne peut être changée qu’en amendant la Constitution, action qui n’est pas du ressort de cette même Cour, mais du congrès. Cette solution au demeurant facile, permettrait l'élection directe du Président. Logistiquement, il n'y aura pas de changements fondamentaux à faire ; les votes populaires seraient alors comptés pour déterminer l'attribution des voix électorales. Il est donc temps d’éliminer les « grands électeurs, » vestige d'une ère révolue et de les reléguer enfin dans les pages de l'histoire avec les discriminations sexuelles et raciale.

lundi, novembre 03, 2008

Festin de curieux

La plupart des gens sous-estiment encore le potentiel incommensurable de l'Internet et son immense valeur pour l'humanité. Avoir l'outil à sa disposition revient à être assis sur la plus grande encyclopédie jamais construite par l'homme et en jouir d’un accès total. Ceux qui ont la chance de se trouver dans cette situation peuvent alors accumuler plus de connaissances, leur permettant de progresser beaucoup plus rapidement que leurs pairs, tout simplement parce que le savoir est une forme de pouvoir et qu’un énorme savoir représente un pouvoir énorme. Tout ce qui est nécessaire est le désir d’apprendre combiné avec une connexion Internet. J’en ai déjà fait l’expérience, moi qui ait vécu la plus grande partie de ma vie, qui se fatigue désormais plus rapidement et qui sui juste un peu plus cynique que les jeunes ; cette expérience technologique s’est trouvée sur mon chemin pour littéralement de me donner un second souffle. Mon message est donc bien clair ; la culture en ligne n'est pas un domaine dans laquelle il convient de s’avancer très prudemment mais une innovation qu’il faut oser adopter à fond quelque soit la station de vie dans laquelle on se trouve car le temps passe toujours bien trop vite...

dimanche, novembre 02, 2008

Amortisseurs, grève et autonomie

Mon ami Philippe Grolleau vient de répondre à l’un de mes messages, qui avait été du reste déclenché par celui de Bill Bocquet (son intervention apparaît dans le commentaire suivant ce document). Voici ma réponse:
Nous avons tous nos « clichés » pour chaque nationalités et un certain parti-pris pour ce que nous pensons être leur façon de voir les choses. Je reconnais également qu'il est très difficile de ne pas filtrer tous les événements et les situations dont nous sommes témoins au travers de « lentilles culturelles » que nous finissons par adopter après avoir vécu dans une certaine cultures et intégré ses valeurs. On a beaucoup écrit sur la crise financière actuelle et il n'y a pas une semaine qui passe sans que de nouvelles révélations soit faites ou que de nouveaux symptômes et causes soient mis à jour par les médias et envoyé à travers nos réseaux d’information affamés de nouveautés. J'ai suffisamment dispensés mon point de vue sur cette catastrophe pour ne pas avoir à y revenir. Tout comme Philippe, j'espère que des réglementation intelligentes seront mises en place pour agir de manière concertée à l’échelle planétaire, mais je ne suis plus assez naïf pour croire qu'elles seront absolument parfaites et ne seront pas assujetties à de profondes révisions d’ici à deux ans. Quand à espérer un rééquilibrage des salaires et des revenus de la résolution de cette crise, je n’y crois pas ; en effet, le reste du monde ne partage pas nécessairement la philosophie de solidarité et de système égalitaire embrassée par la communauté européenne. En dehors d’Europe, la plupart des sociétés ont un concept de vie dans lequel le plus intelligents, le plus chanceux ou le plus audacieux a droit aux premiers prix. Pour certaines raisons, la France reste toujours « coincée » dans sa mantra révolutionnaire et utopiste de « Liberté, égalité, fraternité » à tout prix, même si chaque citoyen français sait profondément qu’en pratique cette idéal ne peut pas bien fonctionner. La différence fondamentale entre le travailleur français et son homologue américain est que le premier aura tendance à descendre dans la rue et à manifester, persuadé que l'effet de masse aura un effet sur la société, alors que le second trouvera un deuxième emploi, emballera tous ses biens et déménagera à l’autre bout du pays ou prendra des cours du soir pour obtenir une promotion ou un nouvel emploi, comptant seulement sur sa capacité à maîtriser son propre destin.

samedi, novembre 01, 2008

Mon pronostic électoral

Il est maintenant temps de formuler mes prévisions sur notre prochaine élection. Alors que McCain affirme qu'il est en train de combler l'écart qu’il le sépare d’Obama, ce dernier demande à ses partisans de ne surtout par relâcher leurs efforts. Comme nous, des millions d'Américains ont déjà profité des possibilités de vote anticipé et ont fait leur choix. Je prédis donc une victoire retentissante pour Obama, avec jusqu'à 350 votes de « grands électeurs. » Je prévois également 58 sièges au Sénat et 265 sièges aux Congrès pour le parti démocrate. Voici donc mes prédictions, et nous verrons mercredi prochain si elles s’avèrent vraies...