dimanche, novembre 09, 2008

Le grand retour de manivelle

Je suis un fervent optimiste et n'ai jamais accepté dans mon esprit que nous puissions être arrivés au bord d'un effondrement économique total. Je n'étais pas sans compter sur un principe simple, que nous pourrions appeler « liberté de manœuvre. » En fait, cela paie toujours d'avoir des réserves, que celles-ci soient dans notre corps sous forme de matière grasse, au dessous du matelas en liasses de billets ou lors d'un marathon alors qu’on a encore quelques minutes d’avance sur le prochain poursuivant. Si quelque chose de grave devait se produire avec ce genre de latitude, des tas d’incidents pourraient se résoudre d’eux-mêmes assez rapidement et nous pourrions continuer sans problème...
Le désordre économique d’aujourd’hui va se faire sentir beaucoup plus sévèrement parce qu'il est radicalement différent de tout ce que nous avons pu connaître au cours du dernier demi-siècle. Nous avons désormais épuisé toutes nos réserves et notre économie est bel et bien échouée. Les promoteurs immobiliers ainsi que les détaillants ont vendu toute leur marchandises « à l'avance » de tout besoin raisonnable. Aux États-Unis, les consommateurs ont acheté des automobiles parce qu'ils ne pouvaient pas laisser passer les « prix-employés » ou des tas de stratagèmes qu’ils trouvaient trop alléchant pour ne pas en profiter. En termes financiers, nous avons tous acheté en excédant nos vrais besoins et cette récession est le résultat d’une multitude de « bulles, » principalement dans le logement et dans le marché du crédit, qui ont mis des années à gonfler et qui risquent de prendre au moins trois ans avant qu’elles ne soient résorbées et que nous puissions repartir en avant.
Cette situation de « trop-plein » en matière de consommation sera très vite aggravée par un besoin qui se profile et va forcer les gens à économiser vu que la plupart des comptes de retraite ont récemment été complètement dévastés. Désormais ces « nécessités » beaucoup plus sérieuses vont prévaloir contre les « désirs » bien frivoles de la consommation. Ce ne sont pas les chèques de stimulation économiques ou les aides financières auprès des constructeurs automobiles et autres secteurs qui pourront soulager toutes les douleur qui arrivent. Seuls les vieilles recettes de sacrifice et de d'épargne s’avéreront effectives comme elles l’ont été dans le passé. En d'autres termes, nous assisterons peut-être à une nouvelle révolution !

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