dimanche, novembre 02, 2008

Amortisseurs, grève et autonomie

Mon ami Philippe Grolleau vient de répondre à l’un de mes messages, qui avait été du reste déclenché par celui de Bill Bocquet (son intervention apparaît dans le commentaire suivant ce document). Voici ma réponse:
Nous avons tous nos « clichés » pour chaque nationalités et un certain parti-pris pour ce que nous pensons être leur façon de voir les choses. Je reconnais également qu'il est très difficile de ne pas filtrer tous les événements et les situations dont nous sommes témoins au travers de « lentilles culturelles » que nous finissons par adopter après avoir vécu dans une certaine cultures et intégré ses valeurs. On a beaucoup écrit sur la crise financière actuelle et il n'y a pas une semaine qui passe sans que de nouvelles révélations soit faites ou que de nouveaux symptômes et causes soient mis à jour par les médias et envoyé à travers nos réseaux d’information affamés de nouveautés. J'ai suffisamment dispensés mon point de vue sur cette catastrophe pour ne pas avoir à y revenir. Tout comme Philippe, j'espère que des réglementation intelligentes seront mises en place pour agir de manière concertée à l’échelle planétaire, mais je ne suis plus assez naïf pour croire qu'elles seront absolument parfaites et ne seront pas assujetties à de profondes révisions d’ici à deux ans. Quand à espérer un rééquilibrage des salaires et des revenus de la résolution de cette crise, je n’y crois pas ; en effet, le reste du monde ne partage pas nécessairement la philosophie de solidarité et de système égalitaire embrassée par la communauté européenne. En dehors d’Europe, la plupart des sociétés ont un concept de vie dans lequel le plus intelligents, le plus chanceux ou le plus audacieux a droit aux premiers prix. Pour certaines raisons, la France reste toujours « coincée » dans sa mantra révolutionnaire et utopiste de « Liberté, égalité, fraternité » à tout prix, même si chaque citoyen français sait profondément qu’en pratique cette idéal ne peut pas bien fonctionner. La différence fondamentale entre le travailleur français et son homologue américain est que le premier aura tendance à descendre dans la rue et à manifester, persuadé que l'effet de masse aura un effet sur la société, alors que le second trouvera un deuxième emploi, emballera tous ses biens et déménagera à l’autre bout du pays ou prendra des cours du soir pour obtenir une promotion ou un nouvel emploi, comptant seulement sur sa capacité à maîtriser son propre destin.

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