Il semble que la solution à notre crise financière et économique consiste à « briser » la paralysie dans laquelle se trouve le marché immobilier. C'est n’est pas seulement vrai en Floride ou au Nevada, mais dans des stations de vacances les plus huppées ou encore dans des pays comme l'Angleterre ou sur toute l'Europe continentale, l’immobilier ne se vend pas. Les investisseurs restent à l’écart et semblent attendent un coup de baguette magique donnant le signal que le fond a été atteint et qu'il est maintenant temps de revenir sur le marché. Le seul problème qui se pose avec cette façon de penser est que tous les experts prédisent que la crise immobilière peut durer encore pendant une ou deux années, et ceci représente un énorme problème risquant de prolonger cette paralysie indéfiniment. De toute évidence, on pourrait s'attendre à ce que les prix continuent leur baisse, mais ce processus serait alors trop lent pour maintenir un intérêt suffisant de la part des acheteurs. Dans l'intervalle, un mince filet de transactions peut être observé, tout simplement parce que quelques acheteurs avertis restent en mesure d'acheter des biens à des niveaux bien en dessous des prix annoncés, et de ce fait, le véritable niveau de prix du marché total reste invisible au public. Nous nous trouvons donc confrontés d’une part à un stock sans cesse croissant de propriétés à vendre à des prix tellement élevés que cela n’intéresse personne et, d'autre part, à un nombre très limité de ventes qui se produisent pour des raisons très diverses, qui échappent à la plupart des gens, et pour lesquelles il n’existe ni analyse, ni décompte précis. Pour ces raisons, toutes ces transactions restent en grande partie cachées du marché tout entier. Nous pouvons assez facilement essayer d'imaginer pourquoi ces quelques biens arrivent à se vendre. D'abord, il y a toujours une poignée d'individus qui achètent sans trop négocier, soit parce qu'ils sont stupides, soit qu’ils sont totalement épris par leur achat, ou tout simplement qu’ils sont tellement riches qu’il se moquent éperdument du prix. Ensuite, il y a tous les « petits malins » qui étudient bien la situation, sont extrêmement bien préparés et connaissent en particulier la marge de manœuvre (lisez la plus-value) que possède le vendeur et qui très patiemment attendent que ce dernier arrive au bout de sa patience et de sa tolérance psychologique d’attente pour récupérer la propriété à un niveau de prix le plus bas possible et qui est peut-être le plus représentatif des niveaux antérieurs à cette « bulle » foncière. Ce que le marché est précisément incapable de fournir est une image transparente de toutes ces transactions étant donné tout le « secret » dont s’entoure la profession et son système de données du « Multiple Listing Service » (MLS). Cette situation contribue à cacher la réalité du marché, en continuant ainsi le « gel » de l'activité et en torturant sans fin apparente les vendeurs, les agents immobiliers, les institutions financières, les acheteurs potentiels et toute l'économie. La situation actuelle montre la généralisation de la « politique de l’autruche » de la part des principaux protagonistes que sont ces mêmes agents immobiliers et autres institutions financières et de ses effets dévastateurs sur les affaires du pays. Au lieu d'accepter de voir la situation sous son vrai jour, tous ces gens semblent continuer d’espérer que tout reviendra « comme avant ; » qu’il est doux de rêver...
Pour remédier à cette inaction qui perdure, je propose que la profession immobilière apporte d’avantage de transparence à son système d’information MLS et commence de manière très visible et très ouverte la publication des prix de vente réels. Cela contribuerait à la définition d’un seuil « plancher » dans les gammes de prix au lieu de ne montrer que des prix artificiellement « gonflés, » qui correspondent à l’ère « pre-bulle. » Cela encouragerait alors la publication de prix de vente bien plus réalistes au lieu d’afficher des montants de nature à décourager les acheteurs et à stopper toute activité. Certes, ce véritable « plancher » continuera peut-être de décliner au fur et à mesure que cette crise suit son cours, mais au moins il serait alors possible de savoir où se trouve cette base de référence dont les acheteurs ont besoin et encourager ainsi un retour à une participation élargie au marché. Ma solution est simple, indispensable et garantie de fonctionner.
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