J'ai quitté le secteur de la chaussure de ski au moment où une chaussure pratique, dénommée entrée-arrière, était sur le point d’être assassinée, sans cérémonie aucune, « aidée » surtout par les employés de magasin de ski, pour la plupart mâles et bien machos (la plupart d'entre eux n’étant souvent même pas de bons skieurs).
Ceux-ci avaient d’eux-mêmes décidé qu'il était temps de mettre fin à cette conception de chaussure, car à leurs yeux, c’était une godasse de « gonzesse », pas assez macho et qui ressemblait trop à un produit pour débutant.
Pourtant, depuis le temps que Hanson avait inventé l’entrée arrière, Salomon s’était démené sans relâche pour perfectionner sa commodité d’emploi et sa skiabilité, comme en témoignait son dernier modèle, la SX 92, l’apogée de cette évolution, dotée d’un bon support arrière, d’une flexion ajustable et d’un bon réglage sur le cou-de-pied.
À l'époque (au début des années 90), je vendais également une chaussure entrée-arrière, appelée Koflach Intec, un bon concept sur le papier, mais un produit mal testé, terriblement conçu et mal mis en œuvre par l’usine autrichienne qui allait être reprise par Atomic. Ainsi, la chaussure à quatre boucles avait fait un retour en force, même si les coques trois pièces avec languette pivotantes constituaient déjà un meilleur compromis.
En 1995, la chaussure à entrée-arrière était bien morte et enterrée par les petits détaillants de ski, ce qui, au cours du processus, ont ainsi privé un grand nombre de skieurs de rester dans le sport car avec cette chaussure facile d’utilisation, la barre d’accès au sport baissait radicalement forçant ainsi trop de skieurs à abandonner le ski, ce qui a représenté une perte sévère pour la branche tout entière.
Aujourd’hui, on pourrait se poser la question si ce type de chaussure peut ressusciter un jour ?
(À suivre...)
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