Je ne me suis jamais rendu et n'ai pas encore visité le Monument National de Bears Ears, dans le sud de l'Utah les 5 500 km2 de canyons et de roches rouges qu'Obama avait mis de coté pour notre pays, juste avant la fin de son mandat.
J'avais donc très hâte de découvrir « Battle over Bear Ears », un nouveau documentaire sur le sujet, qui a été diffusé il y a quelques jours sur notre station de télévision publique en Utah. J'ai été déçu par le film, qui consistait davantage en un assemblage de propos provenant des divers acteurs impliqués dans le débat, plutôt qu'une bonne explication des problèmes mis en cause.
Il semble que cette crise mijote depuis 1930, en partie à cause du pillage et du vandalisme continus d'anciens objets d'art antiques indigènes, d'une part, et du potentiel qu'offre la région en matière de richesse minérale d'autre part.
Les politiciens conservateurs d'Utah, quelques habitants du comté de San Juan où se trouve le monument, et certains autochtones, ont combattu cette protection fédérale ordonnée par Obama, alors que les environnementalistes et un grand nombre de tribus indigènes ont constamment poussé dans la direction opposée.
Bien qu’il existe des incertitudes quant à l’exploitation des ressources minérales de cette région, un « tourisme contrôlé » aiderait économiquement l’ensemble de cette région. C'était donc jusqu'à ce que Trump réduise unilatéralement le 4 décembre 2017 cet espace de 85% pour ne laisser que 817 km2.
Aujourd'hui, trois procès distincts ont été intentées contre le gouvernement fédéral par cinq tribus amérindiennes, une société privée, des groupes de défense de la nature et plusieurs organisations à but non lucratif en date du 7 décembre 2017 pour s'opposer à cette réduction.
Cette action en justice, qui prendra très longtemps, ajoute à l'incertitude et continue à mettre en danger toute une région qui a besoin de protection contre un tourisme débridé et des explorations en tous genres.
Les points que je viens d'esquisser étaient difficiles à voir et à comprendre en regardant le film et c'est pourquoi une clarification s'imposait.
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