samedi, mai 22, 2010

Le jour où j'ai viré Dieu ...

À dire vrai, je n'ai pas congédié Dieu parce que j'étais en colère ou que j'avais eu une horrible journée au travail. Dès le début, la situation entre nous n'a jamais été vraiment bonne. Je n'ai jamais été enthousiasmé ou convaincu par cet associé; Je n'arrêtais pas de me poser des questions sur cette relation, d'une part parce que ma famille me pressurai constamment et aussi parce que Dieu faisait partie de mon patrimoine culturel et a tenu une grande place dans ma vie d'enfant. J'explique aussi ma fidélité par le fait que j'étais soudoyé par toutes sortes de petits avantages de bien faible valeur. En fait, je pense que ce qui a considérablement détruit notre relation a été la masse de contradictions émanant de ce personnage, qui sont devenues une réalité quotidienne, le cycle constant de gentillesse de de violence et aussi le fait de me trouver en présence de gens particulièrement virulents dans leurs critique.
Ce qui est remarquable, c'est que cela a prit un temps considérable pour que cette situation finisse par se détériorer. Il y a environ trente ans, je suis progressivement devenu agnostique et il a fallu encore beaucoup plus longtemps pour que cette condition ambivalente devienne de l'athéisme à part entière. Je suis sûr que cette évolution a été le résultat de me retrouver à proximité de Salt Lake City, la ville sainte des Mormons; la même chose serait sans doute arrivée si j'avais vécu à Rome, Atlanta, Jérusalem ou Téhéran. Ce n'est finalement que quelques années en arrière que je me séparais complètement de Dieu, sans beaucoup d'explications, d'excuses ou d'indemnités de licenciement. J'ai été le premier surpris par cette séparation soudaine et je me suis alors dit que nous pensons toujours dans ce genre de situations « il y a longtemps que j'aurai du le faire ... »

1 commentaire:

JPD a dit…

Ouf ! Il y a donc aux Etats-Unis au moins un être humain qui réfléchit avec son cerveau ! Ca fait plaisir ;)
Ceci dit, relisez votre post en remplaçant le mot "dieu" par le mot "Père Noël"... Ca se tient, non ?
Et merci pour votre blog, quel travail !