vendredi, mai 14, 2010

Une solution pour Haïti?

Je regardais hier soir une émission sur la situation en Haïti, où les progrès sont lents, la contradiction est généralisée, le gouvernement est manifestement absent et où la situation sur le terrain ne semble « contrôlée » que par les ONG, d'où le surnom donné à Haïti, de « République des ONG. » Bien que cette situation ne soit pas nouvelle, elle n'a cessé d'empirer après le Janvier dernier, jour du tremblement de terre. Certains suggèrent que l'aide fournie par les ONG perpétue une situation dans laquelle le rôle du gouvernement reste limité et les institutions s'affaiblissent. Plutôt que d'aller vers leur gouvernement pour y trouver les services publics de base, les Haïtiens se tournent vers les ONG et encore aujourd'hui, leur gouvernement reste terriblement invisible et inefficace.

Voilà comment je suis venu avec cette petite idée; pourquoi ne pas laisser un pays bien structuré et bien organisé prendre en charge la gestion (le gouvernement, si vous préférez) de ce pays aux abois? J'ai d'abord pensé au Canada, à l'Allemagne, au Japon, à la Scandinavie, et pas nécessairement dans cet ordre. Je ne donnerais pas cette tâche à l'Italie, l'Espagne ou la Grèce, pas plus que je la donnerai aux États-Unis ou au Royaume-Uni (les résultats en Irak et en Afghanistan sont là pour étayer ma position), mais il serait sans doute intéressant d'envisager un consortium de pays francophones, comme la Belgique, le Canada, la France et la Suisse qui pourrait prendre en main cette gestion.

Cet effort serait bien entendu placé sous le contrôle de l'ONU et le pays ou consortium responsable serait chargé de mettre en place des institutions fortes, une administration capable et efficace, d'éduquer les masses et d'instaurer l'état de droit. Dans le même temps, il aurait l'opportunité d'investir dans l'infrastructure du pays en reconstruisant tout ce qui est nécessaire, en mettant en place une activité industrielle durable, des écoles, des universités, des centres de recherche, des hôpitaux et un tourisme bien adapté. Après au moins trois décennies de prise en main (tout ce temps, parce que cela représente une bonne génération) la nation ou les nations « guides » seraient en mesure soit de maintenir leur présence ou progressivement se dégager en fonction du niveau de prospérité et de développement durable atteint par cette petite nation. J'aime cette idée, et vous?

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