vendredi, novembre 30, 2007

Moins égal plus...

N’est-il pas naturel d’être fasciné par les numéros de cirque, les démonstrations de gymnastique ou de patinage artistique, et de constater comment très peu d’efforts visibles produisent des résultats tout à fait impressionnant? Les mêmes impressions s’appliquent galement en observant un fin skieur, un cordon bleu, un violoniste our un plâtrier. Le professionnel développe son geste de façon très naturelle, harmonieuse et remplie d’aisance pour toujours atteindre un résultat inégalé. L’inverse semble tout aussi vrai; plus on sert les dents, on s’arc-boutte et on force, l’efficacité baisse pendant que la fatigue et le risque augmentent... Tout comme «l'enfer est pavé de bonnes intentions,» il faut reconnaître que très souvent, le moins on en fait, le plus on obtient. Cela m’inspire énormément!

jeudi, novembre 29, 2007

Toucher le fond

J’adore parler des mouvements cycliques ainsi que des hauts et des bas. Une erreur qui m’a coûté gros en début de semaine m’a donné de bonnes raisons de me sentir déprimé, en colère et m’a amené à toucher le fond. Peu après que cet incident se soit produit, je ne voulais pas vraiment faire face et je cherchais à relativiser. Au bout du compte, il m’a fallu deux jours pour bien absorber et – je pense – faire le deuil de la perte causée par ma faute. Qu’ai-je appris à cette occasion? Tout simplement, que lorsque l’on fait une bêtise il faut faire face, ressentir toute la douleur qui en résulte et ne pas chercher de faux-fuyants. Quand la douleur commence à s’effacer, c’est le signal qu’il est temps de repartir. Oh oui, j’oubliais qu’il est utile de bien se souvenir de la leçons apprise à l’occasion. En général, plus le mal est intense, mieux la leçon sera retenue. C’est après tout une très bonne nouvelle.

mardi, novembre 27, 2007

Retour sur skis

Hier je rechaussais les planches après huit mois d’interruption suite à la rupture de mon tendon d’achille. Pendant ces dix dernières années je ne suis jamais resté plus de cinq ou six mois sans skier.La seule piste ouverte était constituée à 100% de (bonne) neige artificielle en dessous du télésiège six-places de Payday. Mes nouveaux skis et mes nouvelles chaussures ont été parfaits et je n’ai rien ressentit en provenance de ce bon vieux tendon d’achille droit. Le ski demeure la meilleure thérapie qui soit!

lundi, novembre 26, 2007

Quand «tout contrôler» devient une qualité

Il y a quelques jours, nous discutions comment il parait possible de choisir ses propres attentes pour la journée et de bien suivre leurs directives. Bien évidemment, cela n’est pas aussi facile et aussi simple. Il y a des tas d’obstacles sur la voie prêts à nous faire trébucher ou des sirènes qui chantent une chanson bien différente de la notre et qui voudraient nous faire changer de partition. En termes simples, ces influences négatives veulent en fait contrôler nos sentiments et nos actions. Le choix est donc clair; soit nous décidons de rester aux commandes, soit nous laissons des événements extérieurs ou des tierces personnes prendre l’ascendant sur nous. Cette passation de pouvoir est aussi traître qu’elle est subtile et nous devons bien faire attention et n’obéir qu’à nos propres ordres! Voici enfin un bon exemple où le fait de tout vouloir contrôler n’est après tout pas si mal...

dimanche, novembre 25, 2007

Alex Dusser, 1942 - 2007

Hier soir une cérémonie très chaleureuse était organisée par Jeannot, Raymonde et Claude Mercier afin de commémorer Alex, notre ami commun, qui décédait cet été lors d’un séjour dans sa résidence secondaire d’Espagne. Après une messe dite en sa mémoire à l’église catholique Saint Ambroise, un groupe d’une quarantaine d’amis et de connaissances en provenance de toute la communauté française d’Utah, Park City compris, dînaient ensemble au restaurant «Market Street » à Holladay, tout près de Salt Lake City. Après avoir été chef sur le paquebot «France», Alex arriva aux Etats-Unis vers la fin des années soixantes et travailla pour l’un des restaurants New-Yorkais du chanteur Paul Anka. Toujours entreprenant, il s’installa ensuite à Sun Valley, dans l’Idaho où il ouvrit «La Provence» un restaurant français, et y resta jusqu’en 1985. Après cela, il vint à Park City ou il a monté et tenu «Alex’s Restaurant» jusqu’en 2003. Il était maintenant prêt à prendre sa retraite au pieds des Pyrénnées, auprès du reste de sa famille. Son départ laisse son épouse Mireille, son fils Dominique et sa femme Irène ainsi que deux petites-filles. Tu vas beaucoup nous manquer Alex!

samedi, novembre 24, 2007

Coûts d’entretien

Par pure coïncidence, j’ai emmené ma voiture pour sa révision des 60000 miles (environ 96000 km) à peu près en même temps que j’effectuais mon dernier bilan de santé; pour la petite histoire, disons que ce dernier était un peu, à quelques semaines près, ma révision des 60 ans. Alors que les résultats dans les deux cas étaient assez bons, les factures respectives en disaient long. Écoutez plutôt; je m’attendais à payer plus pour l’auto et moins pour le corps. Au bout du compte, la facture pour mon véhicule de fabrication Allemande se montait à environ 330 Euros alors que celle correspondant à ma personne physique atteignait les 460 Euros! Autrefois, la révision de mon automobile était ce qui coûtait le plus, mais maintenant, la situation s'est retournée à cause des coûts de santé qui ne cessent de monter et de mon âge plus avancé. Le bon coté de la chose est que je me sens très valorisé; en effet, je suis maintenant plus cher à l’entretien qu’une voiture de luxe. Si ce n’est pas bon pour le porte-feuille c’est parfait pour l’amour-propre!

vendredi, novembre 23, 2007

Démarrage à sec

C’est le 23ème hiver que nous passons à Park City, et c’est aussi l’un des plus secs. Après des chutes de neiges bien ennuyeuses toutes les deux semaines en Septembre et Octobre, les cieux ont fournit toutes les précipitations dont ils étaient capables. Dieu merci pour l’air glacial Arctique qui nous amène -10 degrés Centigrades tous les matins et reste en dessous de zéro pendant la journée. Avec ces températures, nos stations ont ouvert leurs portefeuilles et se sont finalement mis à faire de la neige; jusqu’alors, elle comptaient sur un cadeau du ciel leur permettant d’optimiser leurs bénéfices. Aujourd’hui, Park City commence sa saison avec une seule piste ouverte. Je ne skierai pas car je pense que je mérite mieux, et comme je l’avais déjà expliqué, je n’attend rien de bien spécifique en matière de chutes de neige naturelle. Alors que certains lavent leur voitures, effectuent une danse des neiges ou vont en pèlerinage à Lourdes, je reste tranquille et contrôle mes espoirs quand à l’arrivée de la poudreuse; celle-ci sera là bien assez tôt!

jeudi, novembre 22, 2007

Savoir se contenter

En ce jour de l’Action de Grâce (Thanksgiving Day), je veux évoquer l’idée d’être content, c’est à dire l’aptitude à cesser un instant de «vouloir des choses» et de réaliser que nous pouvons être parfaitement heureux avec ce que nous avons. Le mécontentement va-t’il de pair avec le désir de croissance? C’est bien possible car, pour la plupart, nous sommes à la recherche constante du «mieux,» qu’il s'agisse d’une plus grande maison, d’une voiture plus puissante ou encore d’une meilleure éducation pour nos enfants. De la même façon nous cherchons à tout maximiser; nos vies, notre santé et même notre temps. Dites-moi, où allons nous nous arrêter? Existe t’il un endroit où il est possible de faire une halte pour apprécier ce que nous possédons? Le contentement est-il permit? Qu’il y a t’il de mal à accepter une situation un peu en dessous de la perfection et de bien s’en accommoder? La croissance obsessive s’infiltre partout et s’introduit de manière pernicieuse dans tout ce que nous entreprenons. Trop souvent, ceci laisse la porte ouverte à tous les excès, dans le travail, ce que l'on avale, ou dans l’accumulation de bien matériels. Pourquoi ne pas se détendre ne serai-ce qu’un seul jour sans tout optimiser et en appréciant enfin sa famille, ses amis et soi-même? En voilà une bonne idée!

mercredi, novembre 21, 2007

Après-ski

Les vieux skis ne meurent pas vraiment… Quand ils ne servent plus à grand chose et ne peuvent pas être recyclés, il vont juste à la décharge et là, qui sait ce qui peut leur arriver. J’espère bien sincèrement que mes vieilles planches ne tombent pas simplement dans l’oubli. Ce matin j’ai fais mes adieux à mes anciens compagnons de glisse; il y avait une paire de Rossignol 9X, très étroits et peu adaptés au «carving», une paire de Dynastar Skicross 66 qui bien qu’encore assez étroits, m’introduisaient à cette même technique et au ski d’aujourd’hui, et enfin une paire de planches plus larges, des Dynastar Intuitiv 74 qui – des trois – étaient les plus endommagés (avec environ 15 cm de carre arrachée sur l’un d’entre eux.) Les Rossignols étaient les moins usagés, mais je n’ai jamais eu d’atomes crochus pour la marque. Ma seule expérience précédente avec Rossignol était une paire de Roc 550 que j’utilisais pour enseigner le ski en Australie au début des années 70. Les Dynastars par contre étaient des skis à tout faire sur lesquels je pouvais toujours compter; trop souvent malmenés, ils ont laissés des milliers de traces dans la poudreuse de l’Utah et savaient toujours aller très vite. Ah, ils vont me manquer! Je ne sais guère ce que va devenir leur âme, mais compte-tenu de leur penchant pour la vitesse et les émotions fortes, j’espère sincèrement les voir se réincarner en planeur de haut niveau ou en aile composite, ou peut-être - c’est un peu moins flatteur - en chaise rustique de style Adirondack. Qui sait?

mardi, novembre 20, 2007

Comment cultiver la créativité

La créativité est-elle comme un jardin potager? Peut-on semer un jour et un peu plus tard récolter des trésors intellectuels? Je le pense. Comme certains aiment à dire, la créativité est un de ces «organes» qui, s’ils ne sont pas utilisés avec régularité, peuvent éventuellement s’atrophier et même disparaître complètement. Il semble donc qu’une certaine fréquence dans la façon dont nous servons de nos «glandes créatives» peut jouer stimuler leur production. Lorsque je travaillais pour les fixation de ski Look, Jean Beyl, son fondateur est propriétaire à l’époque, disait toujours : «Exercez-vous à observer une grenouille, seulement quelques instants chaque jour, et vous découvrirez des détails dont vous n’auriez jamais soupçonné l’existence et que vous n’auriez jamais pu voir en un simple regard.» Cette vue des chose s’applique parfaitement au processus créatif. Si un problème vous bloque, observez-le sous différents angles. Cessez d’y penser pendant un moment, puis retournez-y. Ne vous forcez pas à trouver une réponse immédiate, restez calmes et détendus. Répétez ce cycle autant qu’il le faudra, et éventuellement, des solutions apparaîtront. Si le golf, le ski et des tas d’autres activités sont «juste très mentales,» vous pouvez être certains que la créativité se trouve au sommet de la liste. Soyez donc gentil avec votre petite tête; ne la pressurisez pas trop – exposez la progressivement, de manière douce et décontractée au dilemme créatif qui vous tient tête!

lundi, novembre 19, 2007

Quand l’humeur colore tout

Bonne ou mauvaise, l’humeur agit comme un verre coloré; la couleur que l’on choisit de porter aura une influence énorme sur le déroulement de la journée et l’impression que nous ferons auprès des autres. Ce concept s’est logé dans mon esprit lorsque j’ai lu le livre «Fish!» et étudié les programmes de formation professionnelle qui en sont dérivés. Entre autre préceptes, cette approche recommande que l’on «choisisse son attitude» un peu comme on choisirait un vêtement avant de s’habiller pour la journée. Pour ceux qui connaissent le programme, il est possible de penser que tout cela est un peu élémentaire, mais c’est à mon avis extrêmement bien observé et très efficace. Une mauvaise disposition ne manquera pas d’influencer les événements quotidiens et ce qui est encore plus important, la qualité de nos rapports avec les autres. Je ne prétends pas passer toutes mes journée dans une disposition parfaite, mais j’essaie toujours de faire une effort pour choisir mon attitude en début de matinée et la maintenir jusqu’au moment où je m’endors. Bien sur, il y a des tas d’obstacles qui ne manquent jamais de faire dévier mes bonnes intentions mais, à terme, choisir son humeur au quotidien peut faire une différence énorme sur une semaine, un mois, une année, et pourquoi pas, une vie entière!

dimanche, novembre 18, 2007

Refaisons… la cuisine

Voici un nouveau projet; nous allons refaire notre cuisine. L’idée a germé au printemps dernier, mais aujourd’hui nous sommes bien déterminés à venir à bout du travail vers la fin de Mai prochain. De quoi s’agit-il vraiment ? Et bien voilà, nous avons une petite pièce dans laquelle l’espace est très limité et il nous faut être particulièrement adroit en dessinant un agencement qui optimisera le volume disponible tout en apportant des solutions autant utiles qu’originales. Nous avons à peine commencé à y penser en ayant fait quelques croquis et contacté deux artisans. Jusqu’à présent la meilleure idée nous est venue de Juju qui a suggéré que l’on ôte une partie du mur de partition séparant la cuisine du séjour afin d’améliorer l’éclairage naturel et d’ouvrir d’avantage l’espace. Maintenant il va falloir que nous pressions sur nos glandes créatives et que nous passions assez de temps pour faire mûrir le tout et récolter des tas de bonnes idées. C’est parti!

samedi, novembre 17, 2007

Quand l’adversité rends fort

Il n’est pas nécessaire de lire des tas de biographies pour voir que le chemin de la réussite est souvent pavé d’échecs. Cela confirme l’expression « qui ne risque rien n’a rien ,» et bien qu’il soit difficile de contester ces vérités, l’art est de gérer les passages à vide et de les transmuter en forces supplémentaires et en succès futurs. C’est précisément le sujet de ce propos. Nous y sommes tous passés; de la première chute à vélo à l’examen raté, l’entrevue d’emploi qui se termine mal, l’échec en affaires, la grosse gaffe qui aurait pourtant put être évitée ou encore une perte importante dans une transaction financière. Ce qui est tout aussi vrai, c’est qu’à force d’échecs, on comprend mieux le phénomène et cela permet de retomber plus vite sur ses pieds afin de reprendre un meilleur départ. Il n’existe pas à ma connaissance de formule magique est c’est pourquoi que je tenais à partager – pour ce que cela peut valoir – mon expérience dans le domaine.
1. Accepter la situation. Une étape critique; d’abord, ne laisser aucun “si” envahir l’esprit. A la place, regarder la réalité en face en sentant, en palpant et en faisant à fond l’expérience douloureuse de toute la souffrance ressentie. S’accorder assez de temps pour bien laisser à celle-ci le temps de s’exprimer afin qu’elle épuise bien toute son énergie négative. Dès lors, bien apprécier que l’on est toujours vivant, que rien n’est vraiment perdu et que tout va se rebâtir d’une façon plus forte et plus durable. C’est aussi le moment ou il ne faut pas écouter ceux qui demeurent sincèrement désolé pour soi et rappellent toute l’injustice et le préjudice subis. La situation est maintenant entre ses propres mains et ne regarde plus personne. Ce retournement est la meilleure manière de bâtir un nouveau départ et de gommer toute faiblesse et tous regrets.
2. Mettre en oeuvre une réponse ferme. Engager toutes ses ressources dans le processus de reconstruction et en faire le seul et plus grand objectif. Élaborer un calendrier assortit d’un plan d’action dans lequel toute leçon apprise est incluse. Tous deux vont permettre de mesurer les progrès réalisés et de maintenir le cap sur le but désiré. Un peu d’esprit de compétition peu aider, mais l’essentiel est de rester très concentré.
3. Chercher à en faire plus. Faire tout pour dépasser le plan d’action en quantité et qualité sans toutefois devenir trop rigide, mais en exploitant adroitement toute occasion permettant d’aller un peu plus loin et de faire un peu mieux.
4. Garder la tête froide. Saisir les bons moment quand ceux-ci se présentent et ne jamais prendre les choses trop au sérieux, bien garder ce qui est important en perspective, comme la famille, les amis, sa propre vitalité, sa santé ainsi que’une saine personnalité, et enfin, ne jamais oublier de bien apprécier chaque instant.

vendredi, novembre 16, 2007

Nouveau matériel de ski

Hier, j’ai monté ma nouvelle paire de skis, il s’agit de Scott Mission, avec une paire de fixations Look récupérée de mes Dynastar Intuitiv 74 qui avaient rendu l’âme. Depuis que je travaille dans la branche des sports d’hiver et avant même que je prenne mon emploi avec les fixations Look, j’ai pratiquement toujours monté mes propres fixations, à quelques exceptions près. C’est un travail qui me plaît. Je n’ai pas de gabarit, donc je mesure chaque trou avec une précision d’horloger et tout fonctionne bien! C’est un peu un rite saisonnier à la veille de chaque saison d’hiver. Je me souviens de ma première paire de Dynastar Compound RG5, achetée pour l’hiver 1964-65. J’étais allé la chercher à l’usine de Sallanches, quand celle-ci s’appelait encore « Starflex » et n’était pas encore tombée dans le giron de Rossignol. Ces skis – tout comme les Dynamic VR7 – étaient les premier skis en fibre de verre à caisse de torsion. Leur spatules étaient très basses et se plantaient facilement dans les grosses bosses. Entre le temps où je ramenais ces skis de l’usine et le moment où ils étaient montés avec une simple butée Salomon, une plaque tournante Look et des longues lanières, j’allais chaque jour leur rendre visite dans la remise située derrière la maison de mes parents. Je les admirais, testais leur souplesse en spatule et je rêvais à tout le bon ski qui m’attendais. Les choses n’ont guère changé. J’ai toujours une relation un peu passionnelle avec mon matériel de ski. Aujourd’hui en montant ces nouvelles planches, j’ai ressentis ce même plaisir chargé d’anticipation positive.

jeudi, novembre 15, 2007

Pas de neige?

Si vous skiez ou faites du surf, et vous souciez de l’enneigement en début de saison, rappelez vous simplement de bien gérer vos souhaits. Après plus de 50 ans passés dans les montagnes et en contact direct avec la branche des sports d’hiver, j’admets volontiers m’être fait plus que ma part de souci à propos des conditions d’enneigement. Combien de fois me suis-je tourné en direction du firmament, en espérant, en rêvant et parfois même en priant. Au fil des ans, j’ai appris comme beaucoup, que la grande majorité de nos soucis représente une perte de temps et d’énergie mentale considérables. Aujourd’hui j’ai profondément changé mon attitude à propos de ma façon de gérer mes attentes. Dès que la fin de l’automne arrive, je n’attends peu ou presque rien en matière de chutes de neige. De cette manière, la variation la plus minime par rapport à mes espoirs ne peut se traduire que par une bonne surprise et d’excellentes nouvelles. Ce niveau d’espérance au ras du sol peut sembler quelque peu cynique, mais fonctionne parfaitement bien et constitue l’antidote appropriée lorsque les hypothèses les plus radieuses ne sont pas au rendez-vous. Bien que j’applique consciencieusement cette méthode aux futures chutes de neige, il me parait évident que le champs d’application de celle-ci soit tout à fait universel et puisse être utilisé pour faire face à toutes ces incertitudes qui occasionnent la majorité de nos soucis et créent, à terme, des tas de tensions bien inutiles. Aujourd’hui, je pense que ma prochaine priorité sera d’appliquer le système à mes investissements boursiers...

mercredi, novembre 14, 2007

Habillée pour l’école ?

Lorsque nous sommes allés courir ce matin, la température était de moins sept degrés centigrades and nous avons immédiatement senti la morsure du froid. Alors que nous avions juste parcourus 800 mètres, nous rencontrions une fille d’environ 11 ou 12 ans qui se rendait à pied vers l’arrêt du bus scolaire. Alors que nous courrions, et que nous apprécions pleinement nos bonnets et gants, cette écolière qui ne faisait que marcher était vêtue d’un simple blue-jean, d’un chemisier et était chaussée de... claquettes. En voyant la scène nous espérions que tout l’attirail qu’elle avait dans son sac à dos lui tiendrait peut-être chaud, mais plus sérieusement, nous ne pouvions nous empêcher de nous demander comment le papa ou la maman de cette fillette aurait pu la laisser partir pour l’école dans une tenue aussi légère compte-tenu de la température extérieure. En réalité il se peut fort bien que papa et maman étaient parti au travail depuis bien longtemps au moment où la fillette a quitté la maison...

mardi, novembre 13, 2007

Quand mauvais veut dire bon

Si vous êtes un investisseur, vous devez être prêt à affronter les hauts et les bas qui servent de toile de fond à cette activité et qui vous ferons passer successivement d’une joie extrême à une dépression sans fond. Quand le marché monte et que vos investissements suivent ou dépassent sa progression, il est très facile de conclure que – d’une certain façon – vous êtes un véritable génie. Des l’instant où cette pensée pénètre votre conscience, il est temps de vendre et de réaliser vos gains, si vous êtes en fait si bon. Cette intervention se produit rarement car nous ne sommes pas aussi malin que nous croyons. La situation inverse est en parfaite symétrie. Quand tout s’écroule et que la bourse suit le mouvement, le désespoir empoisonne tout et l’on veut simplement disparaître, hiberner pour une très longue période ou juste tout abandonner. Le paradoxe est que c’est justement au moment ou l’on touche le fond qu’il faudrait être prêt à acheter. Bien sur, cette théorie est beaucoup plus facile à exposer qu’à exécuter, et pour la mettre en oeuvre il faut d’abord écouter le premier précepte développé plus haut, celui qui consiste à vendre au bon moment, afin de lever les fonds nécessaires, quand tout va si bien et que l’on se sent SI intelligent. Très difficile en realité...

dimanche, novembre 11, 2007

Pas de veine!

Aujourd’hui, je suis allé faire une prise de sang après mon bilan de santé d’hier. Cela faisait deux ou trois ans que je m’étais privé de ce plaisir. Pour plaisanter, et compte-tenu que nous sommes en 2007, j’appelle cette procédure ma révision des 60 000. Me voilà donc au dispensaire ce matin et un jeune infirmier est là, prêt à me saigner. Avant qu’il ne commence, je l’avertis qu’il serait beaucoup plus facile d’extraire du sang d’un caillou que de mon bras, mais cela n’a pas l’air de le toucher. Nous commençons donc avec le bras droit sans qu’une seule goutte ne se manifeste, puis nous passons à l’autre, toujours sans résultat. A chaque fois, la veine - si difficile à situer - roule sous la pression de l’aiguille et à la place de globules il y beaucoup d’irritation invisible qui coule dans le petit tuyau. Au bout de cinq minutes, je suis prêt à suggérer que mon bourreau me tranche carrément la gorge afin d’en finir avec cette torture chinoise. N’écoutant pas mon idée de «solution finale», l’infirmier me pique sur la haut de la main et bientôt un filet microscopique remplit le conduit transparent, juste comme dans un film au ralentit ou comme si l’on observait de l’herbe en train de pousser. Après 30 minutes de ce petit jeu de patience, les trois éprouvettes sont à peu prêt pleines et je peux enfin rentrer à la maison.

Au fait, j’ai pris une décision concernant la question que je posais hier. Toutes mes idées sérieuses (est-ce un oxymore ?) vont désormais apparaître dans Go Politics, mon blog en langue anglaise. Ce blog, et sa version anglaise, vont rester inchangés.

samedi, novembre 10, 2007

A propos de ce blog

J’ai commencé ce blog immédiatement après la rupture de mon tendon d’achille, un peu pour passer le temps pendant ma convalescence, et aussi pour prendre - ou peut-être ne pas perdre - l’habitude d’écrire régulièrement. J’ai aussi décidé de tenir cette discussion en français et en anglais. Par moments, sa parution a été irrégulière, mais en Septembre, je décidais de faire preuve de plus de constance ou d’arrêter tout simplement. Aujourd’hui, je suis sur le point de mieux clarifier son orientation et de le consacrer à des points qui revêtent une grande importance pour moi, plutôt que d’en faire un compte-rendu d’histoires amusantes et d’événements banals. Dans les semaines qui viennent, je vais décider si je veux vraiment discuter les idées qui me passionnent le plus. Beaucoup sont de nature politique et comprennent l’immigration, le droit aux soins de santé, la préservation de notre planète et les outils nécessaires pour pratiquer la démocratie. D’autres, qui sont inextricablement liés à ces sujets, sont la religion et la philosophie humaniste. Restez donc en ligne...

vendredi, novembre 09, 2007

Peut-on encore faire confiance en Dieu?

Aujourd’hui, quand je vois le cours de change de notre dollar, je me demande qui était vraiment responsable et qui a laissé les choses en arriver là. Cela me frappe d’autant plus que lorsque je regarde la devise « En Dieu est notre confiance » qui apparaît sur tous nos billets de banque américains, je me demande « à quoi bon ? » Pour être franc, Je pense que Dieu, auquel nous avons fait confiance pendant si longtemps n’est maintenant plus motivé et plus à la hauteur de sa tâche. Je ne parle pas seulement du dollar, mais du 11 Septembre, de l’ouragan Katrina, du sida, de l’épidémie d’obésité et de la crise des prêts hypothécaires à risque, pour ne lister que quelques problèmes. Il serait peut-être de temps de sanctionner sa médiocre performance. C’est justement ce qui s’est produit la semaine dernière lorsque E. Stanley O’Neal, président de Merrill Lynch et Charles Prince président de Citigroup ont du démissionner de leur postes après avoir apporté de très mauvaises nouvelles à leurs actionnaires respectifs. Attention, je ne dis pas qu’il faille mettre Dieu à la porte, mais Monsieur Polson, notre ministre des finances et Monsieur Bernanke président de notre Reserve Fédérale, qui tous deux sont fort décents, pourraient gentiment mettre un peu de pression sur Dieu pour qu’il démissionne ou encore pour qu’il accepte une mutation. Il pourrait par exemple s’installer dans ce nouveau système solaire « 55 Cancri » où une planète qui ressemble a la terre a été découverte Mardi dernier, de l’autre cote de la Voie lactée à seulement 41 années lumières d’ici. Si Dieu acceptait de démissionner et de partir là -bas, tout le monde y trouverai son compte ; En ce qui le concerne, il apprécierai un changement bien mérité, il serai possible de le surveiller au moyen d’un puissant télescope sans qu’il puisse nous voir, et notre planète terre y gagnerait énormément. A peu près tous les conflits armés à travers le monde cesseraient presque immédiatement. Le taux de natalité se mettrait en chute libre et très vite la vie sur terre se normaliserait et redeviendrai durable. Alors, qu’attend-il notre gouvernement ?

jeudi, novembre 08, 2007

Sarko va à Washington

Hier, le président français était hôte d’honneur à Washington et avait l’occasion de prononcer un discours devant les deux chambres du congrès – un rare privilège pour un chef d’état étranger. Monsieur Sarkozy fit de son mieux pour exprimer ce que son audience voulait entendre, une qualité maîtresse pour la machine politique qu’il est devenu. Entre autre banalités, il a exprimé son amour et son admiration pour un grand nombre de personnalités américaines allant d’Elvis Presley à Marilyn Monroe en passant par Ernest Hemingway; J’étais fort heureux qu’il n’ait pas ajouté Cheney, Rumsfeld ou Wolfowitz à cette liste. J’aurais peut-être pu comprendre qu’il mentionne son compatriote et ami chanteur de rock, Johnny Hallyday avec son nom aux consonances anglo-saxonnes, mais il lui fallait rester concis. En tout cas, il a montré à travers ses gestes une intense passion et était, au moins pour un jour, le célibataire le plus en vue dans la capitale américaine...

mercredi, novembre 07, 2007

Élections

Selon la tradition (toujours le premier Mardi de Novembre,) nous sommes allés voter hier matin. Nous devions élire trois conseillers municipaux et donner notre avis sur deux propositions, l’une concernant des subventions en faveur de l’enseignement privé dans l’Utah et l’autre autorisant l'émmission d’un emprunt d’environ 11 millions d’Euros pour améliorer l’infrastructure piétonnière et cycliste de notre petite ville. Quand j’ai consulté les résultats ce matin, ceux-ci n’étaient guère semblables à mon vote, mais j’obtenais quand même deux «bonnes réponses» sur cinq. Pas si mal, après tout! J’aurai pu avoir «tout faux...»

mardi, novembre 06, 2007

Choses qui font plaisir

En parlant hier, Evelyne me disait qu’un de ses plus grand plaisirs est de ne pas devoir aller à la station service pendant très longtemps pour y faire le plein. Ce n’est pas que j’adore remplir mon auto de carburant, mais cette même chose ne me fait ni chaud, ni froid. Les petits projets sont les choses qui m’apportent beaucoup de plaisir. Ceux-ci varient en fonction de la saison et l’air du temps. Cet été, il s’agissait d’installer un dallage dans le jardin, plus récemment, c’était la création de notre carte de voeux. Les choses que l’on aime sont parfois bizarres, peuvent sembler triviales à beaucoup et ont peu de conséquences sur notre vie matérielle, mais se sont elles qui sont à même de nous procurer un très grand plaisir. En tout cas, il s’agit là de merveilleuses antidotes à notre société de consommation.

lundi, novembre 05, 2007

Fondue "liquide"

Je ne suis pas ce qu’on appelle un cordon-bleu. Je sais faire le barbecue, j’écrase nos bananes pour le petit déjeuner, je préside à la confection de la raclette et je fais la fondue de A à Z. Au fil des ans, j’ai toujours réussis cette dernière à deux exceptions près. L’une il y a environ un an, alors que toute notre famille était réunie autour du caquelon et que les deux fromages en présence refusaient de se mélanger, et nous forçaient ainsi à improviser en urgence un autre repas. L’autre se produisait Samedi dernier, alors que j'avais prévu une bonne fondue pour mon épouse et moi. Ce qu'il faut dire, c'est que petit à petit, nous avons réduit la quantité de fromage utilisé, et passé graduellement des traditionnels 200 grammes a seulement 125 grammes par personne. Évidemment, il est important de respecter la proportion entre vin et fromage, et comme celle-ci est d'environ 10 centilitres pour 200 grammes, je descendais dans mon bureau pour calculer le vin qu’il me faudrait pour 250 grammes de fromage. Ma calculette affichait 12,5 centilitres. Comme j’essayer de rapprocher ce contenu avec le verre mesureur, je multipliait ce résultat par deux et obtenait un quart de litre, donc un une valeur qui tombait précisement sur l'une des graduations; pour un étrange raison, je gardais ce chiffre en tête et versait le volume équivalent dans le caquelon. Très vite, je me rendais compte que le mélange était très liquide et m’efforçais de bien faire bouillir le tout pour faire évaporer un maximum de vin blanc; rapidement, il était indéniable que la fondue était «noyée.» Mon épouse jouait le jeu et me fit grâce des commentaires auxquels je m’attendais; à la fin, nous allions jusqu'au bout de notre met et je promis de faire beaucoup mieux la prochaine fois...

vendredi, novembre 02, 2007

Passion sacrée…

Petit, j’adorais dessiner; principalement des personnages, des petits objets, et des tas de choses dans le genre. A l’âge de dix ans, mes créations m’avaient permit de gagner un concours dont le prix était un voyage en avion à travers l’Europe pour une semaine avec d’autres enfants de mon âge. Plus tard, lorsque j’étais à l’école ou que j’aidais dans l’affaire familiale, faire des dessins restait ma passion, sauf que cela était vu comme un obstacle à mon travail et était fortement découragé et réprimé à chaque fois que je me faisait attraper en train de griffoner. Il y a un soir ou deux, alors que je regardais une émission télévisée sur la vie de Charles Shulz, le créateur de la bande dessinée «Peanuts», cela me rappela ce feu qui a brûlé en moi si longtemps et qui demeure toujours présent. La morale de cette histoire est qu’il faut toujours faire ce que son fort intérieur ordonne et ignorer ce qu’en disent les autres...

jeudi, novembre 01, 2007

Visiteurs d’Halloween

Comme le veut la tradition, nous nous sommes très sérieusement préparés pour une autre soirée d’Halloween. Je regrette maintenant de n’avoir pas compté au fil des ans le nombre de personnages pittoresques qui nous ont rendu visite (j'ai commencé l'an passé seulement,) mais si je me base sur ces chiffres, la nuit dernière fut un grand succès. Peut-être était-ce dut aux friandises fourrées de matières grasses transgéniques que nous offrions, ou à notre nouvel éclairage (nous avons juste ajouté un spot lumineux, à énergie solaire, qui illumine le numéro de notre maison.) Alors que l’an passé nous avions dénombrés 18 groupes pour un total de 62 individus, ce record tombait hier soir avec 22 groupes représentants 82 personnages. Certains costumes étaient assez bien, encore que je n’ai pas eu la chance de voir à notre porte une infirmière vêtues de bas à mailles-filets et autre accoutrement sexy comme l’avaient annoncé les médias. Tous les gobelins, araignées et autre abeilles qui sont venus étaient pour la plupart tous polis et personne n’a écrasé la citrouille placée juste à l’entrée.