Les souvenirs peuvent être bons, mauvais ou entre les deux. Comment les gérer? Doit-on donner une importance égale à tous les souvenirs, ou être plus sélectif et ne retenir que les plus plaisants? Ils me semble que les bons souvenirs restent d’avantage gravés en mémoire que les mauvais. Bien sur, je me souviens de mes accidents de voiture, de ski et autres, et cela sans doute afin de ne pas les répéter; pour moi cependant, ce sont des événements qui ont simplement jalonné ma vie et à propos desquels je ne ressens aucun sentiment particulier. Je peux me souvenir de tous les autres événements déplaisant passés, mais ceux-ci ne m’affectent pas émotionnellent. Mon interprétation est que j’ai du vivre ces situations pleinement (c’est à dire absorber une très forte charge émotionnelle) lorsqu’elles se sont produites, mais après cela, l’émotion liée à ces événements s’est évaporée. S’il m’est arrivé par moment d’en vouloir à ceux qui avaient pu me faire du tort, cela n’a jamais duré longtemps, car très vite je tourne la page. Est-ce dût au fait que je parviens à absorber l’impact émotionnel au moment où il se produit? C’est peut-être le cas. De la même manière, si j’examine ma façon de traiter les bons souvenirs, je constate qu’ils sont disponibles lorsque je les consulte, mais sans qu’ils m’impressionnent ou m’obsèdent. Ils se présentent généralement comme des vignettes fugitives, pas toujours très nettes. En réalité, ces bons souvenirs sont moins vifs que les mauvais car l’empreinte émotionnelle est probablement moins intense. Plus je me penche sur le sujet, plus je vois qu’il est difficile de dissocier les souvenirs d’un espace temporel regroupant passé, présent et futur.
Le passé
Encore une fois, je suis convaincu que nos souvenirs sont les éléments fondateurs de notre expérience. Qu’ils soient plaisants ou horribles, ceux-ci nous protégent des douleurs et des déceptions et nous positionnent vers des situations plus plaisantes; ils nous rendent plus fort et nous permettent de mieux évoluer socialement. Les mauvais souvenirs nous apportent-ils d’avantage que les bons? Je pense qu'en fait les deux contribuent à bâtir une expérience solide...
Le présent
Le plus je me penche sur la question, le plus je suis convaincu que le moment présent est vraiment là où il faut être, au coeur de la vie et de l’action, et de toute évidence c’est le lieu qui me convient le mieux. La raison pour laquelles le temps semble passer si vite maintenant que je suis retraité est simplement que je peux faire tout ce que j’adore avec un dosage de «stress» parfait. Je peux dire que, plus que jamais, je vis maintenant en plein dans le présent et que j’en suis très heureux.
Le futur
Comme le présent m’absorbe plus que jamais, j’ai n'ai que très peu de temps à consacrer au futur. Est-ce parce que j’ai bien dépassé la moitié de ma vie ou simplement parce que mes journées sont si remplies que je ne peux guère m’occuper que du moment présent? Dans un sens, cela m’attriste, car se projeter sur le futur constitue l’essence même du rêve. C’est juste, l’hyperactivité étouffe le rêve.
mardi, octobre 02, 2007
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire