Nos chaussures d'escalade moderne sont le fruit d’important travaux en recherche et développement ainsi qu’en maîtrise des matériaux modernes.
Cependant, bien avant que La Scarpa et La Sportiva nous proposent leurs meilleurs et tout derniers modèles, la nature avait déjà doté les chamois, les bouquetins et les chèvres des montagnes rocheuses avec des sabots qui n’avaient rien à envier à ces produits de pointe.
D’abord, la périphérie de leurs sabots a la même corne que celle du sabot de cheval. Chacun des deux orteils dans les ongles du sabot (A) peut ainsi s'agripper à des fissures ou à des irrégularités dans le rocher.
Cette tenue est augmentée par un coussinet charnu qui dépasse légèrement sous le sabot. Cette partie plus souple et suffisamment texturée, fournit toute la traction et l’adhérence nécessaires lorsque l’animal se trouve sur du rocher lisse, des zones humides ou de la glace.
De plus, les deux orteils agissent un peu comme une suspension indépendante (B) en s’étalant au maximum sur les reliefs inégaux afin d’optimiser la surface en prise.
Lors de descentes très raides, l'animal utilise les points de contact supplémentaires qu’offrent ses ergots arrière (C), minimisant ainsi le risque de glissement lorsque s’additionnent poids de l’animal et forces de gravitation.
Maintenant que vous savez pourquoi ces fins grimpeurs ont le pied si sûr, nous essayerons de déterminer lequel des trois est le montagnard le plus performant dans la catégorie « ruminant ».
Sachez simplement que dans ce trio, le bouquetin se démarque en grimpant aux arbres ; bon, disons juste dans les branches du bas, quand il a envie de se restaurer avec le feuillage !
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