Je viens de regarder l’interview de Steve Bannon par Ann Coulter sur la chaîne PBS dans le cadre de son émission d’actualité Frontline.
L'homme est la « Grande Gueule » par excellence et suit une tactique utilisée par toute cette catégorie d’individus, comme Trump, Berlusconi ou Tapie.
Il m'a rappelé trois personnes avec lesquelles j’ai travaillé au cours de ma carrière, qui noyaient ceux qui voulaient bien les écouter dans un déluge de paroles, d’où la conversation etait absente et où il n’y avait jamais de place pour poser des questions ou encore pour appuyer les arguments sur des fait irréfutables, mais dans lequel quelques mots intrigants ou sophistiqués avaient été inclus dans la sauce pour rendre le discours plus élaboré et un peu plus crédible.
Pour tous ces beaux parleurs, l’utilisation du monologue est essentielle, car ceux-ci ne peuvent laisser aucune place aux voix dissidentes qui risqueraient de démystifier leurs théories largement infondées.
Bien sûr, dans le cas de cette entrevue télévisée, l'interviewer de droite s’est bien assurée de laisser Bannon décharger son dogme nationaliste comme si cela était parole d'Évangile. Les gens comme Bannon sont des girouettes machiavéliques qui utilisent n’importe quelle cause pour arriver à leurs fins.
Par exemple, quels sont les avantages du nationalisme que Bannon défend si farouchement, sur une planète en train de mourir de surexploitation et de surpopulation ? Absolument aucun. Le globalisme est la réponse. Celui-ci peut parfaitement fonctionner si il est bien réglementé.
Bannon et ses disciples maîtrisent parfaitement le sentiment de colère et de frustration qui caractérise souvent l'homme de la rue en simplifiant à l'excès tous les problèmes et en dévoyant des vérités toutes simples.
Le grand nombre de personnes qui approuvent ses théories sont le plus souvent paresseuses, fainéantes, méchantes ou une combinaison des trois traits.
Fait intéressant, et parce qu’elle constituée d'une accumulation de mots sans signification et du pur baratin, ce type de communication reposant uniquement sur un tsunami verbal ne s’exporte pas très bien.
Berlusconi et Tapie n’auraient pas pu avoir d’audience en dehors de leurs pays respectifs, et si Steve Bannon revendique un certain succès au Royaume-Uni en ayant fait avancer le Brexit, il échouait lamentablement lors de ses récentes campagnes d'endoctrinement en France et en Italie.
Je conseille à tous les lecteurs qui maîtrisent suffisamment bien l’anglais de visionner la vidéo ci-dessous. Finalement, j’aime mieux la façon dont Steve Bannon s’est relooké. Un peu plus de classe avec toujours autant d’épaisseurs de chemises !
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