vendredi, février 29, 2008
La dame, son Audi et mes lunettes
Le 31 janvier dernier alors que mon épouse et moi-même faisions notre course à pied quotidienne, nous nous trouvions face-à-face avec une dame âgée qui avait coincé son cabriolet Audi A4 sur un gros banc de neige laissé par le chasse-neige au travers du chemin d’accès à sa maison. Elle s’était un peu trompée en croyant que son auto allemande était aussi puissante qu’un Hummer et pourrait aisément franchir l’impressionnant mur de neige. La voiture était complètement immobilisée, ses deux roues avant suspendues sans toucher le sol. Nous nous sommes immédiatement arrêtés pour offrir notre aide à cette brave femme. Je me suis d’abord mis au volant en supposant qu'il s'agissait d'une voiture à traction intégrale - une Audi, n’est-ce pas ? J'essayais de faire quelques va-et-viens à la voiture mais cela n'avait aucun effet car il s’agissait seulement d’un modèle à traction-avant. Je me mettais ensuite à peller pour dégager le bas du véhicule et, ce faisant, j’avais rangé mes lunettes dans une de mes poches. Je les ai perdues une première fois, les ramassais et les remettais dans cette même poche en négligeant à chaque fois de bien la fermer. Bien évidemment je devais les perdre une deuxième fois dans toute cette neige fraîche, et après avoir tenté en vain de les chercher, je continuais à dégager l'automobile. Au bout de vingt minutes de pelletage, la voiture était enfin libérée, la dame me remerciait du bout des lèvres et c'était tout. J'ai immédiatement commandé une autre paire de lunettes, dont j'ai pris possession ce lundi et qui du reste me vont très bien ; l'affaire était donc classée. Je dois dire toutefois que, dans l'intervalle, et à chaque fois que j’effectuais mon footing quotidien à l'endroit où l'incident s'était produit, ma petite voix intérieure ne manquais jamais de diriger mon regard à la recherche de l'objet perdu, alors que mon côté « macho » ne cessait de me répéter qu’il s’agissait la d’un espoir idiot et que je ne retrouverait jamais rien. Eh bien, au delà de toute attente, c'est précisément ce qui s'est passé ce mercredi alors que je courrais et que mes yeux se posaient soudain sur une paire de lunette très sale, soigneusement pliée et tout à fait intacte, reposant dans le caniveau à six mètres de l’endroit où l’incident s’était produit. Mon geste de bon Samaritain n’était plus pénalisée et mon « intuition masculine » était enfin justifiée!
jeudi, février 28, 2008
Changement et expérience
À l’occasion de la prochaine élection présidentielle, le parti démocrate a enfin la chance de pouvoir choisir entre deux candidats de qualité exceptionnelle. Bien que leurs programmes respectifs soient très proches et que tous deux soient extrêmement brillants, la victoire de l'un sur l'autre dépendra peut-être en fin de compte de la différence existant entre les notions de "changement" et "d’expérience".
Pour moi, l'expérience est importante, mais elle s'accompagne aussi d’inconvénients, comme par exemple le danger de croire un peu trop en ses propres vérités au point qu'il devienne facile de se « raidir » et, ce faisant, d’être totalement incapable de changer ou de s'adapter. Disons que c’est une notion à la fois vieille et un peu sclérosée. L'expérience peut également suggérer que les éléments qui ont fait le succès de quelqu'un jusqu'à un certain point, n'auront peut-être plus la même validité demain alors que les tout continuera d’évoluer et que les objectifs présents vont eux-aussi dériver dans d’autres directions.
Par contre, je pense que le changement est remplit de fraîcheur. Il incorpore de nouveaux paysages, de nouvelles idées; bien sûr, certaines seront bonnes, d’autres moins ; mais il me semble que le changement offre au moins des options. Avec celles-ci, je n’ai pas le sentiment de me sentir bloqué. Je crois aussi que le changement constitue un terrain fertile pour la créativité. De plus, le changement est un catalyste capable de mettre une forte dose d’énergie en œuvre. En revanche, l'expérience est généralement statique et s’accompagne trop souvent d’un certain cynisme, du genre « on a déjà essayé et croyez-moi ça ne marchera pas ». Enfin, quand je regarde le monde dans le quel je vis, tout est en train de changer et ce mouvement ne fait que s’accélérer ; qu’il s’agisse de la culture, de la technologie, des communications, des connaissances et de la société. J'ai aussi accumulé suffisamment d'expérience pour avoir vu beaucoup de soit-disant "personnes expérimentées" présider à de véritable catastrophes. Je ne parle pas seulement de politiciens comme Messieurs Cheney ou Rumsfeld, mais aussi d’hommes d'affaires qui, sous le couvert de l'expérience, ont fais souvent fait des choix tout à fait stupides et ont coulés avec ceux-ci.
C’est pour tout cela que je suis désormais en faveur du changement.
Pour moi, l'expérience est importante, mais elle s'accompagne aussi d’inconvénients, comme par exemple le danger de croire un peu trop en ses propres vérités au point qu'il devienne facile de se « raidir » et, ce faisant, d’être totalement incapable de changer ou de s'adapter. Disons que c’est une notion à la fois vieille et un peu sclérosée. L'expérience peut également suggérer que les éléments qui ont fait le succès de quelqu'un jusqu'à un certain point, n'auront peut-être plus la même validité demain alors que les tout continuera d’évoluer et que les objectifs présents vont eux-aussi dériver dans d’autres directions.
Par contre, je pense que le changement est remplit de fraîcheur. Il incorpore de nouveaux paysages, de nouvelles idées; bien sûr, certaines seront bonnes, d’autres moins ; mais il me semble que le changement offre au moins des options. Avec celles-ci, je n’ai pas le sentiment de me sentir bloqué. Je crois aussi que le changement constitue un terrain fertile pour la créativité. De plus, le changement est un catalyste capable de mettre une forte dose d’énergie en œuvre. En revanche, l'expérience est généralement statique et s’accompagne trop souvent d’un certain cynisme, du genre « on a déjà essayé et croyez-moi ça ne marchera pas ». Enfin, quand je regarde le monde dans le quel je vis, tout est en train de changer et ce mouvement ne fait que s’accélérer ; qu’il s’agisse de la culture, de la technologie, des communications, des connaissances et de la société. J'ai aussi accumulé suffisamment d'expérience pour avoir vu beaucoup de soit-disant "personnes expérimentées" présider à de véritable catastrophes. Je ne parle pas seulement de politiciens comme Messieurs Cheney ou Rumsfeld, mais aussi d’hommes d'affaires qui, sous le couvert de l'expérience, ont fais souvent fait des choix tout à fait stupides et ont coulés avec ceux-ci.
C’est pour tout cela que je suis désormais en faveur du changement.
mercredi, février 27, 2008
Pourquoi skions nous ?
On ne skie plus pour chasser le renne comme le faisaient les habitants des contrées nordiques il y a des milliers d'années. Nous skions désormais juste pour le plaisir, et franchement, quel immense satisfaction ! À titre personnel je trouve cette activité très proche du vol libre ; skier me procure ainsi une sensation de fluidité à grande vitesse qui m’arrache à la tyrannie de la pesanteur. À ski, je ne cesse jamais de me mesurer contre tous les défis que le sport peut m’apporter et il m’arrive toujours d’éprouver une certaine peur, d’atteindre des vitesses très élevées, de virer presque miraculeusement, de m’arrêter en un clin d’œil, de franchir d’impressionnant obstacles ou encore de m’envoler pendant de brefs instants. Le ski me maintient en contact très étroit avec l'enfant qui continue d’habiter en moi et ne manque jamais d’accrocher un sourire radieux à mon visage. De plus, la pratique du ski me permet d’être dans la nature pendant tous les longs mois d'hiver et d’absorber au quotidien une dose salutaire d’air frais et de bon soleil. C'est une merveilleuse façon de tout oublier, un peu une forme de thérapie mentale. Parce que le sport demande une concentration continue, il n’est pas question - contrairement à la conduite automobile - de faire autre chose ; sur les planches il faut être bien présent à chaque moment. La seule entorse que je fait à cette règle lorsque je suis seul est d'écouter ma musique portable, mais ce n'est guère que lorsque je suis assis sur le télésiège que je peux vraiment l'entendre. Lorsque famille et amis font partie de la sortie à ski, cela devient le partage d’un moment très précieux, sans prétention et toujours plein de jeux et de rires. Le seul gros inconvénient de ce sport est qu'il dévore le temps comme un ogre et comme notre temps est notre seule vrai richesse, mon sport favori doit bien en valoir la peine!
mardi, février 26, 2008
Pistes trop bien damées
Les pistes trop bien damées sont-elles vraiment bonnes pour les tous les skieurs ? À mon avis, ces "billards" sont au ski ce que le sucre est à l'alimentation. Un nombre raisonnable de pistes parfaitement préparées est une bonne chose, mais dès que le damage au peigne fin se répand partout il peut devenir carrément néfaste et engendrer une forme de dépendance. Je m'explique ; une bonne préparation des pistes est nécessaire et même souhaitable sur les pentes pour débutants et skieurs moyens, mais lorsque le damage s’étend sur l’ensemble d’un domaine skiable et que les pistes bosselées ou le terrain naturel disparaissent soudainement, les skieurs perdent gros. Lorsque les pentes raides sont préparées au treuil pour permettre à quelques fanas de la vitesse d’entailler la piste en faisant des virages coupés à toute allure c’est un signe qu’il y a subitement trop de sucre dans le régime et que les skieurs courent le danger de devenir à la fois trop gras et trop paresseux. Certes, il est bien normal de donner aux hivernants et au skieurs du week-end l'illusion qu'ils skient comme des « dieux » sur les pistes destinées aux skieurs débutant et moyens, mais je pense qu’il convient de réserver des champs de bosses et des espaces toutes-neige, tout-terrain pour les autres adeptes du sport, y compris les hivernants et la clientèle de fin de semaine qui recherchent un défi technique et un relief plus épicé qu’un damage parfaitement uniforme. Bien sûr, si le ski n'est plus un jeu et si sa seule raison d’être est de se trouver beau et de se sentir bien confortable sur deux planches, damons donc toute la planète, mais si le sport reste ce qu’il était à son l'origine, à savoir un vrai divertissement, il est temps d'explorer le côté moins lisse de nos pistes. Observez les enfants ; ils aiment les petits chemins dans les arbres, avec des montagnes russes en cascade et des surprises au coin de chaque virage. Pour ceux qui veulent pimenter leur expérience sur les « planches », ce n’est pas sur des « billards » qu’ils découvriront les meilleures sensations ; de plus, s’il ne veulent pas bloquer leur progression en atteignant un palier de durée indéfinie, il leur faudra fuir ces pistes trop polies pour se rendre sur un vrai terrain naturel où ils pourront alors apprendre quelque chose de différent, de nouveau et combien plus satisfaisant !
lundi, février 25, 2008
Debout pour mieux skier
Nous avons déjà abordé le sujet de position à ski et en particulier le rôle primordial que jouent les chevilles dans l’équilibre du skieur par opposition aux hanches et aux genoux. Si cela semble logique, comment un skieur peut-il éduquer ses chevilles à devenir un centre d’équilibre instinctif ? Les conseils qui suivent sont basés sur mon expérience personnelle, est bien qu’assez simples, sont garantis d’apporter d’excellents résultats: Le fait de vous tenir beaucoup plus droit sur vos skis va déterminer quelle articulation se chargera de vous maintenir en équilibre. Si vous vous relevez bien lorsque vous skiez, disons comme si vous vous sentiez grands, en forte extension et vouliez en quelque sorte « parader », tous vos besoins en matière d'équilibre vont automatiquement s'opérer vers le bas de du corps, au niveau des pieds. Pourquoi? Tout simplement parce qu’après avoir neutralisé hanches et genoux, il n'y aura guère plus que les chevilles qui resterons disponibles pour balancer le poids de votre corps vers l’avant ou vers arrière, et vous empêcher ainsi de chuter à chaque virage ou au moindre changement de pente. L'avantage supplémentaire de cet exercice est qu'il vous fera goûter aux plaisirs des virages à grand rayon, qui, en ce qui me concerne, constituent le summum du ski (un sujet que nous ne manquerons pas de développer dans le futur.) Comme dans la plupart des cas, cet exercice sera d’abord pratiqué sur pentes douces, puis progressivement sur pente plus fortes dès que cette nouvelle habitude prendra racine. Certes, l’effort conscient que vous ferez en pratiquant l’exercice ne manquera pas de s’estomper au cours de la descente mais la piste suivante vous donnera une occasion de recommencer afin de continuer d'éduquer ce nouveau sens d’équilibre. Commencez immédiatement et très vite vous vous sentirez beaucoup plus puissants sur vos skis, plein de contrôle, et le travail actif de vos pieds et chevilles va métamorphoser votre façon de skier !
dimanche, février 24, 2008
Visualiser l'idéal à ski
N'avons-nous pas tous soif d'exemples! Comme celui que les enfants reçoivent de leurs parent ou bien l’inspiration que peut occasionner la rencontre d’un ami, d'un acteur ou encore d'un athlète de haut niveau que nous voulons imiter. En ski, le modèle visuel d'un excellent skieur est un exemple qui peut être la source d’énormes progrès et d'immense plaisir. Jean-Claude Killy l’a du reste dit très clairement et de manière très éloquente: «Le meilleur moyen et la façon la plus rapide d’apprendre un sport, est à la fois d’observer et d'imiter un champion." C’est donc assez simple, si nous voulons progresser dans notre manière de skier il nous faut trouver quelqu'un dont le style à ski est capable de nous inspirer et représente l'image parfaite que nous nous efforçons d’adopter. Ceci reste une gageure bien difficile car il est dur de savoir ce qu’est l'idéal en matière de style sachant que celui-ci est à la merci des modes et de l’évolution technique. Peut-être pouvons nous commencer à chercher cette image chez un moniteur de ski, un fort skieur que nous connaissons et admirons ou un champion, mais de nos jours les coureurs ne sont-ils pas devenus banalisés ? Un autre moyen et de mettre en marche notre caméra interne et tenter de recréer le souvenir visuel de skieurs qui nous ont fortement impressionné. Si plusieurs exemples viennent à l’esprit, choisissons les skieurs les plus démonstratifs car cela permettra d'amplifier tous les gestes que nous voulons faire nôtres. Armés de ce guide visuel, nous pouvons désormais fixer l’image mentale de ce superbe skieur, le laisser nous précéder sur la piste et copier le mieux possible chacun de ces mouvements. Cela peut ressembler à un « cliché, » mais c'est précisément ce que je fais quand je veux m’appliquer en skiant ; je visualise et imite Léon Empereur de Val d'Isère, un ancien collègue (nous avons tous deux enseigné le ski en Australie,) et tout fonctionne à merveille. D’après l’image que j’en ai gardé, Léon était un fin skieur qui caressait la neige et que rien ne pouvait perturber. Certes, l’aide obtenue par cet exercice de visualisation s'estompe assez vite et arrivé à mi-parcours de la descente il n’en reste peut-être plus rien, mais il nous suffit alors simplement de "rafraîchir" l’image dès la piste suivante. Sur les skis, comme partout, la visualisation est un outil puissant, gardons donc bien les yeux de notre imagination grands ouverts!
samedi, février 23, 2008
Micro-climat printanier
Là où se situe notre maison, l'hiver rigoureux ne dure vraiment que de novembre à février, alors que mars et avril sont souvent les mois de l'année les plus chargés en précipitations et que les chutes neige peut s'attarder jusqu’en mai. A partir du mois de mars, les chutes de neige les plus importantes sont concentrées sur les plus hautes altitudes, et à l’endroit où nous vivons - à 2050 mètres - la neige qui tombe ne s’accumule plus en forte quantité et dure aussi moins longtemps. C'est une bonne nouvelle en ce qui concerne le travail de déneigement. Les routes et les entrées ne sont plus verglacées car elle absorbent déjà beaucoup de cette chaleur printanière et la neige fraîche a beaucoup plus de mal à s’accrocher. Ce qui est frappant à partir de mars et d’avril, c’est que la plupart des masses nuageuses s’accrochent aux grands massifs qui nous entourent, et même si nous ne sommes qu’entre 3 et 5 kilomètres de Jupiter Peak, le point culminant de Park City a 3050 mètres d’altitude, ce sommet et les arêtes avoisinantes sont toujours prises dans les nuages alors qu’autour de notre maison tout reste bien dégagé. À titre d’exemple, il a neigé hier toute la journée au bas de Park City sans qu’il y ait eu d’accumulation notable ; par contre en altitude, 30 cm de neige fraîche faisaient le bonheur des skieurs.En observant bien, il est assez facile de voir que dès le début du printemps, les nuages ne restent guère que dans les zones boisées de sapins. Les conifères ne poussent pas de façon naturelle là où se trouve notre maison ; c’est endroit fait déjà partie du désert de haute altitude où la végétation dominante est une espèce de garrigue, ce qui en dit long sur le peu de précipitations que nous recevons le reste de l’année ...
vendredi, février 22, 2008
Votre toit vous empêche-t’il de dormir?
C’est bien possible si votre toiture est en tôle ondulée rouillée. Toutes ces vielles cabanes de mineurs en tôles toutes rouillées que l’on trouve dans les villes fantômes au Colorado ou en Utah sont maintenant devenues la coqueluche de tous les architectes des Montagnes Rocheuses, et ces toits tous oxydés ne sont désormais plus l’apanage de cabanons branlants mais de maisons et d’appartements flambants neufs, valant plusieurs millions d’Euros. Le matériau de couverture utilisé est une tôle ondulée qui s’appelle « CorTen » une marque déposée de l’aciérie US Steel. Ces tôles d'acier ondulé portent ici le nom générique de « RCM. » Cette tôle qui n'est pas galvanisée s’oxyde très vite en profondeur et se pare assez rapidement d’une teinte d’un brun sombre. Les architectes et autres promoteurs du produit affirment que la patine ainsi formée protège l'acier d’une corrosion continue en profondeur ; ceci est probablement vrai dans le climat très sec du centre des Rocheuses, mais les choses pourraient ne pas se passer aussi bien près des côtes de l'Atlantique, du Pacifique ou dans les Alpes, là où l’humidité est toujours beaucoup plus élevée. Cette mode en matière de matériau de toiture n'est pas sans susciter un débat controversé sur sa fonctionnalité dans le temps. Beaucoup font valoir que ces toits rouillés n'auront pas la durée de vie des produits de couverture traditionnels. Pour répondre à ces critiques, les produits « RMC » sont conçus dans un acier beaucoup plus épais que la tôle ondulée galvanisée ordinaire. Un problème est que si cette patine soit-disant auto-protectrice est emportée par les intempéries elle n’offre alors plus toute la protection escomptée. Il faut également s’attendre à la présence de taches de rouille dans les zones où l'eau ruisselle sur le toit. Enfin, il est impératif d’empêcher l’accumulation de débris et autres chutes d'objets sur le toit afin de maintenir ce film d’oxyde protecteur en bon état. Maintenant que vous savez tout cela, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles.
jeudi, février 21, 2008
Le survêtement de Fidel Castro
Je ne suis pas un inconditionel ami de Fidel, mais ce que j’aime beaucoup chez lui, c'est son survêtement Adidas. Un de mes vœux secrets est qu’il m’en fasse cadeau le jour où il prendra effectivement sa retraite afin que je puisse l’endosser pour frimer comme il le fait constamment sur les photos ou à la télévision.
J’ai moi aussi un « training » de marque Nike acheté à Denver il y a six ou sept ans. Je n’aime pas particulièrement sa couleur marron mais ce vêtement est en excellente condition et je crains que je sois encore obligé de le porter pendant de bien longues années. Même si, comme je l’espère, Fidel me donne sa tenue, je garderais la mienne pour courir pendant la saison froide, mais lorsque j’accueillerai des amis à la maison, lorsque nous aurons un repas de famille, ou encore si la presse et la télévision nationales devaient me pressentir pour une entrevue, je porterai alors la tenue que m’aurait donné Fidel. Je mettrais simplement à jour la broderie au nom de l’ancien révolutionnaire et la remplacerait avec mon propre prénom afin de dissiper toute idée que j’aurai pu autrefois être un petit dictateur.
J’ai moi aussi un « training » de marque Nike acheté à Denver il y a six ou sept ans. Je n’aime pas particulièrement sa couleur marron mais ce vêtement est en excellente condition et je crains que je sois encore obligé de le porter pendant de bien longues années. Même si, comme je l’espère, Fidel me donne sa tenue, je garderais la mienne pour courir pendant la saison froide, mais lorsque j’accueillerai des amis à la maison, lorsque nous aurons un repas de famille, ou encore si la presse et la télévision nationales devaient me pressentir pour une entrevue, je porterai alors la tenue que m’aurait donné Fidel. Je mettrais simplement à jour la broderie au nom de l’ancien révolutionnaire et la remplacerait avec mon propre prénom afin de dissiper toute idée que j’aurai pu autrefois être un petit dictateur.
mercredi, février 20, 2008
Laissez-vous pousser par l’émulation
Sentez-vous que vous stagnez après avoir atteint un palier dans votre niveau à ski et aimeriez-vous dépasser ce statu quo? Il existe une solution qui puise son efficacité dans l'émulation voire même l’esprit de compétition. La recette est très simple: Trouvez au moins un autre skieur (vous pouvez augmenter la taille groupe jusqu' à quatre ou cinq participants au maximum), assurez vous alors que tous un niveau technique à peu prés équivalent et que le mentor habituel de chacun n’est plus en mesure d’influencer et de faire progresser (il peut s’agir du conjoint, d’un partenaire, d’un bon ami ou encore d’un moniteur de ski.) Assurez-vous que vous et chacun de vos partenaires ont encore en eux un zeste de compétitivité et un résultat positif sera garantit. Naturellement, vous aurez besoin de trouver un "gourou" capable de guider votre groupe ; idéalement celui-ci sera un excellent moniteur de ski, ou si cela n'est pas possible, il vous faudra alors trouver un très fort skieur remplis de talents pédagogiques, d'empathie, de patience et de compréhension à l'égard de votre équipe. Ce meneur devra aussi s'assurer que l'esprit d'émulation ainsi produit ne mette à aucun moment le groupe en danger. Tous les participants doivent être archi-motivés et impatients de montrer ce qu'ils savent déjà faire sur la neige, et pas seulement à ce gourou, mais aussi et surtout à chaque membre de l’équipe. Laissez alors l'esprit de compétition individuel se déchaîner et monter en puissance! Avec lui, vous deviendrez alors beaucoup plus audacieux, rapides, perfectionnistes, très fiers de vous montrer sous votre meilleure forme et prendre ainsi certains risques auxquels vous ne songeriez jamais si vous deviez skier seul ou de votre manière habituelle. Au bout du compte, la plupart des participants vont faire un effort pour allez bien au delà de leur appréhensions et de leur habitudes et vont s’approcher considérablement de leur vrai potentiel ; chacun est garanti de faire de vrais progrès. Une proposition gagnante sur tous les tableaux!
mardi, février 19, 2008
Les excès ne valent rien
Dès que vient Novembre, nous prions pour avoir beaucoup de neige afin de pouvoir skier ; nous craignons toujours d’en n’avoir insuffisamment et espérons fortement que celle-ci durera tout l’hiver… Cette saison a été une exception car dès l’instant où les vannes célestes se sont ouvertes, ce n’est pas un « parfait » dosage de flocons qui nous est tombé dessus, mais une véritable avalanche… Depuis notre dernière chute de neige, il y a moins d'une semaine, nous sommes franchement fatigués de ce surplus de neige, de tout le pelletage, du fraisage et du reste. Comme si nos maux ne suffisaient pas, la neige continue maintenant son travail destructeur sur les toits. Les avant-toits faisant face au Nord accumulent toujours plus de neige, et en l’absence d’une double toiture, d’un câble de dégivrage opérationnel ou d’une isolation thermique convenable, des bancs de glace ne tardent pas à se former. Au premier coup de redoux, une retenue d'eau se forme entre ceux-ci et la pente du toit, avec une seule option, l’infiltration à travers la toiture vers l'intérieur de l’habitation ! Ce scénario se répète au quotidien les années aussi enneigées que celle-ci. Que peut-on alors faire? Dégager l’excédent de neige avec une pelle ou un râteau à neige, mais le banc de glace restera bien difficile à éliminer sans prendre le risque d’endommager la couverture du toit. Comme toujours, le meilleur remède reste un bon travail de prévention qui doit être réalisé pendant les mois secs. C'est à ce moment qu'il convient d'améliorer l'isolation, en particulier sur les avant-toits, et de mettre en place un système de dégivrage électrique. Toutes ces solutions coûtent un peu d'argent mais sont à long terme très bon marché par comparaison à une série de fuites à l’intérieur du logement!
lundi, février 18, 2008
Apprendre soi-même à skier ?
« Pour apprendre soi même à skier » est en fait le titre d'un livre de Georges Joubert, ce fameux professeur Français qui s’est investit à fond dans la technique du ski moderne inspirée par les champions du moment. Aujourd'hui, j’aimerai parler de cette façon d’apprendre, et voir s’il s’agit d’un moyen valide pour faire de vrais progrès à ski. Entre les âges de 20 et 27, j'ai activement enseigné le ski, tant dans les Alpes Françaises qu’ Australiennes. J'ai probablement pris cette tâche un peu trop sérieux car je me suis très vite « brulé » en me plongeant beaucoup trop vite et trop à fond dans cette démarche. Au moment où j'ai reçu mon diplôme de Moniteur du Ski Français, j'étais pédagogiquement très en avance et si j'avais persisté, j’aurait pu devenir un gros poisson dans la petite mare qu’est le ski Français. Les dix années qui ont suivi ont été bien difficiles pour moi, pas simplement parce que j’ai plongé à pieds joints dans l'industrie du ski, mais parce que les possibilités de pratiquer ce sport se sont éloignées de moi comme j'ai du habiter bien trop loin de mes pentes bien-aimées. Cette coupure m'a donné l'occasion d’intellectualiser le sport encore plus, et quand je m’y suis remis sérieusement en 1985, j'ai eu une série de révélations qui ont éclairci de nombreux mystères du ski. À partir de cette époque, je me suis mis à faire des progrès remarquables tant sur neige qu’en matière de meilleure compréhension du sport. Vous pourriez sans doute penser que la révolution subie par le matériel a beaucoup aidé, mais cela a eu peu d'influence. Je me suis simplement bien appliqué pour m’améliorer, et cela a marché au-delà de mes rêves les plus audacieux. Aujourd'hui, à soixante ans, je peux toujours skier en compagnie de jeunes dans la vingtaine sans les retarder; si vous avez du mal a me croire, faisons quelques pistes ensemble!
dimanche, février 17, 2008
Classe économique
À priori, le ski alpin n'est pas vraiment un sport s’il est pratiquée tout gentiment, sur des pistes très bien dames et sans jamais trop forcer. Par contre, dès que l’on aborde des neiges difficiles ou irrégulières, des terrains en forte pente ou bosselés ou dès que l’on évolue en neige profonde, ce qui n’était qu’une simple ballade se transforme soudainement en travail de forcené et avant que vous puissiez le réaliser, vous rentrez à la maison épuisé juste après une demie-journée de ski! C'est précisément lorsque skier devient un véritable exercice physique qu’il convient d'être très économe avec vos propres ressources. Ce qui suit sont quelques principes que j'ai intégré à ces fins dans ma façon de skier.
1. Pensez "super-léger"
En abordant une piste, concentrez vous en pensant que vous allez skier avec la plus grande légèreté possible ; en d'autres termes, appliquez un poids minimum sur la neige en « effleurant » simplement sa surface avec la semelle de vos skis, sans aucun a-coup ni mouvement brutal.
2. Suivez vos skis
Vos skis sont des outils fantastiques qui vous laissent inscrire de belles courbes bien arrondies sur la neige ; sont-ils souvent en train de « carver » ? Franchement, cela importe peu, mais ne les forcez jamais dans un virage, suivez les bien tout simplement. Cela peut paraitre un petit détail, mais je suis toujours "poussé" par mes skis comme en témoigne, depuis plus de trente ans, le faible réglage de mes fixations (DIN 7).
3. Exploitez au maximum le terrain
Le choix de virages devrait toujours déterminée par le relief. Si vous skiez lentement, choisissez toujours des surfaces convexes pour tourner ; à l'inverse, si vous avez besoin de décélération ou de contrôler votre vitesse, laissez vos skis s’écraser contre une surface concave et utilisez à la fois la force centrifuge et l’énergie emmagasinée par ceux-ci pour vous ralentir.
4. Maintenez un rythme régulier
Adoptez un rythme sans à-coups et régulier pour vous accompagner du haut en bas. Efforcez vous d’éviter toute brutalité ou irrégularité et essayez de visualiser une belle descente se traduisant par une succession de virages improvisés qui vont envelopper la pente et les variations de terrain de la manière la plus harmonieuse qui soit. Un point très important est que, dans la mesure du possible, votre descente sera toujours enchaînée, sans aucun arrêt.
5. Faites en le moins possible avec le corps
Essayez de rester très calme, tout en utilisant bras et bâtons déployés pour bien rester équilibré au cours de la descente. Seuls vos pieds et jambes doivent travailler.
En quelques mots, ceci est mon concept d’une "classe économique" à ski; bien sûr, je ne parle qu’en termes énergétiques. Si la formule marche comme prévu, le résultat final sera un ski de Première Classe !
1. Pensez "super-léger"
En abordant une piste, concentrez vous en pensant que vous allez skier avec la plus grande légèreté possible ; en d'autres termes, appliquez un poids minimum sur la neige en « effleurant » simplement sa surface avec la semelle de vos skis, sans aucun a-coup ni mouvement brutal.
2. Suivez vos skis
Vos skis sont des outils fantastiques qui vous laissent inscrire de belles courbes bien arrondies sur la neige ; sont-ils souvent en train de « carver » ? Franchement, cela importe peu, mais ne les forcez jamais dans un virage, suivez les bien tout simplement. Cela peut paraitre un petit détail, mais je suis toujours "poussé" par mes skis comme en témoigne, depuis plus de trente ans, le faible réglage de mes fixations (DIN 7).
3. Exploitez au maximum le terrain
Le choix de virages devrait toujours déterminée par le relief. Si vous skiez lentement, choisissez toujours des surfaces convexes pour tourner ; à l'inverse, si vous avez besoin de décélération ou de contrôler votre vitesse, laissez vos skis s’écraser contre une surface concave et utilisez à la fois la force centrifuge et l’énergie emmagasinée par ceux-ci pour vous ralentir.
4. Maintenez un rythme régulier
Adoptez un rythme sans à-coups et régulier pour vous accompagner du haut en bas. Efforcez vous d’éviter toute brutalité ou irrégularité et essayez de visualiser une belle descente se traduisant par une succession de virages improvisés qui vont envelopper la pente et les variations de terrain de la manière la plus harmonieuse qui soit. Un point très important est que, dans la mesure du possible, votre descente sera toujours enchaînée, sans aucun arrêt.
5. Faites en le moins possible avec le corps
Essayez de rester très calme, tout en utilisant bras et bâtons déployés pour bien rester équilibré au cours de la descente. Seuls vos pieds et jambes doivent travailler.
En quelques mots, ceci est mon concept d’une "classe économique" à ski; bien sûr, je ne parle qu’en termes énergétiques. Si la formule marche comme prévu, le résultat final sera un ski de Première Classe !
samedi, février 16, 2008
Un autre tendon d’Achille saute en skiant
Hier, j’apprenais que mon ami John Evans venait de se rompre le tendon d'Achille en faisant du ski hors-piste à Vail. D’après ce qu'il m'a dit, la talonnière de sa fixation n’a pas fonctionné, et quand je lui ai demandé qu’elles étaient ses chaussures de ski, il m’a dit qu’il s’agissait d’une paire de Surefoot Lange. Une coïncidence troublante, car nous sommes maintenant deux skieurs qui nous sommes rompu le tendon avec ce type de chaussure. Ma réaction immédiate est que sous l’effet d’une décélération très sévère, le collier supérieur de la chaussure s’est littéralement écrasé sur le bas de la coque occasionnant une déformation élastique totale du premier et dépassant ainsi l’angle de rupture du tendon.
En ski, la rupture du tendon d’Achile est assez rare, et il serait intéressant de voir ce qui aurait pu se passer, dans les mêmes circonstances, avec une construction de chaussure différente comme par exemple une coque en trois pièces du type Flexon ou DalBello Krypton ? Intuitivement, je pense que la languette pivotante qui joue le rôle de ressort aurait bien résisté à la surpression sans céder sous la charge, et que la chute avant de la fixation aurait alors fonctionné en libérant le pied dans la mesure où celle-ci était réglée raisonnablement.
En ski, la rupture du tendon d’Achile est assez rare, et il serait intéressant de voir ce qui aurait pu se passer, dans les mêmes circonstances, avec une construction de chaussure différente comme par exemple une coque en trois pièces du type Flexon ou DalBello Krypton ? Intuitivement, je pense que la languette pivotante qui joue le rôle de ressort aurait bien résisté à la surpression sans céder sous la charge, et que la chute avant de la fixation aurait alors fonctionné en libérant le pied dans la mesure où celle-ci était réglée raisonnablement.
vendredi, février 15, 2008
Question d'anticipation
Cette "anticipation" n'a rien à voir avec la célèbre chanson de Carly Simon. Nous parlons aujourd'hui de l'anticipation qui se rapporte au ski. À priori, ce mouvement peut sembler aller à l'encontre de l’idée évoquée il y a quelques jours, selon laquelle les pieds sont tout-puissants, mais il ne s’agit ici que d’un petit coup de pouce en faveur de ceux-ci. Comme nous l’avons appris, les pieds font le plus gros du travail et ce n’est pas rien de faire pivoter une énorme masse corporelle en continu. L'idée est donc de les aider dans ces changements de direction que sont les virages. Tout comme un vulgaire élastique ou un ressort à barre de torsion, le corps humain, s’il se trouve placé sous tension, va vouloir revenir à sa position initiale neutre. Cela signifie que si le skieur anticipe le virage en orientant le torse dans la même direction, jambes et pieds suivront tout naturellement, car ils seront alors mis sous tension, et voudront vite retourner dans le même plan que le buste, les bras et la tête.
Alors que l’allégement se produit et que s’opère le changement de carres, cet « effet-ressort » d’anticipation va automatiquement faciliter le changement de direction. A partir de là, la règle est simple: l'angle d'anticipation (α) sera plus grand si le rayon du virage est plus court, et si la pente est plus prononcée. Par exemple, un virage à long rayon sur une pente douce ne nécessitera qu’une très faible anticipation. Inversement, une série de virages à rayons très courts exécutés sur pente forte exigera d’avantage d’anticipation, ce qui signifie qu’au maximum, le haut du corps restera alors face à la pente tandis que jambes et pieds seront les seuls à travailler en dessous du bassin (cas du slalom ou de la godille.) Le seul problème avec l'anticipation et qu’elle ne vient pas naturellement et nécessite donc beaucoup de pratique avant de devenir un automatisme, et même à ce stade, il convient de toujours faire un effort conscient pour qu’elle se produise. L’origine de cette difficulté est qu’après un virage, nous avons toujours tendance à nous « visser » vers l’intérieur et nous retrouver avec le buste orienté du mauvais coté.
Le mot de la fin est donc de toujours bien anticiper l'anticipation afin de faciliter tous les virages qui ne manqueront pas se présenter…
Alors que l’allégement se produit et que s’opère le changement de carres, cet « effet-ressort » d’anticipation va automatiquement faciliter le changement de direction. A partir de là, la règle est simple: l'angle d'anticipation (α) sera plus grand si le rayon du virage est plus court, et si la pente est plus prononcée. Par exemple, un virage à long rayon sur une pente douce ne nécessitera qu’une très faible anticipation. Inversement, une série de virages à rayons très courts exécutés sur pente forte exigera d’avantage d’anticipation, ce qui signifie qu’au maximum, le haut du corps restera alors face à la pente tandis que jambes et pieds seront les seuls à travailler en dessous du bassin (cas du slalom ou de la godille.) Le seul problème avec l'anticipation et qu’elle ne vient pas naturellement et nécessite donc beaucoup de pratique avant de devenir un automatisme, et même à ce stade, il convient de toujours faire un effort conscient pour qu’elle se produise. L’origine de cette difficulté est qu’après un virage, nous avons toujours tendance à nous « visser » vers l’intérieur et nous retrouver avec le buste orienté du mauvais coté.
Le mot de la fin est donc de toujours bien anticiper l'anticipation afin de faciliter tous les virages qui ne manqueront pas se présenter…
jeudi, février 14, 2008
Quand la ville ramène sa fraise…
À Park City, avec un hiver aussi rude que cette année, le déneigement constitue une affaire assez compliquée qui se traduit par deux étapes. Tout d'abord, l’équipe municipale de déneigement repousse la neige de manière classique avec un chasse-neige, ce qui permet de dégager les voies afin que les véhicules puissent circuler. Cette première phase nous laisse avec des rues qui ne sont pas aussi larges que ce quelles sont normalement, mais les habitants semblent s’y adapter. La priorité numéro un reste toujours le déneigement du quartier historique - la vieille ville si vous préférez - où les rues sont beaucoup plus étroites, les activités très intenses et la circulation extrèmement dense. Là, il convient de recourir à des chargeuses mécaniques et des camions à bennes pour enlever tous les murs de neige laissés par les chasse-neiges et les habitants qui nettoient leurs entrées, terrasses et autres moyens d’accès. Lorsque ce travail est fait, la ville peut alors s’occuper de ses quartiers résidentiels et, au moyen d’une fraiseuse à neige à haut-débit, rétablir ses rues dans leur largeur initiale et donner un peu plus d’espace à tous ceux qui ne peuvent toujours pas vivre sans leur énormes 4 x 4. Hier après-midi, des employés de la ville sont venus « fraiser » les murs de neige de chaque coté de notre rue et semblaient s’amuser comme des fous en créant des surfaces bien lisses et parfaitement verticales. Dans ma prochaine vie, il faut absolument que je conduise une de ces fraiseuses !
mercredi, février 13, 2008
Ne mange pas la neige!
Tout le monde connaît le préjudice qui entoure le fait de manger de la neige et particulièrement celle qui se revêt de tons jaunâtres ; mais de grâce, si vous en voyez, ne vous laissez surtout par tenter par la neige brune. Celle-ci a un goût horrible et de plus est vraiment trop salée. Si, malgré mes conseils, ce genre de dégustation continuait à vous attirer, il vous suffirait simplement de vous rendre au parc à voitures de la station de ski de Park City. Vous y trouveriez des tonnes de cette neige bien spéciale, à l’aspect de sucre de canne, qui ressemble à une véritable chaîne montagneuse, entourant toute l’aire de stationnement et haute de près de 10 mètres. Cette accumulation remarquable est un rappel des quantités de neige impressionnantes que nous avons reçus depuis le début de l’année. Je vous en prie encore une fois, n'y goûtez pas, nous en aurons peut-être besoin l’hiver prochain!
mardi, février 12, 2008
Pieds savants
« L'intelligence des pieds » est une expression attribuée à Jean-Claude Killy quand il parlait de l'importance du rôle que joue le pied dans la pratique du ski. Comme nous l'avions déjà évoqué, le ski est un sport infiniment centré sur le pied où tout commence et tout fini à ce niveau élémentaire. Le pied est le capteur ainsi que la transmission de tout ce qui se passe sur la neige. C’est également un « tableau de bord » virtuel pour le skieur. Pour bien s’intégrer à ce sport nous devons nous convaincre que nos skis sont les prolongements naturels de nos pieds. C’est ce que j’ais appris en 1969 lors d’un stage de formation à l'école de ski Avoriaz alors que je commencais à y enseigner le ski. Edmond Denis, son directeur, voyait le ski en relation directe avec le pied. Celui-ci savait de quoi il parlait car il avait perdu tous ses orteils après avoir subit de graves gelures lors de la première ascension de la face sud de l'Aconcagua en 1954. C'était la première fois que quelqu'un me faisait comprendre que le bord intérieur de mon pied – pas la carre du ski – était l’élément qui "coupait" la neige et que si je voulais rester dans une position neutre sur mes skis suite à une accélération, il me fallait exercer une pression sur l'intérieur de mon gros orteil par opposition aux conseils classiques de « pousser les genoux vers l'avant » ou encore « d’appuyez sur la languette de la chaussure. » Ces conseils m’avaient profondément marqués et ont fait une différence fondamentale dans la façon dont j’ai compris le sport et approché son enseignement, où tout à mon avis se passe au niveau de la neige.
On parle beaucoup de semelles anatomiques ou correctrices ainsi que du calage de chaussure adapté à chaque skieur, mais on ne parle jamais assez du rôle primordial que joue la plante du pied dans la pratique du ski. Ceci dit, je ne suis pas surpris que Killy ait inventé le terme d'« intelligence des pieds » ayant été le premier à rompre avec les dogmes bien établis de la technique du ski à la fin des années 60, y compris tous les éléments de style liés au haut du corps et en particulier aux mouvements du torse, des bras et des hanches. Au lieu de cela, en mettant l'accent sur le travail des pieds, Killy devenait cet iconoclaste qui développait son propre style où le reste du corps ne faisait que suivre le mouvements des pieds, parfois aidés, il est vrai, par des accélérations du type « jet virage » précurseurs de la technique d’avalement. Afin d’illustrer mon propos quelque peu nébuleux, il convient de considérer les pieds du skieur comme étant la « cause » tandis que ce que fait le reste du corps n’est simplement qu’une série de « symptômes. » Désormais, chaque fois que vous skiez, commencez par toujours bien garder vos pieds sur neige !
On parle beaucoup de semelles anatomiques ou correctrices ainsi que du calage de chaussure adapté à chaque skieur, mais on ne parle jamais assez du rôle primordial que joue la plante du pied dans la pratique du ski. Ceci dit, je ne suis pas surpris que Killy ait inventé le terme d'« intelligence des pieds » ayant été le premier à rompre avec les dogmes bien établis de la technique du ski à la fin des années 60, y compris tous les éléments de style liés au haut du corps et en particulier aux mouvements du torse, des bras et des hanches. Au lieu de cela, en mettant l'accent sur le travail des pieds, Killy devenait cet iconoclaste qui développait son propre style où le reste du corps ne faisait que suivre le mouvements des pieds, parfois aidés, il est vrai, par des accélérations du type « jet virage » précurseurs de la technique d’avalement. Afin d’illustrer mon propos quelque peu nébuleux, il convient de considérer les pieds du skieur comme étant la « cause » tandis que ce que fait le reste du corps n’est simplement qu’une série de « symptômes. » Désormais, chaque fois que vous skiez, commencez par toujours bien garder vos pieds sur neige !
lundi, février 11, 2008
Qui veut des miracles?
Si les États-Unis avaient besoin de miracles, Monsieur Huckabee, candidat républicain à la nomination présidentielle serait le mieux qualifié pour les réaliser. Ne lui demandez pas d'équilibrer le budget comme il se devrait ou de stimuler l'économie comme le souhaitent la plupart d'entre nous. Sa vocation première et son éducation feront de lui le président idéal si l'Amérique veut vraiment des miracles pour se tirer d'affaire. Samedi dernier, alors qu'il venait de retrouver un léger regain de popularité après quelques victoires dans les élections primaires de fin de semaine, Mike Huckabee, a déclaré qu'il n'était question qu’il abandonne sa course à la nomination. Un pasteur avant de devenir gouverneur de l'Arkansas, Huckabee a déclaré: "Je n'a pas de diplôme en mathématiques. Je suis spécialisé en miracles, et continue à y croire. "
Juste ce que j'avais besoin d'entendre!
Juste ce que j'avais besoin d'entendre!
dimanche, février 10, 2008
Feuilles de granite
Vendredi dernier, Evelyne et moi sommes allés faire des courses à Salt Lake City. Comme nous l'avons expliqué précédemment, nous sommes en train de refaire notre cuisine et avons commencé la séléction des meubles et des surfaces de travail. Ce jour là, nous sommes d'abord allés chez un fabricant de plans de travail en quartz et en granite et après avoir décidé en faveur de ce dernier, nous sommes ensuite allés visiter un immense entrepôt qui expose une quantité inimaginable de dalles de granite dans un grand assortiment de provenances, couleurs et motifs. À travers cette sélection époustouflante, nous avons eu la chance de trouver des dalles qui nous ont plut instantanément ; nous les avons aussitôt réservées. Nous relatons cette annecdote est simplement pour dire que le fait de vivre dans une petite station de ski située à seulement 35 minutes d'une métropole d’un million et demi d’habitants où l'on peut trouver n'importe quoi, à n'importe quel moment, est absolument unique et constitue un véritable trésor. Nous sommes si heureux de vivre en Utah!
samedi, février 09, 2008
S'équilibrer avec les hanches
Pour poursuivre notre discussion sur l'équilibre, je voulais m’assurer que nous abordions la question d’équilibrage au moyen des hanches, un réflexe bien naturel ainsi qu'une attitude instinctive chez tous les skieurs débutants. Si cette habitude n'est pas éliminée très rapidement, celle-ci peut rester indéfiniment avec le skieur. Rappelez-vous que la distance entre le cerveau et les articulations est extrêmement importante, et dans le cas d'un sport aussi peu intuitif que le ski, le cerveau a tendance à ordonner à l’articulation la plus proche l’exécution de toute tâche urgente. S’équilibrer à ski est l'une de ces situations. Il suffit d'observer de jeunes enfants ou même des adultes débutants: Ils cherchent à s’équilibrer en fléchissant simplement le haut du corps. Cet ajustement massif a pour effet immédiat de raidir genoux et chevilles, rendant l’équilibre au moyen du buste lent, imprécis, inconfortable et inefficace. Cette attitude corporelle est tout à fait typique et démontre la nécessité de déplacer la fonction d'équilibrage au niveau des chevilles. Quand ceci devient un réflexe instinctif, toutes les autres articulations sont libres d'accompagner les chevilles dans leur travail et d’agir efficacement en qualité d’amortisseurs de chocs. Dans une prochaine discussion, nous allons découvrir comment il est possible « d’éduquer » nos chevilles de façon à ce quelles contrôlent notre manière de skier et qu’elle apportent d’avantage de plaisir à notre sport de neige préféré.
vendredi, février 08, 2008
Se rappeler du Tao
Dans ma vie professionnelle, il y a des jours qui sont parfoit déprimant et dans lesquels les problèmes, les conditions et les difficultés semblent s'accumuler désespérément pendant un certain temps et puis tout à coup, souvent à ma surprise totale, le ciel s'éclaircit et des solutions viennent à la rescousse et tout rentre dans l'ordre. Tout comme les pluies torrentielles sont suivies par des journées ensoleillées et tout comme une douleur intense est suivie par la guérison.
En dépit d'une assez longue expérience de vie, je trouve toujours bien difficile de me faire « passer à tabac » pendant ces cycles démoralisants , mais je trouve tout aussi réconfortant qu'ils sont toujours suivi par une embellie qui ne manque jamais de tout effacer. C'est là que la philosophie taoïste révèle toute sa véracité et qu'il est toujours crucial de bien se rappeler de son existence, non pas quand tout va bien pour nous, mais quand nous nous retrouvons désespérément coincés au fond du baril.
En dépit d'une assez longue expérience de vie, je trouve toujours bien difficile de me faire « passer à tabac » pendant ces cycles démoralisants , mais je trouve tout aussi réconfortant qu'ils sont toujours suivi par une embellie qui ne manque jamais de tout effacer. C'est là que la philosophie taoïste révèle toute sa véracité et qu'il est toujours crucial de bien se rappeler de son existence, non pas quand tout va bien pour nous, mais quand nous nous retrouvons désespérément coincés au fond du baril.
Une question d'équilibre
Un très bon équilibre est un autre talent important qu’un skieur sérieux se doit de cultiver et de développer. Les faits sont là ; skier c’est rester debout sur une plate-forme étroite qui glisse vite sur toutes sortes de terrains. Maintenir un bon «équilibre en mouvement" représente un énorme travail pour tout skieur au vu d’un environnement qui ne fait que changer ; d’abord il y a deux planches à gérer, la pente du terrain change sans cesse, les différentes qualités de neige altèrent les sensations, la vitesse varie constamment et, pour couronner le tout, une mauvaise visibilité peut tout faire basculer ... L’art de développer un équilibre à toute épreuve demande énormément d’attention et de pratique, éléments que j’aime à appeler « kilométrage, » et atteindre un haut niveau dans ce domaine est sans doute beaucoup plus facile pour certains que pour d'autres. Par exemple, un patineur ou une skieuse de fond bénéficierons déjà d’un important acquis et se sentirons très vite à l'aise sur les skis.
Il semble alors logique de s’interroger pour savoir où l’on trouve le parfait équilibre à ski et comment peut-on l’ajuster en fonctions de tous ces paramètres changeant ? Si la réponse est simple, la réalisation pratique en est extrêmement difficile ; d’abord toutes les sensations du ski viennent au niveau de la plante du pied, le point névralgique de l'équilibre se situant dans la zone métatarsale. Cette région joue de rôle de capteur permanent et constitue le « tableau de bord » invisible du skieur.
La question suivante est de savoir comment peut-on ajuster cet équilibre, et la réponse est tout simplement au moyen des chevilles. Les autres articulations (genoux et hanches) restent seulement disponibles pour accompagner le travail de la cheville, mais ne sont en fait que très peu sollicitée par la recherche de l’équilibre en mouvement.
Le problème commun entre la plante du pied et l’articulation de la cheville est ces deux parties du corps les plus éloignés du cerveau, et quand les signaux doivent passer très vite, on découvre que la communication entre ces deux régions éloignées l’une de l’autre n'est jamais aussi rapide qu’il le faudrait!
Indépendamment de cette difficulté, la zone métatarsale et la cheville constituent la base de l’équilibre équilibre à ski et le but final est de maintenir un bon équilibre sans avoir à y penser ; cela doit devenir un réflexe conditionné. Pour y parvenir, une astuce consiste à se concentrer fortement sur les sensations provenant des pieds, sans bien entendu avoir à les observer et, ce faisant, d’accepter que les skis sont simplement l’extension des pieds.
Comme seuls pieds et chevilles doivent tout contrôler, un autre point crucial est de conserver le reste du corps, et en particulier les bras, totalement détendu ; de plus, il est parfaitement inutile de se raidir en se forçant à maintenir « les bras en avant » comme l’exigent certains moniteurs de skis ou entraîneurs ; s’ils sont libres et détendus, les peuvent immédiatement jouer leur rôle de contrepoids lorsque les circonstances le demandent. Voici donc, en résumé comment commencer à construire un sens d’équilibre purement instinctif. Ceci n’est bien sur qu’un bref aperçu et nous approfondirons le sujet dans les blogs à venir.
Si entre-temps vous en avez l'occasion, essayez donc une paire de Snowblades Salomon ; ces skis très courts qui ne pardonnent aucun écart vont rapidement vous apprendre à rester en position parfaitement neutre. Si votre sens de l’équilibre est déjà très développé, vous pouvez même essayer de "skier" sur vos chaussures de ski, mais soyez très prudents car il est très facile de « piquer du nez » et de finir avec le visage ensanglanté. Ce dernier point me rappelle ma jeunesse, lorsque j’enseignais le ski à Mt. Buller, en Australie, et quand au petit-matin, je descendais « Burke Street » la piste pour débutants en glissant sur les semelles lisses de mes bottes de cowboy ; c’est peut-être la façon dont j'ai beaucoup appris sur les mystères de l'équilibre, mais ça c'est toute une autre histoire...
Il semble alors logique de s’interroger pour savoir où l’on trouve le parfait équilibre à ski et comment peut-on l’ajuster en fonctions de tous ces paramètres changeant ? Si la réponse est simple, la réalisation pratique en est extrêmement difficile ; d’abord toutes les sensations du ski viennent au niveau de la plante du pied, le point névralgique de l'équilibre se situant dans la zone métatarsale. Cette région joue de rôle de capteur permanent et constitue le « tableau de bord » invisible du skieur.
La question suivante est de savoir comment peut-on ajuster cet équilibre, et la réponse est tout simplement au moyen des chevilles. Les autres articulations (genoux et hanches) restent seulement disponibles pour accompagner le travail de la cheville, mais ne sont en fait que très peu sollicitée par la recherche de l’équilibre en mouvement.
Le problème commun entre la plante du pied et l’articulation de la cheville est ces deux parties du corps les plus éloignés du cerveau, et quand les signaux doivent passer très vite, on découvre que la communication entre ces deux régions éloignées l’une de l’autre n'est jamais aussi rapide qu’il le faudrait!
Indépendamment de cette difficulté, la zone métatarsale et la cheville constituent la base de l’équilibre équilibre à ski et le but final est de maintenir un bon équilibre sans avoir à y penser ; cela doit devenir un réflexe conditionné. Pour y parvenir, une astuce consiste à se concentrer fortement sur les sensations provenant des pieds, sans bien entendu avoir à les observer et, ce faisant, d’accepter que les skis sont simplement l’extension des pieds.
Comme seuls pieds et chevilles doivent tout contrôler, un autre point crucial est de conserver le reste du corps, et en particulier les bras, totalement détendu ; de plus, il est parfaitement inutile de se raidir en se forçant à maintenir « les bras en avant » comme l’exigent certains moniteurs de skis ou entraîneurs ; s’ils sont libres et détendus, les peuvent immédiatement jouer leur rôle de contrepoids lorsque les circonstances le demandent. Voici donc, en résumé comment commencer à construire un sens d’équilibre purement instinctif. Ceci n’est bien sur qu’un bref aperçu et nous approfondirons le sujet dans les blogs à venir.
Si entre-temps vous en avez l'occasion, essayez donc une paire de Snowblades Salomon ; ces skis très courts qui ne pardonnent aucun écart vont rapidement vous apprendre à rester en position parfaitement neutre. Si votre sens de l’équilibre est déjà très développé, vous pouvez même essayer de "skier" sur vos chaussures de ski, mais soyez très prudents car il est très facile de « piquer du nez » et de finir avec le visage ensanglanté. Ce dernier point me rappelle ma jeunesse, lorsque j’enseignais le ski à Mt. Buller, en Australie, et quand au petit-matin, je descendais « Burke Street » la piste pour débutants en glissant sur les semelles lisses de mes bottes de cowboy ; c’est peut-être la façon dont j'ai beaucoup appris sur les mystères de l'équilibre, mais ça c'est toute une autre histoire...
jeudi, février 07, 2008
Les Américains veulent-ils des ayatollahs?
Comme je l'avais prédit, McCain a réalisé une très bonne performance électorale Mardi dernier est semble être le candidat républicain susceptible de faire face à Clinton ou Obama en novembre prochain. Que s'est-il vraiment passé pour Huckabee et Romney, nos « ayatollahs en herbe ? » Il est intéressant de constater que, sous Bush, le parti républicain a un peu trop abusé du facteur religieux et la nation en a reçu une sur-dose qui va nous durer de très longues années. De nombreux républicains s’étaient rendu compte que tout ce fanatisme religieux incontrôlé allait sérieusement éroder leur chances de succès en 2008 et c’est précisément ce qui est en train de se produire. C'est pourquoi nos deux candidats évangélistes et mormons n'ont jamais eu beaucoup de chances de vraiment se détacher au cours de ces élections primaires, et ce en dépit des talents oratoires d’un Huckabee et de l’immense fortune personnelle d’un Romney. Peut-être est-il temps pour ces deux prédicateurs d’aller tenter leur chance en Iran!
mercredi, février 06, 2008
Est-ce juste la faute de Bush ?
… si nous sommes dans un bourbier en Irak, en pleine crise financière et si notre économie est en chute libre, ou est-ce aussi la faute de Cheney, Rove, Rumsfeld, Wolfowitz et Rice ? Bien sûr, ces individus portent une très lourde responsabilité pour tout ce gâchis, mais leur accès aux commandes du pays est essentiellement la faute de cette majorité d’Américains qui à peine après avoir mis en place ce gouvernement dysfonctionnel en 2000, le reconduisait dans ses fonctions en 2004. Certes, nul n’est parfait et nous avons tous le droit à l’erreur initiale, mais la répéter alors que le choix précédent était un véritable fiasco, constitue une faute impardonnable. Tous ceux qui ont voté pour maintenir Bush aux commandes l'ont fait un peu parce qu'il avaient peur, mais surtout parce qu'ils voulaient "réduire leur charge fiscale"; les choses en sont allés autrement et il va maintenant falloir payer. Le peu qui a été économisé par ces réductions d'impôt destinées aux plus riches devra maintenant être payé par tous, soit sous forme d'une inévitable hausse d'impôts, soit par une récession, par la chute des valeurs foncières, ou bien par une combinaison de ces trois éléments. Comme j'aime à le dire, ceux qui ont soutenu Bush une seconde fois on pensé qu'il était intelligent de brûler le mobilier afin de rester bien au chaud chez soi. Le polémiste Rush Limbaugh, Fox News et le Wall Street Journal avec toutes leurs théories conservatrices ont étés incapables de prévoir la débâcle qui se profile aujourd’hui, en particulier sous une l'administration qui n'avait aucune motivation d’équilibrer son budget. Souhaitons simplement que tous ces supporters de Bush vont en tirer une bonne leçon, mais cela est peu probable car la stupidité a des racines trop profondes .
mardi, février 05, 2008
À ski, la vitesse est essentielle
Je me souviens que lorsque j'enseignais le ski, toutes mes démonstrations s’effectuaient dans un ralentit cinématographique parfait. Je veux simplement dire que je montrais à très petite vitesse la mécanique du virage en décomposant lentement ses différentes phases. Pour y parvenir, je devais tricher, voler un peu ça et là, et effectuer des tours de passe-passe pour que le virage puisse magiquement se manifester alors qu'il n'y avait pas l'élan nécéssaire pour qu'il s’effectue naturellement. Je montrais en fait à mes élèves un mouvement impossible à reproduire. Cela se passait il y a 35 ans ; les choses ont-elles vraiment changé depuis? Je ne le crois pas, du moins lorsque j'observe les instructeurs américains qui continuent d’« escroquer » leurs clients exactement de la même manière. Toutes ces observations et ces souvenirs m'amènent à énoncer le corollaire selon lequel la vitesse est la meilleure amie du skieur. Si je skie vite aujourd'hui, ce n'est pas parce que je suis pressé ; d’accord, tous mes virages sont désormais comptés, mais si je suis devenu un adepte de la vitesse c’est tout simplement parce que j'ai besoin de tout l'élan que je peux trouver pour compenser ma force musculaire en déclin et ainsi paraitre encore à l’aise sur les pistes. Certes, les skis courts d'aujourd'hui ont largement aidés le déclanchement des virage à faible vitesse, comparés à leurs "ancêtres" longs de 204 cm, mais il n’en reste pas moins vrai que tout est plus facile quand on va plus vite et en particulier lorsqu’on se trouve en neige très profonde, vitesse et déclivité rendent alors l’évolution du skieur plus facile et plus plaisante. Comme je le dis à qui veut l'entendre, à ski, « la vitesse est toujours une solide alliée et une fidèle amie. » Lachez les freins!
lundi, février 04, 2008
Un nouveau prophète arrive...
Si vous suivez la religion mormone, vous avez sans doute entendu que Gordon B. Hinckley, président et prophète de l'église mormone, est décédé la semaine dernière à l'âge de 97 ans. Il a été enterré en grande pompe samedi et la nuit dernière, nous avons vu une répétition de son entrevue avec Mike Wallace en 1996 pour l’émission d’actualité "60 Minutes". Dans celle-ci, Hinckley répondait à certaines questions, en esquivait une poignée d'autres, toujours avec l’attitude de « petit malin » qui caractérise si bien les fidèles de son église et nous rappelait a l’occasion notre bricoleur Lynn T. qui avait l'habitude de ricaner dans notre dos lorsque nous lui demandions quelque chose d’un peu spécial, et avait toujours le don de nous faire sentir que nous étions simplement une espèce inférieure. Cela se comprend assez bien quand vous croyez que vous êtes le « peuple choisi de dieu » et que vous flottez sans discussion aucune au-dessus du « reste .». J’ai aussi appris que les plus âgés de ceux qui constituent le quorum des douze apôtres (le comité de direction de la religion) va succéder à Hinckley comme nouveau prophète. Je suis un peu déçu car je pensais que l’église m’offrirait cette responsabilité, comme j’ai toujours été très fort en prévisions à l'époque où je travaillais dans la vente et cela aurait été une grande expérience à ajouter sur mon CV comme j'aurais certainement eu de nombreuses « révélations » qui sont également une exigence de ce poste. Eh bien, je dois donc me résigner et faire le deuil de cette carrière ; je n’ai désormais qu’une seule et simple question pour le nouveau prophète, à savoir si l’indice boursier du Dow Jones finira 2008 au dessus des 14000 points…
dimanche, février 03, 2008
Race, sexe, religion et élections
C’est un peu drôle, mais l'élection présidentielle de 2008 pourrait être décidée par la race, le sexe ou la religion, mais pas - comme il se doit – par les problèmes de guerre, d’économie, de santé, d'immigration et de retraites. Mon sentiment est qu’Obama pourrait perdre la nomination démocratique tout simplement parce qu'il est noir et que trop d'Américains sont encore très racistes. Certes, Obama jouit d’un fort soutient auprès de l’électorat féminin, mais nombre sont celles qui se sentent poussée à soutenir l’une des leurs et voter pour Clinton. Quant aux républicains, chaque candidat fonctionne à la religion ainsi qu’aux valeurs morales et à cause de cela, sur les deux principaux prétendants, le choix est susceptible d'aller en faveur de McCain car Romney et son affiliation Mormone font trop peur aux chrétiens évangélistes et au reste de l'électorat républicain. Mon pronostic est donc en faveur d’une finale électorale entre Clinton et McCain, avec une victoire facile de celle-ci sur le vieux soldat et la guerre contre le terrorisme qu'il soutient en Novembre prochain. Où ira ma voix ? Désolé, je ne vous le dirai pas.
samedi, février 02, 2008
Mon opinion sur le skicross
Ce matin, à la station de ski voisine de Deer Valley, j'ai assisté à la première coupe du monde de skicross jamais disputée en Amérique du Nord. La competition remportée par le Canadien David Barr chez les hommes et la française Ophélie David chez les femmes était assez intéressante, mais pas suffisement prenante pour guarantir un potentiel. prometteur. D'un coté, le départ semble déterminer de façon trop certaine le résultat ; en effet, dès qu'un coureur prends la tête de son groupe, il semble n’y avoir aucun moyen pour les trois autres de le déloger de sa position. Le parcours devrait être élargi ou englober certaines variations de terrain permettant de doubler ou de prendre un raccourci - avec bien entendu une part de risque supplémentaire - afin de rendre l'épreuve plus intéressante. En fait, la compétition à laquelle j’ai assisté est d’avantage un spectable qu’une manifestation sportive. À mon avis, le skicross est nettement en dessous des anciennes courses « pro » de slalom et slalom géant parallèles. Cette manifestation qui a sa place dans des spectacles inspirés du roller-derby, comme les X-Games, est parfait pour la télévision car il montre visuellement la supériorité des skieurs de tête, mais est cependant susceptible de rester une épreuve « mineure » du ski de compétition à moins que le nombre de participant s'agrandisse considérablement, s’assortisse de vedettes connues, que les médias s’y interessent et que la conception fondamentale du parcours soit sérieusement reconsidérée, en même temps qu’un nombre important de pistes skicross soient construites dans un grand nombre de stations afin de stimuler l'intérêt pour la discipline. En résumé, la version actuelle du skicross est une tentative courageuse, mais il faudra continuer à l'améliorer si celle-ci doit durer avec une probabilité de succès.
vendredi, février 01, 2008
Qui veut faire du skicross ?
Cette fin de semaine, la station de ski de Deer Valley va organiser la première coupe du monde de skicross en Utah ; cette nouvelle discipline fera désormais partie de la coupe du monde de freestyle organisée chaque année par cette station parmi les trois que compte Park City. Depuis des années, j’ai toujours pensé que le ski de compétition manquait de piment et qu’en particulier les épreuves de ski alpin étaient devenues trop ennuyeuses pour attirer des foules de spectateurs américains. Me voici donc satisfait car le skicross est précisément ce que « Docteur Fun » a prescrit...
Un mélange entre les anciennes courses parallèles du ski « pro, » les activités de « parc à terrain » et le motocross, le skicross, également appelé skier X ou skier cross, puise ses racines aux États-Unis à la fin des années 1990 au moment où ont été créé les premiers X-Games d’hiver. Le principe est simple ; il consiste en une course sur un parcours d'environ 600 mètres et de 33% d'inclinaison, composé de divers éléments naturels ou artificiels comme des bosses, des courbes relevées ou des sauts. Une fois les qualifications terminées, les 16 skieuses et les 32 skieurs (selon qu’il s’agisse de l’épreuve féminine ou masculine) ayant réalisé les meilleurs temps aux épreuves individuelles prennent part à la compétition finale en suivant un tableau à élimination directe. Quatre par quatre, les skieurs s’affrontent et dévalent la piste le plus rapidement possible. Seuls les deux premiers de chaque descente sont qualifiés pour l’étape suivante. A la fin, grande et petite finales déterminent respectivement les première, seconde, quatrième, cinquième et huitième places. Les concurrents n’ont le droit ni de se tirer ni de se pousser pendant les manches en groupe où tout contact intentionnel avec un autre skieur est pénalisé par disqualification ou exclusion de la manche suivante. Le tout peut sembler très désordonné, mais cela est très captivant et tout à fait nouveau, il n’y a donc pas de quoi se plaindre !
Un mélange entre les anciennes courses parallèles du ski « pro, » les activités de « parc à terrain » et le motocross, le skicross, également appelé skier X ou skier cross, puise ses racines aux États-Unis à la fin des années 1990 au moment où ont été créé les premiers X-Games d’hiver. Le principe est simple ; il consiste en une course sur un parcours d'environ 600 mètres et de 33% d'inclinaison, composé de divers éléments naturels ou artificiels comme des bosses, des courbes relevées ou des sauts. Une fois les qualifications terminées, les 16 skieuses et les 32 skieurs (selon qu’il s’agisse de l’épreuve féminine ou masculine) ayant réalisé les meilleurs temps aux épreuves individuelles prennent part à la compétition finale en suivant un tableau à élimination directe. Quatre par quatre, les skieurs s’affrontent et dévalent la piste le plus rapidement possible. Seuls les deux premiers de chaque descente sont qualifiés pour l’étape suivante. A la fin, grande et petite finales déterminent respectivement les première, seconde, quatrième, cinquième et huitième places. Les concurrents n’ont le droit ni de se tirer ni de se pousser pendant les manches en groupe où tout contact intentionnel avec un autre skieur est pénalisé par disqualification ou exclusion de la manche suivante. Le tout peut sembler très désordonné, mais cela est très captivant et tout à fait nouveau, il n’y a donc pas de quoi se plaindre !
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