dimanche, avril 26, 2020

Les méga-ski compagnies américaines souffrent !

Il y a quelques années, Vail Resorts et Alterra achetaient des stations de ski en veux-tu, en voila, payant probablement bien trop cher pour celles-ci, faisant de la surenchère entre elles, apparemment inconscientes de la menace réelle que pose le réchauffement climatique et sans pouvoir prévoir cette horrible épidémie imminente qui vient de nous tomber sur la tête.

C'est ce qui se produit lorsque vous remettez un chéquier aux personnes clés et leur demandez « d'acquérir » un actif. J'avais déjà vu ce film se dérouler dans une entreprise pour laquelle je travaillais, East West Resorts, où un promoteur immobilier fortuné pensait reproduire ce qui semblait être un modèle commercial lucratif à Beaver Creek au Colorado.

Il croyait refaire cela un peu partout dans les Montagnes Rocheuses. Dans sa hâte d'acheter et de « rouler les mécaniques », les acheteurs auxquels il avait fait confiance avaient un peu bâclés leur boulot, n’avait pas vérifié grand-chose et avait hâte de faire des chèques, payant ainsi des sommes folles pour des actifs douteux et dans des marchés où il était relativement facile de s’installer.

Cinq ans plus tard, le résultat final se traduisait par la vente de la plupart des acquisitions obtenues à la hâte, entraînant une perte substantielle.

Aujourd'hui, Vail Resorts et Alterra se retrouvent sur la sellette avec chacun un recours en justice collectif contre chacune d’elles, pour ne pas avoir remboursé les skieurs pour une partie de leurs forfaits de ski de saison, à la suite d'un hiver raccourci par Covid-19.
Vail Resorts, qui est cotée en bourse doit faire face à l’effondrement de son action et sera peut-être obligée de liquider certain de ses actifs. À Park City, les anciens propriétaires de Deer Valley et de Park City Mountain Resort doivent se féliciter d’être de petits génies pour s’être débarrassés juste à temps de leur stations de ski respectives auprès d’acheteur prêt à payer le prix fort pour celles-ci.

La morale de cette histoire est qu'un gros carnet de chèques bien approvisionné est toujours un outil dangereux à ne pas mettre en toutes main, surtout si l'acheteur manque de patience, de temps et de qualifications pour faire un acquisition judicieuse !

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