mercredi, janvier 09, 2013

Chauffage, « clim » et télécoms

Tout change, mais certaines choses changent beaucoup plus que d'autres. Prenez la relation entre le coût des télécommunications et celui de chauffage et de climatisation de nos maisons. Depuis plus de 30 ans, et depuis que nous sommes propriétaires d'une maison d'habitation aux États-Unis, j'ai bien noté nos dépenses dans ces domaines respectifs.

Dans les années 80, le coût des télécommunications n'était que 6% du coût du chauffage (nous n'avions pas encore la climatisation à l'époque) et nous n'utilisions pas le téléphone comme nous le faisons aujourd'hui ; de plus, les communications internationales étaient encore hors de prix. Nous utilisions aussi du fuel domestique pour nous chauffer et ce combustible était déjà très cher.

Au milieu des années 80, nous avons déménagé dans l'Utah et avons alors profité d'un gaz naturel très bon marché qui a réduit considérablement notre facture de chauffage. Dans le même temps, les machines fac-similé sont apparues en demandant une deuxième ligne téléphonique. La téléphonie mobile est aussi arrivée au début des années 90 et a également alourdi le budget familial.

Vers 1995, l'internet, par connexion manuelle, est entré dans nos vie et les télécommunications internationales sont devenu encore plus abordables, stimulant ainsi d'avantage la consommation. Juste avant le millénaire, les branchements ADSL sont apparu et les prix des appels internationaux ont continué de chuter, stimulant malgré tout la croissance de la facture téléphonique mensuelle.

L'introduction de la téléphonie par internet au début des années 2000 a économisé un peu d'argent pendant un certain temps, avant que les « smart-phone » se chargent de dévorer ces économies temporaires.

Pendant tout ce temps, le coût de l'énergie s'est maintenu au même niveau et a en fait baissé si on tient compte de l'inflation. Les télécommunications qui autrefois comptaient pour seulement 6% du coût du chauffage, de la climatisation et des frais de cuisine ont grandi sans répit pour représenter 155% de cette même dépense en 2011!

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