mercredi, septembre 10, 2008

Oser regarder le fond de l'abîme…

Hier soir, nous sommes allés écouter des spécialistes financiers qui étaient venus directement de Boston, le siège de notre maison d’investissements, pour parler au bureau de Salt Lake City. Une foire aux questions faisait suite à leur présentation et parmi celles-ci, un participant voulait savoir si après la «sauvetage» de Fanny Mae et Freddie Mac, il convenait de s’attendre à une perte de l’ordre d'un millier de milliards de dollars par les diverses institutions financières impliquées, avant que cette crise ne se résorbe. Cette intervention n’alla pas très loin, car cette fois ci, contrairement à la crise des caisses d’épargne en 1989, nous n’avons aucune idée sur la vraie profondeur de l'abîme au bord de laquelle nous nous trouvons et ne pouvons que spéculer si l’opération de « sauvetage » par le gouvernement américain marchera ou pas. Nous voici donc en train d’expérimenter avec des manœuvres qui n’ont jamais fait leur preuves en « espérant » que tout ira bien. Je l'ai déjà dit et je le répète, ces interventions gouvernementales ne sont là que pour calmer les marchés et apaiser les effets de ces symptômes en cette saison électorale, mais n’agissent pas vraiment sur les raisons profondes de la crise. Mon point de vue est très simple: les prix de l’immobilier devrons encore chuter de manière importante, et je veux dire par là entre 30 à 50%, et pas seulement 17% comme c'est le cas actuellement, pour que l'ensemble du système soit enfin « purgé » de tous ses maux. Cela signifie qu’une chute de cette ampleur aura d’énormes conséquences sur les marchés financiers et qu’au bout du compte, nous parlerons en effet de plusieurs milliers de milliards de dollars de pertes totales. La mauvaise nouvelle est que cette descente aux enfers est susceptible de traîner pendant ces deux prochaines années et que nos souffrances ainsi que nos incertitudes vont nous accompagner pendant tout ce temps...

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