dimanche, décembre 11, 2011

Altitude, latitude, limite des neiges et des arbres

Il n'est guère de conversation avec mes amis européen qui ne se passe pas sans que l'on me demande l'altitude de Park City. Je réponds, « 2100 mètres » et la réaction est toujours : « Et bien, c'est drôlement haut, le climat doit y être très rude ... » et c'est alors qu'il me faut expliquer l'importante relation entre la latitude et l'altitude, la limite des neiges éternelles et l'altitude maximum où poussent les arbres … La plupart entendent vaguement ce que j'essaie de leur dire, mais peu comprennent vraiment.  C'est donc pourquoi j'ai décidé de consacrer ce blog à cette question des plus existentialistes qui soient !

Parlons d'abord sur la façon dont cette relation influe sur la limites des neiges éternelles.
Cette ligne est celle au-dessus de laquelle neige et glace recouvrent le sol toute l'année. Bien sûr, en hiver, la limite des neiges est considérablement plus basse. Près de l'équateur, c'est généralement 4.500 mètres d'altitude. En allant vers les tropiques du Cancer et du Capricorne, cette mesure augmente d'abord: dans l'Himalaya, les neiges éternelles peuvent se trouver à 5700 mètres, tandis que sur le tropique du Capricorne il n'y pas de neige permanente dans les Andes en raison de leur aridité: Par exemple, le mont Pissis en Argentine est la plus haute montagne au monde à ne pas avoir de glacier à son sommet.

Limites des neiges éternelles

Au-delà des tropiques, la ligne des neige s'abaisse progressivement au fur et à mesure que la latitude augmente. C'est juste en dessous de 3000 mètres dans les Alpes et celle-ci baisse jusqu'au niveau de la mer sur les calottes glaciaires près des pôles. De plus, l'emplacement relatif par rapport aux côtes les plus proches va influencer cette limite des neiges.

Les endroits près d'une côte, comme par exemple la péninsule Olympique, dans l'État du Washington, aura les neiges éternelles plus basses qu'à des endroit d'une même altitude et latitude situés à l'intérieur des terres tout simplement parce que la température estivale moyenne de la plaine environnante reste plus chaudes que celle de la mer. Cela s'applique même sous les tropiques, car les zones éloignées de la mer subissent des températures diurnes plus forte avec moins d'humidité, comme on peut l'observer au Kilimandjaro et sur le mont Meru, désormais sans glaciers.

Les arbres eux aussi sont touchés par cette relation entre l'altitude et la latitude. Encore une fois, la limite où poussent les arbres est en fonction de leur capacité de pousser à un endroit donné. Ils ne pourront pas croître en raison de conditions environnementales défavorables (froid ou manque d'humidité). La limite des arbres apparaît donc généralement bien définies quand on regarde de loin, mais quand on s'approche un peu, on s’aperçoit qu'il s'agit d'avantage d'une transition graduelle, les arbres deviennent malingres et nains quand le climat devient inhospitalier jusqu'à ce qu'ils cessent tout simplement de pousser.

Tout comme pour la limite des neiges éternelles, celle des arbres est affectée par des éléments locaux très variables, tel que le type de pente, l'exposition et la proximité des deux pôles géographiques. En outre, dans des endroits tropicaux ou sur des îles, où la diversité des espèces est limitée, les arbres peuvent pousser à des altitudes plus basses qu'à ce que l'on serait en droit d'attendre.
Limite des arbres

Inversement, des îles comme Kerguelen, Saint-Paul, la Géorgie du Sud, les Orcades du Sud, et d'autres îles subantarctiques, ont toutes tellement de vent et des étés si froids que les arbres ne peuvent pas y survivre. La péninsule Antarctique, le point le plus septentrional de l'Antarctique, est aussi celui qui offre le meilleur climat, mais les arbres ne peuvent pas y vivre. La ligne des arbres s'élève à 75 mètres pour chaque déplacement de 1 degré au sud de 70 ° à 50 ° N et 130 mètres par degré de 50 ° à 30 ° N. Entre 30 ° N et 20 ° S, la limite des arbres est à peu près constante, entre 3.500 et 4.000 mètres.

Maintenant, vous pouvez enfin bien réaliser qu'altitude et la latitude sont vraiment inséparables pour juger de ce qu'une altitude donnée représente vraiment en termes de végétation, du temps qu'il peut bien y faire et de la qualité de la vie que peuvent offrir certain lieux !

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