vendredi, janvier 26, 2018

Un cadeau bien approprié

Une semaine en arrière, mon épouse avait trouvé, devant notre porte d’entrée, un sac à provisions en toile plastifiée que quelqu'un avait déposé là après avoir sonné à la porte.

Je l'avais alors remarqué en rentrant du ski, l'avais examiné et n'avait pu voir en l'absence d'une adresse, d'un numéro de téléphone ou d'un site Web, la marque « Foodland » que j'avais pris pour « Foodtown », un nom assez connu dans la région, et j'avais alors assumé que quelqu'un l'avait déposé là pour promouvoir une petite épicerie du même nom située à 25 km de Park City.

Étrange promotion, quand on sait que nous avons déjà 6 grandes épiceries dans un rayon de 13 km autour de notre maison.

Apparemment sans lien avec ce sac mystérieux, nous avions aussi aidé des voisins alors qu'ils étaient partis à Hawaï pendant les vacances de Noël et du Nouvel An. Plus précisément, nous avions accepté de nourrir leur chat et de ramasser leur courrier.

J'avais également complètement déneigé l’entrée de leur maison après qu'une quarantaine de centimètres de neige soient tombés. J'adore déneiger, j’étais ravis de faire une bon geste et pensais que notre voisine apprécierait en rentrant chez elle, avant son mari, le 1er Janvier.

Quand les deux furent finalement revenus, nous n'avons jamais entendu un seul mot de l'un ou de l'autre. Pas de coup de fil, pas de SMS (comme ils le font habituellement), rien du tout. Comme c'est moi qui avait fait le boulot, je me suis même demandé si j'avais fait quelque chose de mal et si leur silence était leur façon à eux d'exprimer leur insatisfaction.

Quoi qu'il en soit, mercredi dernier, alors que nous nous promenions dans le quartier, nous avons rencontré le mari qui a arrêté sa voiture pour nous demander si nous avions bien trouvé « le sac », sans toutefois nous remercier pour le service rendu, et nous avait parlé de « musubi » qui semblait être un met délicieux. (en fait, le musubi est un snack populaire à Hawaii fait d'une tranche de gras grillé sur un bloc de riz, enveloppé d'algues).

Au début, nous étions un peu perplexe, et finalement nous avons soudainement réalisé qu'il s'agissait de ce sacré sac fourre-tout. C'est ainsi que j'ai lâché : « Oui, nous avons trouvé le sac, mais il était vide » pensant entre autre chose à ce délicieux « musubi » qui aurait pu s'y trouver et insinuant ainsi que ce sac à provisions plastifié bon marché, qui coûte généralement moins d'un dollars, n’était pas cher payer pour le service rendu.

Il a simplement répondu: « Non, il y avait juste un morceau de carton pour rigidifier le fond ! » J'ai juste hoché la tête et nous avons reprit notre marche ...

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