Dans le dernier numéro de « Skiing History Magazine » se trouve un excellent article écrit par Seth Masia, qui apporte un éclairage impressionnant sur l'achat récent de Whistler / Blackcomb par Vail Resorts.
Cette nouvelle qui a suivi l'achat de Park City, ici en Utah, et Perisher Valley, en Australie, a fait bondir l'ensemble de l'entreprise au deuxième rang mondial en matière de superficie et au tout premier rang en matière de revenus.
Les trois-quarts de Whistler a été acheté pour 965 millions d'euros (le reste étant toujours détenu par Nippon Cable), ce qui en fait le prix le plus haut, jamais payé pour une station de ski. Il est également bon de savoir que Whistler est la seule station de montagne en Amérique du Nord qui soit rentable tout l'été et qui est extrêmement facile d'accès depuis toutes les grandes métropoles asiatiques.
L'expansion de Vail avait commencé en 1980 avec l'addition de Beaver Creek et aujourd'hui, la société contrôle 13 stations, couvrant environ 18.000 ha dans trois pays: les États-Unis, le Canada et l'Australie.
En termes de superficie, ces stations arrivent juste après la Compagnie des Alpes, qui gère 11 stations de ski en France sur plus de 50.000 ha. Aujourd'hui, Vail Resorts est sur le point d'annoncer plus de 1.45 milliard d'euros de chiffre d'affaires pour la prochaine saison de ski, avec plus de 10,6 millions de journées-skieurs.
Cela représente autour de 15% de l'ensemble des journées-skieurs d'Amérique du Nord. Le revenu est impressionnant ; il est deux fois plus élevé que celui de la Compagnie des Alpes (695,6 millions d'euros) pour 13,6 millions de journées-skieurs.
Certes, le géant européen ne perçoit que les recettes des remontées mécaniques, tandis que Vail Resorts peut compter sur ses services de restauration, de logement, ses écoles de ski ainsi que ses points de vente au détail et de location.
Là où Vail a été plus fort que ses concurrents, c'est en poussant le prix des forfaits journaliers vendus au guichet pour rendre son forfait saison universel parfaitement incontournable. Quand un forfait journalier coûte 160 euros, il est facile, à la place, de vendre aux skieurs la carte saison pour 735 euros.
En 2015-2016, Vail a vendu 500.000 forfaits saison pouvant être utilisés dans chacune de ses stations ; cela représente 40% de tous les abonnements saison vendus en Amérique du Nord.
Ces ventes de forfaits saisonniers représentent également 40% du chiffre d'affaire « remontées mécaniques » de la société, et 15% du chiffre d'affaires global !
L'idée est toute simple : contrôler la part de marché et garder tous les détenteurs du forfait « Epic » dans son réseau de stations, forçant ainsi la concurrence à se démener pour faire des alliances ça et là afin de tenter de contrôler le raz de marée ...
lundi, octobre 17, 2016
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