mercredi, avril 25, 2012

Marketing politique

Les élections présidentielles françaises montrent que le marketing politique, quand il émane des conseillers politiques ne fonctionne pas bien. C'est pourtant vrai : Après cinq années au pouvoir, le parti de Sarkozy n'a pas encore compris que le président s’était mit la moitié de la France à dos en l'affichant sans retenue sa vie privée et sa vulgarité occasionnelle.

Il est pourtant vrai que toutes les bonnes mesures positives prises par Nicolas Sarkozy ont été largement éclipsées par une crise financière sévère et par les attaques incessantes des médias et les politologues. J'ai dit en d'autres occasions que son électorat piaffait d'impatience et aurait voulu voir de fantastiques résultats tout de suite.

Pourtant, ni ce que je viens d’écrire, ni le fait que Hollande a toujours eu un avantage dans les sondages, a pu convaincre les conseillers de Sarkozy qu'il auraient du réorienter sa campagne en faisait notamment des ouvertures dès le début auprès des deux candidats de l'extrême-droite et du centre (Le Pen et Bayrou) et qu'il auraient du façonner une image encore plus pragmatique d'un président déjà très terre-à -terre.

À moins d'un miracle, d'un événement politique imprévu qui pourrait jouer dans les mains de Nicolas Sarkozy ou d'une gaffe majeure faite par François Hollande lors du débat à venir, le président sortant est assuré de perdre l'élection. Donc, aux grands maux, les grands remèdes : Pourquoi ne pas repositionner le candidat en mettant bien en avant que le « produit » est loin d’être parfait, mais qu'il est malgré tout bien supérieur à l'alternative ...

L'énoncé de ce positionnement reconnaîtrai donc que même si tous les politiciens sont mauvais, Sarkozy est quand même moins mauvais que son adversaire. Cela ne manquerait pas d’interpeller et en particulier tous ceux qui sont toujours en train d’hésiter ou restent très influençable, comme dans toute élection.

C'est à peu près ce que je propose et, ce faisant, cette opération aurait pour objet d'injecter une bonne dose d'humanité et de crédibilité à une campagne vouée à l'échec. Cela pourrait servir de catalyseur pour ramener tous les sceptiques de Hollande vers l'actuel président, que ceux-ci se trouvent parmi l'extrême-droite, le centre et même l'ensemble de la gauche.

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