Il semble que beaucoup d'entre nous aspirent au bon vieux temps, et ceux d'entre nous qui sont nés dans un endroit charmant conservent aussi ce désir d'y retourner. Cela est particulièrement vrai de la part d'expatriés comme moi.
Dans mon cas, j'ai quitté mon petit patelin adorable de Haute-Savoie il y a plus de 41 ans, quand j'étais exactement le même nombre d'années plus jeune, et quand la façon de vivre et la culture locale étaient tellement différentes de ce qu'elles sont devenues aujourd'hui.
C'est ainsi que nous nous trouvons coincés entre cette vue idéalisée des jours passés, dans laquelle les meilleurs souvenirs semblent avoir épongé les plus mauvais, ceux commodément mit au rancart depuis longtemps, si notre vision de la vie etait plutôt positive.
Cela explique pourquoi il est facile de tomber dans le piège de désirer quelque chose qui n'existe plus ou qui a changée radicalement, avec un corps qui n'est plus l'ombre de ce qu'il était quatre décennies plus tôt, et un état d'esprit qui a été fortement contaminé par sa nouvelle culture d'accueil et qui devenu un peu plus cynique.
La pire des combinaisons pour prendre une décision désastreuse.
Quand cette forme de nostalgie entre en scène, il est temps de rester très sceptique, de se pincer pour ne pas rêver, d'admettre que les miracles n'existent plus et que seul l'instant présent compte vraiment. Ce ne sont pas des impressions romantiques et édulcorées qui doivent nous détourner vers des souvenirs mythiques et tromper notre bon sens.
À la place de tout cela, écoutez donc votre chanson préférée de Michel Delpech et ça devrait aller !
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