vendredi, juin 06, 2025

Incendie dans une benne à déchets ?

Il y a quelques jours en rangeant des photos et vidéos qui encombraient mon téléphone, je suis tombé sur quelques clichés bizarres que j'ai dû replacer dans leur contexte, en me demandant : « Pourquoi diable ai-je pris ça ? ».

Vue de loin, cette image aurait pu montrer ou suggérer un incendie dans la remorque noire utilisée comme benne par l'équipe de construction. En s'approchant, on distingue beaucoup mieux un saule presque rouge servant de fond et non une fournaise ardente. 

C'est incroyable comme nos yeux peuvent parfois être trompés …

jeudi, juin 05, 2025

Bonnes gueules pour accueillir les touristes étrangers aux US

Le tourisme est un moteur économique important aux États-Unis. En 2023, il a représenté 1 200 milliards de dollars et a contribué à 2,6 % de notre PIB. Le tourisme international représente 155 milliards de dollars, soit 13 % du chiffre d'affaires total. 

Le Mexique et le Canada dominent ce segment avec 40 % du fait de leur proximité géographique, tandis que l'Europe (Royaume-Uni, Allemagne, France) représente 20 % des visiteurs étrangers. L'Asie (Japon, Chine, Corée du Sud) reste modeste en comparaison avec environ 12 %. Sachant cela, on peut se demander si la troïka politique américaine (Trump, Vance et Musk) aura un impact sur ces visiteurs étrangers ou si l'affaiblissement du dollar suffira à compenser cette gêne. 

L'impact potentiel des politiques de Trump (tarifs douaniers, discours sur l'immigration), l'isolationnisme et l’extrémisme perçu de J.D. Vance ou l'ingérence d'Elon Musk dans la politique étrangère, au vu des premiers indicateurs et des précédents historiques, suggèrent des risques potentiels. Les droits de douane sur les importations (produits chinois, produits de l'UE) pourraient gonfler le coût des services liés aux voyages (fournitures hôtelières, location de voitures, nourriture), renchérissant ainsi les visites aux États-Unis. 

De plus, les pays touchés par les droits de douane américains pourraient décourager le tourisme aux États-Unis sous forme de réponse symbolique ou économique. De plus, l'immigration vue par Trump, ses politiques passées (comme les interdictions de voyager), son discours sur la sécurité aux frontières et le principe « America First » pourraient alimenter l'impression que les États-Unis ont cessé d’être accueillants et, par conséquent, ne veulent pas de touristes. 

Le scepticisme de Vance à l'égard de l'OTAN, de l'aide à l'Ukraine et des accords commerciaux pourrait signaler un désengagement des États-Unis, aliénant des alliés dont les citoyens sont des touristes clés. Il en va de même pour Elon Musk qui soutient l'extrême droite en Allemagne et au Royaume-Uni, et menace ceux qui ne l'aiment pas avec sa tronçonneuse. 

Alors, les visiteurs étrangers continueront-ils d'affluer en grand nombre aux États-Unis dans les mois à venir ? Cela reste à voir…

mercredi, juin 04, 2025

Les risques de la vie en montagne

Ayant grandi au fin fond d'une vallée escarpée de Haute-Savoie, j'ai toujours été conscient de ce qui pouvait se passer au-dessus de ma tête et j’ai toujours pensé que tout ce qui nous surplombait pouvait nous tomber dessus sans crier « gare ! » 

Après les événements récents de Blatten, en Suisse, ou de La Bérarde, en France, l'an passé, une question logique se pose : existe-t-il d'autres villages alpins, ou ailleur en montagne, dans le monde entier, qui courent ce genre de risque ? Ces communautés sont naturellement vulnérables aux catastrophes en raison de leur situation dans des vallées profondes, au pied de pentes fortes et instables, et des conséquences croissantes du changement climatique. 

D'une part, la fonte des glaciers déstabilise les pentes montagneuses, provoquant des glissements de terrain et des chutes de pierres, comme ce qui s'est produit en Italie lors de l'effondrement du glacier de la Marmolada en 2022. Le dégel du pergélisol a non seulement provoqué le glissement de terrain de Blatten, fragilisant les parois rocheuses, augmentant le risque d'effondrements massifs, mais il est également proche de ce qui s'est produit dans ce même pays lors du glissement de terrain du Piz Cengalo en 2017. 

D'autres communes suisses comme Gondo, Randa et Saas-Balen sont également menacées par des glissements de terrain majeurs. Côté français, les villages du massif des Écrins (comme La Bérarde) et toute la vallée de Chamonix sont confrontés à des menaces de glaciers et de chutes de pierres. Sur le versant italien du Mont-Blanc, des communes comme Courmayeur et Valfurva, près du col du Stelvio, sont également fortement exposées à l'instabilité des glaciers. 

En Autriche, Galtür est menacée par les avalanches et Heiligenblut par les inondations glaciaires. En Norvège, Longyearbyen (au Svalbard) est confrontée à des glissements de terrain dus à la fonte du pergélisol. En Amérique du Nord, le glissement de terrain du bras de Barry en Alaska menace, et Canmore (Alberta) est menacée par des éboulements. Dans l'Himalaya, de nombreux villages du Népal, de l'Inde (Uttarakhand) et du Bhoutan sont également confrontés à des débordements de lacs glaciaires. 

Des catastrophes naturelles se produisent dans la montagne depuis des siècles. C'est ce qu'on appelle l'érosion. Dans ma ville natale, Montriond, son lac cristallin a été formé par l'effondrement massif du « Rocher de l'Échelle », une falaise calcaire culminant à 750 mètres plus haut, qui a obstrué la Dranse de Montriond, créant un barrage naturel de 200 mètres de haut, formant un lac de 1,4 km de long et 33 mètres de profondeur. 

Cet incident remonterai a environ 500 à 550 ans. Au fil du temps, le lac a subi d'importantes variations de niveau entre le printemps et l'automne. Pour stabiliser son niveau d'eau, des travaux d'étanchéification ont été réalisés en 1990.  

Dans la plupart des cas, tous ces villages ou lieux font la joie des touristes et dépendent du ski, de la randonnée et de l'alpinisme pour survivre. Lorsqu'une catastrophe survient, comme celle de Blatten, il n'est pas toujours possible de relocaliser des villages entiers. Lorsque c'est le cas, cela s'avère souvent coûteux et logistiquement complexe. 

Avec la hausse des températures, les glaciers reculent plus rapidement et les courants-jets ont tendance à rester en place plus longtemps, ce qui entraîne des pluies et des chutes de neige extrêmes, causant des glissements de terrain, des inondations et des avalanches plus intenses. De nombreux villages de montagne du monde entier sont donc menacés, notamment ceux situés à proximité de glaciers, de falaises abruptes ou de pentes instables. 

Si les mesures d'atténuation (comme les systèmes d'alerte précoce) sont utiles, certaines communautés devront rester pretes à déménager au dernier moment, sous peine de conséquences tragiques.

mardi, juin 03, 2025

Record pour la forêt urbaine de Park City !

Se plaindre de l’envahissement de notre forêt urbaine est devenu un sujet récurrent. Si besoin était, le record de pollen de cette année est une raison tout à fait valable ! Il est vrai que les conifères ne libèrent pas nécessairement la même quantité de pollen chaque année. Leur production varie en raison de nombreux facteurs environnementaux et biologiques, comme le printemps plus chaud que nous venons de connaître dans les Rocheuses, qui a entraîné une production accrue. 

Nos conditions venteuses ont accélérés sa dispersion beaucoup plus efficacement que d'habitude. La situation est également aggravée par des arbres plantés il y a 40 à 50 ans qui produisent maintenant plus de pollen en arrivant à maturité. La production de pollen varie également d'une année à l'autre, car de nombreuses espèces d'épicéas présentent des années synchronisées et intermittentes de forte production de pollen et de graines, suivies d'années de moindre production.

Notre terrace fin mai ...
De toute évidence, il s'agit d'une année record ! Notre hiver doux a permis aux conifères de polliniser plus tôt et plus intensément que jamais. L'augmentation du taux de CO₂ atmosphérique pourrait également avoir joué un rôle dans leur production en hausse. 

Enfin, je me suis toujours demandé si la production de pollen était liée au sexe, et j'ai découvert que les conifères comme les pins, les épicéas ou les sapins produisent à la fois du pollen et des graines sur le même arbre, mais dans des structures distinctes (cônes mâles et cônes femelles). Par exemple, les cônes mâles (petits, souvent groupés) libèrent du pollen, tandis que les cônes femelles (plus gros et ligneux) ne produisent que des graines après la pollinisation. 

Maintenant que j'ai appris tout cela et que j'ai partagé mes connaissances avec vous, allez-vous m'aider à nettoyer ma terrasse lorsque je m'y mettrai vers la mi-juin ?

lundi, juin 02, 2025

Mission accomplie pour Musk ?

Lorsqu'il a été nommé par Trump à la tête du Département de l'Efficacité Gouvernementale (DOGE), Elon Musk se vantait de sa capacité à économiser jusqu'à 2 000 milliards de dollars, une somme colossale. 

Alors que son mandat chaotique à DOGE est enfin sur le point de s’écraser, le gouvernement ne peut se targuer que d'avoir économisé environ 175 milliards de dollars, soit environ 1 087 dollars par contribuable. 

Cependant, à ce jour nous ne connaissons guère que 65 milliards de dollars de ce montant qui ont été détaillés (3,1 % du montant promis), ce qui suscite un certain scepticisme quant à l'exactitude des économies totales et porte un coup fatal à la crédibilité d'Elon.

De toute évidence, tout comme son patron, Musk a des difficultés avec l’arithmétique de base et devrait s'efforcer d'acquérir très vite les compétences sociales indispensables qui lui font défaut s'il veut sauver Tesla, faire voler sa grosse fusée et découvrir et apprendre ce qu’est l'intelligence émotionnelle. Bonne chance 

Elon, amuse-toi bien à faire d'autres gamins, fais tes devoirs de vacances et passe un bon été !

PS : Je ne mentionne pas les tragédies personnelles qui ont frappés tous les employés Fédéraux limogés par Musk ou déjà les milliers de morts (qui pourraient vite atteindre un demi-million) causés par la fermeture de USAID !

dimanche, juin 01, 2025

Nettoyage libérateur

Ces trois derniers mois, j'ai migré d'un PC Windows 10 vers un nouveau modèle Windows 11. Cette corvée enfin terminée, j'ai pu me séparer de l'ancien appareil et désencombrer mon petit bureau devenu un véritable bazar.

Après avoir fait cela et m'être débarrassée de tas papiers et autres documents inutiles, je ne me suis jamais senti aussi bien et souhaite continuer le processus avec tout ce qui traîne dans le reste de mon bureau et mon atelier. La sensation était si apaisante et exaltante que j'aimerais la retrouver toute l'année. 

Cela m'a amenée à rechercher le sujet et, ce faisant, j'ai découvert que le profond sentiment de satisfaction que j’ai ressentis ne se résumait pas à ranger, mais allait bien au-delà ! C’est une façon de me reprendre en main, car le désordre est l’ennemi de la concentration (ce que certains appellent « surcharge cognitive »). 

Organiser nous redonne un sentiment de contrôle. De même, un espace en désordre signale inconsciemment une multitude de tâches inachevées, déclenchant un certain stress. S'en débarrasser est donc très bénéfique. Les médecins affirment que ranger déclenche une libération de dopamine, cette substance chimique qui nous récompense et que notre cerveau produit pour créer un cercle vertueux de motivation. 

Parallèlement, notre taux de cortisol diminue, ce qui nous apaise aussi. Il y a aussi des bienfaits psychologiques, comme l'« effet Zeigarnik », qui affirme que quand notre cerveau se focalise sur les tâches inachevées, un peu d'organisation offre une sorte de clôture libératrice en faveur de notre mental. 

Un autre avantage de mettre de l’ordre est que cela minimise les problèmes quotidiens incessant, du genre « Où ai-je mis ma carte de crédit ? », ce qui nous fait gagner du temps et de l'énergie qui peuvent être utiles pour des décisions bien plus importantes. Les psychologues affirment également que se débarrasser de l’inutile et du superflus est un moyen de libérer ses émotions. 

Certaines cultures associent le nettoyage à la purification, comme le grand ménage de printemps ou le « oosouji » japonais pour le nettoyage de fin d'année. Bien sûr, les premiers humains ont appris à tirer profit d'espaces de vie organisés afin d’assouvir leur soif de prévisibilité. 

Notre besoin de propreté est peut-être ancré dans notre survie, alors que la vie moderne nous étouffe avec son désordre numérique et physique, l'organisation de notre espace est une réponse tangible à tout cela, car c’est l’un des rares domaines où un peu d’effort donne des résultats immédiats et tangibles et nous redonnent un bon sentiment de contrôle !