vendredi, février 12, 2010

Pour des perspectives à long terme

La myopie de nos politiciens qui ne peuvent à peine envisager leur responsabilités qu'à travers la durée leur mandat et la perspective de leur réélection me rend fou. Cela nous place dans un monde où tout est à court terme, un univers de politique en zigzags et de style réactif - au lieu d'aller de l'avant et de prendre le taureau par les cornes. Certaines petites collectivités, comme ici aux États-Unis, font beaucoup mieux que notre énorme gouvernement fédéral. Il n'est pas rare de voir des villes et des comtés tenter de planifier à l'avance, par le biais d'un processus de « visualisation, » en s'efforçant de deviner ou d'imaginer à quoi leurs communautés pourraient bien ressembler d'ici à une vingtaine d'années et essayer de faire quelque chose en prévision de cette évolution.

Prenez par exemple notre chère planète; c'est souvent un lieu commun de dire que nous aimons nos enfants et petits-enfants à tel point que nous voulons leur laisser le meilleur monde possible. La même idée s'applique à nos infrastructures, notre dette publique, notre marché de l'emploi et notre système d'éducation, mais la portée de nos soucis s'arrête soudainement dans le temps à la génération de nos petits-enfants. Nous ne semblons guère nous soucier des petits enfants qu'auront ceux-ci et ainsi de suite. Il serait pourtant logique de pousser notre pensée a travers une multitude de générations; si nos dirigeants avaient à la fois le courage et la clairvoyance de se mettre à penser de la sorte ils commenceraient probablement par se pencher sur la formulation d'un plan à 50 ans (pourquoi ce chiffre? Parce qu'il correspond à deux générations modernes) suivi éventuellement d'un plan de 500 ans pour « ficeler » le tout.

Bien que leur idéologie ait été totalement erronée, l'URSS avait vu juste avec ses « plans quinquennaux, » au lieu d'abandonner tout efforts d'encadrement en prenant comme excuse que le monde change trop vite ... Un tel état d'esprit et un tel effort de planification seraient de nature à mettre nos plus sérieux problèmes en perspective, comme la surpopulation, l'environnement, la survie économique, la santé publique, l'éducation, les catastrophes naturelles et la coexistence pacifique sur cette planète. Cette vue d'ensemble devrait servir de guide aux gouvernements en leur donnant une feuille de route souple et évolutive au lieu de devoir réinventer la roue à chaque fois qu'un obstacle inattendu surgit sur la route. Qui devrait prendre l'initiative d'un tel effort? Certainement les Nations Unies ainsi que chaque gouvernement élu, mais surtout chacun d'entre nous avons la responsabilité de développer, promouvoir et pousser cette vision d'ensemble à long-terme sur ceux qui nous gouvernent.

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