Pardonner, quel cadeau !

Il y a dix jours - tout à fait par hasard – j'ai décidé de faire « le ménage » et de pardonner toutes ces vieilles rancunes, ces comptes non réglés et autres « bagages » négatifs qui encombraient mon esprit et exigeaient une forme d'entretien periodique autant pénible que fastidieuse.

Bien sûr, je continue de mettre tout ça au point et je ne suis pas au bout de mes peines, mais ce que je peux déjà dire est que cette décision est particulièrement libératrice. Pour bien l'illustrer, c'est un peu comme d'effacer des fichiers contaminés sur la mémoire d'ordinateur afin de faire de la place que pour pour les souvenirs qui en valent la peine.

Dès que ma méthodologie se définira, j'essayerai de partager quelques échantillons avec vous. Dans l’intervalle, réfléchissez sérieusement à en faire autant, à moins bien sûr que vous ayez entreprit ce travail bien avant que j'y songe !

Feuilles, altitude et latitude

La semaine dernière, notre voyage dans le nord a été un peu décevant dans la mesure où les couleurs d'automne étaient déjà presque toutes passées. Alors que les trembles à Jackson Hole (latitude 43 degrés, altitude 1900 m) étaient encore flambants de couleurs et magnifiques, ce n'était pas tout à fait la même histoire plus au nord, à Red Lodge, dans le Montana (latitude 45 degré, altitude 1700 m) où les couleurs avaient déjà passé leur apogée.

Quand nous sommes rentrés à Park City, (latitude 40 degrés, altitude 2133 m) laissent couleurs étaient sur ​​le point d'atteindre leur pic. Morale de l'histoire, n'oubliez pas que c'est la toujours même relation qui existe entre les couleurs du feuillage et la couverture de neige !

Brain-storming avec Einstein

Il a une galerie d'art à Jackson Hole dans le Wyoming qui offre une collection de statues en bronze représentant des personnalités célèbres allant de Mark Twain à Benjamin Franklin en passant par Abraham Lincoln.

Tous se prélassent sur des bancs publics et invitent les passants à s’asseoir à leurs cotés. Nous avons choisi de nous mettre aux cotés d'Albert Einstein. Il m'a demandé: « Que penses-tu de ma théorie ? » Je lui ai répondu: « Tout est relatif ... ». Il a ricané « Ah, c'est malin ! »

Remontées mécaniques au col de Beartooth

Beartooth Basin est un de ces domaines skiables comme on en trouve aucun autre. Nous l'avons découvert alors que nous amorcions la descente de Beartooth Pass vers le Montana. Il s'agit de deux téléskis qui desservent un ravin montant jusqu'à 3320 mètres et équipant une combe de 250 hectares pour un peu plus de 300 mètres de dénivelé, la pente variant entre 15 et 50 degrés.

Cet endroit est là où se trouvait le Red Lodge Ski Camp, un lieu choisit pour des stages de ski d'été. Ceux-ci étaient dirigée par des Autrichiens ; Pepi Gramshammer, Eric Sailer et Anderl Molterer dans les années 1960, et représente sans doute l'un des plus anciens domaines de ski d’été en Amérique du Nord.

Je suis ravis d’être tombé dessus par pur hasard ! Aujourd'hui, un nouveau groupe de propriétaires a ranimé la station et offre du ski à ceux qui en veulent encore en été. Skier à plus de 3000 mètres peut parfois tourner à l'hiver sans préavis. Maintenant, vous voila prévenus !

Où est l'ours ?

Nous avons enfin vu tes hardes de bisons et cela nous a bien fait plaisir. Ce soir, alors que le crépuscule tombait et que nous nous promenions autour des geysers pres du Old Faithful Inn, au cœur de Yellowstone, j'ai concocté ce que je pensais être une « blague intelligente » à chaque fois que nous rencontrions quelqu'un sur notre passage.

La plaisanterie fonctionnait ainsi ; je leur disais : « Faites gaffe, il y un ours arrive derrière vous ... » Les résultats étaient très variées, allant de l'angoisse au « je-m'en-foutisme extrême ». Moi j'ai bien rigolé !

Combien d'animaux sauvages ?

Notre première journée de villégiature dans le Park National de Yellowstone aura été plutôt décevante si l'on se base sur les animaux sauvages repérés. Nous n'avons pas vu un seul bison, pas même un loup et juste un seul corbeau. Par contre nous avons rencontré des touristes chinois par milliers. Nouvelle donne ?

Jackson Hole, ville centenaire

Il m'aura fallu me rendre à Jackson Hole, pour réaliser que la petite ville de cow-boys au milieu des montagnes vient de fêter ses 100 ans. C'est ca, même date de naissance que le début de la grande guerre. Plus je reviens à cet endroit spécial dans l’état du Wyoming, le moins je tombe sous le charme.

La circulation y est devenue cauchemardesque, même à la fin Septembre et toute la ville n'est plus aussi bien tenue qu'avant. Au moins Park City a l'air cent fois plus resplendissante. Pas si mal pour une vieille dame de plus de cent-trente ans !

Jusqu'où peut aller Bode Miller?

Bode Miller vient de signer un contrat avec une marque fabriquant des casques et des articles de protection, jusqu'aux Jeux olympiques de 2018 à PyeongChang. Je ne dis pas que Bode est complètement en fin de course, mais je pense néanmoins que son engagement personnel, son entraînement et son attention auront bien du mal à le hisser sur un podium cette saison d'hiver.

Au cours de cette dernière décennie, nous avons assisté à l'extinction progressive de M. Miller, qui je pense, est désormais dans sa phase finale d'exploiter au maximum les contrats qui lui restent. Ne vous y méprenez pas, je suis un fan de Bode Miller. Enfin, nous verrons. Je sais, je me suis déjà trompé pas mal de fois, et tout comme Bode, je ferai peut-être bien de chanter avec les oiseaux de mon âge !

France: Retour de Sarkozy ?

En tant que président sortant, Sarkozy n'a même pas été capable de battre François Hollande qui, à mon de vue, était beaucoup plus minable que lui. Aujourd'hui, alors que Hollande est devenu le pire des présidents que la France n'ait jamais eu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, Sarkozy doit croire qu'en étant moins mauvais que lui, il a encore ses chances.

Il voit donc cette ouverture et aussi son propre parti en train d'imploser. C'est pour cela que Sarkozy veut revenir et hier, il avait la chance de s'expliquer auprès des Français. Son retour sur la scène politique se traduirait d'abord par se faire re-élir à la tête de l'UMP avant de s'embarquer dans la présidentielle de 2017.

Hier, notre ami « Sarko » se retrouvait à la télévision française, et se lançait dans un numéro de démagogie aussi grotesque que pas du tout convaincant et cela m'a suffit pour conclure qu'il devrait maintenant rester en marge de la vie publique. Il n'a aucun plan spécifique pour sortir son pays de l’ornière et agit, certes comme un politicien roué, mais aussi comme un mauvais vendeur.

En outre, l'homme a été impliqué dans de nombreux scandales qu'il a réussi à glisser sous le tapis ou qui pourraient bien ressurgir plus tôt que plus tard. Les problèmes qui connaît la France sont complexes et ne peuvent être guère résolus que par les Français eux-mêmes, si toutefois acceptent de couper profondément dans les dépenses de service public pour réparer, en partie, la situation de leur pays.

Je continue de croire que la France a besoin d'un, centre-droite modérée et ne peut plus espérer grand chose du socialisme tel qu'on l'a connu. Je pense en plus qu'il existe à l’intérieur de l'UMP, des gens beaucoup plus qualifiés que Sarko pour prendre la barre. De bons chefs comme Bruno Le Maire ou François Fillion qui feraient un bien meilleur boulot pour nettoyer le parti, redéfinir sa plate-forme et l'agrandir vers le centre.

Si le peuple français permet à Sarkozy de revenir, il ouvre la voie à une victoire de l'extrême droite et du parti Marine Le Pen. C'est juste mon point de vue, depuis l'autre coté de l’océan ...

D'avantage à propos du pardon ...

En termes comptables, le pardon c'est comme faire une croix sur une dette irrécouvrable. Si vous la maintenez dans votre comptabilité,celle-ci ne manquera jamais de vous rappeler à son souvenir avec sa charge de venin.

Passez la en perte sèche, elle disparaît de votre comptabilité et sera vite oublié. Je vais probablement devoir faire une liste de tous ces pardons que j'ai fait hier, le plus souvent pour des histoires triviales, mais je suis si heureux de l'avoir fait.

En attendant, je dois m'en rappeler ; pas pour en évoquer leurs souvenirs, mais pour bien me rappeler que ce sont des affaires complètement classées et que je ne dois sûrement pas gaspiller mes émotions et mon temps si précieux pour les réexaminer !

Jour de pardon

Juste avant qu'arrive l'automne, je viens de réaliser quelque chose de vraiment énorme. Très tôt ce matin, alors que j'étais éveillé, dans mon lit, j'ai décidé de me lancer dans une campagne de pardon tous azimuts et j'ai passé en revue toute ma vie, d'aussi loin que je me souvienne jusqu'à aujourd'hui.

Ce n'est pas que je suis très rancunier, mais il m'arrivait encore parfois d’éprouver du ressentiment à l’égard de certains individus, et cela me dérangeait. Pendant près d'une heure, j'ai passé au crible tous ces cas encore actifs et, très consciemment, j'ai éteint pour de bon toute l'animosité qui pouvait encore exister.

Quand j'ai eu terminé, je me suis senti beaucoup mieux, très apaisé et totalement libéré. J'ai même trouvé le temps de me pardonner pour toutes les choses impardonnables que j'avais pu commettre.

Maintenant, je suis prêt pour aborder la nouvelle saison la paix dans l’âme !

« Monsieur Epoxy » se goure !

Hier, j'ai revêtu le sol de la pièce où se trouve mes installation de chauffage, clim et eau chaude, avec de l'Epoxy pour que tout cela ait enfin bonne allure. Comme cette pièce ne fait que 8 mètres carrés, j'ai utilisé une partie d'un kit destiné à couvrir 45 m².

J'ai donc calculé le prorata du mélange entre adhésif et durcisseur à la virgule près. J'ai ensuite tout bien préparé, pris mon temps et j'ai pensé que j'avais paré à toute éventualité. Après avoir mélangé mes composant et avoir commencé à étaler la résine, je ne parvenais pas à retrouver la couleur beige que j'aurai du avoir. La couche que je venais d’étendre était quasiment claire et ne parvenait pas à couvrir la chape en ciment de couleur sombre. Je ne pouvais pas comprendre ce qui avait bien pu se passer.

Après une heure ou deux passées à me gratter la tête, j'ai compris qu'après avoir versé 15 cl de durcisseur incolore, j'ai ajouté 45 cl d'adhésif de couleur, mais j'avais oublié de remuer le récipient au fond duquel les pigments étaient accumulés ! Aujourd'hui, je vais refaire une deuxième couche d'Epoxy, colorée cette fois, et tout ira bien. N’apprend-ton pas en faisant ?

Une bonne raison de jouer ...

Malgré mon âge, j'adore jouer. Pas au cartes ni aux jeux vidéo, mais j'aime faire du ski, du VTT et toutes sortes d’activités qui « décoiffent. »

C'est pourquoi hier, quand je suis tombé sur cette citation de George Bernard Shaw, je m'y suis parfaitement retrouvé: « Nous ne cessons pas de jouer parce que nous vieillissons, nous vieillissons parce que nous cessons de jouer. »

C'est là que je me suis dit que je devais être sur la bonne voie, et le fait de voir mon style de vie ludique ainsi justifié a soudain embelli ma journée. Maintenant, il faut continuer !

Mobilité réduite ?

Nous avons des voisins qui marchent, skient, font du vélo et s'activent au quotidien comme la plupart des personnes en bonne santé, mais exhibent quand même un badge « stationnement pour personnes handicapées » sur le pare-brise de leurs deux véhicules.

Il est donc logique de se demander de quel handicap ces personnes pouvaient bien souffrir, mais il suffit de dire qu'en Utah, ces badges sont donnés aux gens qui ne peuvent pas marcher 200 mètres sans s'arrêter pour se reposer, à ceux qui doivent porter des genouillères, qui utilisent des cannes, des béquilles, des bouteilles d'oxygène ou encore ont un autre handicap physique évident mais invisible à l'œil nu.

Cela dit, hier soir, alors que nous passions devant leur maison, le mari était en train de chasser un écureuil avec son fusil à plombs. Il nous a fièrement déclaré qu'il en avait déjà tué 50 depuis le début de l'année. J'ai alors enfin compris la nature réelle de son handicap !

Ça aurait pu être ma carrière idéale ...

La nuit dernière, j'ai adoré l'interview d'Yves Béhar, designer industriel d'origine suisse, par Charlie Rose. Je l'ai trouvé absolument brillant, charismatique et intéressant. Il suivait une autre entrevue de Tim Cook, le président d'Apple.

Cook par contraste était terne et peu attrayant. J'aurais aimé faire tout ce qu'Yves faisait, j'avais le talent – j'en suis sûr - mais j'ai raté ma vocation à cause de mes mauvais choix. Pas de regret, pas de jalousie, juste une grande admiration pour ce jeune homme et sa merveilleuse carrière professionnelle. Bravo !

L'échec des religions

Au cours de ces dernières années, il nous aura fallu accepter de retourner vers l'actualité plutôt barbare des guerres de religion. Sunnites et shiites s'entre-détruisent, des dizaines de milliers de vies sont sacrifiées au détriment de progrès humanistes pourtant si nécessaires.

Alors que les combats s'intensifient, pas un seul « haut-placé » dans quelque sphère religieuses que ce soit aurait l’idée de faire une déclaration mobilisante ou de mettre en place les éléments nécessaires pour commencer un tollé d'indignation capable d'attirer l'attention de l'humanité.

La religion se prend un autre œil au beurre noir, et toute la planète regarde sans que rien ne se passe. Dans le monde musulman, tout cela semble normal, même chose chez les juifs, et le monde chrétien ne se soucie guère de dénoncer le problème et de s'y attaquer. Même si je suis fan de notre nouveau Pape, je suis particulièrement déçu que François ne prenne pas cette situation à bras le corps.

Je crois pourtant savoir que ces trois religions monothéistes adorent le même Dieu et pour cette seule raison, devraient réagir avec véhémence, à moins que - au fond - tous savent que le programme est bidon et que Dieu s'en fout parce qu'il n'est pas là ...

Le pouvoir de la pulsion négative

Avouons-le; il est beaucoup plus facile de devenir négatif que de rester positif. La négativité est alimentée par la peur, la colère, l'ignorance, la dépression ou la jalousie entre autres sentiments peu désirables. Il est facile de tomber dans leur orbite et tout comme pour la gravité, de se laisser entraîner vers le bas.

À l’opposé de tout ça, le point de vue positif, exige toujours un effort constructif qui nous vient rarement naturellement, sauf peut-être dans le cas d'une poussée d'enthousiasme extrême, d'un moment d'exaltation ou d'une pulsion amoureuse, sentiments qui, malheureusement, sont toujours d'assez courte durée et restent très difficile à recréer par de simples actes volontaires.

Créer et maintenir un environnement positif représente un travail constant, alors qu'il est beaucoup plus facile de sombrer dans les bas-fonds de l'existence. C'est précisément à ce moment qu'il nous faut résister avec toute force que nous pouvons alors mobiliser.

Couleurs d'automne, esprit d'équipe

Nous avons quatre types d'arbres qui poussent naturellement sur nos massifs autour de Park City. Des sapins sur les pentes nord et ombragées, des trembles et des érables de montagne presque partout ailleurs et des chênes nains en zones arides et sur les pentes ensoleillées.

La plupart des automnes, ces arbres à feuilles caduques se mettent d'accord pour que leurs feuillage changent de couleurs en parfaite synchronicité, créant ainsi une merveilleuse symphonie visuelle mélangeant des couleur vert foncé avec des verts beaucoup plus lumineux, des jaunes vifs, des rouges profonds et des bruns de toutes sortes pour créer une palette de couleurs qui émerveille tout un chacun. 

C’était le cas toutes ces dernières saisons. Cette année, les chênes de montagne ont décidé qu'ils feraient bande à part et sont passés au rouge il y a deux semaines déjà. Maintenant, leur feuillage est soit terne, soit leurs feuilles sont carrément tombées. Les trembles n'ont encore pas bougé les les petits chênes semblent attendre je ne sais quel signal.

Je m’inquiète un peu et me demande où cette cacophonie de couleurs va nous mener, mais c'est le problème des arbres, pas le mien. En outre, et comme j'aime bien voir le bon coté des choses, je me dis que cela pourrait être un signe avant-coureur d'une année record en matière d'enneigement !

La complainte du vieux télésiège de Jupiter

Ce mercredi, ma femme et moi réussissions à monter jusqu'au sommet du télésiège de Jupiter, à Park City Mountain Resort (PCMR). Le temps était absolument parfait, l'été Indien comme on se l'imagine. Alors que j'observais l'ancienne remontée mécanique à pinces fixes, celle-ci s'est soudainement mise en mouvement.

Probablement parce que quelqu'un, à la station de départ, voulait s'assurer de sa bonne marche. Le bruit qui s'est immédiatement manifesté était grinçant, presque plaintif. J'ai voulu filmer la scène, mais je me suis trompé avec mon téléphone ; au lieu d’être réglé sur « film » il était en position « photo » et n'ai tiré qu'une série de clichés à la place. À peu près au même moment, le grincement du vieux télésiège s'est transformé en une voix qui se lamentait:

«Je suis vieux et fatigué. Ça fait maintenant depuis 1981 que je galère sur ce massif ; après 30 ans, j'espérais que PCMR me laisserait prendre ma retraite, ou au pire m'enverrait dans les Andes ou au Kazakhstan pour un travail à temps partiel, mais rien de tout cela n'est arrivé. Aujourd'hui, je souffre de l'arthrite des remontées mécaniques, mes poulies grincent, mon câble commence à s'effilocher, et tous mes sièges se durcissent. De plus, je me fais lent, beaucoup plus lent qu'avant (ça doit être l'altitude) et ma peinture continue à s'écailler. S'il vous plaît, sortez-moi d'ici ! »

J'ai entendu cela le 10 Septembre Le lendemain, les opérateurs de Jupiter vendait l'installation avec le reste de la station à Vail Resorts et j'espère que l'année prochaine, le vieux télésiège pourra enfin profiter pleinement de sa retraite car les nouveaux propriétaires ne collectionnent pas les antiquités. C'est vrai, même le Kazakhstan n'achète plus que des télésièges débrayables aujourd'hui.

Nous autres et le 11 septembre ...

Les événements tragiques du 11 Septembre nous ont tous plus ou moins marqués de par nos souvenirs et ce que nous faisions à ce moment précis. Il y a treize ans, je me trouvais dans notre appartement à Vail, en train de prendre le petit déjeuner, quand j'ai entendu à la radio que les tours jumelles avaient été attaquées. Je me souviens avoir pensé immédiatement « voilà le résultat de cette crise israélo-palestinienne jamais résolue ... »

J'ai aussitôt appelé ma femme à Park City et nous avons alors essayé d'entrer en contact avec notre fille, qui à l'époque était à l’université près de New York, mais tous les circuits étaient bloqués ... En 2002, dans un effort de simplifier notre vie, nous décidions de vendre notre maison devenue bien trop grande suite au départ de nos enfants.

Les nouveaux propriétaires, des Mormons de Californie qui n'aimaient pas la neige, la revendaient trois ans plus tard à Mme Schlag, une veuve du 11 Septembre. Elle venait d’emménager à Park City avec ses trois enfants après que la famille – encore au complet – ait fait connaissance de notre station de montagne au cours d'un séjour au ski. Un fait que nous ignorions encore jusqu'à il y a quelques semaines.

J'ai alors découvert qu'un des enfants, Garrett, avait réalisé un film particulièrement émouvant autour de tout ce qu'il ressentait à l’égard de son père, Steven Schlag. Comme le hasard le veut souvent, la famille Schlag habitait à Franklin Lakes, dans l’état du New Jersey, là même où les chaussures de ski Lange avaient leur siège social quand je travaillais encore pour cette société.

En regardant le début de ce film rempli d’émotion et de nostalgie, j'ai remarqué que la première scène était tournée dans une pièce que j'ai reconnu tout de suite : l'intérieur de notre ancien garage …

La vraie bonne nouvelle dans le ski

Ce n'était pas vraiment ce que Park City Mountain Resort (PCMR) ait accepté, hier, à avaler une première dragée amère en déposant une caution de 17,5 millions de dollars pour prolonger sa survie d'une saison, mais plutôt qu'en même temps, Ski Utah publiait une carte détaillant ses trois connexions potentielles pour son projet de liaison entre sept stations voisines via télésièges et pistes de ski.

« One Wasatch » est une initiative attendue depuis bien longtemps et qui va offrir la plus grande liaison ski aux pieds en Amérique du Nord sur plus de 7250 hectares au moyen d'une centaine de remontées mécaniques et plus de 750 pistes. Bien qu'aucun calendrier n'ait été défini pour ce projet, j’espère bien en profiter avant de mourir ...

Plus habitué à la pluie ?

Cette fin d'été en Utah aura été beaucoup plus pluvieuse que jamais à cause de toutes ces dépressions tropicales qui sont venues du Mexique et m'ont rappelé de nombreux étés passés dans les Alpes.

D'accord, nous bien loin de l'été pourri que mes amis et ma famille qui vivent toujours là-bas ont dû subir cette année, mais cela suffit amplement à me rappeler l’horreur de la pluie « en continu. »

Alors, que fais-je face à cela ? Je commence par faire l'inventaire de toutes les choses que je pourrai faire bien à l'abri à la maison d'ici à ce que le soleil revienne – on m'annonce que c'est demain - et je me souviens de positiver et de garder le sourire !

Complexes solutions pour choix compliqués

Inévitablement, nous tombons sur des problèmes qui ne sont pas faciles à résoudre et peuvent nous dévorer vivant si nous ne faisons rien pour les résoudre. Nous pouvons bien évidemment prendre les mesures les plus drastiques possible, mais celles-ci entraînent généralement un degré de risque que peu d'entre nous sont prêts à accepter.

Une autre alternative représente également une solution tout aussi radicale qui consiste à « acheter » sa libération d'une mauvaise situation, mais cette fois ci, le prix à payer semble toujours trop élevé. La solution restante est de résoudre ce dilemme pour le mieux. Cela implique de la patience, une bonne stratégie et beaucoup de créativité.

Au bout du compte, c'est probablement la solution la plus bénéfique, car elle implique la recherche d'un domaine jusqu'alors ignoré, l'apprentissage de nouvelles compétences et le défi qui consiste à nous mesurer à une cause qui nous dépasse ...

Comment gagner des millions dans le ski ?

Faites simplement ce qu'a fait la famille Cumming en 1996 ; vous achetez Park City Ski Area (PCMR) pour quelque 80 millions de dollars, vous faites fonctionner tout ça en dépensant un strict minimum. En fait, vous tirez le maximum de votre investissement.

La seule nouvelle remontée mécanique ajoutée en 18 ans aura été Crescent, un télésiège débrayable à quatre place. Le loyer pour quelques 1200 hectares de terrain était tout aussi incroyablement bon marché (120 000 euros par an).

Bien que je ne connaisse pas le chiffre d'affaire annuel exact que réalise PCMR, le litige actuel entre PCMR et Talisker / Vail, a révélé, à travers les divers arguments présentés par les deux partis, un bénéfice avant impôts situé entre 25 et 30 millions de dollars. Incroyable !

Pour moi, c'est un rendement extraordinaire par rapport à l'investissement initial et cela renvoie au vestiaire l’expression à laquelle j’étais bien habitué : « pour faire une petite fortune dans l'industrie du ski, il faut commencer avec une grosse ! »

Pagaille à Park City

Hier, sous une pression qui ne cesse de monter, un juge donnait l'ordre à Park City Mountain Resort (PCMR) de déposer une caution de 17,5 millions de dollars en faveur de Talisker / Vail Resorts pour continuer l'exploitation de son domaine skiable jusqu'au 30 Avril, 2015, ce montant étant basé sur une valeur locative de 5 millions de dollars par an, laquelle, selon les loi de l'Utah, peut être triplée par le propriétaire pour un montant total de 15 millions. Le solde de la somme représentant intérêts et frais d'avocats.

Si l'on se base sur un chiffre d'affaires total de 65 millions de dollars et une marge bénéficiaire d'environ 25 millions, cela laisse encore beaucoup d'argent dans les poches de PCMR, par rapport à la norme. Bien sûr, les résultats d'exploitation ne seront plus aussi massivement juteux comme ils l’étaient auparavant, mais c'est la nouvelle réalité Talisker / Vail.

Cela dit, « quand un chien est enragé, il reste enragé, » on peut continuer de se poser la question pour savoir ce que les Cummings – les propriétaires de PCMR - vont finir par décider. Alors que j'étais optimiste que les têtes resteraient froides et que la raison prévaudrait, je crains aujourd'hui que « l'honneur familial » aille carrément à l'encontre des intérêts économiques de toute la communauté de Park City.

Sans une intervention divine de dernière minute auprès de cette famille dérangée, je peux entrevoir de nombreuses années de souffrance et une situation bien moins qu'idéale pour les sports d'hiver à Park City. Un sérieux avertissement à tous ceux qui vivent autour des autres stations appartenant au groupe « Powdr » que possèdent les Cummings, y compris Snowbird, leur dernière acquisition, sur la nature schizophrène de leur opérateur de remontées mécaniques ...

Dernier tango à Park City ?

C'est probablement vrai pour ce qui est des concerts en plein air. Ce mercredi voyait notre dernier concert en plein air de la saison à Deer Valley avec beaucoup moins de monde que d'habitude et un soleil qui n'a pas trouvé mieux que de s’éclipser de l'autre coté en début de spectacle, laissant la place à une fraîcheur automnale, nous obligeant à nous rhabiller en quatrième vitesse.

Le groupe qui devait se produire à l'origine avait été remplacé par une merveilleuse sélection d'artistes varies et talentueux qui mirent tout leurs cœurs à rendre ce dernier concert l'un des plus mémorables de la saison. Avec les feuilles qui sont en train de changer de couleurs beaucoup plus tôt que d’habitude, temps maintenant de dire au revoir à un été qui était à la fois extraordinaire et hélas bien trop court !

Look ! Il y a quarante ans ...

Le compte y est ; c’était il y a quatre décennies, lundi dernier, que je m'embarquais dans un nouveau boulot et une nouvelle carrière auprès des fixations de ski Look. J'avais eu mon entrevue d'embauche dans la vieille usine et, ce jour-là, je commençais mon travail dans un établissement flambant neuf, situé rue de la Pique, à Nevers, au beau milieu de la France.

Je me souviens encore de l'impressionnante salle de conférence avec ses faux "bas-reliefs" ornés de skieurs des dernières années. Pendant une semaine, j'allais être endoctriné dans ce qui s'appelait la « philosophie Look » de l'époque. Il s'agissait de la grande course de dégagement, du pivot dans l'axe du tibia, de l'étanchéité et de la durabilité, qui se combinaient à créer la fixation de ski la plus sûre du marché.

Pendant ce court « état de grâce », il m'avait semblé que ma nouvelle vie serait facile, remplie de satisfaction et sans aucune bornes. La réalité allait se révéler être totalement différente!

La grimpée du Mont Timpanogos

Hier, c'était la septième fois que je grimpais au sommet du mont Timpanogos, une montagne aux allures de forteresse qui domine la petite station de ski Sundance, en Utah, et encadre la vallée d'Heber, juste de l'autre côté de Park City.

Il s'agit d'une sacrée randonnée et j'avais la chance de la faire en compagnie de ma fille pour gravir les quelques 1,476 mètres de dénivelé. C’était la seconde fois que celle-ci grimpait cette montagne et, cette fois-ci, elle allait faire preuve de beaucoup plus d'endurance que moi, ce qui est un signal évident qu'il est temps que je me remue les fesses. Il va donc falloir me remettre sérieusement à l’entraînement. On ne peut guère tricher quand on fait de la montagne.

Un autre élément positif de celle belle journée était que les chèvres des montagnes Rocheuses (Oreamnos americanus) qui résident en grands nombre sur les flancs et dans les falaises de Mont Timpanogos étaient au rendez-vous en très grand nombre, me permettant de les filmer comme jamais auparavant. Une excellente raison pour revenir sur les lieux.

Mes autres « années perdues »

Sans parler de dix-huit longs mois passés sous les drapeaux, la plupart de mes années ont toujours été intéressant et très productive, à l'exception de celles qui m'ont vues en classes de 6e, 5e et 4e au CEG Henri Corbet de Saint Jean d'Aulps en Haute-Savoie.

Alors que je pensais etre un « élève prodige » à l'école primaire, le collège n'a pas eu une bonne influence sur moi, et j'ai dû redoubler ma 4e.

Bien m'en a prit, et ceci combiné à un internat stricte allaient m'aider à retrouver ma concentration et, par la même occasion, à devenir un être humain potable et un bien meilleur citoyen !

La vie « ordinaire »

A quoi peut bien ressembler une vie ordinaire ? Une existence avec très peu de hauts et des bas ? Un quotidien dans lequel chaque jour ressemble au précédent, où l'avenir est à l'image du passé et où le temps s'écoule sans interruption, à peu près au même rythme ? Combien de gens rêvent-ils d'une telle vie? Probablement des tas. Aurai-je aimé ça ? Sûrement pas.

Il me fallait des sensations fortes, de l'excitation, de la peur et toute cette exaltation qui accompagne une vie chaotique. Ma curiosité naturelle avait besoin d’être alimenté au quotidien. C'est elle qui m'a maintenu éveillé et vivace jusqu'à présent et continuera d'alimenter mon intérêt si elle continue à faire des vagues.

 En avançant dans le temps, ces vagues seront moins spectaculaires, le flux et le reflux se rapprocheront, mais il y aura encore beaucoup de place pour tout ce qui est « extraordinaire » ou « au-dessus de la moyenne », enfin pour tout ce que vous pourriez appeler un tantinet déjanté ...