Hier, j'ai évoqué certaines façons dont la vieillesse nous transforme. J’ai rassemblé de bonnes raisons qui expliquent tout ça :
Souvent, le déclin des performances cognitives est causé par une perte de neuroplasticité du cerveau, c’est-à-dire sa capacité à se réorganiser en formant de nouvelles connexions neuronales, ce qui rend plus difficile pour les anciens d’acquérir de nouveaux savoirs-faire ou d’apprendre aussi vite que lorsqu’ils étaient plus jeunes.
Ceux-ci peuvent aussi trouver plus difficile de gérer leur charge cognitive, qui correspond à la quantité totale d’effort mental utilisée dans la mémoire de travail. Cela rend également l’apprentissage de nouvelles informations complexes plus difficile et frustrant. Ensuite, il y a les différentes routines et habitudes que nous développons tous en vieillissant.
Apprendre quelque chose de nouveau nécessite souvent de sortir de nos zones de confort, ce qui peut être déstabilisant et intimidant. Nous sommes également plus réticents au risque et moins disposés à affronter l’incertitude et l’échec potentiel qui accompagnent l’apprentissage sous toutes ses formes. Cela m’amène à ce qui reste de la motivation des personnes âgées, car elles peuvent percevoir de nouvelles informations ou savoir-faire peu utiles au quotidien au vu de leur espérance de vie restante.
À moins qu’on ne leur montre des avantages pratiques immédiats, elles ne seront pas aussi motivées à investir le temps et les efforts nécessaires pour apprendre.
Il est également vrai qu’à mesure que nous vieillissons, la pression sociale ou la raison d’apprendre de nouvelles choses est nettement moins importante pour les seniors que pour les plus jeunes.
Il existe aussi moins d’informations et de ressources disponibles pour cela, notamment en raison de limitations physiques, de contraintes financières ou du manque de disponibilité.
Personne n’aime non plus échouer, et les personnes âgées peuvent douter de leur capacité à réussir, ce qui, souvent, les dissuade d’essayer. Cela s’applique également au « qu’en dira-t-on », car personne ne veut être jugé ou considéré comme incompétent, dans un monde qui adore la jeunesse et ses capacités d’apprentissage rapides.
Pour clore cette liste, je dois mentionner deux éléments essentiels : la santé et le temps. Les problèmes de santé liés à l’âge, comme la perte de l’ouïe, les problèmes de vue ou les douleurs chroniques, rendent l’apprentissage plus difficile. Pareil pour les problèmes comme la dépression ou l’anxiété, qui peuvent être plus fréquents chez les personnes âgées et qui ont un impact négatif sur la motivation et la capacité d’apprentissage.
Enfin, lorsque vient le temps, les personnes âgées peuvent avoir une perspective différente, se concentrant plus sur le présent que sur le long terme. Cela peut les amener à privilégier le plaisir ou la détente au détriment de l’apprentissage qui prend toujours du temps.
Demain, nous verrons si nous pouvons remédier à tous ces problèmes, alors restez à l’écoute