Un bon jugement, ou un jugement éclairé, est une qualité essentielle chez tout dirigeant, et elle fait cruellement défaut au sein de notre gouvernement américain actuel. Par le passé, j'ai toujours défini le « bon jugement » comme un équilibre entre bon sens, expérience et capacité à anticiper les conséquences.
C'est en partie ce que nous entendons par bon sens, par exemple. Cela inclut l'adaptabilité et ce que nous appelons aussi « l'esprit critique », cette capacité à évaluer les faits objectivement, à éviter les préjugés et à remettre en question les hypothèses. Le bon sens implique également une bonne dose d'intégrité et d'éthique, c'est-à-dire choisir ce qui est juste, et pas seulement ce qui est facile ou bénéfique.
Si l'expérience est précieuse car elle nous instruit en tirant les leçons du passé et les informations pertinentes, la capacité à anticiper les conséquences et les effets à long terme de nos décisions l'est tout autant.
Un élément que je n'ai cependant pas inclus est l'intelligence émotionnelle, c'est-à-dire la compréhension des émotions des différentes parties prenantes à l'évaluation d'une situation sans laisser cet ensemble d'éléments inconstants obscurcir et influencer notre raisonnement.Ce domaine est souvent plus difficile à maîtriser, car peu d'entre nous ont été formés à identifier les émotions avec suffisamment de précision et à y répondre efficacement. Comme toute compétence vitale, notre jugement peut être constamment amélioré en recherchant des points de vue différents et en évitant les « chambres d'écho ».
Il faut aussi et surtout apprendre de nos erreurs, ralentir lorsque nos émotions sont exacerbées, rester bien informé et s'entraîner à distinguer les faits des opinions. Un mauvais jugement, en revanche, est impulsif, biaisé ou égocentrique, et Trump et ses complices en constituent un exemple parfait.