mardi, août 26, 2025

Quarante ans à Park City !

Il y a quatre décennies, nous nous installions à Park City en famille, sans savoir comment cette aventure vers l'inconnu allait se dérouler pour nous tous. Quarante ans aujourd'hui, le temps a filé à une vitesse fulgurante et nous sommes toujours profondément ancrés en ce lieu. Ma femme et moi avons passé plus de la moitié de notre vie dans cette petite ville magique !

Cette destination que nous considérons aujourd'hui comme « définitive » a fait partie de notre propre version du rêve américain, avec son lot de hauts et de bas, où les « hauts » ont largement dépassé les « bas », avec seulement une pointe de nostalgie pour des choses très « françaises » (la famille, les amis, les champignons, et c'est à peu près tout). 

Il est vrai que 250 jours de soleil par an ont contribué à cette équation et qu’en rétrospective, ce déménagement nous a été extrêmement bénéfique. Même sous le régime Trump, nous demeurons convaincus que si rester ne nous tue pas, cela nous rendra d'autant plus forts !

lundi, août 25, 2025

Une pierre tombale assez remarquable

Après des années passées à traverser quotidiennement le cimetière de Park City, nous pouvons non seulement affirmer n'avoir jamais vu aucun signe de vie après la mort, mais aussi avoir vu une si grande diversité de pierres tombales et autres monuments funéraires. 

À ce propos, nous y trouvons de nombreux bancs posés là en guise de pierre tombale où les visiteurs peuvent s'asseoir pour se reposer, prier ou méditer. Les pies, légion dans cet espace paisible, les utilisent comme perchoirs, mais préfèrent se tenir sur des monuments suffisamment hauts pour avoir une vue imprenable sur les environs et ces pierres sont aussi fréquemment marquées de leurs déjections. 

Les humains peuvent aussi les utiliser comme lieu de repos, mais je ne les ai jamais vus le faire. Et puis, il y a cette « pierre tombale cubique » que je trouve esthétiquement agréable, différente et unique.

L'autre particularité de sa forme est qu'aucun oiseau ne peut confortablement s'y tenir debout pour faire ses besoins, et la grande et meilleure nouvelle est qu'aucun être humain, sain d'esprit, ne songerait jamais à s'asseoir sur ce cube pointu !

dimanche, août 24, 2025

Je suis Max ...

Tout comme Evelyne et moi, notre fils et sa femme aiment les chats. Il en ont eu trois au fil des ans, mais quand Uli, leur dernier chat est mort, ils n’ont pas eu besoin d’en trouver un autre pour le remplacer.  Max est arrivé, « sans attaches », allant et repartant à son propre gré et fréquentant un groupe de maisons bien définies dans leur petite ville de la banlieue de Salt Lake City.  

Max était un gros chat super sympathique et charismatique, qui ne s'est jamais attaché à un foyer en particulier et qui savait très bien « se vendre » pour recevoir toute l'attention et les services dont il avait besoin, allant des caresses, au coin pour dormir, à la nourriture et quand le temps était vraiment mauvais, un abri confortable.  

Vivre de la sorte implique de gros risques, surtout dans les déplacements au travers des rues. Au début du mois d’août, Max a été malencontreusement touché par un véhicule et après une dizaine de jours de soins intensif et ruineux pour la personne qui l’avait en charge à ce moment, ce chat collectif n’a pas survécu à sa blessure. 

C’est pourquoi j’ai réalisé cette petite vidéo qui retrace de précieux moments passés avec ce félin d’exception dont la perte nous a tous profondément touchés et que nous ne sommes pas près d’oublier 

samedi, août 23, 2025

Une vague inflationniste encore pus forte …

Il y a quelques jours, en regardant mon chèque de retraite français, j'ai été impressionné de constater qu'il augmente chaque mois en 2025, malgré son montant relativement faible en euros. C’est pourtant vrai, je reçois désormais 13 % de plus depuis que Trump est au pouvoir ! 

Ça veut dire quoi ? Tout simplement que le dollar américain a perdu de sa valeur, et avec elle la richesse de notre pays est en baisse, depuis que Donald Trump a commencé à tripoter les droits de douane de manière incontrôlable. 

Car un affaiblissement subtil mais significatif du dollar va venir rapidement s’ajouter à l'inflation causée par des droits de douane comme les 15 % prélevés sur les importations de produits de la Communauté européenne, ainsi que sur la monnaie de tout autre pays dont la valeur a augmenté de manière similaire par rapport au billet vert. 

Ce que nous n’avons pas encore entendu de la part de nos soi-disant économistes, c’est que ces fluctuations des taux de change ne se feront pas sentir immédiatement, car la plupart des importateurs se protègent contre de telles fluctuations monétaires pendant quelques mois, mais cela viendra vite s’ajouter à notre vague inflationiste déjà malmenée par des droits de douane injustifiés !

vendredi, août 22, 2025

Trouver le sens de mes rêves ?

François Bayrou va faire son plein ...
La semaine dernière, j'ai vécu une série de rêves que je qualifierais d'absurdes. L'un d'eux était ma rencontre à la pompe à essence (???) avec François Bayrou, l'actuel Premier ministre français que j'ai pris pour son patron, en lui disant : « Bonjour, Monsieur le Président !» et j'ai commencé à lui remonter le moral à ma façon, car il est actuellement en proie à de graves difficultés politiques. 

Cela m'a amené à me demander, après toutes ces années passées à suivre les théories de Carl Jung sur le sujet, ce que la psychologie et la psychothérapie modernes disaient de la signification profonde des rêves. 

De toute évidence, je n'avais pas du tout suivi le savoir accumulé sur le sujet depuis l'époque de Jung, car ce secteur a dû considérablement évoluer, mais la fascination pour les rêves, véritables fenêtres sur la psyché, semble rester présente. 

À son époque, Jung voyait les rêves comme des expressions de l'inconscient collectif et des messages symboliques venus du plus profond de soi, souvent porteurs d'une signification archétypale. Aujourd'hui, de nombreux psychologues accordent encore de l'importance aux rêves pour leur contenu symbolique et émotionnel, mais ils sont plus prudents dans leur interprétation, leur attention se tournant désormais vers la signification personnelle plutôt que vers un symbolisme figé. 

De plus, des théories biologiques suggèrent que les rêves sont une tentative du cerveau de donner un sens à son activité pendant le sommeil paradoxal (REM). Pourtant, même ce caractère aléatoire reflète souvent des thèmes émotionnels comme la peur, le désir ou un conflit non résolu, ce qui peut conférer aux rêves une certaine pertinence psychologique. Plus récemment, le neuroscientifique finlandais Antti Revonsuo a suggéré que les rêves ont évolué pour simuler des menaces, nous aidant ainsi à répéter nos réactions face au danger. 

D'autres voient les rêves comme une forme de régulation émotionnelle, nous aidant à gérer le deuil, les traumatismes ou le stress. Par exemple, les cauchemars liés au TSPT reflètent souvent un traumatisme non traité et sont parfois utilisés comme cibles thérapeutiques en thérapie EMDR (désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires), une technique de psychothérapie conçue pour aider les individus à gérer et à se remettre d'expériences traumatiques et d'autres événements de vie pénibles. 

Bien que l'analyse des rêves soit rare en thérapie aujourd'hui, certaines approches psychodynamiques tenant compte des traumatismes explorent encore les rêves, notamment lorsque les patients en parlent. Dans ce cas, l'interprétation du client prime sur la lecture du thérapeute. Les rêves sont perçus comme des métaphores d'états intérieurs, et non comme des énigmes à résoudre. 

Ainsi, plutôt que d'offrir des vérités universelles, la psychologie moderne les considère comme des récits personnels façonnés par la mémoire, les émotions et le subconscient. Ils sont également perçus comme des reflets symboliques d'états psychologiques présents, comme le deuil, l'anxiété, le désir ou la transformation. En période de changement ou de crise, les rêves peuvent aussi être perçus comme des expressions créatives auxquels l'esprit donne un sens. 

Dans d'autres mondes, si les rêves peuvent encore avoir du sens, leur signification est à découvrir et n’est plus imposée. Quant à moi, je les perçois comme le résultat d'un profond nettoyage de ma matière grise confuse et surchargée !

jeudi, août 21, 2025

Le robot épicier

La semaine dernière, alors que nous faisions changer la batterie de mon smartphone à Salt Lake City, nous sommes allés dans une épicerie Harmon's avoisinante pour y jeter un œil. Ce sont de magnifiques magasins qui ont débuté comme simple stands de fruits en 1932. 

Depuis, cette chaîne de supermarchés indépendante compte aujourd'hui 19 établissements dans l'Utah. Dans un coin du magasin, j'ai remarqué une affichette au sujet des robots « Tally » de la société Simbe Robotics, déployés pour scanner les stocks et vérifier ou changer les prix dans le magasin (la vidéo ci-dessous a été tournée à Buffalo, New York). 

Ces robots, capables de voir par ordinateur basé sur l'IA, combinent cette vision avec le logiciel des magasins Harmon's pour identifier les articles qui doivent être réapprovisionnés ou dont les prix doivent être mis à jour, sans les erreurs humaines inévitables. 

Nous avons vu le robot en action et il semblait apprécier son travail et en tout cas ne s'en plaignait pas du tout. Ne cherchez donc pas de poste de vérificateur d'inventaire humain dans ces magasins, c’est trop tard maintenant ! 

mercredi, août 20, 2025

Finir sur un point d’orgue

À mon avis, nos vies devraient être marquées par un progrès constant et je suis toujours à la recherche d'outils, d'astuces ou de conseils pour continuer cette progression, afin que, le moment venu, ma vie se termine sur un point d'orgue. En théorie, cela semble être un moyen fabuleux de continuer à construire une vie riche, fondée sur la qualité et la sagesse, jusqu'à ce que la note finale soit un aboutissement joyeux et non une fin triste et déprimante. 

À cette fin – excusez le jeu de mots ! – j'ai essayé de rechercher des outils, des idées et des pratiques qui peuvent nous aider à progresser vers ce bouquet final, bien entendu si nous restons en bonne santé d’un point de vue physique, mental et cognitif. Cela peut partir d’une idée de croissance continue, tourné vers l'apprentissage qui nourrit notre curiosité, qu'il s'agisse d'apprendre une langue étrangère, de se plonger dans les sciences ou les promesses et les nuances de l'intelligence artificielle. Apprendre maintient notre esprit agile et engagé. 

Personnellement, c'est ce que m’apporte la rédaction de mon blog quotidien. Une autre façon d'atteindre ce but est d’y intégrer notre héritage en recherchant, en rassemblant et en organisant des archives familiales, en documentant des photos et des vidéos pour les générations futures, ou en travaillant sur un récit autobiographique. Cette activité sert à préserver notre histoire de la façon dont nous voulons qu'on se souvienne de nous. 

Partager nos idées avec des jeunes ou des pairs fait également partie de cet effort. Notre mélange d'empathie et de raisonnement analytique peut servir d’inspiration à d’autres. C'est aussi le moment d'approfondir nos relations en faisant un effort systématique d’entretenir de vieilles amitiés et soutenir nos proches. Même de petits gestes, comme marquer un anniversaire ou un souvenir partagé contribueront à consolider et à renforcer un solide réseau de relations actives. 

En même temps, n'hésitons pas à nous plonger dans des films, des livres et de la musique riches en émotions. Laissons-les nous inspirer et refléter notre cheminement. Garder l'esprit clair est également essentiel ; la méditation ou d'autres formes de pleine conscience nous aideront à rester ancrés et en contact avec le moment présent, surtout quand nos vies se compliquent. 

Contenir et contrôler notre « vie numérique » est également extrêmement important, car en la réduisant au minimum, nous maintenons un écosystème technologique propre et mesuré, avec des applications qui servent nos objectifs et des notifications qui respectent notre tranquillité. Je pourrais ajouter à cette liste quelque chose que je n'ai jamais fait, comme un « examen de vie » annuel ou une sorte de retraite qui pourrait être un rituel pris seul ou partagé, pour réfléchir, calibrer et célébrer nos progrès. 

Enfin, je suggérerais d'avoir le courage de planifier le « dernier chapitre » d'une manière qui nous engage pleinement sans être morbide, en imaginant la façon dont nos dernières années devraient se dérouler, en choisissant no priorités, le lieu où nous vivrons, comment cela se passera et ce que nous allons encore créer !

mardi, août 19, 2025

Un Trump bien élevé

Trump n'a jamais semblé aussi sage qu'hier, lorsqu'il a reçu le président Zelensky, le chef de l'OTAN, Ursula von der Leyen et cinq chefs d'État européens.

On pouvait compter sur ses mensonges habituels, bien sûr, comme sur les « six guerres » qu'il a réussi à mettre fin. Cela dit, dans l'ensemble, l'homme était exceptionnellement aimable et n'a rien dit de méchant à propos de Clinton, Obama, Biden, Harris ou même George Washington, un véritable exploit en soi ! 

Alors, je pose la question : cette métamorphose est-elle un miracle permanent ou un mirage passager, Donald Trump revenant bientôt à son état normal, débordant de méchanceté, comme à son habitude depuis 2015 ? 

L'avenir nous le dira, et de Macron à Zelinski, la plupart des personnes un temps soit peu perspicaces qui connaissent bien notre chef d'État impoli et impétueux, savent en leur for intérieur que le monstre va bientôt ressurgir de sa boîte maléfique, car toutes ces politesses du lundi n'étaient qu'une illusion d'optique !

Le Diable et le Bouffon

Trump aime aller vite et est tellement sûr de lui qu'il adore prendre des décisions improvisées, tandis que Poutine semble beaucoup plus réservé, intelligent et extrêmement patient. 

Il s'entoure de personnages expérimentés et aussi malfaisants que lui, comme son ministre des Affaires étrangères Lavrov, qui fait passer son homologue Rubio pour un enfant de chœur. 

Le problème, c'est que Poutine, le criminel et le diable qu'il est vraiment, a été accueilli comme un héros à Anchorage, tout en faisant passer Trump pour un imbécile. 

Triste journée pour l'Amérique et son dirigeant autoritaire qui n’aime pas effectuer le travail de base nécessaire, collaborer avec son équipe et ne peut s'empêcher de prendre des raccourcis. 

Apprendra-t-il un jour ?

lundi, août 18, 2025

Pourquoi continuer de bloguer ?

Je blogue quotidiennement en deux langues depuis plus de 18 ans et me demande parfois si cet effort prolongé en valait vraiment la peine. Je me suis alors souvenu que je m’y étais lancé après une déchirure du tendon d’Achille en skiant, et que cela avait été l’occasion pour me mettre à écrire,  « Juste pour me faire une idée et parce que j’adorais raconter des histoires ». 

Je commence toujours par écrire en anglais avant de traduire en français. Cette dernière version a été ajoutée dès le départ car je ressentais le besoin de continuer à pratiquer ma langue maternelle. 

Pourtant, au fil de mes efforts, j’ai découvert à ma grande surprise que l’écriture pouvait s’avérer très utile pour répondre à la multitude de questions qui me traversaient constamment l’esprit et nourrir ainsi mon irrépressible curiosité. 

Toute ma créativité s'est également déversée dans cette routine quotidienne, et c'est ainsi que cet exercice d'écriture est progressivement devenu un exutoire pour mon esprit curieux et vagabond, me permettant de répondre à un flux incessant de questions et, ce faisant, est devenu un pilier essentiel de ma satisfaction intérieure. 

Je ne monétise pas mes blogs et je me soucie bien plus de la qualité de mes lecteurs que de leur nombre. Pour l'instant, je pense donc que tous les éléments sont encore réunis pour que je continue !

dimanche, août 17, 2025

L’impardonable faute de Biden

Mon épouse s'en prend souvent aux Américains qui ont voté pour Trump en 2024, alors que je mets davantage de responsabilité sur les politiciens « Republican » véreux qui le soutiennent fanatiquement. 

Après avoir lu « Original Sin », un livre de Jake Tapper et Alex Thompson, qui détaille comment l'égoïsme de Biden, soutenu par quelques uns de ses célèbres amis, ont servis le second mandat de Trump sur un plateau d'argent, j'en ai conclu que le vieux politicien démocrate mérite à juste titre la plus grande part de responsabilité pour avoir permit le retour de Trump à la Maison Blanche. 

Ce livre, disponible en anglais en France, raconte les coulisses de la décision de Joe Biden de se représenter en 2024, malgré de fortes inquiétudes quant à son âge et à sa santé cognitive. Le livre soutient que cette décision a déclenché une cascade de déni, de manipulations et de faux-pas majeurs laissant le champ libre à Trump. 

L'ouvrage détaille également le déclin physique et mental de Biden, les conséquences de sa performance catastrophique lors du débat de juin 2024 contre Trump, ainsi que son retrait réticent et bien trop tard ainsi que le soutien apporté à Kamala Harris, qui n'a eu que 107 jours pour sa campagne et a finalement perdu une élection qui aurait pu être remportée par des personnalités compétentes comme Newsome, Whitmer ou Shapiro, entre bien d’autres. 

Quelle honte et quel gâchis pour l'Amérique et le monde entier ! 

samedi, août 16, 2025

Après avoir vu « My Oxford Year »

Le film « My Oxford Year » que j'ai vu cette semaine me rappelle beaucoup « Love Story » que j'avais découvert en 1971. Ce film est également disponible en France en version originale sur Netflix. 

Je l'ai assez bien aimé, mais n'ai pas pu ôter l'impression d'avoir vu la copie facile d'un original. Il y a en effet de nombreux points communs entre les deux. Du reste, le réalisateur de « My Oxford Year », Iain Morris, a bien reconnu que « Love Story » était l'un de ses films préférés et une source d'inspiration essentielle pour le ton et la mise en scène émouvante de « My Oxford Year ». 

Il a décrit son désir de réaliser un film romantique « à la fois plein d'espoir, triste et romantique », dans l'esprit même de Love Story. Les deux films partagent des thèmes similaires, se déroulant dans deux universités prestigieuses, Harvard et Oxford, avec comme protagoniste une étudiante ambitieuse. 

Romantiques, intellectuels et fortement émouvants, les deux films mettent en scène la maladie tragique de l'un de leurs héros principaux. Chaque histoire parle de l'amour face à la perte et présenté comme un choix, même en plein deuil. L'atmosphère émotionnelle de Love Story, avec son amour de jeunesse, son sacrifice personnel et la douleur d'une perte imminente, se retrouve clairement dans My Oxford Year. 

Même la structure narrative, où l'amour s'approfondit à mesure que le temps s'écoule, ressemble à un hommage moderne ou peut-être à une version actualisée d'un immense succès cinématographique international. 

vendredi, août 15, 2025

« Jugeote » re-définie ...

Ces derniers temps, j'ai beaucoup réfléchi à l'importance primordiale que représente un bon jugement ou jugeotte. Cela joue un rôle essentiel, qu'on l’utilise pour choisir un partenaire, un ami, un colocataire, un employé, un patron, un politicien, un médecin ou un chef religieux. Nous pouvons nous en servir aussi pour prendre des décisions concernant une carrière, un domicile, des loisirs, ou pour choisir un produit. 

Les élections primaires municipale à Park City m’ont poussé à cette introspection. Pour chaque candidat se présentant, j'ai passé en revue les différentes caractéristiques que j'avais abordées dans un article de blog en fin d'année dernière : l'expérience positive, le bon sens, le raisonnement logique. Je trouvais gênant la conception floue des sentiments qui, selon moi, n'avaient pas grand-chose à voir dans ce processus, et j'ai décidé de remplacer cela par une « boussole » ou des valeurs morales. 

C’est ce guide intérieur qui nous aide à distinguer le bien du mal et à agir en conséquence. Il est formé par un mélange de valeurs personnelles, de normes culturelles, d'expériences de vie et, souvent, de croyances spirituelles ou philosophiques. Cela part de notre conscience, cette voix intérieure ou ce sentiment qui nous pousse lorsque quelque chose nous semble éthiquement anormale. 

Elle se poursuit par une généreuse dose d'empathie, ou notre capacité à prendre en compte le point de vue et les sentiments d'autrui avant d'agir. L'intégrité joue également un rôle essentiel dans notre sens moral, car elle nous permet d'agir en accord avec nos valeurs, même quand cela nous dérange. Elle se termine par la responsabilité, ou notre volonté d'assumer la totalité de nos actes et de leurs conséquences. 

Cela signifie que mentir, falsifier, tricher, dénigrer ou insulter font partie d'une longue liste d'éléments qui n'ont aucune place dans valeurs et devraient constituer une ligne rouge à ne jamais franchir. Par exemple, Trump, Poutine ou Netanyahu se moquent totalement de tout ce que leur conscience tente de leur dire ! 

En résumé, un bon jugement est avant tout ces quatre traits : Expérience positive, bon sens, raisonnement logique et valeurs morales robustes. Cela revient à pouvoir de prendre des décisions sages, justes et efficaces en intégrant connaissances, expérience, esprit critique et intelligence émotionnelle, même dans l'incertitude ou la pression. 

Il ne s'agit pas seulement d'avoir « raison », mais de trouver un équilibre entre logique, éthique et pragmatisme pour obtenir le meilleur résultat possible.

jeudi, août 14, 2025

Effort « brûlant » de saison …

Notre voisin Mike ne rate presque jamais un « Burning Man » (Homme qui brûle), ce festival annuel de créativité qui se déroule au cœur du désert du Nevada. 

Cette année, avec une bande de copains, ils améliorent sérieusement leur « Hélibus », un hybride entre bus scolaire et hélicoptère, flanqué de nuages et terminé par un télésiège biplace suspendu. Comme toujours depuis 1990, l'événement se tiendra à Black Rock City, dans le Nevada, du 24 août au 1er septembre. 

Démarrée à San Francisco en 1986, cette manifestation a été déplacée au Nevada quatre ans plus tard en raison de problèmes de réglementation urbaine. L'idée est de mettre en valeur la culture artistique et l'innovation mondiale de Burning Man, en invitant les participants à rêver, inventer et partager des idées pour l'avenir. 

Le festival de cette année est intitulé « Demain, aujourd'hui ». Il devrait permettre d’imaginer, de construire et d’explorer le futur en faisant référence à des concepts à la fois utopiques et dystopiques. Une approche axée sur la « protopie » est encouragée, avec un avenir de composé de changement progressif et positif, plutôt que de résultats extrêmes. 

Environ 80 000 participants sont attendus cette année, soit la capacité maximale fixée par le Bureau of Land Management. Nous essaierons de suivre tout ça et de vous tenir informés de la contribution d'« Helibus » à cet événement massivement observé … 

mercredi, août 13, 2025

Le jour où j'ai failli y passer

Vendredi dernier, alors que nous marchions et que nous étions sur le point de traverser le passage piéton d'un carrefour doté de quatre panneaux Stop, une Ford Mustang électrique a failli me transformer en lapin aplati sur la chaussée. 

Par réflexe, j'ai instantanément reculé, le conducteur a freiné, mais si je ne l'avais pas esquivé, je n'aurais pas écrit ce blog et ma femme aurait rédigé mon avis de décès. Le conducteur en faute m'a regardé comme un cerf pris dans les phares, n'a pas osé baisser sa vitre, a grimacé quelques mots que je n'ai pas pu entendre et a filé à toute vitesse.

J'ai sorti mon téléphone et j'ai à peine pris deux photos de sa voiture. Je ne sais guère ce que je vais en faire, mais j'ai identifié sa plaque d'immatriculation en Utah : G51 1YU. 

Ce qui est sûr, c'est que je suis reconnaissant d'être en vie et en bonne santé et que je vais bien m'en souvenir si cela devait se reproduire !

mardi, août 12, 2025

Mes nouvelles chaussures Nordica

Il y a environ un mois, j'ai acheté une paire de chaussures Nordica à entrée centrale, de la série HF Pro (HF « Hand Free » pour « chaussage et déchaussage mains libres »), afin de résoudre une fois pour toutes mes difficultés à chausser et déchausser mes Nordica NXT N3 actuelles, les meilleures chaussures de ski que j'aie jamais possédées. 

C'est beaucoup dire quand on sait que j'ai passé quatre ans chez Lange et que j'ai été importateur pendant autant de temps des chaussures Koflach avant que la marque ne tombe dans l'orbite d'Atomic. En fait, je connaissais déjà un peu cette catégorie de produits, ce qui crédibilise un peu mes propos ! 

Comme je l'ai dit plus haut, le problème avec mes anciennes chaussures était qu'elles étaient de plus en plus difficiles à chausser et à déchausser, surtout par temps froid, au point que je redoutais le moment où, de retour à la voiture, en fin de journée de ski, je devrais les retirer. 

C'est aussi un fait : en vieillissant, on commence mystérieusement à manquer de force physique pour ouvrir la coque quand cela est nécessaire. Mon ami Philippe Mollard, qui vit et skie en Californie, avait déjà connu ce défi à l'aube de ses 80 ans. Il m'avait récemment parlé de son expérience positive avec ses nouvelles chaussures Nordica HF et m'avait convaincu de les essayer. 

Ceci dit, j'ai toujours sous-dimensionné mes chaussures, logeant un grand pied dans un petit espace, contrairement à ce qui se fait, et j'avais acheté la même taille de coque sous-dimensionnée que mes anciennes NTX. 

Ce choix, que beaucoup pourraient critiquer, m'a obligé à m'entraîner à chausser et déchausser ma nouvelle acquisition au moins une douzaine de fois avant d'y parvenir assez facilement, y compris en vaporisant un peu de Téflon pour que ça glisse bien. 

Maintenant, j'ai hâte de les essayer sur la neige en novembre prochain ! 

lundi, août 11, 2025

Redevenir Français

La semaine dernière, nous avons reçu nos tout nouveaux passeports et cartes d'identité français après deux mois d'attente. 

Depuis que nous sommes devenus citoyens des États-Unis en 1990, nous avons voyagé exclusivement avec des documents américains, laissant nos passeports français gentiment expirer. 

Mais avec la zizanie actuelle à Washington, D.C., nous avons jugé prudent de réactiver notre identité française, au cas où cette situation tournerait mal. 

Nous n'avons aucune intention de quitter les États-Unis, ou du moins pas l'Amérique du Nord. Il faudrait un chaos total ou un effondrement social irréversible pour que nous envisagions un retour dans notre pays d’origine. 

Néanmoins, comme l'ont montré ces dernières années, il est sage d’être prêt en cas de catastrophe.

dimanche, août 10, 2025

Vail Resorts serait-il malhonnête ?

Mardi dernier, j'ai reçu un e-mail de Vail Resorts m'informant d'une prochaine date de paiement pour le solde de nos forfaits familiaux. Le montant pour ma femme était indiqué correctement, tandis que le mien se montais à 1 075 dollars, ce qui n'était pas ce à quoi je m'attendais. Le montant aurait dû être bien inférieur. 

Le lendemain, j'ai donc appelé le service à la clientèle que Vail Resorts cache aux Philippines et, après les difficultés de communication habituelles, j'ai finalement pu exposer mon cas. J'avais réservé mon forfait le 13 avril, payé l’acompte de 49 dollars sur un total de 1 051, et non 1 075 comme indiqué sur le message. On me répond : « Vous ne paierez que 1 026 dollars, après déduction de votre acompte de 49.» 

J'ai répondu : « Non, le montant du forfait était de 1 051 et non de 1 075 dollars ! » La personne me met en attente, vérifie et revient en ligne en confirmant que j'ai raison : ce sera 1 002 dollars après déduction de l'acompte. Je continue : « Ce montant n'est toujours pas correct, je vous dois payer moins que ça. Avez-vous un autre crédit pour moi dans votre système ?» 

L'employé me met en attente, me rappelle et me dit : « Non.» C’est là que j’enchaîne : « Cela doit faire partie des tactiques douteuses de Vail Resorts pour “oublier” ses promesses. On me doit un crédit supplémentaire de 246 dollars suite à la grève des pisteurs !» Je lui donne le code pour cela, il me met de nouveau en attente et, quelques minutes plus tard, me rappelle : « Oui, vous avez raison.» 

Je lui dis alors que Vail Resorts se comporte des bandits de grands chemins et lui demande de confirmer tout cela par e-mail, ce qu'il promet mais n'a pas fait. Apparemment, Vail Resorts agit ainsi avec malveillance pour noyer le crédit accordé en mars, en espérant que ses détenteurs de forfaits l'auront oublié en septembre. 

Pas si épique que ça leur slogan publicitaire “Vail Resorts’ Epic Promise!” (promesse épique de Vail Resorts !), ce n'est que du vent, comme je le soupçonnais ! La tricherie est bel et bien incrustée dans l'ADN de Vail Resorts. Je me demande si une modification génétique au moyen de CRISPR pourrait aider ?

samedi, août 09, 2025

Surestimation et empathie

Il y a juste cinquante ans, j’entraînais ma future épouse au sommet de la pointe de Chésery qui domine la haute vallée de Montriond, mon village natal, près de la frontière suisse. Nous étions jeunes et sur le point de nous marier, et je pensais – naïvement – qu'elle pourrait faire cette balade sans problème, même si elle n'avait jamais fait de randonnée en montagne auparavant.

L'ascension n'était pas une partie de plaisir : 750 mètres de dénivelé positif, et ma compagne, Dieu la bénisse, avait bravement enduré la montée et la descente, s'attirant quelques ampoules et une bonne dose de frustration en chemin. Avec le recul, je comprends que ce moment était emblématique d'un angle mort lié à ma jeunesse : l'incapacité à me mettre à la place des autres. 

En tant que moniteur de ski, j’ai souvent laissé ma passion pour ce sport prendre le pas sur le confort et le niveau de mes élèves, les poussant vers des pistes clairement au-delà de leurs capacités. Il m'a fallu du temps – et quelques bonnes leçons – pour apprendre que l'empathie n'est pas seulement une question de gentillesse, mais aussi de bienveillance. 

C'est une question de retenue, d'écoute, d’apprendre à voir le monde à travers le regard de l'autre. Appelez ça exubérance de jeunesse ou lente acquisition de l'expérience. Quoi qu'il en soit, je suis reconnaissant envers ceux qui ont supporté mes premiers faux-pas et m'ont aidé à devenir davantage à l'écoute des limites et des besoins d'autrui.

vendredi, août 08, 2025

Une montre de plus …

Ma vieille montre Casio est tombée en panne fin juillet après 7 ans et 2 mois de bon et loyaux services, avec la même pile, un fonctionnement impeccable, précis à la seconde près, grâce aux signaux qu’elle captait auprès d’horloges atomiques situées en Allemagne (Mainflingen), en Angleterre (Anthorn), aux États-Unis (Fort Collins), en Chine (Shangqiu) et au Japon (Fukushima, Fukuoka/Saga).

Pourtant, cette parfaite précision ne m'avait coûté que 35 dollars ! Puisque j'ai toujours privilégié les résultats tant qu'ils n'étaient pas néfastes, pourquoi acheter une montre mécanique plus chère, moins précise et qui, la plupart du temps, doit être remontée régulièrement ou rechargée fréquemment ? 

Fondée en 1946 au Japon, Casio Computer Co. fabrique des calculatrices, des téléphones portables, des appareils photo numériques, des instruments de musique électroniques et des montres. Elle a lancé la première calculatrice électronique en 1957 (j'en ai eu une de poche en 1975). 

Également l'un des pionniers en appareils photo numériques, Casio a développé, dans les années 1980 et 1990, de nombreux claviers électroniques à d’excellents prix pour les musiciens, ainsi qu'une impressionnante sélection de montres analogues et numériques produites également à des prix très abordables. Ma relation avec les montres est compliquée, et je l'ai longuement expliqué tout cela dans ce blog

Cela dit, je possède toujours une « smartwatch » que j'utilise occasionnellement pour mesurer des distances lors de mes déplacements, mais il me fallait absolument remplacer ma vieille Casio. Je suis donc revenu aux sources et me suis offert une G-Shock. 

C'est désormais la marque haut de gamme et sportive de Casio, cette fois un peu plus lourde, toujours « Atomic » en termes de haute-précision, mais désormais alimentée par énergie solaire ! Il m'a fallu une journée pour la dompter, car son écran est arrivé complètement vide et j'ai dû appeler Casio pour savoir comment ressusciter l’animal. Espérons qu'elle tienne le coup jusqu'à mon dernier souffle. 

Ça, on verra … 

jeudi, août 07, 2025

Little Bird, série télévisée canadienne

Nous avons récemment suivis « Little Bird », une série dramatique canadienne en six épisodes sur Bezhig Little Bird, une femme arrachée de force de sa famille autochtone en Saskatchewan alors qu'elle était enfant et adoptée par une famille juive à Montréal, où elle fut rebaptisée Esther Rosenblum. 

 La série suit son parcours quand elle a une vingtaine d’années et se met à rechercher sa famille biologique. C’est là qu’elle découvre la vérité sur son passé et la tristement célèbre « rafle des années 60 », une période où des enfants autochtones ont été arrachés à leurs familles. 

Le film explore les thèmes de la suprématie blanche, de l'identité, de la perte et de l'impact des traumatismes sur les individus et les familles. Extrêmement percutante, la série explore l'impact profond des traumatismes et des pertes sur les individus et les familles lors des abus de pouvoir colonialistes, tout en soulignant les thèmes de la résilience et de la force durable des liens familiaux. 

Diffusée en exclusivité sur la chaîne publique américaine PBS, c'est l'une des meilleures séries que nous ayons vues depuis très longtemps. En France cette série (en langue anglaise) peut être vue en streaming sur le site web Arte.tv ainsi que sur la chaîne ARTE depuis le 23 mai dernier. 

mercredi, août 06, 2025

Les bernaches déjà de retour au Mexique ?

Autour du 20 juillet, donc beaucoup plus tôt que d’habitude, j’ai observé des oies canadiennes à de multiples reprises dans le ciel de Park City, et je me suis demandé pourquoi leur migration vers le sud commençait si tôt. Le genre d’observation qui fait dire aux gens : « Cette année, l’hiver va être précoce » ou autres locutions du même genre. 

En fait, ce qui semble être une migration automnale précoce, comparativement à ce qui se passe entre la fin septembre et novembre, pourrait être attribué à plusieurs facteurs. Tout d’abord, des études affirment que le changement climatique affecte les schémas migratoires des oiseaux, entraînant des changements de calendrier, des modifications d’itinéraires et même de changements dans les caractéristiques physiques comme la taille du corps et la longueur des ailes. 

La période précise de migration des oies peut être influencée par les conditions météorologiques locales, la disponibilité de la nourriture et la durée du jour. Même si elles n'entreprennent pas une migration complète, les oies peuvent effectuer des déplacements locaux ou faire des haltes pour trouver des lieux d'alimentation et de repos adaptés, notamment si leurs habitats habituels sont perturbés ou si les ressources alimentaires se raréfient, ce qui pourrait être le cas lors de l'été exceptionnellement sec que nous avons vécu à Park City et dans l'Utah cette saison. 

De plus, une part importante des oies canadiennes, notamment en zone urbaine ou suburbaine, sont devenues sédentaires et finissent par y rester toute l’année. Enfin, il existe ce que l'on appelle la « mue et l'entraînement au vol ». La mue consiste à perdre les vieilles plumes pour faire place à de nouvelles pousses. Les oies adultes subissent une période de mue en été (juin-juillet), durant laquelle elles perdent leurs plumes et sont temporairement incapables de voler. 

Futurs « pilotes », les oisons commencent également leur entraînement au vol pendant les mois d'été, effectuant de courts vols difficiles en préparation de la migration d'automne. Entre nous, je ne crois guère aux entraînements à cause des plumes qui repoussent et la formation des jeunes pilotes ... Ces activités pourraient entraîner une augmentation de l'activité aérienne en juillet. 

Fort de ces éléments, je serai un peu plus circonspect la prochaine fois que je verrai des bernaches survoler Park City. Franchement, je pensais qu'elles essayaient de traverser vers le Mexique avant que Trump n'ait finalisé ses horribles droits de douane, mais ce n'est peut-être plus qu'une bonne raison parmi tant d'autres !

mardi, août 05, 2025

Intelligence Artificielle au secours de Tesla …

Comme d’autres, j'avais entendu dire que l'assistance client Tesla faisait l’objet d’avis mitigés, certains utilisateurs louant sa commodité et son efficacité, tandis que d'autres étaient profondément frustrés par l’aide qu’ils recevaient. 

Je n'avais jamais utilisé le service jusqu'à la semaine dernière, quand « SmartThings », une application récemment installée sur mon Samsung Galaxy, a perturbé le système audio de ma voiture, m'empêchant d'écouter ma musique, d'utiliser le GPS ou le système téléphonique de ma voiture. 

J'ai d'abord essayé de résoudre le problème moi-même et, une heure plus tard, ne trouvant pas de solution, j'ai appelé l'assistance Samsung, qui fonctionne par chat, ce que je trouve extrêmement agaçant. Après 45 minutes, rien n'a pu être résolu. Tout cela s'est déroulé dans mon auto. 

Il ne me restait alors qu'une seule option : appeler Tesla. Je l'ai fait, et après avoir traversé une série de menus fastidieux, j'ai enfin eu une voix féminine au téléphone qui m'a demandé quel était mon problème. 

Alternant entre l'écran Tesla et mon smartphone, elle m'a fait essayer ceci, cela, et encore cela. Après 26 minutes d’opérations de dépannage apparemment systématique et efficace, la conversation téléphonique a soudainement retenti dans les haut-parleurs de la voiture ! 

Le problème était résolu. Loin du médiocre résultat que j’appréhendais en utilisant le service client Tesla, j'ai été extrêmement impressionné. Comme j'avais remarqué que pendant tout le processus, la voix continuait à parler pendant quand il m’arrivait de l'interrompre, j'ai posé la question à la « dame » qui avait résolu mon problème : « Êtes-vous un humain ou un robot ?» 

Sa réponse allait me surprendre : « Je suis un assistant virtuel », donc bel et bien un robot… Cela m'a fait réaliser que l'Intelligence Artificielle peut être remarquable lorsqu'elle est bien maîtrisée. J'étais à la fois impressionné et inquiet pour tous les cols blancs de demain qui pourraient perdre leur travail à cause de cet incroyable outil …

lundi, août 04, 2025

Comment fonctionne Bluetooth ?

Que vous le sachiez ou non, vous utilisez peut-être la technologie Bluetooth si vous possédez un smartphone, et avez des écouteurs sans fil ou si vous l'utilisez Apple ou Android Auto parmi une multitude d'appareils et d'applications. 

Comme vous devez être aussi curieux que moi, voici une explication simple de son fonctionnement. Avant d'entrer dans le vif du sujet, sachez que cette technologie a été inventée par le Dr Jaap Haartsen, un Néerlandais ayant travaillé pour Ericsson aux États-Unis et en Suède. En 1994, il avait été chargé de développer une technologie sans fil à courte portée pour améliorer les fonctionnalités des téléphones portables, notamment pour la connexion à des appareils comme les casques audio. 

Le Bluetooth est comme un talkie-walkie à courte portée pour appareils. Il permet aux appareils de communiquer entre eux sans fil par ondes radio, sans connexion Internet ni câble. L'appareil Bluetooth envoie d'abord un signal indiquant « Je suis là ! ». Lorsque nous le connectons (ou l'appairons) à un autre appareil, celui-ci l'entend et dit « Connectons-nous ». Ils échangent ensuite des codes secrets pour sécuriser la liaison. 

Une fois appairés, ils peuvent échanger des données comme de la musique, des fichiers ou des commandes. Pour notre sécurité, tout ce qu'ils envoient est brouillé afin que personne d'autre ne puisse y accéder. Le système utilise une fréquence de 2,4 GHz, comparable à celle de notre Wi-Fi ou de nos fours micro-ondes. 

L'inconvénient de ce mode de communication est sa portée limitée, généralement de 3 à 9 mètres, mais pouvant atteindre 100 mètres pour des appareils plus puissants. Enfin, rappelons que dans le monde Bluetooth, il s'agit d'une relation maître-esclave : le premier contrôle la connexion (généralement votre téléphone) et le second suit les instructions du maître (comme par exemple vos écouteurs ou une enceinte). 

À bientôt pour de belles et longues connexions grâce à Bluetooth !

dimanche, août 03, 2025

C'est quoi l'Apple ou Samsung « Tag » ?

Il existe deux produits très intéressants dont vous n'avez peut-être pas encore entendu parler ou que vous possédez peut-être, mais dont vous ignorez certains aspect de leur fonctionnement et de leur usage. Il s'agit de l'Apple AirTag pour les produits Apple et des Samsung SmartTags pour les appareils Samsung. 

Ces deux appareils sont de petits traceurs qui vous aident à retrouver des objets perdus (comme un sac de voyage, un portefeuille, un sac à main ou un porte-documents). Les AirTags et les SmartTags utilisent le Bluetooth Low Energy (BLE) pour communiquer sans fil avec les smartphones compatibles à proximité. Lorsque l'objet perdu se trouve à proximité de votre téléphone (généralement entre 10 et 120 mètres, cela varie selon l'appareil), le traceur et votre téléphone peuvent communiquer directement via Bluetooth.

Vous pouvez ensuite utiliser l'application correspondante (« Find My » pour Apple, SmartThings « Find » pour Samsung) sur votre téléphone pour déclencher un son provenant du traceur, vous aidant ainsi à le localiser facilement. Mais ces gadgets offrent une autre fonctionnalité encore plus intéressante : la recherche participative (ou effet réseau), et c'est là que les choses deviennent vraiment incroyables. 

Si votre objet, équipé du traceur, se trouve hors de portée Bluetooth de votre téléphone, il peut toujours être localisé. Apple et Samsung disposent de vastes réseaux d'appareils compatibles (iPhone/iPad pour Apple, téléphones Galaxy pour Samsung). Lorsqu'un AirTag ou un SmartTag perdu se trouve à proximité d'un autre appareil connecté à son réseau, cet appareil transmet anonymement et en toute sécurité ses données de localisation au cloud. 

Vous pouvez ensuite ouvrir votre application (Find My ou SmartThings Find) et visualiser la dernière position connue de votre objet sur une carte. Certains de ces appareils, comme l'Apple AirTag et le Samsung SmartTag 2, intègrent également la technologie Ultra-Wideband (UWB) qui permet une localisation extrêmement précise, à quelques centimètres près. La principale différence entre les Apple et les Samsung Tags réside dans leur taille respective. 

Le SmartTag utilise le réseau SmartThings Find de Samsung, tandis que l'AirTag exploite le réseau Find My d'Apple. Bien que ces deux réseaux fonctionnent sur des principes similaires, le réseau Localiser est nettement plus vaste que le réseau SmartThings Find de Samsung (du moins aux États-Unis, où Apple détient 61 % du marché contre 23 % pour Samsung). 

Cela signifie que si vous êtes proche de votre objet perdu et que votre téléphone est compatible, une flèche vous indiquera la direction et la distance qui vous sépare de votre objet. Incroyable, n'est-ce pas ? Cela ne fonctionnera pas avec un téléphone autre qu'un Apple ou un Samsung, et la seule chose impossible sera de retrouver votre tête si jamais vous la perdez !

samedi, août 02, 2025

Négocier avec des gloutons

Autrefois, construire ou rénover une maison était simple aux États-Unis. Il suffisait de demander trois devis a l’architecte et au constructeur, et nous choisissions celui qui semblait être le mieux. Aujourd'hui, il semble qu’en ce qui concerne l'entrepreneur, il faut désormais payer pour le devis, ce qui limite l’envie d’en demander un deuxième ou encore plus un troisième. 

Alors, que faire ? Cette transition vers des devis payants a rendu la construction plus chère et moins facile. Cela peut s’expliquer par la pénurie de main-d'œuvre, la hausse du coût des matériaux et le fait que les entrepreneurs veulent se protéger. Mais je pense qu'il est encore des moyens d'obtenir plusieurs devis sans se ruiner. Je commencerais par présélectionner les entrepreneurs au téléphone en leur demandant : « Quand seriez-vous prêt à démarrer les travaux ? 

Si la réponse est ‘Je suis pendant les prochains 4 à 6 mois ou plus’, il faudra payer. » « Le coût de votre devis sera-t-il crédité contre vos honoraires ? » « Pouvez-vous fournir un devis approximatif au lieu d'une offre détaillée ? » 

En Amérique, nous pouvons aussi tirer parti de la technologie en utilisant des plateformes comme HomeAdvisor ou Angi pour voir qui serait disposé à faire un devis gratuit. Comme la plupart des entrepreneurs payent pour être sur ces plateformes, cela serait davantage possible (mais vérifions quand même, car la qualité des individus peut varier énormément). 

Nous pouvons ensuite convaincre l’entrepreneur avec des outils grand public permettant de dresser des plans en 2D ou 3D, comme RoomSketcher, accessible par abonnement pour 25 euros par mois. Intuitif et facile à utiliser, il nous permettrons de créer des plans d'étage en important nos plans d'architecte pour les reproduire. Nous pouvons ensuite choisir les couleurs et les matériaux, ajouter du mobilier, des étiquettes et des symboles, et même enregistrer vos styles préférés pour de futurs projets. 

Disposer de ces éléments faciles à lire, mesurer et comprendre peut convaincre un entrepreneur de préparer un devis gratuit. Si il faut absolument payer, nous devons restreindre le champ à 2 ou 3 candidats sérieux avant de demander l’offre détaillée. Encore une fois, nous devrions commencer par demander une estimation approximative et demander des fourchettes de prix échelonnées, comme « Bas de gamme à 50 000 euros, Moyen à 75 000 et Luxueux à 100 000 » plutôt que d’avoir une offre détaillée. Cela représente moins de travail pour l’entrepreneur et le tout sera peut-être gratuit. Nous ne nous laissons pas avoir par des estimations trop grossières. 

Si l'entrepreneur ne peut même pas nous fournir une fourchette de prix sans nous faire payer, il vaut mieux aller voir ailleurs. Veillions aussi à exiger des références ou des photos vérifiables. Résistons à la pression du « tout de suite » pour signer trop vite car le temps joue en votre faveur. Il est important de garder à l'esprit que les entrepreneurs facturent un pourcentage du coût total des travaux. Ces pourcentages peuvent varier considérablement (10 à 12 % pour une construction neuve, 12 à 20 % pour une rénovation), ce qui constitue une autre bonne raison de consulter un échantillon représentatif de constructeurs. 

Enfin, n'oublions jamais d'ajouter une « date de livraison » (avec pénalité si le produit final n’est pas terminé à temps, car il faudra louer un logement ou séjourner chez des amis ou de la famille). En résumé, nous pourrons nous procurer ces devis; mais il faudra se démener un peu, bien trier les candidats pour être efficace. La standardisation du cahier des charges (en provenance de l’architecte) pour comparer des éléments comparables et si le devis est payant l’assurance que son coût soit déduit des honoraires. 

Alors que notre marché immobilier se ralentit, préparons nous à bien négocier car il est fort probable que les entrepreneurs deviennent un peu plus accommodants !

vendredi, août 01, 2025

Apprendre avec l'intelligence artificielle ?

Il ne se passe pas un jour sans qu’on entende des méfaits l'intelligence artificielle (IA) que j'aimerais apporter un éclairage plus positif sur le sujet. Après avoir entendu dire que l'IA permettait un apprentissage efficace des langues et des conversations pour les polyglottes, j'en ai moi-même fait la fascinante expérience à ma plus grande satisfaction. 

C’est pourquoi je me pose maintenant la question de savoir si il existe d'autres méthodes d'IA disponibles pour d'autres sujets en dehors de l'apprentissage des langues étrangères ? Cela semble être le cas, et voici un échantillon de ce qui est déjà disponible. En commençant par l'enseignement général, « AI for Educators » souhaite transformer l'enseignement primaire et secondaire en créant une plateforme technologique complète, où ses assistants IA agissent comme des collègues qualifiés pour les enseignants et des accompagnateurs motivants pour les élèves. 

L'objectif est également de favoriser une expérience éducative dynamique, personnalisée et collaborative pour tous, à l'école et dans la vie de tous les jours. 

Dans le domaine purement technologique, « Microsoft Learn » est une plateforme d'apprentissage en ligne gratuite proposée par Microsoft, conçue pour aider ceux qui veulent développer leurs savoir-faire et leurs connaissances dans divers produits et technologies Microsoft à l'aide d'outils tels que Copilot et Minecraft. L'Université d'Auburn propose un cours d'autoformation pour les professeurs de l'enseignement supérieur sur la refonte des devoirs, la compréhension de l'utilisation de l'IA par les étudiants et les considérations éthiques. 

« AI in Education – FutureLearn », conçu pour les enseignants et les étudiants du King's College de Londres, explore comment l'IA peut être intégrée à toutes les matières et à tous les programmes. « ISTE AI Explorations » propose des formations pour les enseignants, des débutants aux plus avancés, incluant des projets pratiques et les considérations éthiques. Le certificat « AI in Education » de l'Université de San Diego propose un programme de pour enseignants et administrateurs, axé sur la conception des programmes, l'engagement des étudiants et le leadership politique. 

Enfin, « AI Education for Teachers – Coursera », créé par l'Université Macquarie et IBM, associe design-thinking, maîtrise des données et fondamentaux du machine-learning. Tous ces programmes ne se limitent pas à l'apprentissage de l'IA : ils utilisent l'IA pour repenser la façon d'enseigner ainsi que d'évaluer et d’aider les étudiants. De nombreux autres programmes sont susceptibles de voir le jour partout dans le monde, et nous serons bientôt prêts à exploiter le pouvoir fascinant de cette technologie si nous sommes disposés à apprendre quelque chose de nouveau. 

Attachez vos ceintures et profitez du voyage de la découverte !

jeudi, juillet 31, 2025

Dynastar tire sa révérence

Après avoir fabriqué des skis pendant plus de 60 ans, l'usine Dynastar de Sallanches ferme ses portes aujourd'hui, entraînant la mise au chômage de 57 employés.

Je me souviens de l'époque où je me rendais en Citroën 2CV à l'arrière de l'usine, où se cachait le service moniteurs, et d’où je repartais avec une paire de skis RG5 ou S430 flambant neufs, ou d’autres prototypes de skis légers qui se désintégraient en une semaine … 

Rossignol a cité le manque de rentabilité de l'usine dans sa décision de fermer l’usine. Malgré trois vagues d'investissements en 2021, 2022 et 2024 visant à revitaliser le site, l'usine n'a pas réussi à maintenir le chiffre d'affaires prévu dans un marché mondial du ski en déclin. 

Rossignol ne continuera à fabriquer ses skis qu'à Artés, en Espagne, et quelques-uns sur le site de Saint-Jean-de-Moirans, près de Grenoble, où sont implantés les ateliers de skis de compétition et de prototypes de Rossignol et Dynastar, produisant 10 000 paires de skis de compétition par an, dont 3 000 spécifiquement pour les coureurs de haut niveau. 

Né d'un accord entre Dynamic et Starflex en 1963 et rachetée par Rossignol en 1967, Dynastar s'est rapidement imposé comme un fabricant de skis de haute performance, se forgeant une solide réputation dans le secteur. 

L'usine de Sallanches est devenue synonyme de qualité et d'innovation, parfois avec des gadgets marketing un peu douteux comme le cœur rouge anti-vibration « dit Dr. Barnard » ou la spatule « Airflow »… 

La dernière révérence, l’ultime virage, la fin d'une époque.

mercredi, juillet 30, 2025

Réponse à « Surfer sur la dette »

Un vieux copain a parfaitement répondu à mon blog précédent, en expliquant que pour lui, investir consistait davantage à suivre un processus qu'à utiliser une stratégie. La stratégie implique souvent de prévoir et de réagir aux forces externes (marchés, politiques des banques centrales, tendances macroéconomiques), tandis que le processus repose sur la discipline, la cohérence et la concentration sur ce qui est contrôlable, comme la répartition des actifs, la tolérance au risque et le rééquilibrage. 

Cela fait écho à ce que pensent de nombreux investisseurs expérimentés et économistes : on ne peut pas contrôler le vent, mais on peut ajuster ses voiles. Il a ensuite fait la distinction entre « richesse en plus » et épargne. La richesse en plus est en fait un excédent : elle n'est pas destinée aux urgences ou aux besoins liés au mode de vie, mais ce capital peut être investi et exposé au risque de marché sans compromettre notre bien-être. L'épargne, quant à elle, constitue un filet de sécurité essentiel. 

C'est là que les liquidités, les obligations, les actions et l'immobilier – tous générateurs de liquidités – entrent en ligne de compte et constituent le revenu dont nous avons besoin. Il évite les actifs spéculatifs et privilégie la prévisibilité, la liquidité et les rendements tangibles, reflétant la philosophie qui sous-tend de nombreux portefeuilles de retraite et autres fonds, en d'autres termes, que le cash-flow soit roi. 

Dans son plan, il n'y a pas de place pour la spéculation et il évite les actifs comme l'or, les cryptomonnaies, le pétrole et les devises, un choix délibéré pour éviter tout ce qui ne produit pas de revenus. Enfin, une activité de rééquilibrage constant qui consiste à maintenir l'objectif stratégique entre liquidités, obligations, actions et immobilier après les hausses (vente) et les baisses (achat) des marchés est indispensable. 

Ce faisant, mon ami réduit la prise de décision émotionnelle, évite la surexposition à une classe d'actifs en particulier et pratique une forme de contrarianisme systématique. Une façon conservatrice et émotionnellement intelligente de contrôler ses propres finances.

mardi, juillet 29, 2025

Surfer sur la dette américaine ?

C'est avec appréhension que je me demande ce que les investisseurs doivent faire face à l'endettement insoutenable du gouvernement américain récemment approuvé par le Congrès Trump, et quelles stratégies restent disponibles. Face au « trou noir » d’une dette publique américaine insoutenable, je me rappelle qu'il faut savoir soigneusement s'adapter plutôt que de paniquer. 

D'abord, je devrais mieux diversifier mes placements au-delà des actifs traditionnels en me concentrant sur les métaux précieux, les matières premières et en surveillant attentivement le marché des changes. Les crypto-monnaies n'étant pas ma tasse de thé, je les laisse de côté. 

Concernant les actions, je préférerais mondialiser et réduire mon exposition au risque américain en investissant plutôt sur les marchés internationaux dont la situation budgétaire est plus solide. 

Sur ces marchés, tout comme aux États-Unis, je privilégierais les secteurs qui profitent des dépenses budgétaires (Défense et IA) tout en évitant tout ce qui est sensible aux hausses de taux d'intérêt. 

Pour les liquidités, je devrais privilégier les obligations à court terme et abandonner celles qui sont à long terme, car elles pourraient être plus vulnérables à la hausse des taux. Un autre ajustement judicieux serait d’envisager une exposition aux devises de pays ayant un ratio dette/PIB plus faible (Europe du Nord, Suisse, Australie). 

Mon portefeuille devrait être suffisamment flexible et aller au-delà des répartitions classiques recommandées. Des investissements en immobilier et de placements alternatifs pourraient me protéger des aléas budgétaires. En résumé, je devrais penser à long terme, agir pro-activement et privilégier des placements fiscalement avantageux.

 Enfin, il est essentiel de se tenir informé en suivant l'évolution du ratio dette/PIB, du marché des changes, des taux d'intérêt et les changements politiques. Le point de basculement peut être progressif, mais la préparation reste essentielle ! 


 

lundi, juillet 28, 2025

La chasse aux sentiments !

Je viens de terminer un excellent livre, « John & Paul, une histoire d'amour en chansons » (en Anglais), par Ian Leslie. Ce livre retrace la relation complexe, compulsive, tendre et tumultueuse des deux Beatles les plus célèbres, John et Paul, empreinte aussi de désir et de jalousie. Comme pour beaucoup d'hommes, leurs sentiments avaient du mal à s'exprimer directement, même s'ils étaient souvent retrouvés dans leurs chansons. 

Au-delà de ce livre que j’encourage mes lecteurs masculins à lire, l'importance de mieux gérer nos émotions m'a sauté aux yeux. J'avais déjà évoqué le sujet y a environ un mois ainsi que les méthodes pour y parvenir. Pour les débutants et la plupart d'entre nous qui ont du mal à les identifier, il existe une méthode développée par le Dr Daniel Siegel, psychiatre, qui consiste simplement à prendre le temps de nommer nos émotions. 

Cela va nous calmer un peu et nous éclairer sur ce que nous ressentons. Lorsque j'ai abordé ce sujet fin juin, il était probablement noyé parmi des tas d'autres éléments qui le rendaient trop compliqué. Aujourd'hui, si nous nous concentrons seulement sur l'identification de nos émotions, cela devrait aller mieux. Commençons par prendre l'habitude de nous arrêter une ou deux fois par jour et de nous demander : « Qu'est-ce que je ressens en ce moment ?» 

Nous pouvons choisir parmi des émotions basiques, comme la joie, la tristesse, la colère, l'anxiété, le calme ou l'ennui. Une fois identifiées, nous pouvons nous demander : « Pourquoi je ressens cela ?» Pour nous aider à répondre, nous avons le choix entre des sensations physiques, des événements récents ou des pensées qui pourraient s’y rattacher. 

Nous pouvons ensuite consigner ces émotions dans un journal ou les exprimer à voix haute, même en privé. Par exemple : « Je ressens ceci ou cela parce que… » Cela permet aux émotions d'être perçues et entendues, même si ce n’est que par nous même. La question suivante est : « Que m’a appris cette émotion ?» 

Au fil du temps, des schémas vont émerger et nous aider à comprendre tous les événements quotidiens qui peuvent déclencher ces sentiments. Nous pourrions aussi essayer d'utiliser la roue des émotions que j'avais évoquée il y a un mois, car elle va nous aider à mieux nuancer nos sentiments, au-delà de définitions élémentaires, comme « déception » ou « tristesse » ou « nervosité » ou encore « peur ». 

Ce serait peut-être beaucoup plus efficace de se concentrer la-dessus et de commencer plus progressivement …  

dimanche, juillet 27, 2025

Puis-je penser comme un gars de 25 ans ?

En tant qu’homme âgé, je dis souvent que je pense aussi clairement qu’un jeune de 25 ans. Pourtant, mes pensées sont bien mieux organisées, plus riches et appuyées par une plus grande expérience qu’en pleine jeunesse. Mon esprit était encore très chaotique. Ce qui s’est produit au cours des 50 années suivantes est un grand nettoyage mental façonné par l’expérience. 

À 25 ans, mon cerveau semblait rapide et me donnait une image précise de ce qu’il voulait que je voie, mais tout débordait de partout, depuis l’égo, l’incohérence, les contradictions, les hésitations jusqu’à l’anxiété face à une quasi-impossibilité de résoudre tout cela. Avec l’âge, les coups durs, les échecs et les critiques je suis devenu moins réactif dans ma pensée, plus à même de lire les grandes lignes et capable de prioriser.


Après des décennies d’essais, d’erreurs, de réflexion et de perfectionnement, cela m’a permis d’avoir des pensées plus structurées. Ce qui me paraissait chaotique dans ma jeunesse a été dompté par la perspective et la pratique – comme un garage en désordre qui se transforme peu à peu en atelier bien rangé, ou une assiette de jambalaya où tout est mélangé face à des nigiri sushis impeccables. 

C'est la sagesse qui s'installe, pas seulement l'intelligence. Bien sûr, ce gain est progressif et peut se produire en quatre, cinq décennies, voire plus, selon les individus. Au cours de cette période, si nous faisons attention, nous pouvons accumuler une bibliothèque mentale faite d'histoires, de réflexions et de nuances émotionnelles qui enrichiront notre réflexion. 

Notre créativité n'est pas en reste non plus, avec plus de profondeur, d'ironie et d'empathie remplaçant les tourbillons frénétiques de notre jeunesse. Nous ne comparons pas seulement la puissance mentale, mais nous distinguons la maturité d’une sagesse cultivée. C'est une évolution importante à marquer !

samedi, juillet 26, 2025

Qui suis-je ?

Peut-on vraiment dire que nous sommes le produit de nos expériences de vie, bonnes et mauvaises ? S'additionnent-elles et contribuent-elles à faire de nous ce que nous sommes en se développant sans arrêt ? Il s'agit apparemment d'un concept largement débattu en philosophie, en psychologie et en neurosciences. Tout en admettant une part de vérité, beaucoup contestent cette affirmation. 

Je suis au contraire d'avis que nous sommes bien le résultat de « nos expériences ». Ayant vécu pendant de longues périodes dans des environnements géographiques, culturels et professionnels variés (France, Allemagne, Australie, Italie et maintenant Amérique), je pense que mon cerveau s’est reconfiguré en fonction de ces expériences. 

Les traumatismes, les joies, les habitudes et les relations transforment littéralement nos réseaux de neurones, comme l'ont montré de nombreuses études sur le syndrome de stress post-traumatique ou la méditation. Nous apprenons aussi en étant conditionnés par des récompenses et des punitions. Nos connaissances s’empilent de manière cumulative au fil des expériences, et nos premières relations définissent nos modèles émotionnels pour la vie. 

De plus, nous construisons notre identité en tissant des expériences dans une « histoire personnelle », comme Sartre l'a longtemps soutenu. Par exemple, un échec peut devenir un « tournant » ou une « preuve que je suis nul », selon la manière dont on le ressens. 

Certes, notre génétique joue un rôle, car notre tempérament, nos prédispositions et nos talents sont influencés biologiquement, mais à mon avis, cela reste un « noyau identitaire » autour duquel les expériences s'accumulent, comme les bernacles s'agglutinent autour d’une épave. Je conviens également que toutes expériences ne sont pas sur un pied d’égalité, car un traumatisme subi pendant l'enfance a souvent plus d'impact qu'à l'âge adulte. 

De même, un événement fortuit, comme la rencontre d'un mentor, peut modifier le parcours d'une personne de manière disproportionnée, et la même expérience aura des effets très différents selon les individus. Il serait peut-être judicieux de dire que « nous sommes les artisans de notre expérience, mais aussi l'argile qui sert à la façonner », ce qui impliquerait moins de passivité et de fatalité. 

Encore une fois, je reste convaincu que nous sommes profondément formés par nos expériences, mais je conviens que ce n'est pas la seule influence qui nous impacte, bien qu'à des degrés divers selon les personnalités. L’interaction entre la nature et toutes nos expériences crée une personnalité dynamique, toujours en mouvement, un véritable « chantier » en construction !

vendredi, juillet 25, 2025

Ais-je besoin de connaître mes « pourquoi ? »

C'est un truc que j'ai lu récemment et que j'aurais aimé savoir plus tôt. J’ai vu ça en parcourant mon fil d'actualité et le sujet m’a immédiatement sauté aux yeux. C'est plutôt essentiel, car cela traite de notre raison d'être. 

Certaines recherches affirment que savoir pourquoi on se lève le matin, cela donne un sens à notre vie quotidienne à tel point que cela peut rallonger notre espérance de vie de sept ans. Pas si mal ! 

En tout cas, il existe un concept japonais appelé Ikigai qui nous encourage à trouver notre vocation ou le but de notre vie. Il est recommandé de se poser quatre questions et d'essayer de trouver où ces réponses se superposent : 

  • Qu'est-ce que j'aime ? (Passion) Le ski, je crois. 
  • En quoi suis-je bon ? (Profession) La communication est peut-être mon point forts. 
  • De quoi le monde a-t-il besoin ? (Mission) Plus de paix et de tranquillité. 
  • Pour quoi pourrais-je être rémunéré ? (Vocation) Bon, je ferai ça gratos ! 

Quand j’examine toute ces relations difficiles à réunir, j’aurai tendance à dire qu’il faudrait idéalement pouvoir fondre passion, profession et rémunération (ce que j’ai eu la chance de faire), et que dans tous les cas la partie « mission » se trouve en porte-à-faux (et n’a pas du tout fonctionné dans mon cas) et qu’il n’est pas facile de créer cet espace « Ikigai ». 

Là semble résider toute la difficulté et il va falloir s’accrocher ! Cela vaut-il vraiment le coup de m'engager dans cette aventure s’il n’y a rien à en tirer ? Je vais encore réfléchir un peu avant de faire le saut !

jeudi, juillet 24, 2025

Le syndrome de la grenouille cuite

Rappelez-vous de cette expérience impliquant une grenouille placée dans une casserole remplie d'eau que l'on fait chauffer lentement. On appelle cela la métaphore ou le syndrome de la grenouille cuite. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une expérience scientifique rigoureuse, il s'agit d'une allégorie puissante utilisée pour illustrer comment des personnes (ou des systèmes) peuvent ne pas réagir à des menaces progressives jusqu'à ce qu'il soit trop tard. 

Amis Américains, cela illustre parfaitement la situation actuelle dans laquelle Trump nous a placés. Comme vous le savez ou pouvez l'imaginer, une grenouille placée dans de l'eau bouillante sautera immédiatement, mais si elle est placée dans de l'eau froide que l'on fait chauffer lentement, elle ne rendra pas compte du danger et finira par être bouillie vivante. 

De la même manière, aucun individu sensé ne partira s’installer aujourd’hui en Afghanistan, pourtant 340 millions d'Américains semblent accepter sans protester ce que Trump leur a pourtant promis. 

Certes, la science moderne réfute la véracité de cette analogie : de vraies grenouilles sauteraient de la casserole, mais la métaphore reste valide car elle résonne psychologiquement et socialement. Dans notre cas particulier, sous le régime Trump, cela témoigne d'une normalité en pente savonneuse : lorsque de petits changements s'accumulent, ils passent inaperçus jusqu'à ce qu'ils se transforment en bouleversements majeurs, entraînant des conséquences indésirables, voire catastrophiques. 

C'est précisément ce qui se produit lentement pour une population américaine devenue trop complaisante face aux agissements de Trump et de ses flagorneurs, notamment lorsque des immigrants « illégaux » sont expulsés en toute illégalité, qu'un imbécile est nommé responsable du ministère de la santé, que le changement climatique n’existe plus, que nos libertés civiles sont érodées et qu'un Congrès MAGA vote une baisse des impôts pour les plus riches tout en augmentant la dette nationale. 

Tous ces petits changements ne semblent pas très significatifs pour la population américaine jusqu'à ce qu'un seuil cataclysmique soit franchi. Tout cela constitue un grave avertissement : ce n'est pas parce que le changement est lent qu'il est inoffensif. Réveille-toi, Amérique !

mercredi, juillet 23, 2025

Pas facile de garder le contact !

S'il y a quelqu’un qui sait comment maintenir le contact avec ses anciens amis et sa famille malgré la distance, le temps, la gêne et autres considérations, c'est bien moi. C'est un sujet que je maîtrise bien pour l'avoir pratiqué pendant une longue période, disons près d'un demi-siècle ! C'est l’art subtil de mélanger vulnérabilité, intentions précises, tolérance, sans oublier un bon sens de l'humour pour alléger le tout. 

Voici un bref aperçu de ma méthode. Elle commence souvent par une prise de contact intentionnelle. Je vois quelque chose de très précis, je pense à un ami et je me dis : « Tiens, Robert adorerait voir ça » et je le lui transmets sur le champ. C'est aussi souvent pour des occasions spéciales comme des anniversaires ou des dates importantes, ou même un « tu te souviens » improvisé : autant d'excellentes excuses pour briser le silence. 

Le ton reste simple et chaleureux, et mon message vise droit au cœur. Je n'hésite pas non plus à reconnaître un silence trop long, au lieu de l'éviter. Je n'ai pas besoin de m'excuser, un simple clin d'œil sincère à ce retard suffit. Surtout, je m'efforce de surmonter la gêne ou des facteurs « bizarres » pour aborder tout événement gênant qui aurait pu se produire dans le passé, comme la colère, les blessures ou l'éloignement, et j'admets ça avec un humour léger et approprié. 

Une fois une relation renouée, je laisse le temps ressouder les liens, sans forcer le cours des choses. Dans la plupart des cas, le « ciment » que j'utilise, sont des centres d'intérêt ou des souvenirs communs, des choses qui me tenaient à cœur et que j'ai partagées avec cette personne. Enfin, je n'ai pas peur de remettre en question ma vulnérabilité en expliquant pourquoi je prends contact : que ce soit par nostalgie, par désir de soutien ou par curiosité. 

L'honnêteté crée des liens et ôte la gêne du processus : « Je ne savais pas comment prendre contact, mais je ne voulais pas te perdre de vue ! » N'oubliez pas que rester en contact avec les autres compte parmi nos meilleurs remèdes préventifs. Si vous tenez à vos relations et souhaitez raviver les anciennes, suivez ces conseils. Au moins essayez !