 |
François Bayrou va faire son plein ... |
La semaine dernière, j'ai vécu une série de rêves que je qualifierais d'absurdes. L'un d'eux était ma rencontre à la pompe à essence (???) avec François Bayrou, l'actuel Premier ministre français que j'ai pris pour son patron, en lui disant : « Bonjour, Monsieur le Président !» et j'ai commencé à lui remonter le moral à ma façon, car il est actuellement en proie à de graves difficultés politiques.
Cela m'a amené à me demander, après toutes ces années passées à suivre les théories de Carl Jung sur le sujet, ce que la psychologie et la psychothérapie modernes disaient de la signification profonde des rêves.
De toute évidence, je n'avais pas du tout suivi le savoir accumulé sur le sujet depuis l'époque de Jung, car ce secteur a dû considérablement évoluer, mais la fascination pour les rêves, véritables fenêtres sur la psyché, semble rester présente.
À son époque, Jung voyait les rêves comme des expressions de l'inconscient collectif et des messages symboliques venus du plus profond de soi, souvent porteurs d'une signification archétypale. Aujourd'hui, de nombreux psychologues accordent encore de l'importance aux rêves pour leur contenu symbolique et émotionnel, mais ils sont plus prudents dans leur interprétation, leur attention se tournant désormais vers la signification personnelle plutôt que vers un symbolisme figé.
De plus, des théories biologiques suggèrent que les rêves sont une tentative du cerveau de donner un sens à son activité pendant le sommeil paradoxal (REM). Pourtant, même ce caractère aléatoire reflète souvent des thèmes émotionnels comme la peur, le désir ou un conflit non résolu, ce qui peut conférer aux rêves une certaine pertinence psychologique. Plus récemment, le neuroscientifique finlandais Antti Revonsuo a suggéré que les rêves ont évolué pour simuler des menaces, nous aidant ainsi à répéter nos réactions face au danger.
D'autres voient les rêves comme une forme de régulation émotionnelle, nous aidant à gérer le deuil, les traumatismes ou le stress. Par exemple, les cauchemars liés au TSPT reflètent souvent un traumatisme non traité et sont parfois utilisés comme cibles thérapeutiques en thérapie EMDR (désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires), une technique de psychothérapie conçue pour aider les individus à gérer et à se remettre d'expériences traumatiques et d'autres événements de vie pénibles.
Bien que l'analyse des rêves soit rare en thérapie aujourd'hui, certaines approches psychodynamiques tenant compte des traumatismes explorent encore les rêves, notamment lorsque les patients en parlent. Dans ce cas, l'interprétation du client prime sur la lecture du thérapeute. Les rêves sont perçus comme des métaphores d'états intérieurs, et non comme des énigmes à résoudre.
Ainsi, plutôt que d'offrir des vérités universelles, la psychologie moderne les considère comme des récits personnels façonnés par la mémoire, les émotions et le subconscient. Ils sont également perçus comme des reflets symboliques d'états psychologiques présents, comme le deuil, l'anxiété, le désir ou la transformation. En période de changement ou de crise, les rêves peuvent aussi être perçus comme des expressions créatives auxquels l'esprit donne un sens.
Dans d'autres mondes, si les rêves peuvent encore avoir du sens, leur signification est à découvrir et n’est plus imposée. Quant à moi, je les perçois comme le résultat d'un profond nettoyage de ma matière grise confuse et surchargée !