vendredi, avril 18, 2025

Qu'est-ce qu'un bon jugement ?

Un bon jugement, ou un jugement éclairé, est une qualité essentielle chez tout dirigeant, et elle fait cruellement défaut au sein de notre gouvernement américain actuel. Par le passé, j'ai toujours défini le « bon jugement » comme un équilibre entre bon sens, expérience et capacité à anticiper les conséquences. 

C'est en partie ce que nous entendons par bon sens, par exemple. Cela inclut l'adaptabilité et ce que nous appelons aussi « l'esprit critique », cette capacité à évaluer les faits objectivement, à éviter les préjugés et à remettre en question les hypothèses. Le bon sens implique également une bonne dose d'intégrité et d'éthique, c'est-à-dire choisir ce qui est juste, et pas seulement ce qui est facile ou bénéfique. 

Si l'expérience est précieuse car elle nous instruit en tirant les leçons du passé et les informations pertinentes, la capacité à anticiper les conséquences et les effets à long terme de nos décisions l'est tout autant.

Un élément que je n'ai cependant pas inclus est l'intelligence émotionnelle, c'est-à-dire la compréhension des émotions des différentes parties prenantes à l'évaluation d'une situation sans laisser cet ensemble d'éléments inconstants obscurcir et influencer notre raisonnement. 

Ce domaine est souvent plus difficile à maîtriser, car peu d'entre nous ont été formés à identifier les émotions avec suffisamment de précision et à y répondre efficacement. Comme toute compétence vitale, notre jugement peut être constamment amélioré en recherchant des points de vue différents et en évitant les « chambres d'écho ». 

Il faut aussi et surtout apprendre de nos erreurs, ralentir lorsque nos émotions sont exacerbées, rester bien informé et s'entraîner à distinguer les faits des opinions. Un mauvais jugement, en revanche, est impulsif, biaisé ou égocentrique, et Trump et ses complices en constituent un exemple parfait.

jeudi, avril 17, 2025

Européens vivant aux États-Unis

Si on m'avait demandé combien de citoyens de la Communauté européenne vivent aux États-Unis, j'aurais répondu : « Je n'en ai aucune idée.» J'avais une vague estimation du nombre de Français, peut-être entre 2 et 300 000, mais c'était tout. Estimer le nombre de citoyens de l'Union européenne (UE) vivant aux États-Unis n'est pas facile, car le recensement américain ne tient pas compte du statut d'immigration par nationalité européenne. 

Cependant, j'ai trouvé que jusqu'à 5 millions de citoyens de la Communauté européenne et de Grande-Bretagne pourraient vivre dans ce pays en 2023 ou 2024, sur une population totale de 340 millions d'habitants, soit moins de 1,5 % (voir tableau). 

Le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie, la France, la Pologne et l'Irlande comptent les plus importantes populations d'expatriés. Ce chiffre est un mélange des données du recensement américain et des données d'immigration, d’inscriptions aux ambassades et des estimations du Pew Research Center. Ces personnes comprennent à la fois les résidents permanents légaux (titulaires de la carte verte) et les titulaires de visas temporaires (travail, étudiant, etc.). 

Les citoyens ayant la double nationalité, comme moi et les membres de ma famille, ou toute personne qui s’est installée aux États-Unis pour de bon, devraient gonfler ces chiffres si leur statut est déclaré, et cela pourrait représenter un nombre important d’individus dont je n’ai absolument aucune idée.

mercredi, avril 16, 2025

Vieillir et compenser …

Intuitivement, je crois que nous pouvons lutter contre le déclin physique dû à l'âge en développant notre coté mental, si nos cerveaux et nos capacités cognitives le permettent. Je suis conscient que la relation entre déclin physique et acuité cognitive pendant la vieillesse est complexe, mais le peu que j’ai pu apprendre sur le sujet suggèrent que maintenir de solides capacités mentales et cognitives peut effectivement contribuer à atténuer certains effets du vieillissement sur tous les plans. 

Même en vieillissant, le cerveau conserve une certaine capacité à se reprogrammer. Nous avons tous lu ou entendu dire que la pratique d'activités intellectuelles stimulantes (études, résolution de problèmes, méditation) peut renforcer les connexions neuronales et développer une réserve cognitive qui, espérons le, pourrait retarder la démence et le déclin cognitif. 

De plus, l'engagement cognitif peut indirectement lutter contre le déclin physique en favorisant des habitudes plus saines (bien gérer notre santé par exemple) et est également essentiel pour stimuler la motivation et réduire le stress. Je suis convaincu que toute cette activité mentale compense largement les pertes physiques liées au vieillissement ! Cela dit, bouger beaucoup grâce à l'exercice physique reste essentiel : cela stimule les fonctions cérébrales et vice versa, mettant ces importants en boucle.

Par exemple, je suis convaincu que skier dans des conditions difficiles alliant coordination mentale et physique reste très bénéfique pour maintenir ma santé mentale et physique. Nous savons tous aussi qu'un esprit vif favorise l'adaptabilité face à diverses limitations physiques. Enfin, une attitude positive face au vieillissement est corrélée à une meilleure santé physique et à une longévité accrue. 

Si l'acuité cognitive peut compenser un certain déclin physique, elle n'inversera pas totalement le vieillissement biologique (comme la perte musculaire ou la détérioration articulaire), mais au final, grâce à toute la sagesse dont nous bénéficions en restant vifs et actifs mentalement, le résultat final est positif. Du moins, c'est ce que je crois !

mardi, avril 15, 2025

Un skieur extrême méconnu

Alors que beaucoup de skieurs confirmés on entendu parler de Sylvain Saudan, Patrick Vallençant, Anselme Baud ou Jean-Marc Boivin, peu ont entendu parler d’ André « Dédé » Anzévui, un guide de montagne et moniteur de ski suisse originaire d'Arolla, dans le Val d’Hérens.

Cela dit, il n’y a qu’un pas pour comparer tout ces « skieurs extrêmes » qui nous ont tous fascinés pendant les trois décennies allant des années 60 à 80, et le tableau qui suit donnera à ceux qui l’ignorait une idée de la place de chacun dans l’histoire du ski. 

Dédé Anzévui est devenu célèbre pour avoir réalisé la première descente à ski de la face nord du Cervin en 1989, une prouesse qui n'a jamais été répétée depuis. Cette descente, effectuée dans une combinaison couleur fuchsia, des skis Lacroix de 2 mètres bien étroits, en fait, l’uniforme du skieur extrême des années 80, fut le fruit d'une préparation minutieuse et d'une passion pour fusionner ski et alpinisme. 

La face nord du Cervin était plus raide et moins accessible que la face est descendue par JM Boivin qui avait inauguré le « ski-qui-fait-vraiment-peur » sur la face Est de ce même Cervin, en juin 1980. La descente d’Anzévui comportait de nombreuses sections techniques avec des pentes atteignant 55 degrés, la rendant extrêmement exigeante. 

Contrairement à Boivin, Anzévui s’était fait déposer par hélicoptère. Avant cela, Dédé Anzévui avait réalisé la première descente à ski de la Dent-Blanche dans les années 1980. J’ai vraiment découvert Dédé dans une émission Suisse que vous pourrez visionner ci-dessous. 

lundi, avril 14, 2025

L'apprenti sorcier

Depuis son élection en 2016, Trump s’est toujours vanté d’en savoir plus que les généraux, les économistes, les gourous de la finance et les meilleurs scientifiques. Juste avant cela, Trump a acquis sa renommée en amérique grâce à son émission de télé-réalité « Apprentice » (l’apprenti) et en réfléchissant à tout ça, j'ai fait le lien logique avec l'histoire de l'Apprenti Sorcier et ses conséquences imprévues, surtout aujourd'hui au vu du fiasco des tarifs douaniers de Trump. 

En fait, l'Apprenti Sorcier est l’histoire de gens prétentieux qui se retrouvent dépassés par les événements lorsqu'ils ne savent pas ce qu'ils font, et c'est précisément la manière dont Trump a agi avec ses politiques d'immigration cruelles, son obsession pour les tarifs douaniers, sa conviction qu'il connaît la politique internationale et la science mieux que quiconque, et dans le processus, il a créé les ravages qu’on connaît aux États-Unis et dans le monde entier. 

Dans le poème de Goethe, l'apprenti sorcier s'entraîne sous la supervision d'un sorcier. Un jour, le sorcier (l'adulte dans l’histoire) doit s'absenter laissant l’apprenti seul et impatient de tester le pouvoir qu'il croit avoir appris de son patron. Il utilise le peu de magie qu'il connaît pour faire nettoyer son balai pour lui, mais comme il ne sait pas comment l’arrêter, le balai devient vite incontrôlable causant d'énormes problèmes qu'il est incapable de résoudre jusqu'au retour du sorcier. 

L'histoire nous dit qu'il faut du savoir-faire, des connaissances et de la pratique pour bien faire les choses, et c'est une très mauvaise idée de se lancer dans de grands projets sans avoir les qualifications requises. Il faut toujours respecter l’apprentissage et l’expérience, et ne jamais s’immiscer dans des choses qu’on ne comprend pas. 

Dans le récit de Goethe, le sorcier, très bienveillant, ne punit pas son apprenti car il sait que ce sera pour lui une leçon appropriée !

dimanche, avril 13, 2025

Utiliser l’IA pour faire nos achats ?

C'est la question que je me suis posé ces derniers temps : puis-je vraiment utiliser l'intelligence artificielle (IA) pour acheter des produits ou des services ? Devinez à qui j'ai demandé ça ? À l'IA bien évidemment, et la réponse que j’ai reçue a été un « Oui ! » catégorique. De plus, l’IA devrait rendre l’opération plus rapide, plus précise et parfaitement personnalisés.

Voici comment l'IA peut vous aider et les outils que vous pouvez utiliser, à commencer par des ressources alimentées par l'IA comme ChatGPT, Bard (Gemini) de Google, Alexa d'Amazon ou Assistant de Google. De plus, surtout aux États-Unis, l'IA peut surveiller des prix pour vous sur les sites Web et vous alerter lorsque le prix d’un produit baisse, comme Honey (par PayPal), CamelCamelCamel ou Keepa pour suivre les baisses de prix d'Amazon. 

Désormais, si vous recherchez un prêt, une assurance ou une offre de voyage, l'IA peut comparer vos options en quelques secondes, avec Kayak / Hopper pour les voyages, Policygenius pour les assurances ou Credit Karma pour les prêts ou le crédit. Cela dit, tous les outils d’IA ne sont pas totalement autonomes, certains nécessitent encore des vérifications manuelles. 

Évidemment, si la confidentialité est une préoccupation pour vous, certains vont aussi espionner vos habitudes de consommation. Vous devrez également garder en tête que certains résultats ne seront pas totalement impartiaux, car l’IA peut favoriser certaines marques en raison de ses partenariats commerciaux. 

Avec ces petits conseils en tête, amusez-vous bien et faites de bons achats !

samedi, avril 12, 2025

Mettre et ôter rapidement les chaussures de ski !

La semaine dernière, j’ai continué à rechercher des chaussures plus commodes. C’est qu'en vieillissant, j'ai de plus en plus de difficultés à enfiler et à retirer mes chaussures de ski, à tel point que c'est devenu un véritable supplice ! 

Trois modèles ont depuis retenu mon attention, comme les Nordica HF, les Rossignol Vizion et les K2 Revolve (ancienne Flexon). Les premières me semblent un peu fragiles tandis que les Vizion me paraissent etre un gadget tout comme les Langes « mid-entry » de Pat Quigley des années 80. Quant aux K2, elle me semblent un peu molles. 

 

Pourtant, alors que j'étais assis en train d'essayer une paire de modèles Head conventionnels à quatre boucles, le propriétaire du magasin est venu avec son téléphone me montrer la vidéo d'un outil appelé « Shuvvie » démontrant un outil pour insérer et extraire le pied d'une chaussure de ski rigide avec une relative facilité. 

Le clip que j'ai vu était suffisamment bien réalisé pour paraître convaincant et cela m'a amené à rechercher d'autres appareils visant à obtenir des résultats analogues. 

Une autre solution, mais uniquement pour faciliter l'insertion, est d'utiliser un « boot-horn » (une espèce de chausse-pied, voir photo), mais pour la sortie, il faut demander à une âme charitable se trouvant sur le parking de bien vouloir vous libérer de vos carcans ! 

 Je compte tester le Shuvvie et vous dirai si cette invention tient ses promesses en matière de facilité d'utilisation !

 


vendredi, avril 11, 2025

Ma pratique de méditation durera-t-elle ?

Nombreux sont ceux qui essaient de méditer, mais peu d’entre eux s’y accrochent pour longtemps, voire le reste de leur vie. Je me suis demandé quel pourcentage continue à long terme. Je ne m’attendais pas à des statistiques précises en raison de la rareté et de la variabilité des études disponibles, ni de la façon dont la « pratique » est définie et de la qualité des données disponibles. 

Cela dit, j'ai essayé d'obtenir une réponse approximative à ma question. En réalité, beaucoup se mettent à méditer, mais peu d’entre eux continuent, car l’enthousiasme initial diminue souvent en raison de ce qu’ils considèrent comme un manque de temps, des difficultés de concentration ou l’absence de résultats immédiats. 

Ceux qui maintiennent une pratique régulière tout au long de leur vie ne représentent que 1 à 5 %. Les personnes qui s’y tiennent pendant une décennie ou plus, manifestent une habitude profondément ancrée, mais leur pourcentage reste inférieur à 10 % de ceux qui ont commencé initialement. Maintenir une pratique pendant au moins 5 ans (mon cas actuel) démontre un engagement important et peut concerner environ 10 à 20 % de ceux qui ont débuté. Quant à ceux qui abandonnent après un an, leur pourcentage serait proche de 50 %.

Lorsque j’ai commencé à méditer en 1969, je n’ai tenu qu’un ou deux mois au mieux. Pour rester dans la méditation à long terme, il faut souvent avoir un professeur et trouver la méditation suffisamment bénéfique pour justifier de la poursuivre. Cette dernière partie est importante et je lui attribue le fait que je continue de pratiquer. 

Il existe d’autres raisons valables de persévérer, comme surmonter les obstacles pratiques et mentaux liés à la pratique ou avoir un sens de conscience plus élevé que la moyenne … Avoir des amis, de la famille, une communauté, ou encore participer à des retraites organisées augmentera également l’adhésion à la méditation. Si vous avez une certaine expérience, n'hésitez pas à poster un commentaire !

jeudi, avril 10, 2025

Discipline, rigueur et réussite personnelle

Un bon mélange de discipline et de rigueur peut apporter le succès dans nos vies, c’est en tout cas mon opinion, mais est-ce vraiment vrai ? S’il est naturel de supposer que la réussite personnelle est fortement liée à la discipline et à la rigueur, ce n’est certainement pas le seul facteur déterminant et il est vrai que d’autres éléments y contribuent également. 

Il n’y a pas de succès sans acquérir et développer des compétences. Il faut ensuite créer un plan jalonné d’objectifs pour bien garder en vue notre destination choisie à chaque instant, et bien alimenter le tout d’efforts constants. Cela amène les deux ingrédients que je remettais en question. L’atteinte des objectifs exige de la rigueur et les efforts soutenus nécessitent de la discipline, même face à des obstacles ou des distractions. 

Ajoutez à cela une bonne gestion du temps pour accomplir les choses efficacement et prioriser les tâches. Il est également vrai que la discipline et la rigueur renforcent la résilience, nous permettant de rebondir après les revers et les échecs, et de garder le cap sur les tâches, évitant ainsi toute distraction en cours de route. 

Outre la rigueur et la discipline, nos capacités naturelles comme la créativité, l’adaptabilité sociale, l’intelligence et les talents nous donneront une longueur d’avance dans de nombreux domaines. Il en va de même pour l’accès aux opportunités, comme l’éducation, le mentorat et notre environnement. 

Enfin, il y a la chance et les circonstances qui ne manquent jamais d’influencer nos vies, bien au-delà de notre contrôle, comme le fait d’être au bon endroit au bon moment. Cependant, tous ces éléments ne peuvent pas éclipser la discipline et la rigueur en tant que composantes essentielles d’une bonne réussite.

mercredi, avril 09, 2025

À voir : la série « Adolescence »

Notre fille avait recommandé que regardions la série limitée « Adolescence » sur Netflix. C'est un drame familial basé en gros sur une histoire vraie qui se serait passée au Royaume-Uni. Sans dévoiler l'intrigue de ce spectacle en quatre épisodes, nous dirons qu'il était très bien interprété, absolument captivant et à la fois dur et pénible à regarder. 

Ce qui est différent dans cette histoire, c'est qu'elle est racontée en se mettant dans la peau de l'auteur d'un crime et sa famille, et non sur celle de la victime, comme c'est normalement le cas. 

Le pire cauchemar d'un parent, qui nous a fait remettre en question la culture et l'environnement qui entourent notre jeunesse actuelle et le manque de suivi parental ainsi que les pressions auxquelles elle est confrontée de la part de ses pairs, des influences misogynes, du développement de l'identité et, surtout, du poison majeur qu’est l'impact destructeur des médias sociaux sur notre société et notre culture. 

À ne pas manquer. 

mardi, avril 08, 2025

Comment fait-on les couronnes dentaires aujourd'hui ?

Dans quelques semaines, je recevrai une nouvelle couronne dentaire. Si vous avez déjà eu une couronne, vous vous souvenez des empreintes traditionnelles. Il s'agit d'une matière visqueuse insérée dans votre bouche pour épouser la forme des dents environnantes. Aujourd'hui, comme je viens de le constater, il existe une bien meilleure méthode. 

Un scan numérique permet au dentiste d'obtenir les informations nécessaires à la création de la couronne souhaitée. Cette procédure simple et rapide génère simplement une carte 3D de votre bouche sur un écran d'ordinateur, permettant au dentiste de visualiser l'ensemble de votre dentition. L’information donnée par ces scans est également meilleure, car la marge d'erreur est réduite grâce aux informations entièrement numériques. 

Après une simple radiographie, la couronne peut être placée dans une position géométrique parfaite. Le fichier numérique est ensuite utilisé pour concevoir et fabriquer la couronne à l'aide d'un logiciel de CAO et d'impression 3D ou d'usinage. Comme on peut l’imaginer, ces systèmes numériques qui sont fabriqués par Dandy aux US et Imagoworks en Corée du sud ne sont pas donnés et peuvent coûter dans les 50 000 euros. 

Quand ma couronne sera posée, je vous ferai part de mon expérience ! 

lundi, avril 07, 2025

Coupe du monde de ski, Val Gardena 1975

Cela s’est passé il y a 50 ans et je m’en souviens encore comme si c’etait hier. Le 23 mars 1975 restera à jamais un événement historique inscrit dans ma mémoire, comme il le restera pour le ski italien dans son ensemble. Ce jour-là, j’ai assisté à la finale la plus excitante de l’histoire de la coupe du monde de ski. 

L’action se déroulait sur la piste Ronc d'Ortisei, où Gustavo Thöni, le champion de Trafoi, se préparait pour le slalom parallèle final d'une Coupe du Monde qui l'avait vu arriver, en concert avec Ingemar Stenmark et Franz Klammer, tous trois avec le même nombre de points aux finales d'un événement absolument sans précédent, avec plus de 40 000 spectateurs présents et une vingtaine de millions d'Italiens collés devant leur poste de télé. 

Klammer, skieur de descente mais pas un slalomeur, mesuré à Helmuth Schmalzl, fut éliminé dès la première manche, tandis que Thöni s'est rapidement qualifié après un quart de finale controversé contre le Polonais Andrej Bachleda. De même, son adversaire suédois avait battu Fausto Radici en demi-finale et grimpé en finale, tandis que Thöni battait le Suisse Walter Tresch pour arriver face à Stenmark pour une finale de légende, intense et turbochargée.

Les supporters italiens n'avaient pas été fair-play avec le Suédois en lui lançant des boules de neige alors qu'il remontait en téléski jusqu'au départ. Dans les dernières portes de la manche finale, Stenmark après être sorti dans les deux dernières portes perdit toutes ses chances, alors que Thoeni franchissait la ligne d'arrivée en vainqueur tandis que Stenmark restait immobile et incrédule en bordure de piste. 

« Ingo », comme les Italiens surnommaient ce dernier, allait remporter les trois globes de cristal suivants et remporter le plus grand nombre de Coupes du monde jusqu'à ce que Shifrin batte son record, mettant ainsi fin à la domination de la « Valanga Azzurra » (l'avalanche italienne) dirigée par Mario Cotelli. 

Pour ma part, non seulement Thöni, champion du monde général de la Coupe du monde, était équipé de fixations Look, mais son homologue autrichienne, Annemarie Moser Pröll qui avait gagné de titre pour les dames, l'était aussi ! 

Avec tous des sentiments débordant de joie et ces souvenirs gravés à tout jamais dans ma tête, je suis rentré à la maison en pensant avoir été témoin d'un moment unique dans l'histoire du ski, le tout mélangé à une amertume prémonitoire marquant le début de la fin de mon travail en tant que directeur de course pour Look … 

dimanche, avril 06, 2025

Vail Resorts est bouché !

Récemment, Park City Mountain, propriété de Vail Resorts, m'a envoyé un de ses sondages clients. J'en reçois deux ou trois chaque hiver. Cette fois, j'ai réitéré mon insatisfaction. 

Point positif cette saison

Suppression des buissons qui poussaient sur quelques pistes de ski sélectionnées. Ces plantes qui poussent sur les pistes sont autant dangereuses que déplaisantes. Elles ont poussé depuis que Vail Resorts a repris Park City Mountain il y a dix ans, et pourtant, beaucoup plus doivent encore y passer. 

Points négatifs : 

J'ai déjeuné en famille cet hiver au « Cloud Dine ». C'était sale, remplis de monde et la nourriture y était médiocre ; expérience désagréable. 

Ensuite, Park City a fermé la majeure partie du parking à Canyons Village mi-mars pour construire un nouveau garage couvert. Pourquoi n'avez-vous pas attendu mi-avril ? Cela montre clairement le peu d'importance que vous accordez à vos clients. 

Depuis que Vail Resorts a repris le domaine, ce parking est parsemé d'énormes nids-de-poule qu'il est quasi impossible d'éviter. Et pour couronner le tout, Park City a placardé la clôture grillagée qui borde le chantier de panneaux stupides et arrogants qui se moquent de ses clients. 

Du genre : « Votre parallélisme de roues nous remerciera » ou « Nids-de-poule, l’ultime ralentisseur, profitez-en tant qu'il en reste !» Pas drôle du tout, quand on sait que c'est Park City Mountain qui a laissé ce terrain se dégrader jusqu'à ce point et qui devrait payer pour le réglage de parallélisme et les dommages causés à ma voiture. 

Ça montre que Park City Mountain n'a aucune notion du service client. J'imagine que, comme dans la fable d'Ésope de la grenouille et du scorpion, le mauvais traitement des clients est dans la nature de la station !

samedi, avril 05, 2025

Fixation de ski protégeant le genou ?

Alors que la technologie des fixations de ski stagne depuis un demi-siècle, je me demande ce qui se cache derrière les nouveaux modèles de fixations de ski comme les fixations Tyrolia Full Heel Release, Knee ou Howell. Toutes prétendent protéger en plus le genou des déchirures des ligaments croisés, ce qui représenterait une énorme amélioration par rapport aux fixations traditionnelles. Mais ces affirmations sont-elles étayées par des preuves solides ou s'agit-il simplement d'intox marketing ? 

La protection des ligaments croisés est un sujet complexe et encore mal compris. Si les fixations de ski traditionnelles sont principalement conçues pour protéger contre les blessures du bas de la jambe, comme le tibia, elles sont inefficaces contre les blessures du genou, en particulier les déchirures des ligaments croisés, qui surviennent souvent lors de chutes avec torsion arrière. 

Tyrolia affirme que son système « Full Heel Release » (FHR) est issu de recherches et de développements scientifiques solides en collaboration avec l'Université d'Innsbruck. Sa technologie permet un déclenchement latéral et vertical du talon, dans l'espoir de réduire le risque de blessures au genou, notamment les déchirures du ligament croisé antérieur. 

Ces études montreraient que cette talonnière peut réduire la tension exercée sur le genou de plus de 50 % lors de chutes avec rotation arrière, qui comptent aujourd'hui parmi les causes les plus fréquentes de blessures au genou à ski. 

En Amérique, Knee (Kneebinding) affirme que ses propres recherches ont démontré que sa fixation, dotée d'un système de déclenchement rapide et de points de pivot stratégiquement positionnés, peut réduire la tension exercée sur le genou lors des chutes. Dans l'une de ses études utilisant un modèle biomécanique du genou, l'entreprise affirme que ses fixations à double point de pivot (avant et arrière) pourraient mieux détecter les charges de torsion, réduisant ainsi l'incidence des blessures des ligaments croisés. 

L'entreprise affirme également que KneeBindings a réduit ce risque de blessure de 82,5 % et toutes les blessures du genou liées au ski de 75 %. Cette recherche exclusive a porté sur plus de 1 600 participants répartis sur plusieurs stations de ski et saisons. Encore une fois, tout cela est contrôlé par l'entreprise et peu crédible. 

Quant à Howell, son fondateur, qui avait autrefois travaillé chez Knee, a présenté ses conclusions lors de conférences en orthopédie, en biomécanique et en sciences du sport au cours des 20 dernières années. Certaines de ces recherches ont été publiées dans des revues à comité de lecture comme le British Journal of Sports Medicine. Comme pour les innovations en santé et en médecine du sport, des résultats à terme sont nécessaires, et seules une ou deux décennies d'utilisation généralisée de ces modèles permettront aux skieurs d'obtenir des résultats plus satisfaisants et tangibles. 

Pour moi, cette « amélioration » est purement fictive, car il n'existe aucun moyen mécanique ou électronique de mesurer la contrainte appliquée au genou, contrairement à ce qu'une fixation mécanique traditionnelle détecte au niveau du pied et de la cheville. Sans outil de mesure pour détecter et mesurer cette énergie, tout le reste est de la foutaise ! Comme pour tout nouveau produit, le marketing amplifie souvent les avantages qu’apportent de nouvelles idées pour attirer le consommateur. 

J'attendrai encore quelques années pour voir si ces belles promesses sont porteuses d’un poil de vérité …

vendredi, avril 04, 2025

Appel téléphonique de rêve ?

Ces derniers temps, mes rêves sont plutôt fades, pour ne pas dire ennuyeux. Ils sont nettement moins stressants, et j'en attribue la cause à ma pratique de méditation. Ceci dit, j'en ai un original à partager avec vous. 

Il y a quelques nuits, j'étais en plein rêve et j'entendais un bourdonnement persistant. Au bout d'un moment, j'ai réalisé que c'était peut-être mon téléphone qui sonnait. 

Alors, dans mon rêve, j'ai sorti mon appareil de ma poche et j'ai commencé à « swiper » l'écran, encore et encore, sans succès, jusqu'à ce que mes efforts vains me réveillent et que je réalise que la « sonnerie » provenait de la respiration de mon épouse (certains, moins généreux, appelleraient cela un « léger ronflement » !). 

Voilà donc la conclusion et l’interprétation de ce rêve high-tech ! Il est vrai que tout le monde se demande pourquoi il est si difficile de swiper son smartphone lorsqu'on répond à un appel. Il est indéniable que répondre sur écran peut parfois être difficile. Cela peut être dû à la sensibilité de l'écran tactile, mais plus probablement à des doigts légèrement humides ou froids, ou encore à un film protecteur, et certains écrans peuvent être plus sensibles que d'autres. 

La façon dont nous effectuons l’opération exige également une direction et une vitesse précises, et peut ne pas être enregistrée si elle n'est pas effectuée correctement. Android et Apple gèrent également la réponse aux appels de manière légèrement différente (les Android peuvent être plus capricieux que les iPhones) et, de plus, la mise en œuvre spécifique peut varier selon les fabricants de téléphones et les versions de systèmes d'exploitation. 

Il arrive également que lorsque nous sommes distraits ou pressés, un swipage correct devient plus délicat. Il faut aussi s’assurer que l'écran soit propre et sec, balayer fermement et délibérément dans la bonne direction, sans hésiter ni se précipiter ! Si vous en avez un, utilisez une oreillette Bluetooth pour prendre vos appels plus facilement. 

En suivant ces conseils, nous pourrions tous améliorer considérablement nos chances de réussite en prenant nos appels ou résoudre des rêves compliqués comme le mien à propos de smartphones …

jeudi, avril 03, 2025

Il y a cinquante ans, voyage à Stans …

Je me souviens encore d'un voyage que j'ai fait en mars 1975, avec Jean-Michel Lamy, directeur des ventes chez Look. Nous avions pris l'avion à Charles de Gaulle pour nous rendre à Zurich, en Suisse, pour y rencontrer Gaston Haldemann, importateur et distributeur de Rossignol, Nordica et Look dans ce pays, et Kaspar Heutschi, son directeur commercial. 

La réunion avait eu lieu dans les bureaux de Haldmann à Stans, une petite ville de montagne située en plein cœur de la Suisse, dans le canton de Niedwald, à une heure de route au sud de Zurich. Je connaissais cette ville car c'est de là que venait le célèbre avion à décollage court, Pilatus Porter. 

Lamy, recruté chez Peugeot dans le centre de la France, n'avait absolument aucune idée de l'industrie du ski et était un peu comme un chien dans un jeu de quilles, tandis que Haldemann qui avait consacré toute sa vie, toute son énergie et sa passion au ski savait de quoi il parlait. 

Ingénieur de formation, il était à l'origine du Rossignol Fiberglass, un ski de slalom à noyau creux qu'Adrien Duvillard avait emporté en Amérique en 1963, où il avait eu un bon succès aux tous débuts du circuit professionnel. 

Nous y étions allés pour discuter de l'avenir du programme de compétition de Look et de sa place au sein de l'entreprise. Haldemann n'était ni impressionné par l'impact des compétitions de ski sur les ventes, ni enchanté par la façon dont Look était dirigé, et en particulier par le manque d'innovation de l'entreprise. 

La réunion n'avait pas abouti à grand-chose, mais avait remis en question l'investissement coûteux que l'entreprise faisait dans son service de compétition. Clairvoyant, j'avais réalisé que ce coût allait, à terme, étrangler l'avenir de l'entreprise, ce qui se solderait par sa reprise par Bernard Tapie en 1983 pour un Franc symbolique.

mercredi, avril 02, 2025

Chute à ski ... à gogo !

Cette vidéo, réalisée à partir de clips de compétition lors de la saison de ski alpin 2024-2025, avait retenu mon attention, et ma femme et moi avons réussi à la visionner dans son intégralité, pendant 24 minutes. 

C'est donc une des raisons pour lesquelles j'ai décidé de la partager avec vous, si vous supportez de voir les souffrances subies par des skieurs de premier plan en train de chuter pour vous divertir ! De plus, ce que j'ai retenu de ce spectacle brutal, c'est une leçon de plus pour tous les skieurs, quel que soit leur niveau. 

Comme pour tout ce qui nous touche dans la vie, on apprend davantage de nos erreurs que de nos réussites. Par exemple, en ski, cette vidéo montre qu'il faut éviter de trop skier sur le ski intérieur, mais pourtant tout le monde le fait ! Il ne faut ni amorcer les changements de direction à la dernière fraction de seconde, ni trop se pencher en avant. 

Autre constat : les barrières de sécurité ne sont pas toutes créées ou installées de manières égales, certaines laissant passer les skieurs sans trop les ralentir. 

Cela dit, au final, je ne peux qu’espérer que ces héros involontaires vont bien aujourd’hui et ne souffriront pas trop quand leurs corps commenceront à vieillir. 

mardi, avril 01, 2025

Ai-je bien voté pour Trump ?

Ça fait tellement longtemps que je ne me souviens plus vraiment pour quel président j'ai voté en 2024. Je crois que j'ai choisi le candidat avec la plus grande gueule qui promettait de rendre sa grandeur à l'Amérique, car j'aimais bien sa casquette rouge et son assurance. Il faisait de beaux discours, et bien que très âgé, avait quand même l'air plus dynamique que son adversaire, qui s'est évaporé dès le premier débat. 

Le candidat qui savait tout simplifier a promis d'éliminer les immigrants illégaux qui nous volent nos emplois et étaient pour la plupart des criminels. Je sais, ces gens faisaient tout le boulot qu'aucun « Anglo » n’aurait voulu faire, donc ça devait sûrement être illégal ! 

Il a également promis de stopper l'inflation, de ramener les prix des produits alimentaires à leurs niveaux d'avant Biden, d'utiliser les droits de douane pour enrichir le pays et rapatrier toute l'industrie manufacturière, d'équilibrer le budget fédéral et de baisser les impôts. 

Il m'a promis des miracles meilleurs que ceux qu’on attend à Lourdes, et ça me semblait parfait, car je crois aux choses que j'aime entendre, et je vois qu'il est hyperactif et qu'il fait toutes sortes de grandes choses en permanence. Il est comme un éléphant géant dans un petit magasin de porcelaine, c'est plein d'action, ça fait du bruit, les débris volent de tous les cotés et ça semble exactement comme promis ... 


lundi, mars 31, 2025

Un jour en retard et un dollar de moins ?

L'expression « un jour en retard et un dollar de moins » signifie simplement que quelque chose est à la fois en retard et est insuffisant ou inadéquat. Autrement dit, cela décrit une situation où une action ou un effort n’arrive non seulement pas à temps, mais manque également des ressources ou de la qualité nécessaires pour être satisfaisant. En fait, c'est « Trop peu, trop tard » à l'envers ! 

Un jour en retard et un dollar de moins ?
Cette expression populaire trouverait ses racines dans l'anglais afro-américain et a gagné en popularité au milieu du XXe siècle. Le dollar ayant un pouvoir d'achat considérable à cette époque, même un léger manque pouvait avoir de graves répercussions. 

La locution est probablement apparue comme un reflet poignant de cette époque, soulignant l'importance d'agir rapidement et de disposer de ressources adéquates. Il vaut donc mieux noter les échéances importantes sur votre agenda et être prêt à proposer quelque chose de suffisamment « costaud » lorsque vous vous en sentez l’obligation. 

Tout dépassement de ce délai préétabli et de la considération qui l’accompagne, si celle-ci est inférieur à ce qui est attendu, vous donnera une mauvaise image et aggravera considérablement un retard inexcusable !

dimanche, mars 30, 2025

Transformer imperfections ou erreurs en atouts !

Il nous arrive à tous de faire des erreurs et de créer des imperfections. Alors, existe-t-il un moyen de transformer tout cela en atouts ? Je le crois, si nous commençons par reconnaître que les erreurs et les imperfections font inévitablement partie de la vie en général, et de tout processus en particulier. 

Elles sont en réalité des opportunités d’apprentissage et d’amélioration. Il nous suffit d’aborder les erreurs avec curiosité plutôt qu’avec appréhension, d’identifier leurs causes profondes, en nous creusant un peu plus la cervelle et en nous posant des questions telles que : « Quels enseignements précieux avons-nous tirés de cette expérience et comment pouvons-nous les éviter à l’avenir ?» 

C’est, à mon avis, le strict minimum. Nous devrions également partager ces leçons avec d’autres pour éviter qu’ils ne reproduisent les mêmes erreurs et nous demander s’il existe un moyen de les transformer en innovations ou en idées ou en produits. 

Après tout, de nombreuses inventions et découvertes révolutionnaires, des Post-it à la pénicilline, sont le fruit d’erreurs accidentelles ou de résultats inattendus. Nous devrions également nous concentrer sur les solutions en utilisant les erreurs comme fruit d’expérience pour affiner nos processus, nos produits ou nos idées. 

En changeant notre perspective et en acceptant l'imperfection au lieu de blâmer nous ou les autres, nous adopterons une approche proactive face aux problèmes qui, de simples échecs, se transformeront en puissants catalyseurs de croissance et d'innovation. 

Accueillons donc ces « heureux accidents » et soyons ouverts aux découvertes fortuites qui pourraient naître de nos propres erreurs !

samedi, mars 29, 2025

Elle fini quand, la fête ?

Parfois, je me demande s'il y a des périodes dans la vie d'un homme, disons entre 60 et 100 ans, où l'on observe des phases critiques de dégradation à intervalles précis, ou si cela varie considérablement d'un individu à l'autre. Ce serait intéressant de le savoir, n'est-ce pas ? 

De toute évidence, la trajectoire du vieillissement varie considérablement d'un individu à l'autre, car la génétique, le mode de vie, l'environnement et l'accès aux soins jouent un rôle important dans la détermination du rythme et de la nature des changements physiques et cognitifs au fil des ans. Cela dit, certains scientifiques ont identifié certaines étapes du vieillissement qui sont relativement typiques. 

Entre 60 et 70 ans, les signes visibles du vieillissement, comme les rides, un temps de récupération plus lent et une endurance réduite, commencent à apparaître. La masse musculaire et la densité osseuse diminuent si cela n’est pas activement combattu par une activité physique régulière et une alimentation adaptée. Certains problèmes de santé, comme les maladies cardio-vasculaires ou le diabète, peuvent également s'aggraver. 

Vers 75 ans, la fragilité devient plus fréquente et de nombreuses personnes commencent à souffrir de problèmes articulaires ou de mobilité. Des troubles cognitifs, tels que de légers trous de mémoire, peuvent survenir, sans nécessairement être liés à la démence. 

À partir de 80 ans, le risque de maladies chroniques et d'invalidités se multiplie. Nombre d'entre nous ont besoin d'un soutien accru pour leurs activités quotidiennes. Le déclin cognitif commence à se manifester chez certains, et le risque de maladie d'Alzheimer ou d'autres formes de démence augmente considérablement. Cependant, les plus chanceux d'entre nous restent actifs, tant sur le plan cognitif que physique. 

Là encore, il n'existe pas de règle universelle. Certaines personnes de plus de 90 ans restent remarquablement indépendantes et actives, tandis que d'autres peuvent rencontrer des difficultés importantes bien plus tôt. Les progrès de la médecine, de la technologie et l'importance accordée aux mesures de santé préventives modifient ces schémas, aidant nombre d'entre nous à maintenir une qualité de vie même à un âge avancé. 

Alors, ne désespérez pas, continuez à bouger et accrochez-vous !

vendredi, mars 28, 2025

Glissement à ski, soleil et ombre

Depuis des décennies, je me demande comment expliquer que quand je skie en Utah au printemps, par temps relativement chaud (près de 10 à 15°C), la neige exposée au soleil me freine considérablement, mais que dès que je traverse une zone ombragée, l'accélération soit non seulement perceptible, mais impressionnante. Tout cela en comparaison avec des dates et des conditions similaires dans les Alpes ? 

Ayant ces jours derniers rencontré ce genre de conditions, je me suis replongé sur cette question et j’ai découvert quelques éléments nouveaux. Si cela vous intéresse, continuez votre lecture … L'angle et l'intensité du soleil semblent en être la principale raison. 

Dans les stations de ski du centre des Rocheuses, comme ici, à Park City, dans l'Utah, l'altitude plus élevée et l'air plus sec, comparé aux Alpes, signifient que les rayons du soleil sont plus intenses, surtout au printemps, lorsque l'angle du soleil est plus élevé. La latitude (plus basse dans les Rocheuses, 40 degrés Nord contre 46 degrés Nord dans les Alpes) accentue aussi cet effet. La filtration atmosphérique est également moindre, car l'air plus sec de l'Utah permet à davantage de rayons directs du soleil d'atteindre la surface de la neige. 

Dans les Alpes, l'humidité et la couverture nuageuse sont souvent plus importantes, ce qui filtre une grande partie de l'énergie solaire. Les journées printanières en Utah connaissent souvent de fortes variations de température. Le soleil réchauffe rapidement la surface de la neige, la rendant humide et fondante. La nuit, ou dans les zones ombragées, la température baisse et la neige mouillée regèle. Cela crée une surface de neige très collante au soleil. 

Comme je l'ai souvent expliqué, l'humidité de la neige est très faible en Utah. Un manteau neigeux plus sec, bien que fantastique en hiver, signifie qu'à la fonte printanière, la neige devient soudainement très humide, lourde et collante. C'est radicalement différent dans les Alpes, où la neige plus humide glisse bien et assez régulièrement au printemps. En fondant, la neige d'Utah a tendance à retenir l'eau davantage que la neige alpine, plus humide. 

Cette humidité crée un effet de succion, ralentissant considérablement les skis et créant cette différence considérable avec le ski dans l’arc Alpin. Apparemment, un soleil intense peut aussi former une « croûte solaire » à la surface de la neige, qui peut être très lente lorsqu'elle est molle et collante, mais je n'en suis pas convaincu. Je devrais plutôt farter pour ces conditions chaudes et humides, mais c'est un tout autre sujet ! 

Une chose est certaine : la neige « gros-sel » du printemps dans les Rocheuses centrales n'est jamais très bonne et n’est pas du tout comparable pas à son équivalent dans les alpes ! Sans oublier les conditions réelles que nous connaissons tous, comme en skiant dans les zones ombragées où la neige reste plus froide et plus sèche, ou regèle, une glisse plus rapide réapparaît aussitôt. L'orientation de la piste joue également un rôle crucial dans le timing du réchauffement, et c'est là que les skieurs avertis savent comment « suivre le soleil » au printemps. 

En résumé, un soleil intense sur un air sec et des cycles de fonte-gel rapides au printemps dans le Colorado et l'Utah créent des conditions de neiges uniques qui peuvent ralentir considérablement la progression dans les zones ensoleillées et accélérer tout autant dans les zones ombragées. Les Alpes, avec leur taux d'humidité plus élevé et leur ensoleillement moins intense, ont tendance à maintenir une neige plus homogène, même au printemps. 

Comme vous pouvez le lire, rien de bien nouveau sous un soleil intense !

jeudi, mars 27, 2025

L'extorqueur

Un extorqueur est quelqu’un n’hésite pas à de recourir à la violence, aux menaces, à l'intimidation ou à la pression exercée par une autorité, pour contraindre sa victime à lui remettre de l'argent (ou un bien quelconque) ou à faire quelque chose contre son gré. Le crime organisé a fréquemment recours à l'extorsion pour contrôler ses territoires, des entreprises ou des industries, et pour soutirer de l'argent ou autres biens à des particuliers ou des entreprises. 

Cela peut prendre la forme de rackets de protection, de chantage et de menaces de violence ou de préjudice. Il n'est pas rare que ces groupes criminels organisés demandent à être rémunéré afin de « protéger » des d'entreprises, extorquent de l'argent ou des biens à des particuliers, ou encore menacent de nuire à quelqu'un s'il ne se conforme pas à leurs exigences. 

Plus précisément, la mafia utilise couramment l'extorsion pour conduire ses affaires. Examinons maintenant la façon dont Trump gère les siennes. Est-il l’homme d'affaires brillant que certains admirent ou simplement un homme « transactionnel » ?

Ni l'un ni l'autre ne semble s’appliquer à son cas. Après avoir menacé et réduit pendant un certain temps l'aide militaire et le soutien des services de renseignement à l'Ukraine, ou après avoir lancé sa « valse tarifaire » avec la Chine, le Canada, le Mexique et l'Europe, sans parler de la menace « Primaire » qui pèse sur chaque membre du Congrès de son parti qui ne suivent pas sa ligne ou de tous les juges qu’il menace de destitution, c'est l'extorqueur décrit précédemment. 

Pourquoi emprunte-t-il cette voie ? Parce qu'il n'est pas nécessaire d'avoir une raison valable, ni même légale, pour demander à quelqu'un de faire ce qu'on lui dit, et qu'il n'est pas nécessaire de le convaincre. C'est facile, rapide et ça marche à tous les coups ! 

Je présume que son père ainsi que ses propres expériences profondes et variées avec les horribles familles mafieuses de New York expliquent son choix de ce mode opératoire …

mercredi, mars 26, 2025

Avons-nous trois vies ?

Nous avons récemment vu le biopic « Joan Baez, I am a noise » (Joan Baez, je suis un bruit), un excellent documentaire sur la vie tourmentée de la fameuse chanteuse, dans lequel elle introduit le concept de trois vies distinctes : publique, privée et secrète. 

Cette idée, attribuée à Gabriel García Márquez, était nouvelle pour moi, car je connaissais les deux premières vies, et pensais que les « secrets » pouvaient relever de notre sphère privée. Après réflexion, il est tout à fait logique de leur attribuer leur propre domaine. Cette partition fascinante reflète la complexité de notre existence humaine. Bien qu'elle ne soit pas scientifiquement établie, elle peut faire écho à l'expérience de nombreuses personnes. 

Notre vie publique est l'image que nous projetons à l’extérieur. C'est en fait la façon dont nous nous projetons auprès de nos collègues, nos connaissances et la communauté qui nous entoure. Elle englobe nos activités professionnelles, nos interactions sociales et l'image que nous offrons, le tout étant souvent façonné par les attentes sociales et notre désir de maintenir une réputation donnée. 

Notre vie privée est celle que nous partageons avec nos proches, notre famille et, dans une certaine mesure, certains de nos amis. C'est l'espace où nous sommes perçus comme plus authentiques et vulnérables, et où nous avons l'occasion d'exprimer nos véritables pensées et sentiments. Elle reflète en réalité nos relations intimes, nos valeurs personnelles et notre vie de famille. 

Quant à notre vie secrète, elle est cachée aux autres, et souvent à nous-mêmes. C'est un mélange de nos désirs, peurs, fantasmes et aspects dissimulés au plus profond de notre personnalité. Cela peut inclure des pensées, des comportements ou des expériences dont nous pourrions avoir honte ou qui pourraient être jugés sévèrement.

Cela fait écho aux différents « masques » que nous portons dans différentes situations sociales pour nous intégrer ou nous protéger. Nous sommes tous complexes et multiformes, avec différentes facettes de notre personnalité, et nous ne les exprimons pas toujours ouvertement. De plus, une « vie secrète » nous procure une mesure de protection importante. 

Nous avons le droit de préserver certains aspects de notre vie, comme les pensées, les sentiments et les fantasmes qui constituent une part importante de notre identité afin de les garder privés. Bien sûr, ce qui limite nos « vies » sont assez fluides et vont évoluer et changer selon le contexte et nos relations. De même, accepter toutes les facettes de nous-mêmes, y compris notre jardin « secret », est essentiel à l'acceptation de soi et à l'épanouissement personnel, tant que notre « vie secrète » n'implique pas de comportement nuisible. 

Sans vouloir faire de jeu de mots, je peux certainement « vivre » avec mes trois vies pour y loger toutes les facettes de mon identité et comprendre comment naviguer dans un monde social si complexe !

mardi, mars 25, 2025

Classement Gallup du bonheur (2e Partie)

L'étude a mesuré les sept catégories suivantes : 

  • Le PIB par habitant exprimé en parité de pouvoir d'achat ajusté en dollars internationaux constants de 2021, tirés des Indicateurs du développement dans le monde de la Banque mondiale. 
  • L'espérance de vie en bonne santé, à la naissance, est construite, entre autres, à partir des données de l'Organisation mondiale de la santé. 
  • Le soutien social correspond à la moyenne nationale des réponses à la question du sondage mondial Gallup (GWP) : « Si vous étiez en difficulté, avez-vous des proches ou des amis sur lesquels vous pouvez compter pour vous aider en cas de besoin ?» 
  • La liberté de choisir sa vie correspond à la moyenne nationale des réponses à la question du GWP : « Êtes-vous satisfait ou insatisfait de votre liberté de choisir ce que vous faites de votre vie ?» 
  • La générosité est liée à la moyenne nationale des réponses du GWP à la question sur les dons : « Avez-vous fait un don à une association caritative au cours du mois dernier ?» 
  • La perception de la corruption correspond à la moyenne des réponses à deux questions du GWP : « La corruption est-elle généralisée au sein du gouvernement ?» et « La corruption est-elle généralisée au sein des entreprises ?» Lorsque les données de corruption gouvernementale sont manquantes, la perception de corruption des entreprises est utilisée comme mesure globale de perception de corruption. 
  • Dystopia est une mesure quelque peu déroutante car cela représente un pays hypothétique, car cette donnée affiche des valeurs égales aux moyennes nationales les plus basses du monde pour 2022-2024 pour chacune des six variables clés.
Après la majeure partie de l’Europe du Nord, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada, le plus étonnant est que les États-Unis ne se classent qu’au 24e rang, juste après le Royaume-Uni, et ce, avant l’arrivée au pouvoir chaotique du nouveau régime Trump ! 

La France arrive à une piètre 33e place, juste devant Singapour, tandis que l’Espagne et l’Italie se classent respectivement 38e et 40e. Le Japon n’est que 55e. La Russie n’est que 66e, la Grèce 81e. La plupart des pays africains se classent en queue de classement, l’Afghanistan étant bon dernier. 

Vous disposez désormais de suffisamment d’informations pour sélectionner votre prochain pays de résidence, si vous le souhaitez !

lundi, mars 24, 2025

Classement Gallup du bonheur des pays ...

Le récent sondage Gallup classant les pays du monde selon leur niveau de bonheur m'a rappelé l'équation du bonheur : « Bonheur = Réalité moins Attentes ». Cela signifie que les nations les plus heureuses du monde, soit gèrent très bien leurs attentes, soit obtiennent bien plus que ce que leurs citoyens espèrent recevoir. 

Quoi qu'il en soit, le Rapport mondial sur le bonheur 2024, fruit d'un partenariat entre Gallup, l'Oxford Wellbeing Research Centre, le Réseau des solutions pour le développement durable des Nations Unies et le comité de rédaction du Rapport mondial sur le bonheur, est devenu une ressource essentielle pour comprendre l'impact du bonheur sur les politiques publiques dans les différents pays et la capacité de nos dirigeants politiques à délivrer de bonnes performances. 

Ce rapport évalue l'état actuel du bonheur dans le monde et explore ses variations à l'échelle mondiale et nationale. L'édition 2025 se concentre sur l'effet que l'attention et le partage ont sur le bonheur des gens, bien plus que sur l'équation simplette que je mentionnais plus tôt, car l'attention et le partage sont des valeurs trop souvent oubliées dans le monde fou dans lequel nous vivons. 

Demain, nous essaierons d'analyser les résultats, donc pour l'instant, sachez simplement que la Finlande était n°1 et l'Afghanistan, bon dernier.

dimanche, mars 23, 2025

Avez vous vu « La passion de Dodin Bouffant » ?

Lors de sa récente visite à Park City, notre fille nous a suggéré de regarder « La passion de Dodin Bouffant », film adapté du roman éponyme de 1924 de l'auteur suisse Marcel Rouff. 

Ce drame romantique historique écrit et réalisé par Trần Anh Hùng met en vedette Juliette Binoche et Benoît Magimel. L'histoire, qui se déroule en 1889, raconte la relation amoureuse entre une cuisinière et le gourmet qui l'emploie. 

Le film avait été présenté en avant-première au Festival de Cannes 2023 et sélectionné pour concourir pour la Palme d'or dans sa section principale, où Tran Anh Hung a remporté le prix de la meilleure mise en scène. 

J'ai adoré ce film pour sa photographie, sa composition et surtout son ton éminemment positif, une rupture bienvenue par rapport au chaos politique néfaste que nous infligent actuellement Trump et ses lécheurs de bottes. Si vous n’avez pas encore vu ce bijou de film, regardez-le en streaming, louez-le, mais en tout cas, profitez-en maintenant ! 

samedi, mars 22, 2025

Gérer la colère …

Si la politique actuelle vous énerve ou vous met en colère, c’est que vous y prêtez attention et, rassurez-vous, vous n'êtes pas seul. Je ressens exactement la même chose. Cela dit, comment contrôler au mieux ce type de colère et ne pas la laisser nous empoisonner la vie ? Évidemment, cela peut être une réaction courante et légitime, surtout quand les enjeux nous touchent de près. Une façon de gérer la colère est de la canaliser de manière constructive plutôt que de la laisser nous consumer.

D’abord, cherchons à identifier ce qui la déclenche. En politique, s'agit-il d'une décision particulière, d’actions d'un dirigeant, de son discours ou de son adéquation avec nos valeurs ? Identifier la cause profonde de notre colère nous aidera à savoir où concentrer notre énergie. Étant un battant, je suis toujours motivé à transmuter ma frustration en action tangible. 

Je commence par élaborer un message créatif, concis et percutant que j'utilise pour écrire ou exprimer ma position auprès de mes représentants politiques. Plus important encore, je demande à mes amis de faire de même. En faisant cela, je m'assure que mon message est clair, direct et respectueux plutôt qu'agressif (ma réaction instinctive). 

Comme une surconsommation d'actualités politiques aggrave mon irritation, je limite mon temps à lire, écouter ou voir les infos politiques. Je fais surtout bien attention à identifier correctement d’où viennent ces nouvelles ! 

Lorsque je partage mes réflexions avec des personnes partageant mes idées, voire même des opinions divergentes, j'essaie de privilégier la compréhension à la confrontation. Les conversations constructives, et surtout des questions pertinentes, peuvent être enrichissantes, seront plus efficaces et moins épuisantes émotionnellement. 

Enfin, je me concentre sur ce que je peux contrôler. Parce que tant de choses sont hors de notre contrôle personnel, il faut se concentrer là où nous pouvons faire la différence, que ce soit dans notre communauté ou notre vie personnelle.

vendredi, mars 21, 2025

Suis-je convaincant ? (2e partie)

Entre exactitude factuelle et attrait émotionnel, comment devenir encore plus persuasif ? Comment concilier ces deux éléments ? Peut-être que la solution est de combiner des idées qui tiennent la route à un style engageant ? 

Explorons ces options pour voir si elles vont réussir à mieux convaincre. Les traits les plus convaincants chez un individu reposent souvent sur des qualités qui inspirent confiance, admiration et respect. Pour les alimenter, une personne capable de convaincre a besoin de trois ingrédients clés : Passion, Enthousiasme et Conviction. 

On retrouve ces trois ingrédients dans le charisme, ce charme intangible ou ce magnétisme que dégagent les meilleurs vendeurs (et ceux qui savent persuader). Il s'agit souvent d'un mélange de bonne communication, de chaleur humaine et d'énergie. L'authenticité contribue également à cette impression, tout comme une touche d'empathie et une bonne dose d’assurance.

Bien sûr, si vous êtes l'antithèse de Trump et de ses alliés, il est important d'y ajouter l'intégrité : vivre selon des principes moraux solides renforce la crédibilité. Il est difficile de ne pas faire confiance à ceux qui agissent constamment avec honnêteté et équité. 

D'autres qualités renforcent encore la capacité de convaincre et de motiver, comme la capacité de rebondir face à l'adversité, l'ouverture aux nouvelles idées, l’aisance avec laquelle certains vont naviguer avec aisance parmi le changement, quand tout se complique, ainsi qu'une soif inépuisable d'apprendre et de comprendre, et à trouver où se trouve le bon côté des choses, même les plus insignifiantes. 

L'une de ces qualités vous parle-t-elle et vous motive-t-elle à promouvoir vos bonnes idées ? Si la réponse est « oui », il est temps de vous lancer !

jeudi, mars 20, 2025

Suis-je convaincant ?

Souvent, quand il le faut, je fais de mon mieux pour être convaincant, et je me concentre d’abord sur les sujets ou les idées que je souhaite promouvoir auprès des autres ou défendre ceux-ci lorsqu'ils sont attaqués. Pourtant, après réflexion, convaincre est davantage une question de style et d'approche que de légitimité de l'élément que je défends. 

Autrement dit, je suis beaucoup trop technique, alors que je devrais prêter attention à l'impact émotionnel du problème traité. Cela soulève un point fascinant, mais contre-intuitif : être convaincant repose souvent davantage sur la manière dont nous présentons nos idées que sur leur justesse ou leur bien-fondé intrinsèque.

En effet, la persuasion opère bien plus sur le plan émotionnel que logique. Si la vérité ou la justesse peuvent faire appel à la logique, les relations humaines, les préjugés et les perceptions réagissent souvent davantage en fonction du style, ton et présentation de l’ensemble. Une façon d'illustrer cela est de comparer une personne présentant une idée avec assurance, empathie et clarté, ce qui paraît plus crédible, même avec des arguments un peu bancals, comme c'est souvent le cas chez les politiciens. 

À l'inverse, un argument parfaitement valable peut s'effondrer s'il est présenté de manière hésitante ou désorganisée. Cela ne diminue en rien l'importance de promouvoir des idées véridiques et pertinentes ; au contraire, cela montre combien il est crucial d'associer la substance avec une approche attrayante. 

Demain, nous explorerons comment y parvenir…

mercredi, mars 19, 2025

À quel point sommes-nous uniques ?

Je me demande parfois ce qui nous rend uniques, et si ce trait peut encore s'accroître et s'enrichir avec l'âge. C'est une question assez fascinante qui touche à de nombreux aspects de notre humanité. 

Aujourd'hui, nous comprenons tous que tout commence par notre ADN, qui définit nos traits et nos prédispositions physiques. Ensuite, le parcours de chacun est différent, façonné par des rencontres, des relations et des événements uniques. Ces expériences façonnent nos perspectives, nos croyances et nos valeurs. 

Même avant cela, ma personnalité, par exemple, a été façonnée par mon environnement, mes parents, mes multiples professions, mes voyages et l'évolution de mes valeurs, qui ont tous influencé mon interaction avec le monde. J'ai également interprété et compris cela en fonction de mes expériences et de mes croyances. 

Chaque fois que j'ai changé de travail ou que j'ai tenté de me « réinventer », j'ai acquis de nouveaux savoir-faire et de nouveaux talents, développés par la pratique, l'apprentissage et mes capacités innées. Au fil des années, de mes emplois et de mes déménagements, j'ai tissé un réseau de relations qui a contribué à forger ma propre identité et a façonné ma façon d'interagir avec le monde. 

Enfin, l'âge et toutes ces années passées ont enrichi ce capital d'expériences, ce qui a diversifié mes perspectives et enrichi ma compréhension du monde. Toutes mes erreurs m'ont également permis de mieux me comprendre, de mieux apprécier mes forces et, bien sûr, mes faiblesses. 

Je dois aussi souligner que vieillir m'a permis d'acquérir une conscience de qui je suis plus authentique et plus significative, une plus grande sagesse et une compréhension plus nuancée des situations complexes. Globalement, malgré certaines limites, notre singularité peut s'épanouir et s'enrichir avec l'âge. 

Cela engage un processus continu de développement et de découverte de soi, donc pourquoi ne pas continuer à le cultiver si c'est quelque chose qui vous intéresse !

mardi, mars 18, 2025

Ma passion pour le ski continue !

Alors que la saison de ski à Park City se termine dans moins d'un mois, j'essaie déjà d’en faire le bilan. Si celle-ci ne battra aucun record en termes du nombre de journées et de dénivelé, elle aura été excellente en matière de qualité, malgré un début tardif et un enneigement moyen. 

Ce dont je suis encore plus reconnaissant, c'est qu'à 77 ans, je peux toujours skier vite, partout, dans toutes les conditions de neige, et probablement mieux et plus efficacement qu'il y a 51 ans, quand j'aurais pu me considérer comme au sommet de ma forme. 

Certes, le matériel a évolué dans le bon sens, notamment en ce qui concerne les skis, mais je reste tout de même stupéfait et extrêmement reconnaissant face à cette réalité.

Je suis tellement heureux d'avoir décidé, il y a 40 ans, de m'installer dans ce petit paradis qu'était Park City, et qui, malgré une croissance débridée, continue toujours de l’être !

lundi, mars 17, 2025

La douleur est inévitable, la souffrance est optionnelle 

En lisant récemment le livre de Haruki Murakami « What I Talk About When I Talk About Running  » ( De quoi je parle quand je parle de course à pied) j’ai découvert que si « la douleur est inévitable, la souffrance est facultative ». Cela m’a paru logique. 

Bien sûr, je me suis demandé d'où cela venait. J'ai ainsi découvert que c’était souvent attribué à la tradition bouddhiste, bien qu'il soit difficile d'en identifier la vraie origine. Cela fait écho aux enseignements fondamentaux du bouddhisme, notamment ceux liés aux Quatre Nobles Vérités et à la nature de la souffrance. 

Ce principe souligne que si la douleur (physique ou émotionnelle) fait naturellement partie de nos vies, la souffrance est un choix qui dépend de la façon dont nous la traitons et y réagissons. Par exemple, une personne peut faire face à des difficultés, mais choisir de se concentrer sur le développement personnel et la résilience, réduisant ainsi son impact émotionnel. 

C'est un excellent rappel que nous pouvons utiliser notre capacité de relativiser et nos aptitudes pour trouver du sens ou la paix, même dans les circonstances les plus difficiles. Un élément à bien retenir quand les choses se corsent !

dimanche, mars 16, 2025

Un court voyage à Salt Lake très coûteux !

Le 30 décembre 2024, nos ambulanciers locaux sont venus me ramasser à domicile car je ne me sentais plutôt mal. Ils avaient diagnostiqué à tort une crise cardiaque et m'ont emmené illico presto au centre cardiaque d'un des principaux hôpitaux de Salt Lake City, 53 kilomètres plus bas. 

Quinze minutes dans le trajet, j'étais de nouveau moi-même et je me sentais bien, mais il était trop tard ; les deux ambulanciers à bord et le chauffeur étaient déterminés à m'emmener pour me faire réparer. Je venais de tomber sur les fesses et de me cogner un muscle, ce qui a déclenché une bonne sciatique. 

Mais personne, des ambulanciers aux spécialistes qui m'ont confirmé que je n'avais pas de problème cardiaque, n'ont été foutu de me dire que mon nerf sciatique était le problème. J'ai donc cherché la cause et je l'ai trouvée. À la demande des pompiers, on m'a demandé mes informations d'assurance début janvier, je les leur ai fournies et mon assurance les a payées le 12 février. 

Bon, il y a quelques jours, j'ai reçois une facture de 3 886,74 dollars ! Une trajet plutôt onéreux ! Heureusement, mon assurance a remboursé 979,65 dollars de cette somme et je n'ai eu qu'à débourser les 290 restants pour satisfaire les pompiers. Ceci dit, le coût négocié ne représentait que le quart de ce que quelqu'un sans assurance aurait dû payer. 

Encore une fois, de vrais brigands nos pompiers !

samedi, mars 15, 2025

Ma super vieille doudoune !

Ma vieille doudoune Moncler a plus de 50 ans (52 pour être exact) et cette semaine, ma fille l'a portée car elle avait besoin de quelque chose de chaud pour se protéger du retour de l'hiver. L'origine de ce vêtement et son nom méritent d'être rappelés. 

Moncler est en fait l'abréviation de Monestier-de-Clermont, un village de montagne près de Grenoble. C'est ici qu'en 1952, René Ramillon et André Vincent ont fondé l'entreprise qui a créé cette doudoune désormais emblématique, offrant alors une résistance et une protection élevées contre les climats les plus rudes et testée lors de diverses expéditions en montagne. 

En 1954, les doudounes Moncler étaient choisies pour équiper l'expédition italienne au K2, au cours de laquelle Achille Compagnoni et Lino Lacedelli ont atteint le second plus haut sommet du monde. 

Connue pour son succès dans les années 1980, la marque a commencé à perdre du terrain et a été rachetée en 2003 par l'Italien Remo Ruffini, qui l’a transformé en produit de luxe vendu aujourd'hui aux États-Unis pour environ 1 500 dollars. 

J'ai achetée la mienne quand j'étais moniteur de ski à Avoriaz à l'automne 1973 pour beaucoup moins cher, et elle est encore presque toujours aussi neuve. Quelle qualité !

vendredi, mars 14, 2025

Hé, taxi !

Quand les prochains Jeux olympiques d'hiver se retrouverony à nouveau à Salt Lake City en 2034, j'aurai tout juste 86 ans et j'aurai peut-être besoin d'un moyen de transport rapide et facile pour me rendre aux différentes épreuves. Si vous avez déjà vu ces projets de science-fiction où des taxis volants permettent aux gens de se déplacer d'un endroit à un autre, en volant plutôt qu'en roulant (même en voiture autonome si celles-ci pourront fonctionner parfaitement d'ici là), alors le taxi aérien sera le moyen de transport rêvé ! 

Mardi dernier, un accord a été signé entre BETA Technologies, constructeur d'avions électriques, et 47G | Utah Aerospace & Defense, pour introduire la technologie et des bornes de recharge pour taxis aériens en Utah. Ces nouveaux taxis volants électriques pourraient transporter jusqu'à cinq passagers, ou 565 kg de fret. Selon le site web de BETA Technologies, ces taxis peuvent se recharger complètement en un peu moins d'une heure et parcourir plus de 560 km par voyage, atteignant une vitesse d'environ 250 km/h. 

Le 13 novembre, BETA Technologies a réalisé le premier vol d'un tel avion électrique construit sur sa petite chaîne d’assemblage, dans son usine de 18 000 m² à South Burlington, dans le Vermont, où tout semble prêt pour lancer la production. 

Une fois construit, l'avion a ensuite été certifié par la FAA et mis en service. Les taxis aériens, qui ont reçu le soutien de l’admnistration des transports en Utah et la benediction du gouverneur lui-même, devraient être opérationnels dans tout l'État à temps pour les Jeux olympiques d'hiver de 2034. D'ici début 2026, l'Utah prévoit de transporter du fret avant de passer aux passagers. 

Un porte-parole de BETA a déclaré : « Dès le début de l'an prochain, nous commencerons par le fret et la logistique médicale, puis nous passerons aux vols passagers au cours des années suivantes. D’ici la fin de la décennie, nous transporterons du fret et des passagers médicaux, à la fois en… décollage conventionnel — atterrissage d’aéroport à aéroport — et en décollage vertical, atterrissage d’un vertiport à un autre dans des avions électriques silencieux et propres. » 

Nous verrons bien si le plan se développe dans les temps pour que je puisse l’utiliser, si jamais j’atteint mes 86 barreaux ! 

jeudi, mars 13, 2025

Suis-je un produit de l’adversité ?

Ces dernières années, j’ai toujours soutenu qu’une bonne dose d’adversité peut être salutaire lorsqu’elle est bien répartie dans la vie. Avant d’entamer la discussion, je tiens à souligner qu’il est ici question d’adversité, pas de traumatisme. 

Dans cette optique, je suis convaincu que le défi nous rend plus fort, nous apprend tout ce dont nous avons besoin et, au final, nous rend beaucoup plus heureux. En repensant à ma propre expérience, l’adversité m’a obligé à m’adapter et à surmonter une foule de défis. Ce faisant, elle a renforcé ma résilience, m’a permis de faire face plus facilement aux difficultés futures et m’a appris que j’étais plus fort que je ne le croyais, renforçant ainsi la confiance en moi.

D’un point de vue plus personnel, elle m’a amené à mieux me connaître, à comprendre plus profondément mes forces et mes faiblesses, m’a incitée à réévaluer mes priorités et mes valeurs et m’a aidée à grandir un peu plus. Une bonne dose de défis m’a également aidée à apprécier pleinement les bons moments et à renforcer mes sentiments de gratitude et de joie. 

Si je n’avais pas rencontré tous ces obstacles, je n’aurais pas appris les précieuses leçons de vie que j’ai vécues. Cela a également renforcé ma sagesse et mon empathie, ce qui m’a permis d’être plus compatissante envers les autres. Pour les gens plutôt compétitifs comme moi, l’adversité a également agi comme un puissant facteur de motivation, car surmonter tous ces obstacles m’a donné un grand sens d’accomplissement. 

De nombreux points de vue psychologiques et philosophiques soutiennent ma conviction qu’une adversité bien équilibrée peut être bénéfique. Bien sûr, surmonter les obstacles n’est pas une panacée pour tous, car nous réagissons tous différemment en fonction de facteurs tels que personnalité, systèmes de soutien, vulnérabilité ou mécanismes d’adaptation. 

Comme je l’ai mentionné plus haut, une adversité « bien répartie » est cruciale. Si elle arrive au mauvais moment ou exerce une pression constante et trop écrasante, la recette ne va pas fonctionner. Néanmoins, si elle est bien dosée, elle renforcera la résilience, favorisera la croissance personnelle et améliorera notre appréciation de la vie.

mercredi, mars 12, 2025

La main de Trump

 


Tout comme il existe le tiercé gagnant des « 3 R » dans l’éducation américaine, qui signifient phonétiquement en anglais lectuRe, écRiture et aRithmétique (Reading, ‘Riting & ‘Rithmetic), Trump en temps que grande célébrité voudrait sans doute être défini par quelque chose de plus fort, « 3 T » n’étant pas assez impressionnant, j’ai donc pensé au moins à un quintet, comme « 5 T », ou une main au poker, comme dans « Trump » qui signifierai Tuer la vérité, Trahison, Terreur, Tyrannie et, vous l’avez deviné, Tarifs douaniers ! 

Parlons de tous ces traits « Toxiques ! » 

  • Tuer la vérité est un euphémisme pour mentir et avec des dizaines de milliers de mensonges enregistrés depuis son entrée en politique il y a moins de 10 ans, l’ancien habitant de New York est imbattable. Tous ses discours en sont truffés de toutes sortes et tailles. Les gens intelligents ne font généralement pas confiance aux menteurs. 
  • Trahir est un fait évident lorsque Trump livre les conditions de reddition de l’Ukraine à Poutine sur un plateau d’argent ou ordonne à son ambassadeur à l’ONU de voter avec la Chine, la Corée du Nord et la Russie contre la condamnation de l’invasion de l’Ukraine. Il en est de même des deux fois où il a juré sur la Bible qu’il appliquera la Constitution américaine et ne l’a pas fait. 
  • Terreur veut dire terroriser les gens avec la plus grande cruauté, des immigrants aux employés du gouvernement et à quiconque s’oppose à ses projets. L’Amérique tend à mépriser les actes terroristes. 
  • Tyrannie, c’est ce que notre nouveau chef d’État admire et s’associe avec. Il n’adore que les autres tyrans, et se moque et méprise les règles et n’y réfléchit pas à deux fois avant de les piétiner, à moins d’être empêché par l’application d’une loi qu’il préférerait enfreindre. En tant que démocratie, l’Amérique n’a pas de place pour les tyrans. 
  • Tarifs dans le monde douanier, sont une baguette magique qui, selon Trump, peut générer de l’argent facile pour payer n’importe quoi, et comme il l’a récemment déclaré, « remplacer l’impôt sur le revenu », et il va jusqu’à croire que les revenus de sa Carte d’Or absorberont le déficit budgétaire américain. 

L’homme, soit-disant un « homme d’affaires légendaire », ne connaît pas grand chose à « l’aRithmétique », ce qui nous ramène au propos du début de ce blog…