samedi, décembre 21, 2024

Un solstice d’hiver de plus

Dans notre hémisphère nord, le solstice d’hiver est mon moment préféré de l’année car il signale que la lumière, après avoir atteint son point le plus bas, va rebondir dans la promesse que tout va s’orienter vers de longues journées, au moins pour les six prochains mois. 

Nous débordons ainsi d’espoir à mesure que les jours s’allongent, même si la chute dans l’obscurité est souvent moins remarquée car si peu appréciée. C’est probablement la raison pour laquelle cette période de l’année est chargée de signification spirituelle et utilisée par les religions du monde entier pour marquer la transition entre l’obscurité et la lumière. 

Cela signale une renaissance symbolique alors que nous célébrons le jour le plus court de l’année et une période sombre qui symbolise la mort, l’hibernation et la fin d’un cycle. Sans smartphones, nos ancêtres étaient profondément connectés au monde naturel et à ses rythmes. Le solstice était un moment crucial pour survivre, marquant le début de l’hiver et la nécessité de se préparer aux mois les plus rudes à venir. 

Célébrer ce moment a aidé les gens à se connecter aux cycles naturels et à trouver l’espoir et la résilience pendant une période difficile. C’est pourquoi de nombreuses cultures ont développé des rituels et des célébrations uniques autour de ce phénomène naturel, à commencer par la fête païenne de Yule qui honore le retour du soleil. 

Même chose avec Noël qui, tout en ayant des racines chrétiennes, incorpore de nombreuses traditions liées au solstice d’hiver. De nombreuses autres cultures ont leurs propres célébrations et rituels uniques associés à ce moment particulier.

J’allais oublier la signification scientifique et astronomique du phénomène à commencer par la planète atteignant cette fameuse inclinaison de 23,5 degrés par rapport au plan de son orbite autour du Soleil. Bien sûr, ce sera l’inverse si vous vous trouvez à Sydney ou à Buenos Aires au moment où vous entrez dans un été long et chaud ! 

Toutes ces considérations confortent ma conviction que son puissant symbolisme d’obscurité et de lumière, de mort et de renaissance, font du solstice d’hiver le jour le plus remarquable de l’année. Du moins pour moi. Maintenant, profitez bien de cette journée !

vendredi, décembre 20, 2024

Le plus vieux mensonge du monde ?

Trump est vraiment l’homme qui a popularisé le terme « Fake News » et plus j’y pense, plus je me rends compte que nous vivons entourés d’un univers de balivernes depuis notre naissance. Pour ceux d’entre nous qui ne croient pas à la religion organisée et à la vie après la mort, ces concepts ne sont-ils pas des exemples parfaits de « réalité modifiée », pour utiliser un autre euphémisme à la mode qui désigne cette forme de mensonge ? 

Il est vrai que les « Fake News » sont partout et que nous avons toujours été entourés d’informations qui ne sont peut-être pas entièrement exactes ou véridiques. En ce qui concerne la religion ou les croyances spirituelles, lorsqu’elles ne correspondent pas aux preuves scientifiques ou à l’expérience personnelle (comme la vie après la mort), il est raisonnable de dire qu’elles pourraient être considérées comme une forme de « réalité modifiée » ou de balivernes. 

Bien sûr, le concept de « vérité » lui-même est subjectif et pas facile à définir. Ce qu’une personne considère comme des « Fake News », une autre peut le considérer comme une perspective valable. 

Les croyances religieuses reposent souvent sur la foi et l’expérience personnelle, plutôt que sur des preuves scientifiques. Elles abordent des questions sur l’existence, le but et la moralité auxquelles la science ne peut pas répondre pleinement simplement parce qu’elle manque de preuves, et c’est précisément ce qui rend celle-ci plus crédible et plus facile à suivre et à adopter. 

Il est vrai que pour beaucoup, les croyances religieuses donnent un sens, un but et une communauté, bien que non scientifiquement prouvables, ces croyances peuvent avoir un impact profond sur la vie des individus car dans la majorité des cas, elles ont été inculquées depuis leur plus tendre enfance, lorsqu’ils étaient les plus influençables. 

Certains diront que le terme « Fake News » est souvent utilisé pour décrire la désinformation délibérée qui est diffusée dans l’intention de tromper ou de manipuler, tandis que les croyances religieuses bénéficient du bénéfice du doute et sont considérées comme sincères et fondées sur un sentiment de conviction, à l’exception de quelques cas de conversion forcée, comme l’Inquisition ou l’État islamique, pour ne citer que ceux-ci. 

D'autres affirmeront que les similitudes entre certaines croyances religieuses et la propagation de « fausses nouvelles » (qui impliquent toutes deux l’acceptation d’informations qui ne sont pas entièrement vérifiables) ne devraient pas être trop simplifiées et que, comme les croyances religieuses semblent être le domaine de la « majorité », les non-croyants et leurs positions restent la voix d’une « minorité » négligeable qui ne compte pas vraiment. 

Je ne dis pas que nous devrions manquer de respect par rapport aux convictions des autres lorsqu’elles diffèrent de nos certitudes, mais je crois que les compétences de pensée critique restent essentielles pour évaluer l’information, identifier les biais et faire la distinction entre certitude et conviction.

jeudi, décembre 19, 2024

L’apparence changeante de la méditation

On ne lit pas autant sur la méditation que sur la course à pied, les courses de l’Iron Man ou même les vols en montgolfière. La pratique de la méditation est beaucoup difficile à saisir, elle est aussi plus diversifiée, personnelle et tellement subjective que peu de personnes se portent volontaires pour la traduire en mots.

C’est probablement pourquoi je me sens obligé d’intervenir alors que je m’approche de 5 ans de pratique quotidienne. En quelques mots, je trouve que la méditation est comme une cible mouvante. 

On atteint un certain niveau ou un certain point, et tout change soudainement et oblige l’utilisateur à réviser son approche. Ce qui fonctionnait de manière fiable ne fonctionne plus et, au contraire, cela oblige celui qui médite à se concentrer davantage sur ce qui se passe. S’attendre à l’inattendu semble être la règle lorsqu’on médite. 

Y a-t-il un lecteur qui médite également parmi vous qui puisse le confirmer ?

mercredi, décembre 18, 2024

Merci pour la neige artificielle ! (2e partie)

Bien que je pense que l’efficacité en matière de neige à canon a augmenté de 50 à 75 % au cours du dernier demi-siècle (les chiffres exacts sont difficiles à obtenir), il est assez évident que la fabrication d’une telle neige nécessite de grandes quantités d’eau, ce qui peut vite épuiser des ressources en eau basses en début d’hiver, et particulièrement en régions arides. 

Cela ne manque pas d’attirer la critique des écologistes, mais une grande partie de l’eau n’est pas gaspillée car elle retourne finalement dans le sol lors de la fonte printanière. L’eau nécessaire pour recouvrir une piste de ski de neige reste relativement constante d’une année à l’autre, de sorte que les gains d’efficacité sont limités. 

L’air comprimé est ce qui coûte vraiment cher et si l'énergie est générée par des sources non renouvelables, elle contribue directement au réchauffement climatique. Ne parlons pas du coût des infrastructures, de leur entretien qui est considérable. C'est sur les canons que se concentrent en fait tous les efforts des fabricants d'équipements d'enneigement. 

Les écologistes pointeront également du doigt les additifs chimiques utilisés pour améliorer la qualité de la neige, qui peuvent avoir certains impacts environnementaux. Comme nous l'avons suggéré, la technologie continue de s'améliorer avec des machines plus efficaces utilisant moins d'eau et d'énergie pour produire de la neige. Un canon à neige typique peut produire entre 1 et 10 tonnes de neige par heure. 

Les machines à haut rendement peuvent produire encore plus dans des conditions optimales, c'est-à-dire lorsque les températures sont inférieures à -2°C et que les niveaux d'humidité sont bas. Dans ces conditions, les machines peuvent créer une neige plus dense et de meilleure qualité. Quant à la consommation d'eau, les machines nécessitent généralement environ 1 000 gallons d'eau pour produire une tonne de neige. 

Cela peut varier en fonction de l'efficacité de la machine et de la qualité de neige souhaitée. Alors qu’il faut environ 3,5 à 4,3 kWh d'énergie pour produire un mètre cube de neige, selon les conditions, ce chiffre peut varier entre 1kWh ou 14 kWh par mètre cube. L'enneigement artificiel représente environ 50 % des coûts énergétiques consommés par une station de ski américaine moyenne, soit environ un demi million de dollars sur la saison.

Compte tenu de l'augmentation progressive des température et de la montée graduelle de limite d'enneigement, la demande mondiale d'enneigement artificiel pourrait en fait doubler d'ici 2050 si elle n'est pas stoppée plus tôt par les réglementations environnementales. Aujourd'hui encore, il semble que les futurs gains d'efficacité énergétique avec les technologies actuelles vont cesser leur progression et toute amélioration devra venir des systèmes qui ont été récemment mis à jour. 

Cependant, les massifs ou domaines skiables qui n'ont pas encore adopté cette technologie pourraient réaliser des gains impressionnants en termes de performances et d'efficacité énergétique. Aujourd’hui, les exploitants de stations peuvent choisir parmi une large sélection de canons adaptés à leur terrain, aux conditions météorologiques régionales et à besoins spécifiques. 

Bien que l'enneigement artificiel ait un impact environnemental significatif, les progrès technologiques et les efforts fait par les stations pour se procurer des courants électriques renouvelables pourraient atténuer ces préoccupations. La poursuite des recherches et du développement est essentielle pour améliorer encore l’efficacité et le respect de l’environnement afin que les écologistes ne parviennent pas à menacer leur utilisation. 

En attendant, les skieurs qui, comme moi, ne peuvent guère skier que sur des pistes damées et enneigées artificiellement n’auront pas à abîmer leurs skis flambant neufs en tout début de saison !

mardi, décembre 17, 2024

Merci pour la neige artificielle !

Cette saison de neige démarre lentement avec de nombreuses chutes de neige, mais jusqu'à présent, sans gains en épaisseur. S'il n'y avait pas la neige artificielle, ce serait un début de saison difficile car Noël est à moins d’une semaine. 

Au cours des quarante hivers vécus à Park City, j'ai connu des saisons pires que celle-ci, et je dois admettre que nous avons eu beaucoup de chance d'avoir un temps suffisamment froid depuis novembre pour compenser le manque d’élément naturel par la neige artificielle ! 

Sa fabrication n'est pourtant pas nouvelle, car les premières tentatives documentées de fabrication de neige artificielle remontent à 1934, quand la Warner Brothers invente la première machine à Hollywood pour créer un blizzard pour les besoins d’un film. La machine consistait alors en trois lames qui rasaient un bloc de glace avec un ventilateur qui soufflait la poussière de glace en l'air. 

Mais le véritable coup d’éclat eu lieu dans les années 1940, lorsque Ray Ringer, un chercheur canadien, découvrit par hasard les principes de fabrication de la neige en étudiant la formation de la glace sur les moteurs à réaction. 

Pourtant, il fallu attendre les années 1950 pour que Art Hunt, Dave Richey et Wayne Pierce concoctent le premier canon à neige commercial et qu’en 1952, le Grossinger’s Catskill Resort Hotel, pas loin de New York, devienne le premier lieu à utiliser de la neige artificielle. À la fin de cette décennie, en 1958, le « Eastern Ski Directory » note que 18 des 104 stations de ski de New York et de la Nouvelle-Angleterre utilisent de la neige artificielle pour compléter le travail de la nature. 

C’est à partir de là que Alden Hanson, le chercheur en chef de Dow Chemical, un inventeur prolifique, breveté le premier canon à neige utilisant un ventilateur en 1961 (il a également inventé le matériau de rembourrage Flo des chaussures de ski Lange, le silly-putty des Hansons et bien sûr la première chaussure à entrée arrière commercialisée sous ce nom). 

Cela a ouvert la voie à des avancées plus importantes dans les années 1970 et au développement de canons à neige plus efficaces dont nous parlerons dans le prochain blog… (à suivre)

lundi, décembre 16, 2024

Faut-il aider la Syrie ?

Il me semble que le « monde libre » tout entier attend, assis sur ses mains, de voir comment la Syrie va s’en tirer toute seule après l’éviction choquante et surprenante de Bachar al-Assad. Le monde développé ne devrait-il pas aider activement ce pays au lieu de ne rien faire, de spéculer et d’attendre que les choses se mettent à tourner mal ? 

En aidant un peu, l’établissement d’un État plus démocratique et plus inclusif pourrait être négocié, l’éradication de toutes armes chimiques et autres stock militaires pourrait se faire, de même que la fermeture définitive des bases russes en Méditerranée ? Je suis bien conscient que la situation en Syrie est incroyablement complexe, mais elle me rappelle la Russie dans le contexte de l’implosion de l’URSS, lorsque la communauté internationale aurait dû intervenir pour aider davantage au lieu de rester sur la ligne de touche. 

Il est indéniable que la guerre civile syrienne a causé d’immenses souffrances humaines. Une intervention pacifique et active pourrait contribuer à alléger celles-ci en fournissant une bonne aide humanitaire, en protégeant les civils et en soutenant l’établissement et la fourniture de services essentiels. De plus, ce conflit a eu des effets déstabilisateurs sur la région, en alimentant la montée de l’extrémisme et en contribuant à la crise des réfugiés. 

En facilitant les négociations entre le gouvernement syrien et les groupes d’opposition, un engagement international actif pourrait contribuer à prévenir une plus grande instabilité et à améliorer la sécurité régionale. Enfin, une intervention internationale pourrait s’attaquer aux causes sous-jacentes du conflit, telles que la pauvreté, les inégalités et la répression politique, afin de les atténuer. 

Cela empêcherait également des politiciens dévoyés comme Netanyhu de profiter de la situation, comme il l’a déjà fait, en faisant son propre prétendu nettoyage et en empiétant davantage sur son territoire. Bien sûr, une telle intervention comporte des risques, mais si nous ne faisons rien en refusant de s’exposer ainsi, les conséquences pourraient être pires. 

Certains peuvent craindre qu’une intervention viole la souveraineté du pays ou qu’elle aggrave le conflit et conduise à davantage de violences et de victimes. Ils craignent aussi que cela ne crée des divisions politiques au sein de la communauté internationale, mais à terme, ne rien faire pourrait conduire à un nouveau gouvernement tyrannique comme celui que nous avons vu partout après le printemps arabe, qui a largement avorté. 

Aider la Syrie serait comme payer un prime d’assurance peu coûteuse pour épargner un pays de la crise au Moyen-Orient que nous finirons par payer au prix fort. Notre monde développé serait-il tout simplement devenu trop anti-arabe pour comprendre tout ça ?

dimanche, décembre 15, 2024

L’industrie de la croyance

Il est assez facile de voir qui domine le marché automobile, mais beaucoup plus difficile de voir quelle religion (ou son absence) domine le « business de la croyance », comme j’aime l’appeler. 

Il est difficile d’obtenir des chiffres fiables et parmi ceux-ci, j’imagine qu’il y a un énorme pourcentage de soi-disant fidèles qui sont d’aussi « bons catholiques » que moi, n’ayant jamais mis les pieds dans une église, seul, pendant une grande partie de leur vie, et il en va probablement de même pour des millions d’autres personnes dites religieuses comptabilisées dans les statistiques mondiales. 

Nous devons donc considérer cette « part de marché mondiale » de la religion avec une énorme prudence. Au début de cette semaine, ma femme me demandait combien il y avait de musulmans dans le monde. N’en ayant aucune idée, j’ai demandé à notre « smart speaker » (enceinte connectée) qui m’a donné un chiffre, puis nous avons passé en revue toutes les religions auxquelles nous pouvions penser. 

En vérifiant auprès d’autres sources, j’ai établi un hit-parade organisé des religions planétaire, car les chiffres varient beaucoup d’une source à l’autre. Rappelons simplement que le christianisme est toujours numéro un avec environ 2,2 milliards de fidèles, suivi par 1,6 milliard de musulmans, 1,6 milliard d’athées ou non affiliés et 1,2 milliard d’hindous. 

Les bouddhistes ne représentent que près de 500 millions et le solde de 1,1 milliard est une catégorie fourre-tout qui comprend les religions animistes et autochtones ainsi que des croyances comme le bahaïsme, le jaïnisme, le sikhisme, le shintoïsme, le taoïsme, le tenrikyo, la wicca et le zoroastrisme, entre autres. Je ne parle même pas d’astrologie et de théories de complot ! 

Bien que le christianisme soit la religion la plus répandue à l’heure actuelle, les projections indiquent que l’islam pourrait rivaliser avec celle-ci en termes d’adeptes d’ici 2050. Il pourrait également être à la fois difficile à croire et surprenant que les médias sociaux, tels que nous les connaissons, ne supplantent pas toutes ces croyances, du moins à l’horizon 2050 ! 

Étonnamment, mes amis mormons qui ont fait des percées dans les pays à niveau d’éducation limité comme l'Amérique du Sud revendiquent 17 millions de membres, mais finissent-ils par tous rester fidèles à ce dogme ? Finalement, les juifs ne représentent que 15 millions de personnes, mais restent une minorité extrêmement tonitruante dans le monde, faisant de leur groupe la queue qui remue le chien !