dimanche, juin 01, 2025

Nettoyage libérateur

Ces trois derniers mois, j'ai migré d'un PC Windows 10 vers un nouveau modèle Windows 11. Cette corvée enfin terminée, j'ai pu me séparer de l'ancien appareil et désencombrer mon petit bureau devenu un véritable bazar.

Après avoir fait cela et m'être débarrassée de tas papiers et autres documents inutiles, je ne me suis jamais senti aussi bien et souhaite continuer le processus avec tout ce qui traîne dans le reste de mon bureau et mon atelier. La sensation était si apaisante et exaltante que j'aimerais la retrouver toute l'année. 

Cela m'a amenée à rechercher le sujet et, ce faisant, j'ai découvert que le profond sentiment de satisfaction que j’ai ressentis ne se résumait pas à ranger, mais allait bien au-delà ! C’est une façon de me reprendre en main, car le désordre est l’ennemi de la concentration (ce que certains appellent « surcharge cognitive »). 

Organiser nous redonne un sentiment de contrôle. De même, un espace en désordre signale inconsciemment une multitude de tâches inachevées, déclenchant un certain stress. S'en débarrasser est donc très bénéfique. Les médecins affirment que ranger déclenche une libération de dopamine, cette substance chimique qui nous récompense et que notre cerveau produit pour créer un cercle vertueux de motivation. 

Parallèlement, notre taux de cortisol diminue, ce qui nous apaise aussi. Il y a aussi des bienfaits psychologiques, comme l'« effet Zeigarnik », qui affirme que quand notre cerveau se focalise sur les tâches inachevées, un peu d'organisation offre une sorte de clôture libératrice en faveur de notre mental. 

Un autre avantage de mettre de l’ordre est que cela minimise les problèmes quotidiens incessant, du genre « Où ai-je mis ma carte de crédit ? », ce qui nous fait gagner du temps et de l'énergie qui peuvent être utiles pour des décisions bien plus importantes. Les psychologues affirment également que se débarrasser de l’inutile et du superflus est un moyen de libérer ses émotions. 

Certaines cultures associent le nettoyage à la purification, comme le grand ménage de printemps ou le « oosouji » japonais pour le nettoyage de fin d'année. Bien sûr, les premiers humains ont appris à tirer profit d'espaces de vie organisés afin d’assouvir leur soif de prévisibilité. 

Notre besoin de propreté est peut-être ancré dans notre survie, alors que la vie moderne nous étouffe avec son désordre numérique et physique, l'organisation de notre espace est une réponse tangible à tout cela, car c’est l’un des rares domaines où un peu d’effort donne des résultats immédiats et tangibles et nous redonnent un bon sentiment de contrôle !

samedi, mai 31, 2025

Changement (?) à Vail Resorts

 Kirsten Lynch, la grande patronne de Vail Resorts, a finalement été virée, comme l'a annoncé l'entreprise mardi dernier. 

Ce licenciement, qui a pris un temps fou, est survenu après une saison de ski chaotique pour le groupe, qui a fait suite à une gestion désastreuse de la grève des pisteurs de Park City et a suscité une avalanche de critiques négatives dans la presse, tout en faisant plonger le cours de l'action. 

Cela dit, Lynch recevra 2 249 108 dollars, soit l'équivalent de deux ans de salaire annuel à son départ. De plus, toutes ses actions dans Vail Resorts seront ajoutées à ce pactole, lui permettant ainsi de remplir son frigo et son congélateur sans aucun problème !  

Pourtant, comme le dit le dicton : « Plus les choses changent, plus elles restent les mêmes », Rob Katz reprend ses fonctions de PDG de Vail Resorts et se retrouve au cœur du monde qu'il a largement contribué à créer. Âgé maintenant de 58 ans, il était déjà PDG de l'entreprise en 2006 et a occupé ce poste jusqu'en novembre 2021, quand Lynch a pris ses fonctions. 

Katz ne me semble pas avoir inventé la poudre, et si il s’endort au volant aux au lieu d'écouter un peu plus ses clients que son conseil d'administration, ou les flagorneurs qui l'entourent, il sera condamné à perpétuer la culture d'entreprise qui a été à l'origine de tous ces récents problèmes. 

Il devrait également embaucher des directeurs généraux issus de la communauté de la station de ski qu'ils vont superviser et leur accorder une bien plus grande autonomie ! Bien sûr, les économies d'échelle de Vail Resorts vont en pâtir, ce qui nécessitera une direction plus active et plus compétente, chose qui est plutot rare dans cette organisation. 

Sans cela, Vail Resort poursuivra sa spirale descendante que le groupe international a déjà bien amorcée.

vendredi, mai 30, 2025

Apprivoiser la patience (2eme Partie)

Il n'y a pas si longtemps, j'ai compris qu’il me fallait être beaucoup plus patient et j'ai décidé de m'y mettre. J'avais besoin de ce trait de caractère pour me sentir mieux, améliorer mes relations et ma qualité de vie. 

La méditation régulière a été le déclic qui m'a fait me sentir plus présent, plus calme et moins frustré. À ce moment-là, j'avais déjà compris et accepté que certaines choses échappaient à mon contrôle et que je ne pouvais me concentrer que sur ce que je pouvais influencer. Progressivement, j'ai aussi réalisé que mon impatience provenait souvent d'attentes irréalistes, ce qui m'a ouvert les yeux sur le fait que les obstacles quotidiens étaient de bonnes raisons de devenir plus fort. 

Prioriser ce qui comptait vraiment m'a permis d'éliminer une grande partie de stress. Je me suis donné plus de temps pour mes tâches afin d'éviter de me sentir pressé quitte à adopter un rythme plus lent. J'ai également appris à mieux écouter et à reconnaître que tout le monde (y compris moi-même) essayent toujours de faire de leur mieux. J'ai aussi essayé de me rappeler que la patience mène toujours à de meilleurs résultats. 

Outre la méditation, mes travaux autour de la maison et m’occuper de notre jardin potager depuis une vingtaine d'années m'ont énormément apprit à être patient. Commencer ce blog à peu près au même moment m'a aussi aidé à coucher sur papier ce que j'avais parfois du mal à matérialiser dans mes pensées. L'observation de personnes âgées plus patientes que moi m'a également suffisamment impressionnée pour que je cherche à imiter leur attitude plus calme. 

D'autres activités physiques intenses comme le vélo, la course à pied, la randonnée, la marche et bien sûr le ski ont toutes contribué à accorder plus de place à la patience dans ma vie. Je me sentais autrefois « obligé » de faire plaisir. Ce n'est plus le cas et, par conséquent, j'évite de trop m'engager et j'ai développé la force de dire « non » aux facteurs de stress inutiles. 

Le vieillissement m'a également aidé à ajuster mes attentes en fonction de l'évolution de mes capacités physiques et m'a aussi appris à être moins sévère avec moi-même, à accepter que certaines tâches puissent prendre plus de temps qu'avant, et enfin à privilégier la qualité à la quantité ou à la rapidité ! La patience grandit avec la pratique. 

Je suggère de commencer petit, de pardonner les échecs et d'apprécier la sagesse qui vient avec le temps. Cela dit, il me reste encore beaucoup de chemin à parcourir sur le chemin de la patience. Il ne se passe pas un jour sans que celle-ci soit mise à mal par la frustration liée aux pannes, aux incidents, aux embouteillages ou aux difficultés technologiques. 

Finalement, quand je me demande : « Est-ce que cela aura de l’importance dans un an ?», je suis bien plus à même de reconnaître la finitude de la vie et de privilégier patience et gratitude.

jeudi, mai 29, 2025

La force de la patience en période tourmentée (1ere Partie)

Tout jeune, j’étais toujours impatient et assez impulsif. En prenant de l’âge, je fais tout pour remédier à cette carence. En redécouvrant ce trait de caractère, je me rends compte que c'est devenu l'antidote au chaos et à la complexité apportés au quotidien par un monde en pleine démence. 

En effet, je suis convaincu que dans cet environnement rapide, perturbé et complexe, une patience robuste est de mise. D'abord, je trouve que la patience est un excellent réducteur de stress. Avec elle, il est plus facile de faire face aux difficultés sans avoir à réagir impulsivement, ce qui réduit aussi anxiété et frustration. 

La patience aide à prendre de bonnes décisions dans un contexte débordant d'information, pour tout bien analyser en profondeur, évitant les choix précipités et malheureux souvent vite regrettés. Cela réduit aussi les coups de tête, les disputes et les jugements hâtifs auprès des proches et de ceux avec qui nous sommes en contact.

Une patience à toute épreuve permet plus d'empathie et davantage d'écoute, facilitant ainsi nos interactions avec l’extérieur. Elle contribue également à instaurer la confiance, car une approche posée et compréhensive passe bien mieux que des réactions impulsives. Certes, développer la patience demande de la foi et du temps, mais son apport ultime se fait sur le long terme, car il lui faut laisser les choses se développer et s'épanouir. 

C’est le fruit de la persévérance et de la ténacité qui permet à celle-ci de s’imposer quelque soient les obstacles. Contrairement à la gratification immédiate, la patience exige l’attente de résultats différés, conduisant souvent à des succès plus durables. Face au chaos, la patience permet une adaptation mesurée plutôt que la panique et aide à naviguer dans la complexité en encourageant une réflexion stratégique plutôt que les solutions à court terme. 

La recherche médicale semble indiquer qu'une plus grande patience contribue à réduire la tension artérielle, à améliorer le sommeil et à renforcer le système immunitaire. Dans une société où le leadership et le travail d'équipe sont essentiels, la patience est un signe de maturité qui confère respect et influence tout en garantissant un cheminement fluide quelle que soit la pression ambiante. Véritable trésor, la patience n'est pas passive, mais constitue une supériorité stratégique dans un monde obsédé par la rapidité. 

Ceux qui maîtrisent cette qualité gagnent en clarté, en résilience et se dotent d’un avantage indiscutable, tout en préservant leur paix intérieure. Demain, nous verrons comment cultiver cette denrée précieuse qu’est la patience.

mercredi, mai 28, 2025

Résister ou suivre le courant ?

Ces temps, je me demande s'il vaut mieux « résister » ou « suivre le courant » et, comme on peut facilement l’imaginer, je me dis : « Ça dépend … ». Savoir quand résister et quand laisser les choses se faire est un équilibre délicat qui dépend du contexte, de nos valeurs et de nos objectifs. Je résiste quand quelque chose empiète sur mes valeurs ou mon intégrité. 

De même, quand je vois qu’on fait du mal à autrui ou à moi-même, qu’il s’agisse d’abus, de discrimination ou d'exploitation, je dois m'y opposer. De même, lorsque ne rien faire entraînerait des choses que je regretterais, je dois réagir. 

Chaque fois que quelqu'un ne respecte pas mes limites (émotionnelles, physiques ou professionnelles), je ne peux pas me taire. Il y a aussi des moments où la résistance est nécessaire pour stopper des schémas malsains ou forcer le changement.

À l'inverse, je devrais probablement me laisser porter par le courant quand je fais face à des problèmes insignifiants, comme des désaccords banals ou mineurs, car un peu de flexibilité réduit toujours le stress superflu. Bien sûr, quand je ne contrôle pas les circonstances, comme lors de catastrophes naturelles ou de changements culturels, je me rappelle que l'adaptabilité est plus sage qu'une résistance futile. 

Je me laisse également porter par le courant lorsque le travail d'équipe ou les relations personnelles comptent plus pour moi que d'avoir « raison » ou de m'accrocher à mes principes. Au fil des ans, j'ai également constaté que l'excès de contrôle étouffe souvent l'inspiration, tandis que le simple fait de s'abandonner au processus peut mener à des résultats inattendus et positifs. 

Enfin, j'essaie de me rappeler que toutes les batailles ne valent pas la peine d'être livrées et que je ne dois pas m'épuiser pour des gains mineurs. En pratique, avant de choisir entre ces deux attitudes, je prends le temps de réfléchir en me demandant si c’est en accord avec mes valeurs et ce qu’il va m’en coûter. 

Je devrais également m'assurer que ce ne sont ni la peur, ni l’ego qui me font résister, ou que je suis le courant par peur de faire autrement. N'oublions pas qu'imaginer l'avenir est précieux pour savoir si, en rétrospective, nous pourrons être fiers de nos actions. 

Comme toujours, l'équilibre est essentiel, et au final, la sagesse est de savoir quand je dois me dresser comme une barrière et quand je dois couler comme une rivière …

mardi, mai 27, 2025

Humour en vrac …

Sur Internet, je tombe toujours sur ce « carrelage » de messages humoristiques que je dois absorber puis digérer, dans l'espoir que les blagues les plus intelligentes compenseront les plus médiocres ou les plus douteuses.

C'est un amas de pensées, d'idées et de situations amusantes qu'il faut déchiffrer et classer inconsciemment pour que le destinataire puisse distinguer l’excellent du bon et du vraiment mauvais. 

Je déteste devoir faire ça. C'est pour moi une corvée désordonnée et inclassable que je refuse de faire. Je réagis beaucoup mieux à une seule blague ou pensée drôle à la fois, et vous ?

lundi, mai 26, 2025

Jongler avec vélo et chien ...

Depuis une quinzaine d’années, j'observe de plus en plus de cyclistes pédalant tout en tenant leur chien en laisse. Il doit s'agir d'un besoin profond de faire plusieurs choses à la fois, à tout prix. Forcer trop d'activités dans un mouchoir de temps limité, ou peut-être une volonté de montrer ses talents de cycliste en public ? 

Pourtant, je suis d'avis que si le « bikejoring », comme on l'appelle, peut paraître une activité amusante et « cool », c’est malheureusement généralement pratiqué sans regard pour la sécurité du chien, du cycliste et de tous les autres usagers. Observer si le cycliste est attentif au comportement de son chien, utiliser un équipement adapté et choisir des itinéraires sûrs, seraient censés atténuer les risques, mais dans la grande majorité des cas, rien ne garantit une telle sortie en toute sécurité ; je m'interroge donc sur le jugement des cyclistes. 

Tout comme conduire une voiture avec un chien sur les genoux, la légalité de la conduite à vélo sur la voie publique avec un chien en laisse varie selon les lois des États et des collectivités locales aux États-Unis. Seule la Californie interdit explicitement la pratique du vélo avec un chien en laisse pour des raisons de sécurité, car elle est considérée comme dangereuse. 

D'autres États n'ont pas de loi spécifique contre cette pratique, mais peuvent appliquer des lois générales du code de la route ou la mise en danger des animaux. Seule la ville de New York considère la conduite à vélo en laisse comme risquée et la police peut infliger des amendes. 

Quelques endroits l'autorisent, mais peuvent exiger une certaine longueur de laisse. Quant à l'Utah, mon État, aucune loi n'interdit explicitement le vélo avec un chien en laisse. Imaginez faire cela à Park City alors qu'il y a de la neige au sol (comme le montre photo, je l'ai vu ça plus d'une fois !). 

Heureusement, plusieurs pays interdisent explicitement le vélo avec un chien en laisse, considérant cela comme une infraction à la sécurité routière ou au bien-être animal. L'Allemagne exige que les cyclistes aient toujours les deux mains sur le guidon, sauf quand ils signalent un changement de direction. Tenir une laisse enfreint cette règle. Les Pays-Bas, la patrie du cyclisme, exigent que les cyclistes gardent un contrôle total de leur vélo, et tenir une laisse est souvent considéré comme dangereux. La police peut infliger des amendes aux cyclistes en vertu du code routier. 

Certains cantons suisses interdisent également de faire du vélo avec un chien en laisse. Dans d'autres, la police peut sanctionner cette pratique en vertu de lois sanctionnant un « cyclisme imprudent ». En Australie, dans des États comme le Victoria et les Nouvelle-Galles du Sud, faire du vélo avec un chien en laisse peut entraîner des amendes pour « manque de contrôle » du vélo. 

En Suède, la loi exige que le cycliste reste toujours en contrôle d’un chien pour éviter de mettre lui-même, le chien ou autrui en danger. Certains pays comme la Finlande, le Canada et le Royaume-Uni sont moins clairs, exigeant respectivement que le chien soit bien dressé et qu'il coure calmement, et qu'une laisse mains libres soit utilisée. 

Vous savez maintenant ce qu'il en est. Faites preuve de bon sens et, si vous en avez, abstenez-vous !