vendredi, mai 16, 2025

Comment nous planifions les voyages …

Chez nous, c'est toujours moi qui planifie les gros déplacements. On a tous des tâches qu'on aime et qu'on finit par faire assez bien. J'ai acquis ce savoir-faire en voyageant énormément au cours de ma vie professionnelle, principalement pour affaires. 

Mais aujourd'hui, cette époque est révolue, car on ne voyage guère que pour le plaisir. C’est simple, du billet d'avion, à la location de voiture, aux sites à visiter jusqu’à l'hébergement, voila autant d'éléments qui doivent s'imbriquer parfaitement. Ce n'est évidemment pas simple, et la question est : « Par où commence-t-on ? »

Heureusement, la technologie a tout changé et a simplifié la planification de voyage. 

De l'IA pour nous assurer de ne rien oublier d'important, à Google pour planifier le trajet, en passant par les ressources aériennes pour réserver nos vols et louer une voiture en ligne, sans oublier la multitude de vidéos de voyage pour avoir un aperçu de nos destinations et de nos souhaits, nous sommes confrontés à une multitude d'outils et d'options, j'oserais même dire, à beaucoup trop d’éléments pour tout compliquer. 

C’est pourquoi, je suis en train de préparer un voyage sur la côte ouest, déclenché par une simple visite au consulat de France à San Francisco pour faire renouveler nos passeports français !

jeudi, mai 15, 2025

Quand Look a abandonné la compétition …

Il y a un demi-siècle, les fixations de ski Look étaient contraintes de prendre une décision difficile : réduire drastiquement leur coûteux programme de skis de compétition, qui faisait la fierté de son propriétaire, M. Jean Beyl. 

Il est vrai que l'utilisation des produits Look par les meilleurs skieurs avait propulsé l'entreprise au sommet en termes de réputation et de notoriété. 

En 1975, Look était déjà confrontée à une augmentation de ses coûts (elle venait de construire une belle nouvelle usine) tandis que Salomon entamait son essor mondial explosif et fructueux avec des produits parfaitement adaptés aux besoins des skieurs, ce qui avait fortement entamé la part de marché et la rentabilité de Look. 

Une connaissance de Beyl lui a suggéré de recruter Philippe Blime, consultant chez McKinsey, pour devenir son directeur général. Comme le font toujours ces gens lorsqu'ils analysent les chiffres d'une entreprise en difficulté, ils suggérent d’importantes coupes. Le service de compétition de Look était incontournable avec un coût annuel d'un million de dollars et son impact indirect sur les ventes. 

J'ai suggéré que nous pourrions réduire considérablement nos coûts en réduisant les inefficacités, par exemple en nous associant à des fabricants de skis. Mais cela fut vain, la réduction des coûts était déjà en marche et ma mission consistait alors à licencier tous nos techniciens et à informer les fédérations de ski de notre départ en qualité de fournisseur, sauf en Italie où notre distributeur avait accepté de prendre en charge une partie du fardeau financier. 

Malgré tout, cette importante réduction n'a pas stoppé l'hémorragie de trésorerie et n'a fait que prolonger la longue agonie financière de l'entreprise. On m'a nommé chef de produit, un nouveau poste créé pour l'occasion, et ce fut la fin de mon premier emploi à la tête du service de course Look !

mercredi, mai 14, 2025

Où trouve-t-on la foi ?

Constamment, je me demande si la foi religieuse est innée, ancrée en nous, ou façonnée par des facteurs externes comme la culture et l’environnement. Si l’on examine les arguments en faveur d’une religiosité innée, nous pourrions avoir évolué et développé une tendance à attribuer les événements naturels à des forces surnaturelles, comme des dieux ou des esprits, tout comme nos ancêtres expliquaient les orages comme la manifestation de dieux en colère. 

Certaines théories affirment également que notre cerveau est programmé pour lire les pensées d’autrui, rendant intuitive la croyance en des divinités invisibles et conscientes. Certaines études suggèrent également que la spiritualité peut être héréditaire, tandis que les neurosciences montrent que la stimulation du lobe temporal peut déclencher des expériences mystiques. Néanmoins, je pense que la religion est davantage influencée par l’apprentissage culturel et social.

Le meilleur exemple est que les enfants adoptent généralement la religion et la culture générale de leurs parents. Un enfant né en Arabie saoudite sera probablement musulman, tandis que celui né près de chez nous à Provo, dans l’Utah, sera immanquablement mormon ! Même chose pour moi quand j'ai grandi en France et que je n’ai pas eu d'autre choix que d'être enrôlé dans la foi catholique. 

Il y a aussi l'aspect social de la religion organisée, avec ses rites et ses traditions qui crée une certaine cohésion au sein des communautés. L'attrait principal de la religion est qu'elle répond à l'angoisse existentielle en atténuant la peur de la mort, à tel point, me dit-on, que dans les sociétés à forte mortalité, les gens ont tendance à être plus religieux. L'inverse est vrai dans les pays bien gouvernés, plus avancés et très stables comme la Scandinavie. 

Entre ces deux forces, certains chercheurs s'accordent à dire que la religiosité découle à la fois de tendances innées et d'un façonnement culturel, et affirment que notre structure cérébrale et nos biais cognitifs nous rendent enclins aux croyances surnaturelles. Je suis un peu sceptique à ce sujet et je crois que c'est la culture et les pressions sociales qui déterminent quels dieux, quels rituels ou quels systèmes moraux dominent. 

Il y a aussi ceux qui évoquent les expériences de mort imminente, expliquées par un phénomène biologique lié au manque d'oxygène et conduisant aux histoires de « tunnel de lumière » dont nous avons tous entendu parler, comme étant la porte d'entrée vers le « paradis » chrétien ou le « bardo » bouddhiste. Dans le même ordre d'idées, il existe bien sûr les effets de la prière et de la méditation, dont les effets neurologiques sont mesurables, mais ces pratiques ne sont pas instinctives et doivent être enseignées. 

S'il est certain que la foi religieuse n'est ni purement innée (comme la faim), ni purement acquise (comme l'algèbre), certains facteurs rendent les humains sensibles aux croyances surnaturelles, et notre environnement détermine la forme spécifique que prennent ces croyances. Qu'en pensez-vous ?

mardi, mai 13, 2025

Le Cachemire et les Britanniques

Les récents événements au Cachemire m'ont amené à rechercher et mieux comprendre les causes de ce conflit récurant. Le différend entre l'Inde et le Pakistan concernant le Cachemire trouve son origine dans la partition de l'Inde en 1947. Cette décision a été prise par le gouvernement britannique, et Lord Louis Mountbatten, dernier vice-roi des Indes, avait joué un rôle instrumental dans sa mise en œuvre. Les représentants musulmans l'ont soutenu, contrairement à Gandhi et Nehru, en Inde. 

Alors que Mountbatten accélérait le calendrier de l'indépendance pour se débarrasser de sa tâche le plus vite possible, Mountbatten a aussi commis de nombreuses erreurs graves qui continuent de hanter ces deux pays, notamment la confidentialité des cartes de partition, l'incapacité à résoudre la question du Jammu-et-Cachemire et l'oubli de planifier le partage des ressources. 

Face aux pressions pour mettre fin à sa domination coloniale en Inde et face à son incapacité lamentable d'apaiser les tensions communautaires croissantes, le gouvernement britannique avait décidé que la partition était la seule solution. Le chaos commença avec Lord Louis Mountbatten, alors vice-roi, qui précipita le processus, avançant la date de l'indépendance de dix mois, à août 1947. Il mit ensuite en œuvre un plan visant à diviser le pays en une Inde à majorité hindoue et un Pakistan à majorité musulmane. 

Un avocat britannique, Cyril Radcliffe, fut chargé de tracer les frontières des nouveaux États dans un délai tout aussi court. Il les délimita en fonction de la démographie religieuse, mais il fit un travail lamentable dans des régions à population mixte comme le Pendjab et le Bengale, ce qui aboutit à une division complexe et controversée. Les frontières furent tracées sans consultation locale, divisant villages et rivières. 

Ce processus s'appuya sur des erreurs fondamentales qui persistent encore aujourd'hui avec la partition contestée du Cachemire. Tout d'abord, les cartes de partition furent tenues secrètes par les protagonistes, ce qui créa incertitudes et malentendus quant aux nouvelles frontières. 

Ensuite, le sort du Jammu-et-Cachemire, État princier à majorité musulmane mais gouverné par un prince hindou, resta sans solution, contribuant aux tensions persistantes qui perdurent aujourd'hui. 

Pour couronner le tout, le partage des ressources et des actifs entre les deux nouvelles nations avaient été bâclées, entraînant d'immenses souffrances, dont un million de morts dans des émeutes religieuses, 15 millions de déplacés et la création d'une profonde animosité entre l'Inde et le Pakistan. Les deux pays sont devenus indépendants à la mi-août 1947, tandis que le conflit au Cachemire a immédiatement éclaté, entraînant des guerres en 1947, 1965, 1971 et 1999.. 

 Finalement, le calendrier accéléré et le court délai accordé à Radcliffe pour tracer les frontières ont conduit à un processus de partition précipité et chaotique, entraînant d'immenses souffrances, notamment des violences de masse, des déplacements et la création d'une profonde animosité entre l'Inde et le Pakistan. La Grande-Bretagne a le don de s'emparer de territoires et d’y semer le chaos, de l’Inde à la Palestine, entre bien d’autres. 

La question que nous pourrions tous nous poser aujourd'hui est la suivante : pourquoi les Britanniques ne s’impliquent pas à réparer les dégâts qu'ils ont ainsi créés ? Bien évidemment ils préfèrent faire les morts, se taire en espérant que personne ne s'en souviendra, tandis qu'ils inventent de nouvelles façons de coloniser les meilleures régions d'Italie, de France, du Portugal et d'Espagne comme eux seuls savent le faire !

lundi, mai 12, 2025

Trois ans au volant d’une Tesla

Cela fait déjà trois ans que nous avons notre Tesla et j'adore cette voiture à tel point que je ne reviendrais plus jamais à un véhicule doté d’un moteur thermique ! Plus du tout ! 

J’avoue néanmoins qu’il m’a fallu un certain temps pour me familiariser avec l’écran tactile, mais la voiture n’a désormais plus que très peu de secrets pour moi. Cela en dit long sur ce que j'en pense, malgré son association avec ces affreux individus que je déteste.

Reprendrais-je une Tesla si je devais changer ? Non, si la société appartient encore à Elon ! Je ne veux pas ajouter un seul centime dans les poches de cet affreux Jojo, mais je me tournerais vers BYD si ma voiture actuelle devait être remplacée de mon vivant. 

Avec le temps, cette marque pourrait rattraper son retard et dépasser celle de Musk !

dimanche, mai 11, 2025

« Hola ! » Pape Léon XIV !

C'est avec soulagement que j'ai vue la fumée blanche monter dans le ciel au dessus du Vatican, annonçant l'élection du nouveau pape. Léon XIV ne me paraît pas trop conservateur et a déclaré qu'il poursuivrait les efforts de son prédécesseur en faveur de la paix et de la justice sociale.

Américain, mais parlant parfaitement l'italien et encore mieux l'espagnol, il représente l'antidote à Trump et à ses complices. C'est un bien bon signe pour l'Église catholique et pour le monde entier. Fera-t-il tout ce qu'il dit et œuvrera-t-il effectivement pour la paix ? 

L'avenir nous le dira et ce ne sera sûrement pas facile. Je préfère donc minimiser mes attentes, mais en dans l’intervalle, je ressens l’événement comme un soulagement dans le chaos américain où nous nous trouvons …

samedi, mai 10, 2025

Adorez-vous toujours « Take 5 » ?

Je ne sais pas pour vous, mais j'adore « Take 5 », et ma femme aussi. J'ai entendu ce morceau pour la première fois en 1961, quand je suis rentré à l’École d'Horlogerie de Cluses, en France, avec le « N'H Quartet », l’orchestre de jazz de notre école, où mon camarade de classe Jean-Marie Peyrin jouait de la clarinette. 

Ce morceau, sorti en 1959, fut un énorme succès à tous les niveaux et était emblématique du « cool jazz » en provenance la côte ouest des US à l'époque. Paul Desmond avait composé l'un des plus belle composition d'alto de tous les temps, bien différent de ceux en provenance de la côte est. 

Ce genre de jazz de la côte ouest était plus simple harmoniquement et les tempos étaient généralement moins rapides que le hard bop. Je généralise peut-être, mais Take Five incarne à la fois un son et une attitude cool. Il existe de meilleurs exemples (Bud Shank, Chet Baker, Gerry Mulligan), mais cette composition était tout simplement fantastique. 

À tort, je pense, Brubeck n'était pas considéré au même niveau que certains de ses pairs. Desmond était un génie dans son utilisation de lignes mélodiques fortes et des espaces dans lesquels il développait d’intéressants solo. 

Le morceau avait été écrit après que le batteur du quatuor, Joe Morello, ait demandé une chanson en mesure quintuple. Pour ceux qui, comme moi, ne connaissent pas grand-chose à la musique, une mesure quintuple fait référence à une signature rythmique qui contient cinq temps par mesure. 

Elle peut être simple ou composée, similaire à d'autres mesures comme la binaire, la ternaire et la quadruple. La mesure quintuple simple s'écrit le plus souvent en 5/4 ou 5/8, tandis que la mesure quintuple composée s'écrit généralement en 15/8. 

Paul Desmond a composé les mélodies sur les rythmes de Morello tandis que Brubeck avait fait les arrangements. Le nom du morceau est dérivé de sa mesure, et l'injonction « Take five » signifiait « Faisons une pause de cinq minutes ». 

Maintenant, vous savez tout et la prochaine fois que vous entendrez ce magnifique morceau, gardez tout ça en tête en appréciant sa mélodie !