lundi, mars 20, 2000

Les Elections Primaires

Nous voici aux termes des élections primaires dont le but est de sélectionner au sein nos deux partis principaux les candidats qui succèderont à Bill Clinton en Janvier 2001. Ce que ces événements d' actualité n'ont pas manqué de confirmer est que dans la politique il vaut mieux être riche et bien portant que pauvre et malade. La politique Américaine est devenue un sport ultra-compétitif où ressources financières illimitées, sondages d'opinion ultra-sophistiqués et tempéraments d’acier sont indispensables. Ici, deux partis dominent: Les républicains à droite et les démocrates à gauche. Il faut dire que le démocrate Américain est aussi "libéral" qu'un membre du RPR Français. De là à dire que nos républicains sont au niveau du Front National serait un peu extrême... Comme les années bisextiles, les élections présidentielles Américaines reviennent tous les quatre ans. A peine élu, le nouveau président doit déjà songer à sa re-élection (il ne peut cependant effectuer que deux mandats consécutifs). Il est clair qu'entre l’interminable septennat Français et les quatre courtes années Américaines il devrait y avoir un plus juste milieu. Lors des deux dernières élections présidentielles, le parti indépendant est venu troubler l'ordre des choses. Ce parti, ou plutôt cette alternative, rallie tous ceux qui ne se réclament pas exactement des idéologies républicaines et démocrates. En fait, ces "indépendants" sont des individus attirés à la fois par la rigueur fiscale prônée - mais guère pratiquée - par les républicains et la tolérance sociale dont se réclament les démocrates. Lors des élections de 92 et 96, le candidat indépendant Ross Perot devait galvaniser les votes centristes qui auraient dut aller à Bush (le père) et à Dole, qui depuis s’est reconvertit en porte-parole pour Viagra. Pour l’heure, aucun candidat à haut profile n'est encore apparu pour défendre la bannière des indépendants. Ne croyez pas cependant qu’il n’y aient que trois candidats présidentiels: Parmi la multitude de candidats "marginaux", nous trouvons à chaque élection, un candidat communiste ou un “Vert”. Ces derniers ont beaucoup de mal à amorcer une percée signifiante aux Etats-Unis. Ceci est en partie lié au fait que personne n'est intéressé par le financement de leurs campagnes. Outre-Atlantique, l’argent se retrouve toujours derrière toute réussite politique. Ceux à quelque chose à soutenir (marchands d'armes, avocats, producteurs de cinéma ou de maïs transgénique) misent sur des candidats aptes à défendre leurs intérêts. Il existe désormais un sens profond que le processus politique est en train d'échapper au citoyen et tombe maintenant dans la coupe des gros intérêts financiers. Deux candidats de qualité, McCain et Bradley, on tenté de faire passer ce message mais n'ont pas obtenu le soutien nécéssaire de leurs partis respectifs qui ont préfèré les valeurs "sures" que représentaient Bush et Gore. Ces derniers semblent d'avantage satisfait par l'état actuel des choses et soutiennent implicitement le système de financement des partis tel qu’il existe aujourd’hui aujourd'hui. Avec une climat économique excellent, les Américains sont peut portés à une remise en question du système politique. La majorité des citoyens estime que la politique est profondément corrompue mais il n'existe aucune volonté d'aller au combat et de réformer le système. A moins qu'un idéologue puissant reprenne la cause indépendante et présente une forte candidature, notre élection de Novembre prochain donnera lieu à un match très serré entre Bush et Gore. Si ce candidat indépendant se manifeste, il est probable que Gore sorte vainqueur comme l'a fait Clinton lors des deux dernières élections lorsque les éléments centristes et modèrés du Parti Républicain ont étés siphonnés par le candidat indépendant et ont ainsi exprimé que notre système à deux partis et n’est désormais plus la panacée!

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