vendredi, novembre 26, 1999
Mort Tragique du Père Noël
Merci à Benoît Lanvers qui d'Ecosse nous a finalement envoyé une théorie plausible sur la disparition du Père Noël. Je tenais à partager avec vous ce "tuyau" en cette saison des fêtes. Selon Benoît, sur les quelques deux milliards d'enfants que compte la Terre, notre Père Noël ne visite pas les petits Musulmans, Hindous, Juifs ou Bouddhistes, ce qui réduit sa charge de travail pour la nuit de Noël à 15% du total, soit 378 millions de petit Chrétiens. Avec une moyenne de 3,5 enfants par foyer, cela représente 108 millions de maisons, en présumant que chacune d’elle abrite au moins un enfant sage. Grâce aux décalage horaire et à la rotation de la Terre, le Père Noël dispose d'environ 31 heures pour effectuer sa tournée dans la nuit de Noël, dans l'hypothèse fort logique qu'il se déplace d'Est en Ouest. Ceci revient à 968 visites par seconde et donne donc au Père Noël quelque chose comme un millième de seconde pour arrêter son traîneau, dégringoler dans la cheminée, remplir les chaussettes, déposer le reste des cadeaux au pied du sapin, déguster les quelques friandises laissées à son intention, regrimper dans la cheminée, sauter dans le traîneau et passer a la maison suivante. En supposant que ces 108 millions d'arrêts sont distribués uniformément sur la surface de la Terre, nous devrons compter sur environ 1,4 kilomètres entre deux arrêts, soit un voyage total de plus de 150 millions de kilomètres, sans compter les ravitaillements ou arrêts-pipi. Le traîneau du Père Noël se déplace donc a 1.170 kilomètres par seconde ou 3.000 fois la vitesse du son. A titre de comparaison, le véhicule le plus rapide a ce jour est la sonde spatiale Ulysse qui se “traîne” à 49 kilomètres par seconde... Considérez également qu'un renne de Laponie ne peut courir à plus 27 kilomètres a l'heure! La charge utile du traîneau constitue également un élément critique. Même si chaque enfant ne reçoit rien de plus qu'une boite de Lego pesant en moyenne un kilo, le chargement du traîneau se monte à plus de 500.000 tonnes, sans compter le poids du Père Noël qui n'est pas particulièrement svelte. En Laponie ou à Avoriaz, un renne peut tirer à peu près 150 kilos. Si les "rennes volant" du Père Noël sont dix fois plus performant, le travail du Père Noël ne pourrait jamais s'accomplir avec 8 ou 9 bestiaux; il lui faut un troupeau de 360.000 animaux pour tirer le chargement. Cela alourdit la charge utile, sans compter le poids du traîneau, de 54.000 tonnes supplémentaires, nous conduisant à quelques 600.000 tonnes voyageant à près de 1.170 kilomètres par seconde. Ceci ne manquera pas de créer une énorme résistance à l'air et un échauffement important des rennes, au même titre que la navette spatiale à son retour dans l' atmosphère terrestre. Les deux rennes en tête de convoi absorberaient chacun une énergie calorifique de 14.300 millions de joules par seconde. En bref, ces premiers cervidés prendraient feu quasi instantanément, exposant dangereusement les deux animaux suivants. La meute entière de rennes serait complètement consumée en 4 millièmes de seconde, soit juste le temps pour le Père Noël d'atteindre la cinquième maison de sa tournée. Pas de quoi s'en faire de toute façon, puisque le Père Noël, en passant de manière fulgurante de zéro a 1170 km par seconde en un millième de seconde, serait sujet à une accélération atteignant 17.500 G's. Un Père Noël de 125 kilos (dans sa version anorexique) se retrouverait plaqué au fond du traîneau par une force de 2.157.508 kilos, écrasant instantanément ses os et ses organes et le réduisant a un petit tas de chair rose sans vie. Voila pourquoi, si le Père Noël a existé, il est mort maintenant.
Un “Meuriant” à Park City
A l'exception de Jeanne, ma propre mère, nous n'avions jamais eu la visite d'un habitant de mon village natal de Montriond, Haute-Savoie. Ce record a finalement tombé lorqu'Etienne Muffat, le propriétaire de l'hôtel du Mont-Rond, débarquait à Park City, en compagnie de son ami Mike qui habite à Las Vegas, la Citée de Lumière Américaine et qui avait fait les quelques six heures de route qui nous séparent de cette métropole un peu folle. Leur séjour à Park City fut assez court mais j'avais néanmoins l'occasion de leur montrer les éléments les plus importants et plus frappants de notre communauté. Etienne semble avoir aimé, mais d' après ce qu'il nous a exprimé, il est encore un peu trop tôt pour qu’il quitte son petit coin des Alpes et vienne s'installer chez nous pour de bon.
Canons à neige et températures clémentes
Au cours des quinze dernières années, nos stations locales ont investit une véritable fortune afin de construire une infrastructure permettant l'enneigement artificiel de la plus grande parties des pistes. En dépit de tout cet équipement ultra perfectionné, et pour la première en 14 ans, les coupes du monde hommes et dames prévues ces 18 au 21 Novembre dernier devaient être annulées. Ce qui faisait défaut était bien sur le froid nécessaire à transformer le mélange eau et air comprimé en neige... Depuis que nous habitons à Park City, nous n'avons jamais vu un automne aussi doux. Un peu neige devait finalement arriver aux alentours du 20 Novembre, mais jusque là les températures nocturnes ne descendaient guère en dessous de zéro degrés centigrades et la journée il n’était pas rare que le mercure affiche entre 20 et 25 degrés. Selon les experts, le rendement des canons à neige modernes s'est multiplié par dix ces cinq dernières années, mais il semble que leur performance ne puisse vraiment atteindre un maximum d'efficacité que lorsque les températures sont vraiment très basses. Un ou deux degrés en dessous de zéro ne pourrons jamais produire une forte accumulation de neige. Tout cela pour dire que sans froid, les canons à neige les plus perfectionnés n'ont plus qu'à se taire...
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