jeudi, juillet 04, 2024

La fête du 4 juillet et moi …

Suis-je un fervent patriote ? Pas tout à fait, je dois l’avouer. Le drapeau américain ne flotte pas sur ma maison et je me sens davantage citoyen du monde. 

Je vois beaucoup de sectarisme dans le patriotisme affiché un peu partout en Amérique, et compte tenu de l’infestation massive du virus MAGA sur nos politiciens de droite et notre majorité fanatique à la Cour Suprême, je suis franchement dégoûté par ce qui se passe dans un pays que j’admirais il n’y pas longtemps encore.

J’espère seulement que cela va changer, car les États-Unis ont pris un funeste tournant et je suis tout, sauf d’humeur festive, en ce 248e anniversaire de ma nation de résidence …

mercredi, juillet 03, 2024

Trump, Biden, et leurs « béquilles » présidentielles

Après sa prestation hésitante et plutôt sénile lors du débat de jeudi, Joe Biden prononçait un discours beaucoup plus énergique en Caroline du Nord le lendemain, si bien que ses supporters politiques ont dit : « Voyez, comme il est bon, il y arrive bien, pas juste ce discours enflammé, mais aussi celui sur l’État de l’Union… » 

Bon, ces gens, dont Obama et Pelosi font partie, étaient soit malhonnêtes, soit pas bien malins, car ils ont oublié une différence essentielle entre ce débat raté et ces discours officiels. Ce qui a fait toute la différence, c’est un appareil appelé prompteur ! Cet outil a été inventé à la fin des années 40 et le président Eisenhower a été le premier à s’en servir dans les années 50. Obama a tellement aimé cet appareil qu’il en est devenu accro.

Pour ceux qui ne connaissent pas cette petite merveille, elle consiste en deux ou trois écrans qui invitent l’orateur à voir et lire un texte électronique qui se déroule au fur et à mesure qu’un discours est prononcé à la télévision. Cela permet à quelqu’un de regarder directement l’objectif de la caméra tout en lisant un script, créant l’illusion que l’orateur a mémorisé son discours, ou parle à l’improviste, tout en regardant son audience droit dans les yeux. 

Tous les grands discours politiques sont écrits à l’avance, parfois par l’orateur, mais la plupart du temps par des rédacteurs de discours lorsqu’il s’agit de Biden ou de Trump. Les orateurs qui peuvent prononcer un discours brillant « à l’improviste » ne représentent qu’une minuscule exception, et les téléprompteurs fonctionnent mieux pour les personnes qui ont du mal à mémoriser et qui ont le trac quand elles doivent parler en public, tout comme Biden ou Trump. 

Cela demande juste un peu d’entraînement, mais même quelqu’un assez stupide peut faire bonne impression en l’utilisant, du moment qu’il sache lire. Donc voilà, vous avez compris, quatre ans après son dernier débat avec Trump, Biden a toujours utilisé un téléprompteur et malgré un entraînement intensif avec des notes sous les yeux, avant le débat, notre pauvre président s’est retrouvé parfaitement aux abois, piégé comme un chevreuil ébloui par des phares, alors qu’il essayait de se dépatouiller pour enchaîner des phrases tout seul sans l’aide de ses deux écrans. 

Il s’en est suivi un désemparement total, une véritable de crise de panique et une incapacité totale de dire ce qu’il aurait dû. Avec son arrogance habituelle, ses mensonges énorme, son apparente assurance et sa grande gueule, Trump a vomit son charabia habituel et s'en est tiré. 

Comme quoi, une trop grande dépendance à la technologie peut torpiller un débat, une campagne et une carrière politique !

mardi, juillet 02, 2024

« Le couteau »

Il y a quelques jours, je finissais de lire « Le couteau », le dernier livre de Salman Rushdie, même si je n’avais pas pu aller plus loin que la page 15 de ses « Versets Sataniques » que j’avais trouvé extrêmement difficile à lire, il y a de ça une dizaine d’années, et qui m’avait laissé perplexe quant à la raison pour laquelle l’Ayatollah Khamenei avait décidé de faire exécuter son auteur juste pour du charabia. 

Il a fallu que ma femme me convainque de lire l’histoire de ce qui s’est passée le matin du 12 août 2022, quand Salman Rushdie, qui venait de monter sur l’estrade de l’institution Chautauqua, dans le nord de l’État de New York, où il allait parler de la sécurité des écrivains, avait été attaqué par un fou armé d’un couteau qui l’avait poignardé 14 fois, le faisant presque mourir et en même temps lui faisant perdre son œil droit. 

Dans ce livre, il explique l’agression et ses conséquences traumatisantes, mais il surtout la façon dont il a canalisé l’événement sans ressentiment, mais juste avec indifférence et mépris à l’égard de son agresseur. 

Ce que j’ai retenu de cette lecture, c’est que j’allais faire d’avantage attention à ce que je j’écrirai dans le futur car les idées choquantes, cela peut coûter cher ! 

En conclusion, un bon livre, écrit dans son propre style que j’ai cette fois apprécié.

lundi, juillet 01, 2024

Instinctivement à l’aise …

La défaite écrasante de Macron aux élections législatives françaises et l’effondrement de Biden derrière son pupitre jeudi dernier, valident ce que j’ai toujours pensé de ces deux hommes politiques, et cela me dit que tous les efforts faits pour expliquer leur défaite par leurs partisans respectifs n’aideront pas beaucoup l’avenir politique des deux hommes.
Dans les deux cas, leur problèmes était déjà mis en scène et ce qui s’est déroulé ces derniers jours a juste matérialisé ce qui était autant prévisible qu’inévitable pour ceux qui faisait un peu attention. C’est pourquoi cette semaine, je commence à avoir une plus grande appréciation à l’égard de mon instinct politique …