Les mésaventures récentes de Joe Biden me rappellent « Le Principe de Peter ». Pour ceux d’entre vous qui sont trop jeunes pour s’en souvenir, je parle d’un concept de management expliqué dans le livre de Laurence J. Peter (1969) qui observait que, dans les entreprises, les gens ont tendance à s’élever jusqu’à « un niveau d’incompétence respective ».
Autrement dit, les gens sont souvent promus au sein d’organisations hiérarchiques en fonction de leur succès dans des postes précédents, et au fur et à mesure qu’ils continuent à gravir les échelons, ils finissent par atteindre un niveau pour lequel ils cessent d’être compétents, car les nouveau savoir-faire dont ils auraient besoin dans ce nouveau poste n’ont plus rien à voir avec celles qu’ils avaient acquises auparavant.Cela dit, j’ai essayé de creuser un peu plus le sujet pour voir si le principe pouvait aussi s’appliquer à la politique et au président Biden. C’est ainsi que je suis tombé sur un article écrit par le chroniqueur Russ Sloan, paru dans le Daily Commercial, un journal de Floride, le 4 décembre 2020. Cet article, qui n’a clairement pas été écrit par un ami de Biden, reste cependant intéressant pour suivre la carrière politique et les limites de notre président actuel.
Biden est élu au Sénat américain en 1972 et réélu en 1978, 1984, 1990, 1996, 2002 et 2008. Pendant tout ce temps, il occupait le même poste au Sénat, une activité plutôt facile et tranquille. Au cours de sa longue carrière au Sénat, il a tenté sa chance à la présidence deux fois et a échoué lamentablement à chaque coup. D’abord, c’était en 1987, quand il a dû se retirer après qu’il fut révélé qu’il avait plagié un discours important du chef du Parti travailliste britannique, Neil Kinnock.
Il s’est également présenté aux primaires de 2007, a terminé à une piètre 5e place et, en guise de consolation, Barack Obama l’a choisi comme vice-président en 2008, poste qu’il a occupé pendant huit ans. Lors de sa dernière tentative réussie en 2019, il est intéressant d’observer que Biden et sa partenaire, la sénatrice Kamala Harris, tous deux candidats à la présidentielle, ont échoué à des moments différents dans leurs efforts pour avoir la nomination de leur parti, mais ces deux candidats peu inspirants ont réussi à battre Trump en 2020 alors que l’Amérique en avait assez du chaos permanent créé par ce dernier.
Au bout de toutes ses tentatives, « Le Principe de Peter » semble avoir assez bien correspondu au vieil adage selon lequel « on ne dit jamais deux sans trois » et son élection avait plus à voir avec un magistral coup de pot qu’avec son mérite …
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire