lundi, mai 30, 2022

La fin de l'impatience

La jeunesse va de pair avec l'impatience. Pas tellement parce qu'il est limité dans le temps dont il dispose, mais parce que la jeunesse dispose d'un éventail d'options si impressionnant qu'elle veut agir en conséquence immédiatement. 

Il se passe trop de choses qui ne peuvent pas être faites assez vite pour faire face aux suivantes. Cependant, au fur et à mesure que nous ne parvenons pas toujours à obtenir ce que nous voulons dans le temps que nous espérions, que nous subissons des échecs, des erreurs et des surprises de toutes sortes, l'impatience commence à s'éroder et gagne en élasticité dans notre regard. 

Elle n'est plus aussi ferme et aussi inconditionnelle car elle est souvent semé d'embûches qui sont créées en précipitant les choses. Plus tard, la situation continue de s'aggraver à mesure que l'impatience se détériore et perd la plupart de son tranchant et son éclat, à mesure que nous découvrons la patience, son contraire, qui attendait tranquillement que nous commencions à l'utiliser et à l'apprécier. 

C'est en fait assez paradoxal car moins il nous reste de temps devant nous, plus nous semblons disposés à faire la paix avec nos urgences et à faire preuve de patience, comme il se doit. Cet élément de temps devient même sans justification quand nous découvrons le processus inhérent à la patience et que nous commençons à réellement l'apprécier. 

Nous ne voyons plus l'outil comme une fin, mais plutôt comme un processus agréable que nous prenons plaisir à observer tandis qu'il déploie lentement sa puissance de maturation et sa parfaite utilisation du temps. C'est ainsi que l'impatience conduit finalement à un regain d'intérêt pour la patience et pour sa redécouverte.

J'aime quand il pleut la nuit ...

Samedi on nous avait promis de la pluie qui n'est jamais venue. J'étais tellement déçu. C’est que la pluie est devenue une rareté à Park City. En hiver, nous avons de la neige mais le reste de l'année, notre petit paradis montagnard est devenu beaucoup trop sec. 

Lorsque nous nous y sommes installés dans les années 80, une averse de pluie chaque après-midi était presque la règle. Maintenant, ces rafraîchissements réguliers sont devenus si rares qui n’appartiennent plus qu’au passé. 

Bien sûr, les météorologues à long terme nous avaient pourtant averti d'un assèchement généralisé du sud-ouest américain, mais comme la grande majorité des gens que je connais, nous n'y avons pas trop cru ou n'avons pas suffisamment prêté attention à cette terrible prédiction. Et aujourd’hui, ce changement est bien en place depuis des décennies. 

L'Ouest manque d'eau, nous redoutons les feux de forêt et d’avoir respirer des cendres et des micro-particules tout l'été ! Alors, quand il a commencé à pleuvoir dans la nuit samedi à dimanche, j’étais au septième ciel. 

Mère Nature avait fait le bon choix et bien écouté mes souhaits les plus profonds. Comme cela se produit à chaque coup qu’il pleut dans la nuit, la chanson d'Eddie Rabbit, « I love a rainy night », m'est immédiatement venue en tête et à 1h45 du matin, je l'ai fredonné silencieusement en écoutant la pluie qui frappait notre toit… 

dimanche, mai 29, 2022

Du bon vieux carton à la rescousse !

Tout projet démarre souvent avec l’idée de résoudre un problème ou répondre à un besoin. J'en ai fait quelques-uns au fil des ans. 

Auparavant, j'ai passais souvent pas mal de temps à réfléchir à ce que j'allais faire, je faisait des tas de dessins (c'est un de mes passe-temps) et quand j'étais enfin satisfait de ce que j’avais griffonné, je me mettais à découper les matériaux nécessaire et je commençais à construire . 

C'est alors que je découvrais des problèmes que mes meilleurs dessins ignoraient, ne voyaient pas ou ne pouvaient pas anticiper. Le résultat net est que je devais tout recommencer ou pire, abandonner complètement le projet par pur dégoût ou découragement ! 

Au fil des ans, je crois que j'ai évolué pour le mieux, j'espère, et j'ai découvert que quelques morceaux de carton pouvaient souvent recréer le projet réel que je visais, sans impliquer toutes les difficultés et les dépenses qu'une utilisation de vrai matériel allait entraîner. 

C'est à ce moment-là que j'ai systématiquement commencé à faire un « brouillon » de mes créations sous forme de modèles en carton avant de passer à leur réalisation finale. 

Rien de nouveau dans cette manière de faire, les architectes font cela tout le temps même si le rendu informatique en 3D est désormais omniprésent, et peut parfois remplacer le modèle physique, il peu souvent laisser quand même pas mal de mauvaises surprises. 

Récemment, j'ai échangé ma vieille Subaru de dix ans contre une nouvelle voiture et comme je ne voulais pas monter de porte-skis sur celle-ci, j'ai décidé d'avoir une boîte en plastique rigide, glissée à l’intérieur, pour y ranger nos skis et nos bâtons. 

Comme c'est plus compliqué qu'il n'y paraît, j'ai d'abord eu recours à la fabrication d'une boîte en carton. 

Sa première version m'a appris une litanie de choses qui me feront sans aucun doute économiser beaucoup de temps, d'argent et de frustration !

samedi, mai 28, 2022

La glorification du moniteur de ski français !

Quand j'étais moniteur de ski dans ma Haute-Savoie natale, tout était discret, nous aimions tout simplement le ski et étions ravis de partager nos connaissances auprès de nos élèves. Tout était simple et sans prétention, et les grandes pompes étaient absentes de notre petite vie professionnelle. 

Aujourd’hui, les choses ont bien changé et la communauté des moniteurs de ski français a distribué près de 20 000 médailles à ses moniteurs diplômés (la mienne porte le numéro 3457, un chiffre relativement bas). 

La semaine dernière a eu lieu la réunion générale annuelle des moniteurs de ski français à Nice, sur la Côte d'Azur, pour féter ses 375 nouveaux moniteurs de ski ont reçu leur pull rouge emblématique et leur belle médaille numérotée. 

L’École de Ski Français ou ESF, c'est 17.000 moniteurs repartis dans 250 stations de ski, générant 275 millions d'euros de chiffre d'affaires pour une part de marché de 85% des cours de ski vendus. 

Ces nouveaux moniteurs appartenaient à la classe de 2022 et étaient célébrés comme s'ils étaient des demi-dieux en route vers la divinité à part entière. 

En lisant l’article paru pour l’occasion, mes vieilles ailes arthritiques se sont soudainement manifestées, me rappelant la gloire fanée de mon prestigieux statut d’autrefois.


 

vendredi, mai 27, 2022

L'Amérique pourra-t-elle jamais se passer d’armes à feu ?

Le dernier massacre au Texas qui a fait 19 morts parmi les enfants d'une école élémentaire ainsi que deux enseignants, a rendu malade tout être humain qui est à peu près normal. 

Cela exclut bien sûr la grande majorité des politiciens républicains qui ne peuvent que recommander que des « pensées et des prières » contre l'épidémie américaine de massacres à l'arme à feu. Ils sont naïvement et obstinément attachés à ce qu'ils disent être le caractère sacré du deuxième amendement de la constitution. 

En réalité, ils ont peur du NRA, le lobby des armes à feu et des fanatiques de leur base. Ils refusent d'écouter leurs électeurs puisque dans un récent sondage, effectué avant cette dernière tragédie, 59 % des personnes interrogées ont déclaré qu'il était « très » ou « assez » important que le congres des États-Unis adopte des lois plus strictes sur le contrôle des armes à feu. 

Seulement 13% ont déclaré que cela n'était « pas trop important» de faire passer des restrictions sur les armes à feu et 19% ont déclaré que ce n'était «pas important du tout ». Enfin, 9 % n'avaient pas d'opinion ou ne savaient pas, selon le sondage de Morning Consult et Politico.

Sans aucune envie de changer de position sur cette question. le parti Trump-Republican est maintenant officiellement dément en restant désespérément collé à qu’aurait dit d'Einstein sur ce genre de dérapage mental : « La folie, c'est de répéter la même chose encore et encore et de s'attendre à des résultats différents. » 

Quant à moi, je suis maintenant convaincu qu’il est plus que temps de démanteler ce deuxième amendement de la constitution américaine devenu obsolète par les temps qui courent.

jeudi, mai 26, 2022

La longue agonie des magazines de ski américains

Après la disparition des magazines Skiing, Powder et Snow Country, seul Ski avait réussi à survivre de justesse dans les kiosques à journaux et avec ses abonnés Américains, après avoir changé de propriétaire et tenté de tenir le coup jusqu'à ce que le fameux magazine Outside reprenne en main la publication au cours de l’hiver dernier. 

Malheureusement, le dernier propriétaire n'a apparemment pas été en mesure de renverser la vapeur. La qualité éditoriale était allée de mal en pis et Outside a eu beau mettre son doigt dans la fissure de la digue, la publication n’a pas pu arrêter l’hémorragie des lecteurs de Ski. 

Aujourd'hui, Outside Inc. a annoncé qu'il réduirait l'impression de Ski de 80 %, en offrant purement et simplement un seul numéro annuel du magazine sous le nom de « Guide Annuel du Matériel de Sports d’Hiver ». Cela me semble là un ultime effort avant de tout lâcher. 

Outside se sent obligé de temporiser avant de jeter l'éponge et d’arrêter sous peu la parution de Ski. En plus de ce changement, Outside a licencié environ 15 % de ses effectifs, dont trois rédacteurs en chef de son magazine. À l'exception de son directeur artistique, la rédaction de Ski reste intacte, mais ne vous attendez pas à voir cette publication durer encore longtemps. 

Très bientôt, notre univers numérique aura finalement tué les publications de ski destinées aux consommateurs américains.

mercredi, mai 25, 2022

Quand je repense à mon père ...

À mon immense regret, je n'ai jamais passé de temps en tête-à-tête avec mon père. Je suppose que j'avais peur de lui et de mes parents en général. Il n'y avait donc jamais aucune occasion pour un dialogue proche ou détendu. 

Ce ne sont guère que les remarques correctives et méchantes qui m'ont été faites qui ont caractérisé notre relation. En résumé, toute communication, quand il y en avait, était majoritairement négative et rien n'encourageait un échange agréable. 

En conséquence, nous avons passé toute la période de ma jeunesse, où j’étais encore à la maison, à nous ignorer et maintenant que j'y repense, je trouve cela affreux. 

Je ne me souviens pas que mon père m'ait jamais battu, peut-être une ou deux fessées, actes qui étaient parfaitement acceptées à l'époque, mais surtout ce qui m’a le plus marqué étaient ses éclats de colère dirigés contre des choses que je n'ai pas bien faites et surtout, son regard désapprobateur et fâché le reste du temps. 

Les seuls moment où nous étions vraiment ensemble, étaient quand nous triions les myrtilles de leurs feuilles pendant la récolte, à l'aide d'un souffleur en bois conçu pour le blé, et aussi une fois où je l'avais conduit à Annecy pour y voir un cardiologue. Mais même dans ces situations, il n'y a jamais eu de communication significative, je l'aurais bien accueillie, mais je n’en attendais pas temps. 

Pour sa défense, je présume que mon père n’a fait que répéter ce qu’il avait déjà du observer et subir avec mon grand-père paternel.Cette mauvaise relation est restée une partie très sombre et fort regrettable de mon éducation, de mon expérience et des souvenirs que j’ai gardé de mon père ...

 

mardi, mai 24, 2022

Quel est le plus fort impact sur notre environnement ?

Les gaz à effet de serre, dont le CO2 et le méthane, retiennent la chaleur et réchauffent l’atmosphère. Les activités humaines sont responsables de la quasi-totalité de l'augmentation des gaz à effet de serre au cours des 150 dernières années. Cela inclut à la fois le développement industriel incessant de la planète et sa croissance démographique incontrôlée et sans fin apparente.

Dans le monde entier, la plus grande source d'émissions de gaz à effet de serre attribuée aux activités humaines provient de la combustion de combustibles fossiles pour l'électricité, l'agriculture, l'industrie, les transports et le chauffage et climatisation. 

 
Depuis 1970 et jusqu'en 2020, les émissions de CO2 ont augmenté et ne montrent aucun signe de ralentissement. Nous savons quels que les plus gros pollueurs sont dans l’ordre la Chine, les États-Unis et l'Inde qui se partagent le podium dans cette horrible compétition. 
Nous ne pensons souvent qu'aux transports et au chauffage lorsque nous pensons aux causes du réchauffement climatique, mais ce ne sont pas les premiers secteurs contribuant à celui-ci.
Il s'agit en fait d’abord de la production d'électricité (25 % des émissions de gaz à effet de serre), de l'agriculture, de l'utilisation des terres et de la foresterie (24 %) qui comprend les émissions de gaz à effet de serre provenant de l'agriculture et de l’élevage du bétail, des sols agricoles et de la production de riz, tandis que l'utilisation des terres et de la foresterie peut parfois avoir l’effet inverse en absorbant le CO2 de l'atmosphère ou peut aussi constituer une source d'émissions. 
 
Depuis 1990, la forêt américaine est en équilibre, en ce sens qu'elle a absorbé plus de CO2 de l'atmosphère qu'elles n'en a émit. L'industrie est un autre contributeur important des gaz à effet de serre à 21% (elle est de 24% aux États-Unis). Elle consiste aux combustibles fossiles qu’elle brûle pour des raisons énergétiques, ainsi que de certains processus et réactions chimiques nécessaires pour produire des biens à partir de matières premières. 
 
Le transport joue également un rôle énorme, qui varie beaucoup d'un pays à l'autre (14 % dans le monde, mais 27 % aux États-Unis) et comprend les voitures, les camions, les bateaux, les trains et les avions. Enfin, les bâtiments, tant commerciaux que résidentiels (6 % dans le monde, mais 13 % aux États-Unis) émettent du CO2 à partir des combustibles fossiles brûlés pour le chauffage et la climatisation, l'utilisation de certains produits contenant des gaz à effet de serre et du traitement des déchets. 
 
Avec un nombre de sources aussi diverses et complexes et tant de pays qui devraient marcher ensemble en parfaite harmonie, il y a de bonnes raisons d'être pessimiste quant à la capacité de l'humanité à s'extraire de la situation difficile dans laquelle elle se trouve face au réchauffement climatique...

lundi, mai 23, 2022

Maintenant, des gens vraiment branchés !

Hier, alors que nous marchions sur une piste pédestre et cyclable, un groupe de cyclistes sur vélos électriques nous a croisé et ma femme m'a demandé : « Doivent-ils recharger leurs vélos électriques après chaque utilisation ? » 

J'ai répondu un peu ironiquement: « Bien sûr, ils font ça, comme ils le font aussi avec leurs téléphones portables, leurs ‘smartwatch’ ou tout autres appareil électronique ; bientôt, peut-être, ils pourront le faire eux-mêmes quand la technologie aura trouvé un moyen de recharger leurs forces défaillantes ! » 

Mais au fait, pourquoi pas ? Lorsque nous sommes fatigués, sur les genoux ou que nous sommes devenus vieux, ne serait-il pas merveilleux de se faire gentiment électrifier pour petite secousse de courant pour recharger ou régénérer nos corps défaillants et nos forces en baisse pour nous permettre de continuer encore et d’aller plus loin ? 

Au fur et à mesure que nous avons évolués en tant qu'espèce et avons perdus notre queue, nous pourrions récupérer cet appendice sous la forme d'un cordon électrique que nous transporterions et, si nécessaire, qui nous permettrait de recevoir la charge nécessaire pour effacer toute cette énergie perdue, la remplacer par des kilowatts frais pour nous aider à accomplir ce qu’on avait l’intention de faire. 

Il se pourrait très bien que se soit la forme de cette nouvelle « fontaine de jouvence » avec batteries au lithium, queue régénérée en cordon électrique, avec des bornes de recharge humaines aussi omniprésentes qu’elles ne le sont aujourd’hui pour les voitures électriques !

dimanche, mai 22, 2022

L’inexorable glissade de fermeture à Snowbird …

Du temps de Dick Bass, le fondateur passionné de la station de ski voisine de Park City en Utah, Snowbird fermait ses portes aux skieurs quand il n’y avait plus de neige disparaisse et qu'il devienne impossible de skier. 

Depuis l'acquisition de cette fameuse station par Ian Cumming, un multimillionnaire, puis sa reprise par ses enfants, les boulons se sont vus sérieusement resserrées. 

Dans le passé, il m’est arrivé de skier jusqu’au 4 juillet à Snowbird, mais la plupart du temps en juin et toujours jusqu’au dernier grand week-end de mai (Memorial Day). 

Cette photo webcam du 20 mai montre que le ski serait encore possible aujourd’hui. Désolé, mais ce temps est désormais révolu ! 

Est-ce un signe avant-coureur du réchauffement climatique ? Pas vraiment, mais comme la plupart des visiteurs se présentent avec leurs forfait saison ou l'omniprésent forfait Ikon qui leur laisser skier à Snowbird, il n'y a plus revenus à récolter, et soyons francs, les coûts d'exploitation des lieux ne sont pas non plus à la baisse. 

Ainsi, Snowbird se trouve embarqué sur une pente très glissante, le bon vieux temps du ski tardif en été est révolu depuis longtemps et voici le « nouvel ordre planétaire du grand réchauffement ». Estimez vous simplement heureux de voir la station rouvrir l'hiver prochain et quelques saisons de plus. 

Je prends juste cela comme un avertissement : la fin est proche !

samedi, mai 21, 2022

Améliorer, le processus qui n’en fini jamais …

S'il vous arrive de vous ennuyer ou de manquer d'inspiration stimulante, demandez-vous, que pourrais-je améliorer autour ou à l'intérieur de moi ? 

Une question apparemment innocente et sans conséquence menant à un éventail d'options infini, car il y a tellement de choses qui peuvent être améliorées tout autour et à l'intérieur de nous-même ! 

En conséquence, il n'est pas si inhabituel que nous préférions entreprendre quelque chose de totalement nouveau au lieu d'affronter ce qui semble la corvée d'améliorer quelque chose déjà existante, qui nous harcèle sans relâche et exige une attention bien réelle de notre part.

Améliorer n'est pas nécessairement du perfectionnisme, mais cela constitue une alternative rafraîchissante à notre monde d'infiniment tourné vers «  d’avantage » et notre obsession pour le « quantitatif » qui nous assiège tous. 

En fait, lorsque vous prenez le temps de bien voir les choses, « améliorer » se résume souvent à un acte d'amour potentiellement plaisant. 

Je devrais m'en souvenir plus souvent, quand je semble ne plus savoir quoi faire, cela devrait m’interpeller, mais mon excuse et de dire que je dois être fatigué et souvent je néglige et oublie tout ce que je devrais « améliorer ... »

vendredi, mai 20, 2022

Saison des primaires !

Récemment, je regardais George Carlin, un humoriste américain, décédé en 2008, que j'aime bien lorsqu’il traite des sujets comme la religion, mais dont je n'apprécie pas la vulgarité. Il disait : « Je ne vote pas, parce que comme ça, je ne suis pas à blâmer pour ces sales politiciens qui se font élire ». 

Totalement l'opposé de ce que je pense. Je pense que le vote est important, je crois que chaque vote compte, j'assume l'entière responsabilité de mes choix et je souhaiterai que le vote soit obligatoire dans mon pays. 

Cela m'amène au sujet d'aujourd'hui, les prochaines élections de mi-mandat aux États-Unis prévues pour cet automne, au cours desquelles le taux de participation électorale est d'environ 40 % contre 60 % lors des élections présidentielles, même si 2020 et 2018 ont marqué le taux de participation présidentiel et de mi-mandat le plus élevé depuis plus d'un an. 

Nous en sommes ce printemps aux primaires. Pour moi, s'il y a une participation électorale de 50 %, cela signifie que mon vote compte double et c'est une considération importante qui me motive énormément pour ne pas le manquer ! Selon les normes internationales, la participation électorale aux États-Unis est faible. 

Dans les pays où le vote est obligatoire, comme l'Australie, la Belgique et le Chili, la participation électorale était d'environ 90 % dans les années 2000. D'autres pays, comme l'Autriche, la Suède et l'Italie, affichent des taux de participation proches de 80 %. 

Dans l'ensemble, les pays de l'OCDE connaissent des taux de participation d'environ 70 %, ce qui est assez proche de la dernière élection présidentielle française qui avait atteint 72 %. 

Alors, n'hésitez pas une seconde, votez ; votre voix est garantie de compter pour bien plus qu'une seule !

jeudi, mai 19, 2022

Retour en Australie

En mai 1972, il y a environ 50 ans, je ne me souviens plus clairement comment j'avais décidé de retourner avec Alexis Saudan et son école de ski français à Mt. Buller pour une saison de ski supplémentaire. 

Au départ, je devais rejoindre Jean-Pierre Chatellard aux remontées mécaniques d'Orange et l’école de ski autrichienne sous la direction de Walter Frois, mais j'ai dû avoir des remords ou peur de fâcher quelqu’un dans l’intervalle. 

C'est vrai aussi que ma saison de ski à Avoriaz avait été difficile et marquée sous le signe de la contention, ce qui m'avait laissé peu de temps pour anticiper et bien préparer ce que j'allais faire pendant la saison estivale qui suivait, c’est dire que je me suis laissé guider vers le choix facile et tout simple de rejoindre Alexis et son équipe. 

Cette année-là, seuls Gérard Bouvier, Philippe Coutaz et Christophe Saudan furent de retour avec moi.

mercredi, mai 18, 2022

Un million de morts du Covid aux États-Unis

Alors que les États-Unis viennent de franchir seuil effarant d'un million de morts, ce qui est en fait probablement une sous-estimation du chiffre réel, il est maintenant temps d'évaluer « Le pays préféré de Dieu » ou celui qui est soit-disant « Le plus riche (et le plus intelligent ?) de la planète » par rapport aux autres nations. 

Le résultat est désastreux, surtout par rapport au Canada, son voisin du nord avec une culture pratiquement identique. A qui la faute ? Pour moi, c'est tout simple, c'est à la fois Donald Trump et tous ses partisans républicains. Aux États-Unis, le virus a tué près de trois fois plus qu'au Canada ! Allez m’expliquer pourquoi ? 

Si Trump s'était comporté « normalement », il aurait pu facilement sauver 500 000 à 600 000 vies. Aujourd'hui, nous sommes horrifiés par le suprémaciste blanc de Buffalo qui vient d'assassiner dix personnes innocentes, mais un demi-million semble acceptable en ce qui concerne Covid-19. 

Trump devrait être emprisonné pour son attitude cavalière et son incompétence totale face à cette crise sanitaire. Certains pays européens comme la Belgique, l'Italie et le Royaume-Uni n'ont pas trop bien performé non plus, et si la France est deux tiers moins mauvaise que les États-Unis, sa voisine l’Allemagne est quand même arrivée à un quart en dessous. 

D’accord il y avait des élections. Avec sa politique « laisser-faire » face à la pandémie, la Suède a compté plus de trois fois plus de victimes que sa voisine, la Norvège, et ce n'est pas seulement parce que l'Australie, le Japon et la Nouvelle-Zélande sont des nations insulaires qu'ils s’en sont bien tirés. 

La leçon à retenir de ces terribles chiffres est qu’un bon gouvernement est capital et qu'une bonne et véritable gouvernance démocratique fonctionne bien mieux que si des dirigeants autoritaires, narcissiques et incompétents se retrouvent aux commandes.

mardi, mai 17, 2022

Visite des skieurs américains en hausse !

Je viens d’apprendre que pour l'hiver dernier, les stations de ski américaines ont enregistré une fréquentation record avec 61 millions de journées-skieur, soit une augmentation de 3,5% par rapport aux 59 millions de 2020-21. 

La région des Rocheuses, qui comprend le Colorado et l'Utah, a enregistré un nombre record, avec 25,2 millions de visites. Cette croissance est attribuable à 11 nouvelles stations de ski qui portent leur total à 473, et à la poursuite d’investissements en capital. L'an prochain, 728 millions de dollars de plus seront investis dans cette infrastructure.

Dans le passé, les visites en hausse ont été attribuées à de fortes chutes de neige. Les années records précédentes étaient de 60 millions pour les saisons 2010-11 et 2007-08 qui avaient bénéficié d'un enneigement exceptionnel. 

À l'inverse, la pire année, depuis 1978-79, quand ces statistiques ont commencé à être tabulées, était de 39,7 millions en 1980-81, une année peu enneigée. Par contre, cette saison ne compta en moyenne que des chutes moyennes cumulées de 3,70 mètres, contre une moyenne de 4,20 mètres pour les 10 dernières années. 

Cette saison, les stations ont connu d'énormes problèmes de recrutement de personnel, environ 81 % d'entre elles n'affichant pas complet. L'association nationale des stations de ski attribue cette bonne saison à un engouement continu pour les sports d’hiver. 

Pour la troisième saison consécutive, les forfaits saisonniers ont dépassé les ventes de cartes journalières avec 51,9 % de ventes de forfaits contre 37,3 % de cartes journalières (le reste étant composé d'usage par employés, de forfaits gratuits, etc). 

De plus, dans toutes les régions, les stations des plus petites aux plus grandes, ont connu une augmentation du nombre de forfait saison vendus. S'il y a bien 12 millions de skieurs aux USA, cela signifie qu'ils ont skié en moyenne 5 jours par saison. 

S'ils étaient tous aussi passionnés que moi, nous en serions à 1,2 milliard de journées-skieurs. Dieu merci, ce n’est pas le cas !

lundi, mai 16, 2022

L' horrible façon de vendre de Tesla

Le point vente de Tesla me rappelle ceux des magasins Apple et leur personnel jeune, détaché et « cool », qui ne veulent surtout pas être dérangé par un vieux de 74 ans, comme moi, qui ne semble rien comprendre à la technologie. 

Il se dégage de ces jeunes gens un message subtil qui dit « Je suis trop intelligent pour être ennuyé par des clients comme vous ». 

Nous avons récemment pris livraison d'une Tesla que nous attendions depuis six mois. Le jeune homme qui s'occupait de nous introduire à cette voiture ne semblait manifestement pas aimer ce qu’il était supposé faire. Nous ne nous souvenons pas de son nom et pour tout faciliter, il n'avait même pas de carte de visite sur lui à nous donner. 

Il m'a à peine montré comment ouvrir les portes de la voiture, ce qu'il y avait à l'intérieur des deux coffres avant et arrière, comment démarrer en appuyant sur la pédale de frein, où placer le levier pour reculer, conduire et se garer et ce fut tout ce qu’il s’est senti obligé de faire. 

Non seulement avait-il l'air pressé, mais il sembla extrêmement soulagé de nous voir quitter son parking, cela se voyait de manière limpide. Je suis parti avec la voiture, ma femme me suivait jusqu'à l’endroit où nous avions vendu notre voiture précédente. 

Notre Tesla était garée au soleil et je n'arrivais pas à trouver le moyen de régler la température intérieure, c'était affreux. Cette voiture est entièrement contrôlée par une tablette centrale qui de prime abord semble hermétique et intimidante. 

Lorsque nous sommes rentrés à la maison, j'ai dû regarder d'innombrables vidéos sur les Tesla pour comprendre la meilleure façon de régler le volant, les sièges, les rétroviseurs, etc. et comprendre les fonctions de base essentielles. 

Globalement, notre expérience d'achat a été horrible, mais la voiture est absolument merveilleuse. Au lieu de vouloir aller sur Mars ou d’acheter Twitter, Elon Musk ferait bien de jeter un œil à son service de vente et de l’amener au niveau du 21ème siècle !

dimanche, mai 15, 2022

La meilleure façon de vendre son auto

Suite aux mésaventures de Charlie et sa femme vendredi, il est temps de vous apporter de meilleures nouvelles. 

Juste avant de connaître la date exacte de la livraison de sa Tesla, Charlie avait amené sa vieille Subaru Outback (2012) au kilométrage très raisonnable (133 000 km) pour la vidange chez le concessionnaire qui lui avait vendu la voiture. 

En attendant que son véhicule soit prêt, il avait demandé une estimation et le personnel a été ravi de la lui donner. Charlie pensait que son auto valait au mieux entre 7 à 8 000 dollars et fut agréablement surpris d’apprendre qu’on lui en offrait 9 500 dollars ! 

La date de livraison de sa Tesla se rapprochant, il avait commencé à passer en revue toutes ses options. Il pourrait vendre l'auto lui-même, mais n'était pas enthousiaste à l'idée de voir une multitude d'acheteurs venir chez lui pour l'essayer et marchander. 

D'abord Charlie s'est adressé à CarMax, une chaîne de vente de véhicules d'occasion avec 225 points de vente aux États-Unis, qui fait à la fois la vente et le financement. Il les a donc contacté sur Internet et a répondu aux questions qui lui étaient posées sur sa voiture, son état et son kilométrage, et s'est vu offrir 12 800 dollars, soit 35 % de plus que Subaru ! 

Il avait aussi pris contact avec CarVana, une entreprise similaire quoiqu’un peu différente dans sa manière d’opérer qui lui a offert encore plus : 13 416 dollars ! Cependant, comme CarVana n'a pas la réputation de CarMax, il a préféré faire affaire avec cette dernière.

Après avoir accepté l'offre, il a reçu un e-mail sur son smartphone, a sorti la voiture du garage, a pris environ 10 photos du véhicule sous tous les angles, y compris l'extérieur, l'intérieur du capot, le coffre, des vues de tout l'intérieur, du tableau de bord, avant que le prix initialement offert lui fut été confirmé sur le champ.

Il ne lui restait plus qu'à conduire sa voiture chez CarMax avec tout ce qu’on lui avait demandé d’amener (clés, titre et carte grise). Il a garé la voiture pour qu’elle puisse être inspectée, est resté environ 30 minutes dans la sale d'attente avant d'être appelé pour signer quelques papiers, recevoir le montant convenu et c’était fini ! 

Simple, facile et rapide. Charlie a déclaré qu'il ne vendrait jamais une autre voiture autrement qu'avec CarMax !

samedi, mai 14, 2022

Louis « Loulou » Kneubuhler, 1943-2022

Mon pote Loulou Kneubuhler de Spokane est décédé le 31 mars 2022. Né en France le 25 juillet 1943, il avait 78 ans. 

Il fait partie de ces Français assoiffés d’aventure qui, dans les années 60, parcouraient le monde pour vendre la technique de ski de son pays dans la foulée des succès de l'équipe de France de ski. 

Depuis St Jean de Maurienne, en Savoie, où il avait couru avec Jean-Claude Killy quand ils étaient à l’école ensemble, Loulou s’est d’abord retrouvé en 1966 à Spout Springs, une station minuscule d'Oregon avant d'aller à White Pass près de Yakima, et de se poser à Spokane pendant l'hiver 1968-69. 

Entre-temps, il avait trouvé le temps d'explorer l'Australie et de « vendre » quelques virages de plus à Mt. Buffalo dans l’état du Victoria. De retour à Spokane, il finit par ouvrir un atelier de réparation de skis en 1973 qui devenais vite « Loulou's of Spokane Ltd », un magasin de pointe proposant les meilleures marques de mode et de matériel. 

Bien évidemment, Loulou était aussi l'un de mes détaillants lorsque je vendais du matériel de ski, et je n'oublierai jamais son inventivité, traînant sa paperasse et ses catalogues dans des caddys au salon du ski de Las Vegas, bien avant l'invention des bagages à roulettes !

Après avoir vendu sa boutique, Loulou avait encore toute la motivation et l’énergie requises pour ouvrir un musée du ski dans son chalet de ski à Spokane. Vers 2014, il était diagnostiqué avec la maladie de Parkinson qui devait marquer le début d'un long et triste déclin. 

J'espère qu'il y a plein de « peuffe » qui t'attend au paradis, Loulou !

vendredi, mai 13, 2022

Passage à l'auto électrique ...

En ce vendredi 13, voici une histoire vraie mais bien amusante. Seul le nom du héros a été changé pour protéger son identité. 

Au début novembre 2021, Charlie a commandé une Tesla modèle Y. Au début, il a été informé qu'il n'aurait la voiture de ses rêves que vers le mois d’octobre 2022, il a donc eu tout le temps de saliver en vue de sa précieuse acquisition. 

Vers la fin de l'hiver, la situation s’améliore car la plage de dates de livraison passe du 24 mai au 3 juillet, puis du 14 juillet au 25 août, avant de revenir du 25 mai au 2 juillet et finalement d’arriver au début de cette semaine. Ainsi, mardi, Charlie et sa femme saute dans leur Subaru âgée de 10 ans pour prendre possession de cette voiture électrique tant convoitée et de vendre leur vieille auto. 

Avant cela, Charlie avait quand même déboursé ce qu'il pensait être la plus grosse somme d'argent qu'il ait jamais payée pour une voiture, mais s'était consolé en sachant que, six mois plus tard, il avait « économisé » 7 200 dollars par rapport à son prix « actuel » ! 

Cela avait un peu accéléré le processus d'achat de la voiture qui est normalement interminable en Amérique du Nord, et celui-ci fut encore accéléré par un vendeur qui n’avait aucune envie de bosser et d’aider ses clients vieux et confus, avait à peine configuré le système de navigation en vue de leur prochain arrêt, et avait prit congé d’eux sans rien leur expliquer sur les commandes complexes dirigées à partir d’un énorme écran au centre de la voiture. 

La seule et lointaine expérience de Charlie au volant d’une Tesla était en fait l'essai routier qu'il avait fait un an auparavant. Bravement, il est donc monté dans la voiture et a parcouru 25 km pour aller vendre la « Subie » adorée du couple, sa femme le suivant prudemment dans celle-ci sur une autoroute particulièrement encombrée. La voiture qui était garée en plein soleil chez le concessionnaire était bouillante, et Charlie n'a pas réussi à trouver les commandes de climatisation sur cet écran si intimidant … 

Une fois qu'ils furent rendu chez l’acheteur de leur vieille auto, tout se présentait parfaitement bien, sauf qu’il leur manquait un document important et qu’on leur a ordonné d’aller de récupérer chez eux (130 km aller et retour) pour conclure la vente, mais il n'y avait pas d'autre choix. 

Alors qu'ils repartaient à la maison dans la nouvelle Tesla, Charlie remarqua une notification : « Basse pression pneumatique » sur son grand écran, et presque aussitôt sa femme lui dit « Je crois que le pneu avant, de mon coté, est crevé !» La seule chose à faire fut pour Charlie de s'arrêter immédiatement à l'entrée d'un grand concessionnaire Toyota qui se trouvait là et de constater que le pneu en question était effectivement à plat. 

Après avoir bataillé avec l'application téléphonique Tesla, Charlie fut connecté à l'assistance routière de la marque et on lui a dit d'attendre là-bas pendant une heure avant qu'un technicien arrive et monte une autre roue sur sa toute nouvelle voiture.

L'aide est arrivée environ 60 minutes plus tard sous forme d'un camion à plateau qui a ramené la voiture au centre de service Tesla car toutes les roues de secours avaient déjà été distribuées. 

Furieux, tristes et épuisés, Charlie et sa femme durent remonter dans leur voiture (heureusement) invendue, et rentrer à la maison. Le lendemain, ils ont dû répéter le même manège et enfin amener sans incident la nouvelle voiture à sa destination finale et c'est là la fin de cette histoire électrisante...

jeudi, mai 12, 2022

La 2cv Citroën et Tesla

En France, dans les années 1950, la Citroën 2cv venait d’être introduite sur un marché affamé d’automobiles. 

Tout comme aujourd'hui, la demande dépassait l'offre et le petit véhicule rustique et basique exerçait une attraction magnétique en raison de son extrême simplicité combinée à ses faibles coûts d'exploitation. 

Cette auto n'était pas particulièrement bon marché et il fallait être patient entre le moment où la commande était passée et le moment où la 2cv était livrée. 

En 1951, l'attente pouvait atteindre quatre ans ! Elle se réduira quand même à 3 ans vers 1954 avant que cela finisse par s’arranger. 

Tout au long de la carrière de cette petite Citroën, le public est resté polarisé entre ses fans passionnés et ses détracteurs les plus véhéments. 

Aujourd'hui, Tesla connaît le même destin avec ses voitures minimalistes, plutôt iconoclastes que le constructeur ne parvient pas à produire assez vite pour satisfaire une demande croissante, exacerbée par la flambée des prix des carburants ! 

À l'heure actuelle, il faut plus de six mois pour avoir une Tesla, du moment de la commande jusqu’à sa livraison. Tesla est également adorée par ses propriétaires et utilisateurs enthousiastes, tandis que les grandes compagnies pétrolières sont folles de rage, que toute la branche automobile meurt de jalousie et que les deux dénigrent autant que possible le nouveau-venu. 

Une fois de plus, l'histoire semble se répéter.

mercredi, mai 11, 2022

L'insatisfaction est-elle le moteur de la réussite ?

J'adore les biographies et particulièrement celles de personnes très motivées (mais pas forcément qui réussissent). 

Dans de nombreux cas, ce que je retiens de ma lecture, c'est que l'insatisfaction est un moteur puissant pour amener les gens à accomplir d’avantage et à réaliser bien plus que ceux qui se contentent de leur position dans la vie. 

Je peux dire que l'insatisfaction a joué ce rôle de moteur au départ. Enfant, j'ai été élevé dans la pauvreté, je n'aimais pas ça et je ne voulais pas que cela continue pour le reste de ma vie. 

Ce sentiment désagréable m'a forcé à chercher des moyens pour y échapper et trouver des avenues qui m'offriraient plus d'opportunités et me délivreraient de l'injustice que ma situation me faisait ressentir, celle-ci étant principalement liée à une position sociale inférieure. 

Je ne sais pas avec certitude, mais je ne peux pas dire que mon frère et ma sœur avaient la même aversion pour leurs conditions personnelles ou étaient plus disposés à accepter leur réalité que je ne l’étais. 

Ce que je peux dire, c'est que dès le départ, mon principal moteur a été d'échapper à ma condition et d'améliorer mon statut matériel, car je refusais l'alternative. Il ne s'agissait pas de gravir l'échelle sociale, mais simplement d'améliorer ma condition économique. 

Au fil du temps, des marqueurs en dehors de la pauvreté sont apparus et ont impliqué d'autres valeurs qui sont devenues désirables par rapport à mes façons de faire ou de penser, qu'elles soient culturelles ou comportementales.

Finalement, lorsque la satisfaction a remplacé la frustration, ma réussite a trouvé d'autres sources liées à des désirs d'équité, d'équilibre, d'efficacité ou encore de compétitivité. 

L'insatisfaction a été le déclencheur initial, mais avec le temps, elle a perdu de son importance avant de s’effacer presque complètement…

mardi, mai 10, 2022

Serais-je devenu un fan de Carlos Ghosn ?

Je viens de regarder une interview en anglais de Carlos Ghosn, produite par la chaîne de télévision CNBC, depuis sa cachette de Beyrouth. 

Je n'ai jamais été fan de ce « Pape de l’automobile » originaire du Brésil, mais cette entrevue m’a donné une meilleure appréciation du bonhomme. 

Le mandat d'arrêt contre lui par le gouvernement français a été le premier sujet abordé, à propos duquel Ghosn a déclaré qu'actuellement, le gouvernement libanais retenait son passeport, l'empêchant donc de se rendre en France pour y être entendu. 

Il s'est interrogé sur les raisons de ce mandat d’arrêt, soupçonnant certaines manœuvres juste avant la récente élection présidentielles (lui et Macron ne s'entendent pas trop bien), mais a déclaré qu'il était prêt à affronter la justice française et qu'il serait certainement éxoneré. 

Il a ensuite évoqué le système juridique japonais, a souligné que l'ONU avait exprimé un soutien sans équivoque contre sa détention, et a une fois de plus a clamé son innocence totale sur tous les points qui lui étaient reprochés. 

Il a également fait des commentaires intéressants sur l'industrie automobile ainsi que Tesla que j'ai trouvé tout à fait pertinents. 

Bien sûr, Ghosn est un vendeur né, un raconteur et un espèce d’artiste qui aimer flirter aux confins de la légalité, mais j'ai trouvé son charme assez irrésistible lors de son récit ponctué d'accent français et parsemé de quelques bonnes expressions galliques venant bien arrondir sa performance assez unique … 

lundi, mai 09, 2022

Accepter l'imperfection tout en recherchant la perfection

Au fur et à mesure que nous avançons dans la vie, nous avons tendance à atteindre la perfection dans tout ce qui nous touche. 

Cela devient, par défaut, notre attente de base, mais cela arrive beaucoup plus rarement dans la réalité de la vie. 

Nous devons donc être prêts à accepter et à vivre avec une foule de situations imparfaites. C'est peut-être ce qui nous fait apprécier la rareté que constitue la perfection. 

Cela fonctionne donc ainsi : nous voyons ce que devrait être la perfection, nous tentons de l’atteindre, travaillons dur pour cela et espérons qu’elle se manifestera. Si le résultat n'est pas tout à fait là, nous sommes prêts à nous contenter de quelque chose de moins que parfait, mais nous continuerons malgré tout d'essayer. 

En même temps, lorsque nous expérimentons ou voyons des objets ou des situations imparfaites, nous les reconnaissons pour ce qu'ils sont et identifions toujours les éléments ou les endroits qui pourraient bénéficier de quelques ajustements dans la direction de la perfection. 

Tout cela est donc parfaitement simple.

dimanche, mai 08, 2022

Voitures propres et sacrifices

Les voitures électriques modernes sont apparues avec l'avènement des premières Tesla, il y a 13 ans. 

En fait, la marque d’Elon Musk a commencé la production de son Roadster en 2009. Elle a été suivie par la berline Modèle S en 2012, le SUV Modèle X en 2015, la berline Modèle 3 en 2017 et le crossover Modèle Y en 2020.

Rétrospectivement, cela fait déjà un bout de temps et pourtant, de nombreuses personnes sont restées dans l’attente pour quelques raisons non-négligeables. 

Le prix élevé était évidemment l'une d'entre elles, mais la plus importante était l'autonomie et les temps de recharge apparemment trop longs et fréquents. 

Au cours de cette douzaine d’années passées, les autres constructeurs automobiles n’ont pas fait grand chose pour répondre au défi lancé par Tesla et leur offre reste loin de ce que Tesla a pu mettre sur le marché et à améliorer régulièrement. 

Entre les modèles assez médiocres de la concurrence qui restent très difficiles à trouver, la longue attente que Tesla impose à ses acheteur et une presse négative concoctée par ses concurrents ainsi que les compagnies pétrolières, les véhicules électriques ont encore un long chemin à parcourir. 

Cela dit, n'oublions pas la raison la plus pressente derrière l’importante demande latente pour ces véhicules ; ce n’est pas juste parce qu'ils sont cool, mais parce qu'ils représentent une petite, mais importante étape, pour sauver notre planète pour les générations à venir. 

Cela ne justifie-t-il pas quelques petits sacrifices ?

samedi, mai 07, 2022

Poutine, Trump et le GOP (parti républicain) ...

Vladimir Poutine, Donald Trump et le Parti républicain des États-Unis représentent le nouvel ordre mondial et semblent partager les mêmes valeurs : Mensonges, hypocrisie et fascisme. 

Ils ne peuvent pas supporter la démocratie parce qu'elle implique d'écouter, de prendre en considération de nombreux points de vue divergents et variés, d'être patient, de chercher des solutions à long terme et de garder l'esprit ouvert.

Ce genre de compétences dépasse la compréhension, les compétences et la volonté de ces trois entités, qui préfèrent une action rapide, unilatérale, brutale et facile. 

Ils n'ont pas le temps d'inclure tout le monde ou d'écouter des opinions différentes, ils aiment l'opportunisme et les prises de décisions rapides et faciles au nom de tous, même si cela signifie sacrifier le long terme pour un gain dérisoire et instantané. 

De plus, ils utilisent leur hypocrisie pour dévoyer la religion et gagner le soutien de fanatiques chrétiens afin de faire avancer leur programme. Ces entités sont en train de scier la branche sur laquelle elles sont assises, mais suivent si aveuglément leur idéologie que leur capacité de réaliser ce qu’ils font leur échappe totalement. 

PS : Il n’y avait pas assez de place sur la branche pour y mettre Marine Le Pen.

vendredi, mai 06, 2022

Bien plus que « Nine Miles » !

Une des employées de l'office de tourisme de Moab connaît très bien son affaire, et quand je lui ai demandé de suggérer des endroits à visiter lors de notre voyage retour vers Park City, elle a suggéré que nous prenions la « Nine Mile Road » près de Price dans le centre de l’Utah. 

Le Nine Mile Canyon est un passage naturel à travers le massif de schiste et de grès de Book Cliffs qui s'étend sur 200 miles de Price Canyon jusqu’au Colorado voisin sur le versant nord. Les Book Cliffs sont une formation massive. 

Ils forment une toile de fond quand on passe de Helper, Price et Wellington, jusqu'à Green River et ce canyon particulier de Nine Miles est célèbre pour sa collection bien conservée et abondante de pétroglyphes préhistoriques datant de, constituant une sorte de galerie d'art du style « drive-in ».

Ces œuvres d’art nous viennent des peuples Froment, qui habitaient les lieux entre les années 950 et 1250 de notre ère. Le nom « Nine Mile » n’est en fait pas correct, car ce canyon s’étire sur plus de 74 km et non 14 comme son nom semblerait indiquer. 

Nous avons parcouru le tout, en nous arrêtant à chaque point d'intérêt marqué, en prenant de nombreuses photos et en admirant le paysage. 

Enfin, nous avons poursuivi notre périple sur un chemin de terre poussiéreux et escarpé sur 10 km, nous menant direction plein nord vers Myton, suivit par une belle route goudronnée menant sur le plateau des Uinta parsemé d'une multitude de derrick pétroliers et sommes rentrés chez nous via Duchesne, sur la route 40.

jeudi, mai 05, 2022

Un superbe parc et une triste légende

Moab est célèbre pour ses deux parcs nationaux, mais offre également un parc d'État qui est presque tout aussi spectaculaire, bien que plus compact. 

Il s’agit de « Dead Horse Point » (l’endroit du cheval mort). Ce parc surplombe à la fois le fleuve Colorado et le parc national de Canyonlands, s’étend sur 2 170 ha à 1800 m d’altitude. Ce parc tient son nom d'une histoire qui s'est produite à la fin des années 1800 lorsque l'endroit était utilisé comme corral pour les mustangs sauvages qui erraient au sommet de la mesa.

Les cow-boys les conduisent à travers l'étroite bande de terre et jusqu'au plateau que nous avons visité pour en faire le tri. Le passage étroit était ensuite clôturé avec des branchages et des broussailles. Une fois, pour des raisons inconnues, des chevaux avaient été laissés parqués là, sans eau et ils sont morts de soif en regardant les eaux du Colorado 600 mètres plus bas. 

Cette énorme falaise est ce qui rend l'endroit spectaculaire et d’une beauté à couper le souffle. Il y existe également des sentiers pour la randonnée et de VTT pour tous les niveaux. Nous avons fait une longue randonnée qui nous a offert une vue élargie des lieux, des vues de tous côtés depuis d’impressionnantes falaises ...

mercredi, mai 04, 2022

Parc national de Canyonland

Nous avions visité la section “Island in the sky” de ce parc une fois auparavant, mais en survolant les lieux and sans trop entrer dans les détails et en faisant les randonnées à ne pas manquer. 

C’est précisément ce que nous avons fait pendant cette journée, c'était une peu moins de 15 km, en long en large et en travers tout le long du parc ce qui est beaucoup, en particulier compte tenu du terrain accidenté que nous avons traversé. 

Cela dit, le temps était parfait ; des températures fraîches et un ciel magnifique ainsi qu'une foule raisonnable dans des lieux généralement envahis par les touristes, avec les groupes de visiteurs étrangers (asiatique et européens) manifestement absents. 

Lors de cette viste, nous avons exploré les point de vue et panorama depuis Shaffer, visité Mesa Arch, le Green River Overlook, le panorama sur Grand View et avons poursuivi notre balade jusqu’au bout de l'arête, 1 kilomètre et demi plus loin …

Nous avons passé une excellente journée, nous étions un peu fatigués à la fin et la prochaine fois, nous avons pensé visiter la section “Needles” de ce parc.

mardi, mai 03, 2022

Retour à Moab

Cela faisait des années que nous n'étions pas retournés à Moab, dans ce coin pittoresque du sud de l'Utah. La pandémie a eut sa façon de tout gâcher et je n’ai pas trouvé longues les quatre heures de route depuis Park City, ce dimanche, sous un temps couvert et menaçant.

J'étais ravi de revoir une fois de plus les célèbres roches rouges berçant cette petite ville touristique de  5500 âmes, située sur les berges du Colorado. Rien n'avait vraiment changé, pas même son célèbre Brew Pub, ses clients qui se bousculaient, sa bière maison un peu surfaite et sa nourriture plutôt médiocre. 

En descendant sur Moab, j'ai rappelé à ma femme que la première fois que j'avais découverte cette ville-oasis, c'était au début des années quatre-vingt, lorsque je commençais à en avoir assez de vivre sur la côte Est des États-Unis, et que j’étais tombé sur une annonce dans la section “Affaires à vendre" du Wall Street Journal, à propos de ce "magasin à vendre à Moab". 

Cette publicité avait commencé à me faire rêver de quitter mon travail chez Lange à l'époque, et de m’installer dans l'Ouest, lieu plus coloré et encore sauvage. Ce rêve en gestation allait continuer de se développer, finalement prendre forme et devenir réalité, non pas à Moab, mais à Park City !

lundi, mai 02, 2022

Briser la routine

Avoir une routine est toujours utile car cela nous donne de la structure, nous maintient sur une voie bien prévisible et ne nous oblige à ne pas avoir à continuellement nous réinventer. Cependant, en vieillissant, certaines routines deviennent beaucoup plus difficiles à modifier, à éliminer ou à ajouter. 

Je ne parle pas de changer des éléments qui nous sont imposés par l'âge, du genre « J'arrête le deltaplane ou le trapèze volant ! » mais plus par des habitudes néfastes un peu moins évidentes, comme s'occuper d'un potager qui est devenu trop grand à gérer, vivre dans une énorme maison où tout part en déconfiture ou s'accrocher à un lourd passe-temps qui nous draine. 

Nous sommes emprisonnés par certaines routines et cela aide, de temps en temps, de revoir et de remettre en question tout ce que nous faisons. Ceci, bien sûr, est beaucoup plus facile à dire qu'à faire, car la routine est tellement confortable qu’au fond de nous, nous ne voulons pas en changer. 

Pourtant, comme nous évoluons tout au cours d’une vie, nous devons toujours constamment vérifier nos façons de faire, non pas tant comme un moyen de nous améliorer, mais pour voir ce qui ne va pas, ce qui est inutile, dépassé ou encore préjudiciable ou même dangereux pour nous. 

Comment devons-nous analyser ce qui peuple nos journées ? En jetant un regard critique sur tout ce que nous faisons et en nous demandant : « Qu'est-ce que je rate ? Qu'est-ce que je fais de mal ? Dois-je encore faire ceci ou cela ? Serais-je plus serein ou soulagé sans cette façon de procéder ? » 

Évidemment, la liste des questions que nous pouvons nous poser et les facettes de nos vies que nous pouvons changer est extrêmement longue, mais à moins de faire de temps en temps un peu de ménage, tout notre mode de vie peut lentement devenir obsolète et impossible à gérer...

dimanche, mai 01, 2022

La beauté de Ninety-Nine 90

De toutes les remontées mécaniques et massifs autour de Park City Mountain et Deer Valley Resort, mon endroit préféré est « Ninety-Nine 90 », un télésiège quatre places débrayable servant 468 mètres de dénivelé où je passe la plupart de mon temps à y faire mon meilleur ski pendant l'hiver. 

Le nom "9990" représente l'altitude en pieds de la crête qui domine la gare d’arrivée, soient 3 045 mètres. Ce lieu représente la meilleure combinaison de terrain difficile, très exposé et des plus diversifié. C'est aussi une remontée mécanique très rapide (6 min 15 sec de trajet) avec toujours très peu d’usagers. 

Il y a beaucoup de coins et de recoins, des passages difficiles à se mémoriser, des zones à virages très limités, beaucoup d'arbres auxquels il faut bien prêter attention et la meilleure qualité de neige qui soit. 

J'adore faire des séries de montées et descentes sur ce télésiège, en restant le plus près possible de la ligne du télésiège et de la ligne de pente. À deux reprises, en 2019 et 2020, j'ai fais 25 montée sur ce télésiège, non-stop, à une moyenne de 9 min 49 s. 

C'est environ 2 862 mètres de dénivelé à heure, un poil moins que certaines autres remontées mécaniques, mais le ski y est si difficile que le dénivelé perds un peu de son sens. Cela me maintient en forme, m'engage pleinement et m'oblige à faire très attention. 

J'espère pouvoir skier dans cette zone pendant encore de nombreuses années...