Après sa prestation hésitante et plutôt sénile lors du débat de jeudi, Joe Biden prononçait un discours beaucoup plus énergique en Caroline du Nord le lendemain, si bien que ses supporters politiques ont dit : « Voyez, comme il est bon, il y arrive bien, pas juste ce discours enflammé, mais aussi celui sur l’État de l’Union… »
Bon, ces gens, dont Obama et Pelosi font partie, étaient soit malhonnêtes, soit pas bien malins, car ils ont oublié une différence essentielle entre ce débat raté et ces discours officiels. Ce qui a fait toute la différence, c’est un appareil appelé prompteur ! Cet outil a été inventé à la fin des années 40 et le président Eisenhower a été le premier à s’en servir dans les années 50. Obama a tellement aimé cet appareil qu’il en est devenu accro.
Pour ceux qui ne connaissent pas cette petite merveille, elle consiste en deux ou trois écrans qui invitent l’orateur à voir et lire un texte électronique qui se déroule au fur et à mesure qu’un discours est prononcé à la télévision. Cela permet à quelqu’un de regarder directement l’objectif de la caméra tout en lisant un script, créant l’illusion que l’orateur a mémorisé son discours, ou parle à l’improviste, tout en regardant son audience droit dans les yeux.Tous les grands discours politiques sont écrits à l’avance, parfois par l’orateur, mais la plupart du temps par des rédacteurs de discours lorsqu’il s’agit de Biden ou de Trump. Les orateurs qui peuvent prononcer un discours brillant « à l’improviste » ne représentent qu’une minuscule exception, et les téléprompteurs fonctionnent mieux pour les personnes qui ont du mal à mémoriser et qui ont le trac quand elles doivent parler en public, tout comme Biden ou Trump.
Cela demande juste un peu d’entraînement, mais même quelqu’un assez stupide peut faire bonne impression en l’utilisant, du moment qu’il sache lire. Donc voilà, vous avez compris, quatre ans après son dernier débat avec Trump, Biden a toujours utilisé un téléprompteur et malgré un entraînement intensif avec des notes sous les yeux, avant le débat, notre pauvre président s’est retrouvé parfaitement aux abois, piégé comme un chevreuil ébloui par des phares, alors qu’il essayait de se dépatouiller pour enchaîner des phrases tout seul sans l’aide de ses deux écrans.
Il s’en est suivi un désemparement total, une véritable de crise de panique et une incapacité totale de dire ce qu’il aurait dû. Avec son arrogance habituelle, ses mensonges énorme, son apparente assurance et sa grande gueule, Trump a vomit son charabia habituel et s'en est tiré.
Comme quoi, une trop grande dépendance à la technologie peut torpiller un débat, une campagne et une carrière politique !
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