Ici, je fais un jeu de mots, car une grande partie du succès et de la réputation des fixations de ski Look reposait à l’époque sur le succès de son modèle Look Nevada et Pivot N17.
Cela dit, il y a environ 50 ans, j’ai fait le long voyage séparant Montriond, le village où j’ai grandi, de Nevers, une bourgade bien ennuyeuse perdue au centre de la France, en faisant plus de 5 heures de route pour un entretien d’embauche qui allait changer ma vie.
Le travail était quelque chose dont j’avais désespérément besoin, le salaire était bon, près de 50 000 Francs par an, une belle somme en France pour 1974, et c’est pour cela que j’ai accepté le poste tel qu’il m’était proposé !
Avec le recul, je me rends compte aujourd’hui que j’aurais dû faire un peu plus de recherche sur ce travail et peut-être faire 7 heures de trajet supplémentaire pour aller jusqu’à Kreuzlingen, en Suisse, sur le Lac de Constance, afin de rencontrer René Plancherel, mon prédécesseur. J'aurai voulu apprendre de sa propre voix tout ce qu’impliquerait ce poste, comprendre ce qui se passait vraiment chez Look, pourquoi il avait quitté son emploi et ce qui m’attendait au tournant.
À cette époque, les fabricants de fixations comme Look et Salomon se livraient une bagarre terrible et avaient à leur service des suisses comme chef de course (le lausannois Jean-Lou Sarbach travaillait pour Salomon) ce qui facilitait le payement des coureurs Français ou Italiens sur des comptes bancaires helvétiques.
Si une telle rencontre avait été possible et que Plancherel (aujourd’hui décédé) avait accepté de bavarder un peu avec moi, j’aurais appris énormément de choses, même si je suis presque sûr que de tout façon j’aurais sauté sur l’emploi offert.
En tout cas quelque chose à ne pas oublier si jamais je me réincarnerais !
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