Nous sommes abonnés au magazine Time depuis une quarantaine d'années et avons maintenu notre abonnement courant en le renouvelant régulièrement. Cette année, nous recevrons la publication hebdomadaire jusqu'en août prochain.
Cela dit, j’ai été bombardé de lettres et d'e-mails me pressant de renouveler depuis le début de l'année, efforts que je trouve excessifs et vraiment agaçants.
Le renouvellement de notre abonnement annuel ne coûte que 34,75 dollars pour 44 numéros, un montant que je trouve plutôt raisonnable.
Cependant, lorsque je consulte le site web du magazine, Time.com, le prix est affiché à 19 dollars pour un an et 34 dollars pour deux, ce qui n'a pas beaucoup de sens pour quelqu'un qui comprend un peu l'arithmétique.
C'est pourquoi, par principe et pour sanctionner ce manque de logique, je vais laisser notre abonnement expirer et en souscrire un nouveau pour deux ans une semaine plus tard, à moitié prix. Je me demande à quoi pensait la personne chargée des abonnements ?
Il est à parier qu'elle ait cessé de réfléchir il y a bien longtemps …
En tant qu'optimiste, et sauf catastrophe financière mondiale majeure ou conflit nucléaire, je crois que l'intelligence artificielle transformera nos vies très rapidement, bien plus vite que ne le prédisent les spécialistes, car elle peut apprendre d'elle-même et croître tout comme les principes d'intérêts accumulés, mais à une vitesse considérablement plus rapide, je dirais même fulgurante.
Il existe également une convergence majeure entre l'IA, la baisse de la natalité dans les pays développés, un marché du travail difficile (disponibilité et coût de la main-d'œuvre), le contrôle qualité et la fiabilité nécessaire. Toutes ces tendances pousseront la société et stimuleront les investissements vers l'automatisation des tâches subalternes dès que la technologie (et non plus l'humain) le permettra.
Grâce à une observation attentive de la manière dont les tâches sont accomplies, il deviendra possible de concevoir des outils (robots) capables d'accomplir celles-ci beaucoup mieux, probablement plus rapidement et certainement de manière plus satisfaisante que si elles n’étaient effectuées que par des humains.
Quand on voit ce que Google a fait avec Waymo, je suis convaincu qu’avec des incitations économiques croissantes et une IA imparable, il faudra bien moins de temps que la plupart des « experts » croient encore, avant que les robots ne fassent pleinement partie de notre quotidien !
Quand je pense au futur, je constate une convergence entre la disponibilité, le coût des tâches ménagères et les progrès de l'intelligence artificielle (IA). Je pense donc que ce ne sera qu'une question de quelques années (d'ici une décennie, je crois) avant que nous ayons des robots domestiques effectuant des tâches ménagères, comme faire les lits, nettoyer la maison et préparer les repas.
Ce n'est pas tout à fait ce que disent les experts, mais comme moi, ils se sont souvent trompés, alors voyons ce qu'ils prédisent… S'il est généralement admis que le rêve d'un robot domestique se rapproche, les experts ne pensent pas qu'il soit encore prêt à plier notre linge. Voici ce qu'ils pensent de ce qui pourrait arriver et quand nous pourrions espérer le voir.
Premièrement, les robots dotés de matériel robotique avancé doivent encore être perfectionnés pour effectuer physiquement diverses tâches, comme saisir des objets délicats, se déplacer dans des espaces encombrés et s'adapter à des environnements imprévisibles. Cela implique de meilleurs capteurs, une dextérité précise et une mobilité accrue. De plus, tout comme nous, ces robots devront comprendre le contexte, comme par exemple, ne pas mettre le chat dans la machine à laver ou comment réagir quand la marmite déborde en cuisine.
D'après ce que j'ai entendu, ce type de raisonnement intuitif reste encore à surmonter. Certains affirment que les systèmes d'IA qui apprennent à partir de vidéos d'humains effectuant des tâches, comme éplucher des pommes de terre ou arroser des plantes, seront capables de traduire ce que leur caméra voit en actions robotiques. On me dit que des entreprises comme Toyota et Google développent activement ces modèles. Si cette technologie fonctionne, elle devra être abordable et socialement acceptée. Les questions de confidentialité, de fiabilité et de coût sont considérées comme des obstacles majeurs, mais franchement, j'ai des doutes à ce sujet.
Ces mêmes sources indiquent que d'ici cinq ans, nous pourrions voir apparaître des robots plus spécialisés, comme des aspirateurs, des serpillières et peut-être des robots livreurs de courses. En fait, ces robots existent déjà et les améliorations continueraient de s'améliorer . D'ici dix ans, environ 40 % des tâches ménagères pourraient être automatisées, en particulier les tâches répétitives comme le ménage et les courses. Si ces robots ne naissent pas en Amérique, ils verront le jour en Chine et bien avant le temps que l'on semble vouloir nous prédir !
Les robots pourraient nous aider à cuisiner ou à organiser nos vies, mais ne vous attendez pas à les voir effectuer des tâches complexes. D'ici 15 ans, les robots domestiques polyvalents et entièrement autonomes deviendront une réalité. Ceux capables de faire la lessive, de préparer les repas et de s'adapter à nos préférences ne seront disponibles que dans les décennies suivantes.
Je ne suis pas d'accord avec cette échéance, et demain, j’essayerai d'expliquer pourquoi ces délais pourraient être divisés par deux. À suivre …
Sous Biden, l'économie américaine était plutôt prospère, mais la situation a radicalement changé avec Trump. En se concentrant sur des questions sociales comme l'annulation de la politique Diversité-Équité-Inclusion (DEI), en s'attaquant sans raison valable à l'antisémitisme, en harcelant les personnes transgenres et autres personnes de « sexes » non conformes, notre homme d'affaires-né a erré et laissé tomber l'économie.
Voyons un peu : l'élection de Trump n'a pas été une économiquement salutaire jusqu'à présent, malgré la réputation qu’il poursuit d’être un « négociateur aguerri ». Ses droits de douane, intermittents et répétés, créent une incertitude profonde et durable au sein du monde des affaires, entraînant le dollar américain à la baisse dans son pire premier semestre depuis 1973.
Les politiques économiques de Donald Trump ont incité les investisseurs mondiaux à vendre leurs billets verts, menaçant le statut de « valeur refuge » de la monnaie. La perte de richesse subie par les États-Unis et le résultat de cette incertitude ont conduit à une chute de 7,5 % du dollar américain face à l'euro entre le 1er novembre 2024 (juste avant les élections) et aujourd'hui. Le PIB actuel, estimé à 29 180 milliards de dollars, perd ainsi 2 190 milliards de dollars en valeur mondiale !
Cette politique de droits de douane généralisés continuera d'avoir un impact négatif net sur l'économie américaine, entraînant une hausse des coûts pour les consommateurs (inflation), une baisse de la consommation globale et une érosion de la confiance des entreprises et des investisseurs en raison de l'incertitude croissante entourant la politique commerciale.
Ensuite, l'expulsion promise de millions de sans-papiers constituera un choc économique caractérisé par une réduction significative de main-d'œuvre, une baisse de la demande des consommateurs, une diminution des recettes fiscales et une hausse généralisée des prix, entraînant à terme une plus forte contraction du PIB et une baisse du niveau de vie pour de nombreux Américains. Des modèles économiques d'expulsion à des échelles similaires prévoient souvent des pertes de PIB de plusieurs milliards, voire de plusieurs milliers de milliards de dollars, non encore comptabilisées.
Enfin, le renversement significatif de la politique de lutte contre le changement climatique par Trump et ses collègues républicains MAGA aura probablement des effets négatifs en cascade, allant de l’augmentation des défis environnementaux et sanitaires nationaux à une complication grave et potentiellement au déraillement de l’effort mondial de lutte contre le changement climatique, conduisant à des impacts climatiques plus graves et plus répandus dans le monde entier et à des coûts financiers encore plus élevés pour toute l’humanité !
C’est aujourd'hui le 14 juillet, et c’est la fête nationale en France. Les États-Unis ont célébré la leur il y a dix jours, et cela m'amène bien naturellement à réfléchir au lien qui pourrait exister entre ces événements et le sentiment de « patriotisme » que la population peut éprouver dans différents pays.
S'il est une mesure difficile à quantifier, c'est bien le patriotisme. En fait, c'est un mélange de fierté, de loyauté et de volonté de défendre son pays, et cela varie selon la façon dont on le mesure. Plusieurs enquêtes mondiales ont tenté de classer les pays selon différents indicateurs tels que la fierté nationale, la croyance en une supériorité nationale et la volonté de se battre pour la défendre.
Voici un bref résumé de ce que j'ai découvert en consultant diverses sources et enquêtes comme YouGov, WIN/Gallup et ISSP, entre autres …
Ces classements ne se limitent pas à brandir des drapeaux ou à décorer aux couleurs du pays : ils sont façonnés par l'histoire, les conflits, les récits nationaux et même la facilité avec laquelle les gens expriment leur fierté.
Par exemple, les pays qui ont connu des guerres récentes ou des mouvements d'indépendance intenses, affichent souvent un patriotisme plus élevé, tandis que certains pays développés peuvent exprimer leur fierté de manière plus subtile ou encore critique. Et vous, quelle est l'intensité de votre propre patriotisme ?
À bien y réfléchir, le ski de vitesse, pour moi, se résume à glisser en ligne droite et à terminer par un un coup de dérapage-frein. Une pratique assez élémentaire à laquelle s'ajoutent l'audace, une force considérable et un équilibre permettant de résister à des vitesses élevées, mais sans aptitudes comparables à celles requises par le ski alpin ou même le ski acrobatique.
Bien que cette discipline était une épreuve de démonstration aux J.O. de 1992, la décision de ne pas la conserver aux Jeux olympiques d'hiver suivants a été prise pour plusieurs raisons essentielles. Le ski de vitesse s'est avéré extrêmement dangereux. Même avec les meilleures mesures de sécurité, les vitesses pratiquées (bien au-delà de 200 km/h) peuvent engendrer des forces d'impact extrêmement élevées en cas de chute ou de collision.
Le décès du skieur suisse Nicolas Bochatay avait endeuillé la discipline lors des Jeux d'Albertville en 1992. Cet accident, parmi d’autres, avait poussé le Comité international olympique (CIO) à renoncer à intégrer cette discipline.
Le manque de participation massive avait également pesé dans la décision, tout comme le nombre limité de sites et leur accès, ainsi qu’un attrait fort limité pour les spectateurs par rapport aux autres épreuves, s'agissant essentiellement d'une ligne droite, sans virages ni sauts, ce qui restreignait le spectacle pour le grand public.
Au final, le danger extrême, la participation mondiale limitée et les exigences spécifiques des sites ont conduit le CIO à décider d’abandonner cette épreuve.
Bien sûr, si vous y tenez quand même et que vous êtes un jeune fou de vitesse doté d'une force et d'un équilibre exceptionnels, pourquoi ne pas tenter de battre ces records ? Il vous suffira d'avoir du cran, du temps et de l'argent, et vous devriez être paré. Bonne chance !
Le « Kilometro Lanciato » (KL ou « kilomètre lancé » en italien), s’appelle aujourd'hui Ski de Vitesse, c’est aussi l'un des sports d'hiver les plus anciens et le plus spécialisé dont le seul objet et d’atteindre une vitesse maximale à ski. Cela a commencé dès que le ski est devenu un sport. Le KL est devenu une discipline reconnue dans les années 1930. Le concept était simple : les skieurs descendaient une pente droite, raide et bien préparée, dans le but d'aller le plus vite possible.
Les premiers records ont été établis à Saint-Moritz, en Suisse, dans les années 1930, sur la Corviglia. Mürren, autre haut-lieu Helvétique, s’y est également mesuré. Les premiers records tournaient entre 100 et 130 km/h avec de simples skis en bois et des chaussures en cuir, témoignant du talent et de l'audace des pionniers. Après la Seconde Guerre mondiale, le sport a continué d'évoluer tout en restant dans les pays alpins.
Cervinia en Italie, Les Arcs et Vars en France. Dans les années 60, Portillo au Chili, vit ces épreuves s’y dérouler sur une piste de 1,5 km de long, avec 762 mètres de dénivelé et un départ à 3 310 mètres d’altitude. En septembre 1963 « le dernier jour d'ouverture de Portillo cette saison là », les skieurs Américains Dick Dorworth et C.B. Vaughn établissaient un record du monde à 171,428 km/h.
Le 1er octobre 1978, un autre Américain, Steve McKinney, dépassait le cap des 200 km/h pour la première fois, à 200,222 km/h. Le 2 octobre 1987, c’etait au tour du Monégasque Michael Prufer d’établi un nouveau record du monde à 217,68 km/h.
Pendant un temps, la Cime Blanche de Cervinia était le lieu incontournable du KL avec sa piste de 1,6 km pour 860 mètres de dénivelé et une pente de 31 à 35° et a enregistré de nombreux records du monde (voir le blog d'hier). Aux Arcs, en France, le KL s'est déroulé sur la piste de vitesse de l'Aiguille Rouge, longue de 2 km pour un dénivelé de 565 mètres.
Le ski de vitesse était alors au programme des Jeux olympiques d'hiver en 1992. Des records du monde ont également été établis sur cette piste avec des vitesses de 251 km/h pour Simon Origone et de 242 km/h pour Sanna Tidstrand.
Aujourd'hui, cette épreuve se déroule désormais à Vars, en France, sur la piste de Chabrières, longue de 1,4 km pour un dénivelé de 435 mètres. Son départ vertigineux (45°) en fait non seulement l'une des pistes les plus raides du monde, mais aussi la plus rapide. Le record du monde de vitesse actuel est détenu par le Français Simon Billy, qui vit à Vars, à 255,5 km/h depuis le 23 mars 2023.
Le record féminin, par l'Italienne Valentina Greggio depuis le 26 mars 2016, avec une vitesse de 247,083 km/h. Incontestablement, la piste de Chabrières est taillée pour la vitesse, avec une rampe de lancement et une partie supérieure ultra-pentue. C'est la référence absolue du Ski de Vitesse. Demain, nous verrons pourquoi cette discipline demeure malgré tout très marginale ...
Il y a tout juste un demi-siècle aujourd'hui, nous terminions un court séjour à Entrèves, près de Cervinia, en Italie, où se déroulait le « Kilometro Lanciato » ou Ski de Vitesse. Les competiteurs descendent un parcours raide, tout schuss et spécialement conçu pour aller le plus vite possible.
Les vitesses sont mesurées sur les 100 derniers mètres du parcours. La piste de Cervinia a accueilli de nombreuses compétitions et tentatives de records. Le Ski de Vitesse nécessite un équipement spécialisé, notamment des combinaisons et des casques aérodynamiques, ainsi que de très longs skis spécialement conçus.
C'était la fin de ma première année avec Look comme responsable des courses, et nous avions l'Américain Steve McKinney sur nos fixations. Il avait gagné l'année précédente à une vitesse de 189.473 km/h. Joël Gros, qui connaissait Steve et travaillait avec l'US Pro Tour, avait demandé à venir pour l'occasion, accompagné de sa femme Jane. Evelyne, ma future épouse, était également présente.
Le temps était magnifique et le Cervin, époustouflant comme toujours, mais c'est finalement Bernard « Pino » Meynet qui a remporté la victoire avec un chrono de 194,384 km/h, battant Steve McKinney qui avait atteint 192,719 km/h. Pour en savoir plus sur les endroits où se pratique le ski de vitesse, lisez le blog de demain …
Après que le pape François ait snobé cet avantage en nature durant son pontificat, Léon XIV est à Castel Gandolfo afin de se ressourcer « corps et esprit », comme il l'a récemment déclaré. C'est un retour à une tradition séculaire qui amène le nouveau pape dans sa résidence d'été perchée à 425 mètres, au-dessus du lac d'Albano, offrant un air plus frais et une atmosphère plus saine que la chaleur Romaine.
Outre cette bonne nouvelle, le nouveau pape s'est montré clair dans son intervention sur les conflits en Ukraine, à Gaza et en Iran depuis le début de son pontificat. Concernant la guerre en Ukraine, il l'a condamnée comme « absurde ». Il a également exprimé sa solidarité avec les gréco-catholiques ukrainiens lors d'un pèlerinage jubilaire, reconnaissant leurs souffrances et les exhortant à la foi dans l'adversité. Dans son tout premier discours dominical en tant que pape,
Léon a appelé à un cessez-le-feu à Gaza, à la libération des otages et à une aide humanitaire sans restriction. Suite aux frappes aériennes américaines sur les sites nucléaires iraniens en juin, le pape Léon XIV a lancé un appel à la paix, avertissant que la guerre ne faisait qu'« amplifier les problèmes » et causer de « profondes blessures ». Il a également condamné « l'intimidation et la vengeance », exhortant toutes les parties – y compris Israël, l'Iran et les États-Unis – à poursuivre le dialogue et la diplomatie. Les interventions papales ont été peu relayées par des médias largement obsédés par Trump.
Outre ces prises de position, le pape Léon XIV pourrait considérablement renforcer son influence en s'appuyant sur le rôle unique du Vatican en tant qu'organisme neutre et autorité spirituelle. Il pourrait par exemple convoquer un sommet interreligieux pour la paix réunissant de hauts responsables du christianisme, de l'islam et du judaïsme – en particulier ceux influents au Moyen-Orient et en Europe de l'Est – et en profiter pour condamner la violence et appeler à des cessez-le-feu, à des couloirs humanitaires et à des négociations.
Il pourrait également lancer une campagne mondiale de « pèlerinage pour la paix » avec des partenaires interconfessionnels afin d'organiser des événements synchronisés – prières, jeûnes et forums publics – axés sur la paix en Ukraine, à Gaza et en Iran. Il pourrait aussi s'engager plus activement et plus directement auprès des dirigeants politiques pour contester l'accumulation d'armes et l'érosion du droit international.
D'un point de vue religieux, il devrait soutenir évêques, imams et rabbins dans les zones de conflit en leur fournissant des ressources et des plateformes pour lutter contre les discours de haine et promouvoir la réconciliation et protéger les civils.
De même, il pourrait encourager les conseils interreligieux d'Ukraine, de Gaza et d'Iran à publier des déclarations communes et à apaiser les tensions locales. Fort de sa clarté morale et de son rayonnement international, je suis convaincu que le pape Léonard de Vinci a le pouvoir de traduire ses paroles en actions coordonnées, notamment avec d'autres chefs religieux, et de contribuer à faire passer le discours de la vengeance à la réconciliation.
En attendant qu’il se mette vraiment au travail, je lui souhaite un bon séjour à Castel Gandolfo !
Certains diront : « Je ne veux plus jamais avoir affaire à des snobs, ni vivre parmi eux !» Bien que je reconnaisse que traiter avec des snobs puisse être extrêmement frustrant, certaines stratégies peuvent aider, allant du désengagement total à une subtile réorientation.
Ma première recommandation est de ne pas s’offenser de leur comportement. Au contraire, comprenons que leur façon d'agir reflète généralement leurs propres insécurités, et pas l’évaluation de nos valeurs. Ils ont besoin de rabaisser les autres pour remonter leur amour propre, et cela vient de leurs propres problèmes. N'oublions jamais de nous faire avaler dans la conversation avec les snobs !
Débattre avec eux est inutile. Ils ne sont pas intéressés par un échange d'idées ; ils veulent juste affirmer leur supériorité. On ne gagne pas en argumentant sur leur point de « supériorité ». Utilisons plutôt l'humour (doux ou désarmant si possible, jamais méchant). Une blague légère, non conflictuelle ou l’autodérision va souvent neutraliser un snob. Par exemple :
Snob : « Je n'arrive pas à croire que tu n'aies jamais entendu parler de [groupe/auteur/plat obscur] ». Vous : « Tu vois, mon éducation culturelle présente clairement quelques lacunes ! »
Nous pouvons aussi changer de sujet quand le snob se manifeste, orientons la conversation vers un sujet neutre ou un sujet pour lequel il n'y a aucune raison d’être snob. La réponse polie, indifférente et fade en répondant par un « Ah bon ?» ou « C'est intéressant » est toujours là, sans donner au snob la satisfaction d'une réaction ou d'une argumentation. Ne versons pas d’huile sur son feu !
Si le snob devient vraiment offensant ou dépasse les bornes, nous pouvons répondre directement mais calmement en disant : « Je ne suis pas à l'aise avec les conversations qui rabaissent les gens.» ou « On dirait que nous avons des goûts très différents, et c'est normal.» Comme toujours, essayons de trouver un terrain d'entente ou des points sur lesquels il n’y pas de place pour le snobisme.
Avec un snob gastronome, nous pouvons peut-être évoquer l'expérience universelle d'un simple repas entre proches. Ne cherchons jamais son approbation et ne tombons pas non plus dans le piège de l'impressionner ou de prouver votre valeur. Son approbation n'a aucune valeur, car elle repose sur des indicateurs superficiels et souvent erronés. Enfin, limitons nos relations avec ces gens. Si un snob en particulier nous épuise ou nous fait perdre notre temps, évitons-le.
En fin de compte, gérer efficacement les snobs, c'est préserver notre tranquillité d'esprit et notre amour-propre en refusant de rentrer dans un jeu réglé par le jugement hiérarchique du snob. Bonne chance !
Pour bien faire mon travail, je devrais mettre mon chapeau de « Psy », mais je ne le trouve pas ! Le snobisme trouve généralement ses racines dans un mélange de psychologie, d'insécurité et de conditionnement social. La plupart du temps, cela commence par l'insécurité et une faible estime de soi. C'est souvent le moteur principal.
En rabaissant les autres ou en s'élevant, un snob cherche à se sentir plus sûr de lui et important. C'est un mécanisme de défense pour masquer ses vulnérabilités ou ses doutes sur sa propre valeur.
À cela s'ajoute un désir de statut et d'appartenance : nous sommes tous des êtres sociaux, et le désir de rang, d'acceptation et d'appartenance est puissant. Le snobisme peut être une tentative malavisée de s'assurer une place dans un certain groupe social ou de gravir une échelle désirable.
Ce trait peut être héréditaire ou acquis. Certains copient les comportements snobs de leur environnement, de leur famille ou de leurs pairs. S'ils ont grandi dans un environnement où le statut et le jugement étaient fortement valorisés, ils peuvent adopter ce genre d’attitudes. Le manque d'empathie est également un terreau fertile pour le développer le snobisme si on n’a peu de capacité à comprendre ou à partager les sentiments d'autrui.
Il devient alors très facile pour les snobs de rejeter ou de rabaisser les autres sans aucun remord. En plus, quand les gens sont ignorants, bornés, ont une perspective limitée et croient que leurs façon de faire est tout simplement la meilleure plutôt que différente, ils ne tolèrent plus les points de vue alternatifs.
Pour conclure, le snobisme peut aussi être une forme de compensation pour des manques perçus dans d'autres domaines de la vie ; par exemple, des gens qui n’y arrivent pas professionnellement peuvent surcompenser en étant snobs dans leurs loisirs ou leurs goûts. De même, une peur profonde de ne pas s'intégrer ou de ne pas être suffisamment unique peut engendrer un besoin désespéré de se démarquer, souvent en mettant en avant les défauts des autres.
Dans le prochain article, nous explorerons des moyens pratiques de vivre avec les snobs sans s’en agacer …
S'il y a un trait de caractère que je déteste, c'est bien le snobisme. Ça m'irrite au plus haut point. Pour ceux qui ne s’en rappellent plus, le snobisme consiste à revendiquer une supériorité fondée sur un statut, des goûts ou des connaissances perçus dans un domaine particulier, puis à utiliser cette prétendue supériorité pour rabaisser ou exclure les autres. Sympa, non ?
Contrairement à ce que beaucoup pensent, il ne s'agit pas seulement d'avoir des goûts de luxe ; il s'agit aussi de faire en sorte que les autres se sentent inférieurs parce que les snobs ne les aiment pas, les trouvent inferieurs, ou parce qu'ils ne s’emboitent pas dans des cases spécifiques (et souvent arbitraires).
Si vous êtes un observateur attentif de la société qui vous entoure, le snobisme se manifeste par un besoin maladif d'appartenir à un groupe perçu comme « élitiste » et de se distancer de ceux considérés comme « inférieurs » ou « communs ».
Dans le même ordre d'idées, les snobs jugent facilement les autres en fonction de leurs biens, de leur origine, de leur éducation, de leurs goûts ou de leur adhésion à certaines normes sociales. On reconnaît généralement un snob à ses manières affectées ou à l'étalage exagéré de ses connaissances ou de sa sophistication pour impressionner les autres ou renforcer le statut désiré.
Les snobs affichent sont convaincus de la justesse des hiérarchies sociales et des places qu'on y occupe (généralement au sommet, ou presque). Comme je l'ai mentionné plus haut, le snobisme ne se limite pas à la richesse ; certains intellectuels rabaissent les autres parce qu'ils ne lisent pas certains livres ou ne comprennent pas des théories complexes.
Certains gourmets se moquent de ceux qui n'apprécient pas la haute cuisine ou certains millésimes. Bien sûr, il existe aussi de nombreux snobs de la mode qui jugent les autres parce qu'ils ne portent pas de marques ou ne suivent pas certaines tendances, des snobs culturels qui méprisent la culture populaire ou le divertissement grand public, et des snobs de l'éducation qui se vantent de leur école tout en minimisant l'éducation des autres.
Enfin, il y a « l'exception qui confirme la règle » et les « snobs inversés », qui se disent snobs et méprisent ceux qui affichent des signes conventionnels de richesse ou de statut. Attention ! Nous pourrions tous être snobs ! D'accord ?
Demain, nous étudierons les racines profondes du snobisme, alors restez bien à l’écoute …
Il arrive que des chaussures de ski en plastique se cassent sans raison apparente. Je me souviens de l'époque où je travaillais dans la chaussures de ski et où nous avions des réclamations de garantie pour des coques de chaussures de ski en polyuréthane (PU) qui s’étaient brisées en mille morceaux. En décembre 2021, j'avais acheté une nouvelle paire de chaussures Nordica et, après 21 sorties, une d'elles s'est cassée.
Plus tôt cette semaine, un ami français m'a montré comment certaines coques de chaussures Nordica, après des années de stockage, pouvaient se briser en morceaux comme un gros œuf de Pâques en chocolat. Tout cela m'a incité à enquêter sur les origines techniques de ce problème bizarre. Le coupable est l'hydrolyse, une forme de défaillance courante et frustrante pour les plastiques, en particulier le PU, stockés pendant de longues périodes dans certaines conditions.
L'hydrolyse est une réaction chimique où l'eau (hydro-) rompt (-lyse) des liaisons chimiques. Dans le cas du PU, nous avons un polymère composé de longues chaînes d'unités répétitives, liées par des liaisons chimiques spécifiques (souvent appelées liaisons ester ou uréthane). L'eau a une influence considérable sur ce matériau. L'humidité ambiante attaque et rompt lentement les liaisons ester ou uréthane des chaînes polymères. Quand ces liaisons se rompent, les longues chaînes polymères qui confèrent au plastique sa résistance et sa flexibilité se raccourcissent.
À mesure que ces chaînes se dégradent, le matériau perd ses propriétés mécaniques. Il devient cassant, perd son élasticité et sa résistance diminue considérablement. Finalement, le matériau devient si cassant et fragile qu'une simple contrainte (comme le fait de chausser, ou même de simples fluctuations de température) peut briser un coque en petits morceaux, comme du chocolat desséché.
Si l'eau est le principal agent, plusieurs facteurs accélèrent cette dégradation, comme les températures élevées qui augmentent la vitesse des réactions chimiques, au point que le stockage des chaussures de ski dans un grenier, un garage ou un hangar chaud accélère considérablement l'hydrolyse. Même une chaleur modérée pendant plusieurs années contribue à sa détérioration. L'humidité joue un rôle actif. Plus l'air est humide, plus les molécules d'eau sont facilement disponibles pour attaquer les liaisons polymères.
Ajoutez à ce lent processus le facteur temps (on parle en années, de 5 à 15 ans et plus, selon la formulation du plastique et les conditions de stockage). Ce facteur varie selon les formulations de PU, car tous les PU ne sont pas tous les mêmes. Certaines formulations résistent mieux à l'hydrolyse que d'autres, ce qui explique pourquoi certaines chaussures de ski cassent moins facilement. Il faut également tenir compte de l'exposition aux rayons ultraviolets (UV). La lumière solaire et les rayons UV oxydent et fragilisent davantage le polymère, surtout si les chaussures ont été stockées dans un grenier ou un garage soumis à d'importantes variations de température.
Même pendant le stockage, l'exposition aux UV des lampes fluorescentes ou une brève utilisation en extérieur crée des radicaux libres qui attaquent la structure moléculaire du PU. Si les UV directs ne sont pas la cause principale de ces problèmes, l'exposition environnementale générale peut accentuer cette dégradation. Le PU contient souvent des plastifiants qui s'infiltrent avec le temps. En s'évaporant ou en migrant, le matériau durcit et se fissure.
Il est fréquent de voir un film gras sur de vieilles chaussures : c’est du plastifiant dégradé qui suinte. Le problème vient du PU en raison de ses propriétés spécifiques. Les chaussures doivent être rigides, mais aussi flexibles, et suffisamment solides pour résister aux basses températures qui rendent le PU plus fragile. Stockées dans un garage froid, les cycles de gel/dégel accélèrent sa dégradation.
Enfin, il semble qu'entre les années 1980 et le début des années 2000, de nombreuses formulations de PU étaient sujettes à l'hydrolyse. Les chaussures modernes intègrent souvent du TPU (PU thermoplastique), ce qui ralentit la dégradation. Le choix du PU, combiné aux conditions de stockage habituelles (souvent des garages froids/chauds, ou des greniers) font subir aux coques d'importantes fluctuations de température et d'humidité, et en font des candidates idéales à l'hydrolyse sur de longues périodes.
Moralité : prenez bien soin de vos chaussures de ski pour éviter qu'elles n'explosent sous vos pieds quand vous descendez un couloir de 50 degrés !
Exécuter un plan, qu'il s'agisse de réaliser un rêve ou un objectif personnel, financier ou professionnel, est toujours un plaisir. En réalité, c'est souvent davantage le chemin parcouru (dans ce cas, le processus) que la destination finale qui nous fait le plus plaisir. C'est évidemment l'action qui transforme la planification en résultats, et la première étape est souvent la plus difficile. Il ne faut donc pas attendre la perfection pour la franchir.
En général, je commence par identifier la plus petite chose que je peux faire maintenant pour lancer le processus. Je réserve du temps pour cela dans mon agenda et je considère ça un rendez-vous incontournable. Je continue en décomposant ce que j'ai à faire en petites tâches à répétition sur lesquelles je peux travailler régulièrement. Même 15 à 30 minutes par jour peuvent entraîner très vite des progrès incroyables.
Je fais de mon mieux pour me concentrer sur une seule chose à la fois, je ne me laisse pas distraire, mon rêve retient toute mon attention. Cela dit, je reste bien préparé à affronter les imprévus et j'ai ajusté mon plan au besoin, sans être trop perfectionniste. Mieux vaut avancer par à-coups que de ne rien faire du tout. L'essentiel est de rester constamment motivé. Pour cela, je suis mes progrès et les étapes franchies, mesurant bien le chemin parcouru.
C'est pour moi une puissante source de motivation et je ne manque jamais de célébrer mes victoires, aussi petites soient-elles. Quand je me sens découragée, je me rappelle la raison principale pour laquelle je fournis tant d'efforts et je garde mon objectif en tête, me rappelant les plaisirs que tout cela m’apportera. Plus important encore, et c'est là le plus difficile pour la plupart d'entre nous, je reste patient : les grands rêves ne se réalisent pas du jour au lendemain.
C'est un marathon, pas un sprint. Je fais confiance au processus et je m'y tiens bien. Ce n'est qu'en suivant ces étapes que je peux réaliser mon beau rêve. Ce voyage est devenu quelque chose que j'apprécie tellement, au point que je le trouve aussi captivant que la destination finale qui m’attend !
Avoir un rêve que l'on veut voir se réaliser est une chose, mais comment le planifier et le réaliser pour qu’il prenne forme ? Avoir un rêve est l'étincelle, mais la planification et la mise en œuvre sont le carburant et le moteur qui nous y conduisent. Aujourd'hui, nous allons explorer la partie planification de cette tâche.
Pour cela, il faut définir clairement notre rêve, à savoir le « quoi » et le « pourquoi ». Par exemple, ne nous contentons pas de dire : « Je veux continuer à skier » ou « Je veux voyager davantage », soyons plus précis : « Je veux être à Portillo, au Chili, pendant une semaine, en août prochain » ou « Je veux passer deux semaines à faire le tour de la Corse en voilier ce printemps ». Avant tout, je dois être sérieux dans la réalisation de mon rêve, c'est une condition essentielle.
Il est évident que si je décide simplement d'apprendre l'italien, les étapes à suivre seront assez simples. Il est primordial de bien se rappeler que les rêves les plus simples sont toujours les plus faciles à réaliser ! Si, au contraire, je prévois un voyage de deux mois en Asie, j'aurai besoin d'un plan plus solide, comme celui-ci. Pour y parvenir, je dois me demander le « Quoi », par exemple : que veux-je accomplir exactement ?
Comment saurai-je que je l'aurai réalisé ? (date et durée). Ce rêve correspond-il à mon budget, à mes contraintes et à mes valeurs ? Ensuite, je me demande le « Pourquoi » : pourquoi ce rêve est-il important pour moi ? À quel besoin ou souhait répond-il ? Comprendre mon « pourquoi » sera ma plus grande motivation face aux défis. Je ferme ensuite les yeux et j'imagine clairement ce que je ressentirai, ce que je verrai, ce que sera mon sentiment quand ce rêve se réalisera. Cela me procure une connexion émotionnelle et une certaine clarté.
Il est maintenant temps de revoir le « Comment » et de me mettre au travail. Un grand rêve peut être trop ambitieux, il doit donc être découpé en étapes faciles à gérer. Je réfléchis à toutes les étapes, aussi petites soient-elles, sans me limiter. Je catégorise et organise les différentes catégories : finances, recherche, savoir-faire requis, logistique. Je garde une vision chronologique claire de ce qui doit se produire en premier.
Qu'est-ce qui dépend de la réussite des autres étapes ? Le processus est-il à la fois logique et complet ? Quels sont les points de contrôle importants qui me motiveront et me permettront de suivre mes progrès ? Enfin, je prends le temps d'identifier toutes les ressources dont j'aurai besoin : temps, argent, connaissances, personnes, relations, outils et équipements.
La clé de ma réussite finale réside dans ma capacité à anticiper tous les obstacles et à élaborer des solutions pour chacun, une sorte de plan B. Ceci, associé à un échéancier réaliste, devrait me mettre sur la voie du succès.
La prochaine fois, nous verrons comment mettre en œuvre ce magnifique plan !
Maintenant que nous savons ce qui a éteint nos rêves et aspirations, voyons si nous pouvons les raviver et comment y parvenir. On me dit qu'il n'est jamais trop tard pour raviver ses passions et poursuivre de nouveaux rêves ! Je connais de nombreuses personnes âgées qui prouvent que la vitalité et la curiosité n’ont pas d'âge limite.
J'en ai fait l’expérience quand j'ai repris la méditation en 2020 et commencé à apprendre l'espagnol il y a un an. Je sais donc que beaucoup de choses peuvent redémarrer, quel que soit notre âge ! La première étape consiste à rafraîchir notre vision en s’accorant que nos rêves n'ont pas besoin d'être immenses ou impressionnants. Ils peuvent concerner l'apprentissage, le développement personnel, la contribution à la communauté, les plaisirs simples ou l'approfondissement des relations.
Une façon de commencer est de décomposer des aspirations qui semblent compliquees en petites étapes faciles à réaliser (ce que j'appelle la « technique du salami ») afin de démarrer et de nous mettre en confiance. J’essaie ensuite de me concentrer sur un « sens » et un « but ». Cela peut être du bénévolat, d’un partage de connaissance, de créer un produit, une idée, une œuvre d'art ou autre chose, ou encore profiter de la beauté qui m'entoure.
Ce peut aussi être l'occasion de renouer avec d'anciennes passions ou loisirs qui nous attiraient autrefois. Par exemple, qu'aimions-nous faire plus jeune et que nous avons dû abandonner à cause de notre travail ou d'autres responsabilités ? Pourrions-nous raviver ces centres d'intérêt ? Nous pouvons aussi nous laisser guider par notre curiosité en nous basant sur les sujets, les matières ou les activités qui stimulent notre intérêt aujourd'hui ? En les suivant, nous pourrions nous découvrir de nouvelles passions.
Réaliser nos rêves nous amènera inévitablement à acquérir de nouveaux savoir-faire, comme rechercher, lire ou prendre des cours sur ce qui nous passionne. Cela peut être une nouvelle langue (comme ce que je fais en ce moment avec l'espagnol), la peinture, la menuiserie, jouer d'un instrument, apprendre à utiliser mon ordinateur ou mon smartphone, la photo, la vidéo, la cuisine, le jardinage, etc.
Si ce qui nous attire est une activité physique régulière comme la marche, l'exercice ou un nouveau sport, tant mieux ! C'est exactement ce que nos médecins nous disent de faire. Si nous nous trouvons un seul rêve passionnant, nous pourrions être sur une voie transformatrice.
Le troisième âge d'or peut être une excellente occasion de poursuivre ces passions que nous avions oubliées, mises en suspens, et que nous pouvons maintenant redécouvrir. Il s'agit d'ouvrir un nouveau chapitre de croissance et de découverte.
Demain, nous verrons si nous pouvons établir un plan d'action…
En vieillissant, nos rêves et nos aspirations semblent s'épuiser, ce qui nous laisse souvent sans but, ennuyés et insatisfaits. Je me demande donc si ce n'est pas le prix à payer en vieillissant, signe d'un changement de priorités et de situation plutôt que d'une perte totale d'ambition. Il est évident que l'évolution de nos priorités, au fil de la vie, est liée avec cette réalité.
Une grande partie de notre vie adulte est consacrée à élever une famille, bâtir une carrière et assurer une stabilité matérielle. Les « rêves » de jeunesse existent peut-être pour franchir certaines étapes importantes qui, une fois réalisées, éliminent les rêves qui les nourrissent, et rien n’existe pour les remplacer. En vieillissant, nos priorités se tournent souvent vers la stabilité, le confort, la sécurité et la joie du temps libre, plutôt que vers la course effrénée à la poursuite d'objectifs ambitieux ou risqués.
Le désir d'éviter le stress peut l'emporter sur l’envie de nouvelles réalisations grandioses. Il est également vrai que nos rêves de jeunesse étaient influencés par les attentes sociales, comme trouver une maison ou un bon emploi. Mais avec l'expérience, nous découvrons souvent que ce qui nous épanouit vraiment est bien différent, et ces vieux « rêves » ne nous exaltent plus. Il y a aussi cette dure réalité : avec l'âge, nos capacités physiques déclinent.
Cela peut rendre certains rêves comme le parapente, le saut à l'élastique ou l'ascension de l'Everest moins réalisables, ouvrant la voie à un sens profond de limitation. De même, les problèmes de santé chroniques ou la peur du déclin physique peuvent aussi freiner l'enthousiasme pour les objectifs d'avenir. Enfin, la perte d'êtres chers (conjoint, amis, famille) peut entraîner le deuil, l'isolement social et un profond sentiment de perte, éliminant tout espoir d'avenir.
Nous devrions également ignorer les pressions sociales selon lesquelles, passé un certain âge, notamment à la retraite, il est temps de se poser ou de décompresser. Pour beaucoup d'entre nous, cela peut nous amener à croire que le temps des grands rêves est irrémédiablement révolu. D'un point de vue médical, il existe également l'anhédonie, une diminution de la capacité à éprouver du plaisir dans des activités auparavant agréables, ou un manque de motivation pour s'y consacrer.
Ce phénomène n'est pas une conséquence inévitable du vieillissement, mais peut être un symptôme de dépression, malheureusement sous-diagnostiquée chez les personnes âgées. Pour conclure cette longue liste bien déprimante, poursuivre ses rêves paraît tout simplement épuisant. Des décennies de travail acharné, de famille et de gestion des difficultés de la vie peuvent engendrer un sentiment général de profonde lassitude, qui nous empêche de nous consacrer à de nouvelles activités.
Demain, nous tenterons de découvrir s'il existe des moyens de sortir nos rêves de cette forme d’hibernation.
L'énergie mentale m'a toujours fasciné et occupe une place importante dans ma vie depuis mon enfance.
Il est vrai qu'au collège, je ne faisais pas grand-chose et je ne pouvais pas vraiment être fier de mon niveau d'énergie à 11, 12 et 13 ans. Après cette période, tout a radicalement changé et j'ai retrouvé ce qui aurait pu être ma véritable nature.
Aujourd'hui, plus âgé, je me suis penché sur ce que je considère comme les trois piliers de mon énergie mentale : ma capacité à rêver ou imaginer, à planifier, et à anticiper, ou à espérer que mes rêves et mes projets se réalisent.
Dans les prochains jours, nous décortiquerons cette triade et explorerons des moyens de régénérer ou d'augmenter le flux d'énergie mentale en nous …
Vous souvenez-vous de Peak Ski, l'idée miracle de Bode Miller ? Trois ans après son lancement en grande pompe et la promesse de révolutionner la fabrication des skis, Peak Ski Co., ce concept qui avait germé dans la tête du champion de ski iconoclaste qu’était Bode Miller et du directeur de station de skis Andy Wirth, vient de se terminer, laissant athlètes, employés et investisseurs dans l'impasse la plus totale.
Dans le Montana, le bureau et ce qui devait devenir l'usine de Bozeman sont maintenant fermés, les employés ont été licenciés, le site web terminé et plus de 2 000 paires skis impayées sont retenues à l'usine Elan en Slovénie. Malgré une levée de fonds de 1,2 million de dollars auprès de près de 600 investisseurs lors d'une campagne de financement participatif en 2024, Peak semble avoir manqué de payer ses fournisseurs et ses partenariats promotionnels.
Bode Miller, qui rejaillissait toujours de ses cendres, a déclaré au « Colorado Sun » que les coûts opérationnels et le fait que les investisseurs se soient dédit avaient forcé cette fermeture, mais a affirmé que rien n'était encore terminé et qu'il existait toujours une voie ouverte pour relancer son rêve de vendre des skis.
Pourtant, la plupart des gens qui connaissent les rouages du secteur du ski ne croient pas à cette promesse à la hauteur de Bode. Peak Ski a lancé son activité en faisant de fabuleuses promesses : un ski breveté, avec son ouverture « keyhole » (trou de serrure, un gadget style Dynastar des années 70-80) devant la butée avant, des ventes directes aux consommateurs et une fabrication automatisée futuriste. Mais l'endettement croissant, les promos désespérées de dernière minute du type « Deux paires pour le prix d’une », et un tas de fournisseurs impayés ont marqué ce crash en vrille.
Andy Wirth était censé être le génie du marketing et Bode Miller l'homme qui savait tout sur le ski, mais au final, la paire n’avait aucune expérience en matière de lancer une marque inconnue et tous deux ont oublié d’appliquer ma « Règle de Deux » fondamentale pour réussir dans le ski : diviser par deux les prévisions de ventes et multiplier par deux les dépenses prévisionnelles.
Aujourd'hui, Miller dit qu'il essaie de vendre les skis restants pour régler ses dettes et perpétuer son rêve. Souhaitons-lui beaucoup de chance et un rétablissement exceptionnel, comme il le faisait autrefois si bien sur ses skis !
Une fois que nous pouvons facilement identifier nos émotions et leurs déclencheurs, l'étape finale consiste à en tirer parti et à réagir en conséquence. Comme pour beaucoup d'autres stimuli, il est toujours judicieux de marquer une pause avant de réagir, surtout lorsque des émotions fortes surgissent, comme la colère ou la frustration.
J'essaie de marquer le pas quelques secondes avant de parler ou d'agir en reprenant bien mon souffle. Cette courte pause me laisse le temps de concocter la meilleure réponse possible. Comme pour presque tout dans la vie, nous avons des choix et pouvons envisager la réaction la plus appropriée. C’est pourquoi, au lieu de réagir de manière impulsive, je me demande : « Y a-t-il une meilleure façon de répondre à ce sentiment ? » Si je suis en colère, il est parfois préférable de l'exprimer calmement.
D'autres fois, je préfère m'éloigner, aller me promener ou, en hiver, aller skier pour me calmer. Quand je me sens triste, je peux me confier à quelqu'un, écouter de la musique ou simplement m'autoriser à ressentir ce qui se passe en moi sans jugement. Mieux encore, si c’est possible, je cherche le soutien d'un ami en qui j’ai toute confiance ou d'un membre de ma famille, même si cela semble difficile, à condition que cette personne soit prête à m'écouter sans jugement ou à me donner son avis.
Bien sûr, se mettre à adopter ces comportements n'est jamais facile, car c'est une habitude qui doit se forger dans le temps. Ne vous attendez pas à maîtriser cette technique du jour au lendemain, lancez-vous doucement et célébrez vos petits progrès. Il n'y a pas non plus de « bonne » façon de ressentir les choses.
Toutes les émotions font partie de notre expérience humaine ; il suffit de s'entraîner à les aborder avec curiosité, comme un scientifique qui observe un phénomène sans le juger. Enfin, si mes expériences passées peuvent influencer l’émotion que je ressens, ce qui fonctionne le mieux pour moi est de me concentrer sur l'instant présent.
Si nous appliquons cette technique correctement, notre réaction aux émotions nous permet presque de voir dans les coins !. Elle est à la portée de nous tous, quel que soit notre âge, et ne peut que nous aider. Si vous décidez de franchir le pas, cela vous apportera une meilleure connaissance de vous-même et enrichira votre connexion avec votre environnement.
Plus nous avons accumulé d’expérience de vie, plus nous en bénéficierons en débloquant nos sentiments et en comprenant ce qu’ils veulent dire et comment ils vont nous aider au lieu de nous entraver !
Après avoir commencé à identifier les différentes émotions au quotidien et avoir compris leur origine, l'étape suivante consiste à déchiffrer, pour les émotions les moins désirables, le « pourquoi » qui les causent et le « comment y faire face ». C’est l’occasion d'explorer mes émotions plus en profondeur.
D’abord, je dois trouver le lien entre mes émotions et les sensations physiques qu'elles suscitent en moi. Autrement dit, quand je ressens une émotion, je dois ressentir l’endroit de mon corps où elle se manifeste. Par exemple, la colère peut se traduire par des dents serrées, des battements de cœur rapides ou des bouffées de chaleur. La tristesse peut se manifester par une forme d’étouffement ou des larmes. La joie sera de la légèreté ou un sourire.
Une fois établis, ces liens me serviront de système d'alerte précoce qui m'aidera à reconnaître mes émotions avant que j’en ai pleinement conscience. En notant tout cela dans mon journal, je commencerai à voir des schémas et à identifier les situations, les personnes, les pensées ou les souvenirs qui déclenchent systématiquement ces émotions.
Connaître ces déclencheurs me permettra de mieux les contrôler et de mieux comprendre la signification des émotions que je ressens, car chacune d’entre elles, même celles qui sont inconfortables, sont toutes porteuses d'un message. Par exemple, la colère signale souvent qu'une limite a été franchie ou qu'une injustice a été commise. La tristesse signale une perte, une déception ou un besoin de réconfort.
La peur évoque une menace perçue, un besoin de sécurité ou l'arrivée d'une situation difficile. La frustration signale une impasse ou le besoin d'une nouvelle approche. À l'inverse, la joie signale quelque chose de positif, un désir de connexion ou de célébration.
D'où la nécessité de se demander : « Qu'est-ce que ce sentiment peut bien me signaler ? » Même si cela ne me vient pas naturellement, je dois faire preuve d'auto-compassion pour traiter toutes mes émotions avec bienveillance, surtout les plus pénibles. Imaginez que vous parliez à un bon ami qui ressent la même chose.
Que lui diriez-vous ? J’essaie donc de ne pas me critiquer pour certains de ces sentiments. Les émotions ne sont ni bonnes ni mauvaises ; elles surgissent simplement. Demain, j’essaierai d’expliquer comment je dois réagir à mes émotions, ne manquez pas le rendez-vous …
Ces dernières années, sur la pointe des pieds, j'ai essayé de comprendre l’univers des émotions et la première chose que j'ai apprise est ma profonde ignorance de ce domaine que beaucoup considèrent comme essentiel à une vie épanouie. Je ne suis pas sûr qu'il soit bon d'ouvrir ce panier de crabes à mon âge, mais comme j'aime l'aventure, allons-y donc !
Il est vrai que beaucoup d'entre nous, quel que soit notre âge, ont du mal à bien saisir les émotions, car trop souvent, on nous apprend à les réprimer ou à les ignorer plutôt qu'à les comprendre. Certains amis me disent que c'est un voyage, pas une destination, mais que cela peut être profondément enrichissant.
Pour me lancer dans cette quête, on m'a conseillé de suivre une méthode simple, facile et pratique, grâce à une approche appelée « Nomme tes émotions pour les apprivoiser ». Pour commencer, je vais devoir observer et nommer mes émotions. Je ne suis pas encore censé les analyser en profondeur ; je dois simplement en prendre conscience.
Pour instaurer un « bilan émotionnel » régulier, je choisis d'abord un moment précis chaque jour. Cela peut être au réveil, juste après le déjeuner ou avant de me coucher. À ce moment-là, je me demande : « Comment je me sens maintenant ? », je fais une pause d'une minute ou deux, ferme brièvement les yeux si ça ne me gêne pas, ou je me concentre tout simplement. J'observe ensuite mes sensations corporelles. Où sont-elles ? (Tension dans les épaules, serrement d'estomac, légèreté dans la poitrine, pulsations dans la tête, etc.) Il est alors temps d’identifier et de nommer ce que je ressens, sans me censurer.
L'étiquetage des émotions doit être simple, comme : joie, tristesse, colère, peur, calme, stress, fatigue, frustration, contentement, agacement, excitation, ennui, etc. Au fil du temps, je peux affiner la nuance de chaque émotion en utilisant un « cercle des émotions » comme celui qui illustre ce blog, qui explore les nuances en profondeur pour m'aider à définir précisément ce que je ressens.
À ce stade, il est fortement recommandé de tenir un « journal des émotions » pour noter, lors des points de contrôle, l'heure exacte et la ou les émotions ressenties. C'est aussi l'occasion d'expliquer en quelques mots pourquoi je me sens ainsi, par exemple : « Frustré, car la télécommande ne marche pas » ou « Satisfait, après une bonne promenade ».
Ce n'est pas l’occasion de juger ou de critiquer ce que je ressens, car toutes les émotions sont valables. Demain, nous explorerons le « pourquoi » et le « comment réagir » face à nos émotions…
« Taco* » Trump, l'homme sans plan, a voulu démontrer sa puissance militaire et a une fois de plus cédé à Netanyahou en testant les bombes pénétrantes américaines, espérant « anéantir » le programme nucléaire iranien une fois pour toutes. Le succès de cette opération reste à voir, mais ce dont nous sommes quasiment certains, c'est son coût pour nous, les contribuables américains.
Il semblerait qu' « Opération du Marteau de Minuit », impliquant des bombardiers furtifs B-2 et des bombes anti-bunker, nous coûterait environ 68,84 milliards de dollars, si on compte les avions, les armes, le matériel, le personnel, le carburant et l’entretien. Espérons qu'elle ait cassé un peu d’infrastructure et tué quelques marmottes au lieu de ne faire que des gros trous.
Ce qu'elle a réussi, c'est d‘unir 92 millions d'Iraniens en colère sous l'égide de leurs chefs religieux, tous animés d'un profond désir de vengeance, malgré un cessez-le-feu orchestré par Trump qui ne semble pas trop bien tenir la route.
Je parie que les Iraniens en colère vont être copains-copains avec les russes, et que Poutine verra comment les aider à botter les fesses de l'Occident et des États-Unis, avec des armes nucléaires tactiques ou des « bombes sales », soit-disant concoctées par l'Iran, mais fournies par le Kremlin.
Espérons que Trump, qui fait tout au pif, en tirera les leçons qui s'imposent.
Je propose qu'il facture 80 milliards de dollars à Bibi Netanyahou pour les trous qu'il a creusés afin de défrayer ses contribuables, et qu'il en mette 10 dans sa poche, mais comme toujours, ça ne peut être que mon imagination …
* TACO = Le nouveau surnom de Donald « Trump always chickens out » (Trump se dégonfle toujours)
Mon voisin John Kools Winter, Jr. s'est éteint paisiblement au petit matin du 13 juin 2025, à son domicile de Park City, à 200 mètres de chez nous. Il avait 86 ans. Né à Holland, dans le Michigan, il était diplômé de l'École d'architecture de l'Université de l'Illinois.
Architecte de formation, sa carrière l'a finalement conduit vers le monde de la finance, où il a travaillé comme courtier en bourse, négociant en matières premières et négociant institutionnel. John aimait la montagne et le golf, mais le ski était sa vraie passion.
D’abord, Vail fut son terrain de prédilection, mais lorsqu'il s'installa à Park City, il y a 17 ans, la station d'Alta, assez proche, a occupé une place privilégiée dans son cœur, car il faisait la navette depuis Park City chaque jour (un trajet de deux heures aller et retour). Il racontait souvent les histoires de ses débuts sur les pistes de ski à Vail, dans le Colorado, dans les années 1970.
Chose remarquable, il a continué à skier jusqu'à 83 ans. Je l'avais rencontré en 2011 et il m'avait parlé de sa passion pour le ski. Ce n'est qu'en février 2017, alors qu'il avait 78 ans, que j'ai pu le voir à l’œuvre sur les pistes. Ce jour-là, à Park City Mountain, nous avons fait pas mal de pistes avant de descendre « Portuguese Gap » à Jupiter Peak, l'une des pistes les plus difficiles de la station.
John l'avait skiée avec la grâce et la pêche d'un gars deux fois plus jeune que lui, et ensemble, nous avons skié 3 300 mètres de dénivelé ce jour-là !
John nous a quitté en compagnie de son epouse Cathy et de sa fille Alice, et ce jour là le drapeau d’Alta a flotté sur leur maison. Au fil des ans, Evelyne et moi adorions nous arrêter devant sa maison pour écouter ses innombrables anecdotes marrantes de ski, chacune racontée avec son humour et son regard pétillant.
Il va sacrément nous manquer, mais ses histoires, son rire et son amour du ski resteront gravés à jamais dans nos mémoires ...
À première vue, la nostalgie semble être une bonne chose, mais c’est aussi une arme à double tranchant qui peut me soulager autant que me blesser si je ne m’en méfie pas. Aujourd'hui, nous allons voir comment en tirer parti, sans sombrer dans la dépression si nous nous laissons déborder par ce sentiment.
Si la nostalgie peut nous apporter réconfort, joie et sentiment d'appartenance, si nous ne la contrôlons pas, elle peut engendrer tristesse et dépression, surtout si nous avons de bonnes raisons d'être mécontents. Pour tirer le meilleur parti de la nostalgie sans déprimer, j'essaie d'aborder mes souvenirs avec mesure et attention, en me concentrant sur leurs aspects constructifs, afin d'apprécier le présent et de voir le potentiel que m'apporte l'avenir.
Plus précisément, j'essaie de me concentrer sur le côté « doux » de la nostalgie tout en étant bien conscient de son coté « amer » qui appartient au passé. Je m'efforce aussi de ne pas la laisser « dévorer » mon temps. C’est pourquoi, je m’efforce très vite de passer à un autre sujet dans le présent. Mon objectif n'est pas de nier le passé, mais de l'apprécier pour ce qu'il a été.
Je compare alors les nombreux défis que j'ai surmontés, l’expérience que j'ai acquise ou l'évolution que j'ai vécue pendant ces moments nostalgiques. La nostalgie a globalement renforcé mon estime de moi-même et mes progrès constants. Je l'ai intégrée à mes valeurs fondamentales, au même titre que mes réussites et la personne que je suis devenue. Une autre façon d’éviter de me laisser trop influencer par la nostalgie, aussi douce soit-elle, est de m'engager activement à créer de nouveaux souvenirs positifs dans le présent.
Par exemple, d’engager de nouvelles activités, de visiter de nouveaux lieux et de rencontrer de nouvelles personnes. En gérant activement la façon dont j'aborde mes souvenirs, en me concentrant sur ce qu’ils m’inspirent et m’apportent, tout en veillant à rester ancré dans le présent, je parviens à en tirer une force d’inspiration très puissante et à l'intégrer dans une vie riche et pleine de sens.
Il me semble que plus on vieillit, plus les souvenirs, bons et mauvais, s'accumulent dans notre esprit, plus nous avons d'occasions de nous remémorer nos expériences les plus précieuses ou les plus horribles. J'avoue apprécier revisiter des souvenirs passés, que ce soit volontairement, par hasard ou par sensations. En fait, la nostalgie est souvent une émotion douce-amère caractérisée par des regrets sentimentaux ou une affection persistante pour le passé.
Plus qu'un simple souvenir, c'est une expérience émotionnelle qui mêle des sentiments positifs (chaleur, bonheur, réconfort) à une pointe de tristesse ou de nostalgie pour quelque chose de révolu et d’irréparable. Comme je l'ai mentionné précédemment, de nombreux facteurs déclenchant la nostalgie impliquent des sensations, mais peuvent aussi être d'ordre psychologique ou social.
Les odeurs, par exemple, sont de puissants déclencheurs. Certaines d'entre-elles (parfum, nourriture, cuisine, fleurs, herbe fraîchement coupée) peuvent nous transporter instantanément vers un moment, un lieu ou une personne bien précis.
Ce qui m'inspire encore plus, sont les chansons. Certaines, elles évoquent souvent des émotions fortes, surtout lorsqu'elles sont associées à des moments importants de ma vie. Par exemple, « Love is Blue » de Paul Mauriat me rappelle un survol de l'océan Pacifique entre Tahiti et Los Angeles en 1971 ...
Certaines photos peuvent également évoquer des émotions fortes et me faire remonter le temps. La nostalgie est souvent un mécanisme d'adaptation, déclenchée quand nous traversons des émotions très intenses.
Des situations comme la solitude, lorsque je me suis senti déconnecté ou isolé, m'ont souvent incité à me remémorer des moments où je me sentais tout à fait hors-jeu socialement. Il en va de même pour les changements majeurs dans ma vie, comme un déménagement ou un nouvel emploi. Les conversations avec d'anciens amis ou membres de ma famille sont une autre source de nostalgie collective.
Enfin, un aspect intéressant de la nostalgie est que, du moins pour moi, elle a tendance à donner aux événements passés une couleur plus positive qu'ils ne l'ont été en réalité, éliminant les détails négatifs. Cette récupération sélective des souvenirs est peut-être ce qui rend la nostalgie réconfortante, car elle embellit souvent la nature de nos sentiments. Demain, nous explorerons comment gérer au mieux cette expérience émotionnelle si puissante.
Dans la guerre actuelle déclenchée par Israël pour éliminer la menace nucléaire perçue de l'Iran, une question devrait précéder toute discussion sur le sujet : « Pourquoi Israël ne veut-il rien dire sur son programme nucléaire secret et, selon la Fédération des scientifiques américains, sur son arsenal nucléaire estimé à 90 ogives ?»
En effet, pourquoi Israël s'oppose-t-il hypocritement à ce que l'Iran se dote également de l'arme nucléaire, alors que le premier n'a jamais reconnu en posséder ? Mon sentiment est que Netanyahou doit livrer bataille quelque part pour se maintenir au pouvoir et échapper aux poursuites qui le menacent, et ce aux frais des contribuables américains. Juste comme le ferait un cycliste qui doit continuer à pédaler pour rester debout sur son vélo.
Certains affirment que la capacité nucléaire implicite d'Israël constitue son ultime recours contre les menaces existentielles pouvant venir de ses voisins hostiles.
D'autres spéculent qu’en ne confirmant, ni en niant son arsenal, Israël espère éviter une escalade dans la course aux armements régionale, tout en laissant entendre qu'il pourrait riposter de manière catastrophique en cas d'attaque.
Déclarer ouvertement posséder des armes nucléaires pourrait inciter ses adversaires à frapper en premier ou à justifier leurs propres programmes. L'ambiguïté laisse les ennemis dans l'incertitude. Bien sûr, Israël n'a jamais signé le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), évitant ainsi les inspections et les obligations de désarmement. Cela lui permet de maintenir ses capacités sans contrôle juridique.
L'hypocrisie est également omniprésente, à commencer par les États-Unis qui tolèrent l'ambiguïté d'Israël (malgré les normes de non-prolifération) parce que cela va dans le sens des intérêts nationaux en matière de stabilité au Moyen-Orient. Une telle reconnaissance obligerait Washington à sanctionner juridiquement Israël en vertu de l'amendement Symington (interdisant l'aide aux proliférateurs nucléaires).
Il est clair que, sans la complicité d'autres alliés des États-Unis qui prétendent ignorer qu'Israël dispose d'un important arsenal nucléaire livrable par missiles, sous-marins ou avions, cette mascarade est perçue comme un moyen d'éviter les crises diplomatiques.
Tout cela confirme l'hypocrisie d'Israël, qui condamne le programme iranien tout en ignorant le sien et se cache derrière son masque de démocratie qui prétend privilégier la transparence tout en prônant le secret militaire. Le secret nucléaire israélien ne se limite pas aux bombes : c'est un jeu d'échecs psychologique et géopolitique aux enjeux considérables.
Cette politique perdure car elle permet (jusqu'à présent) de dissuader les menaces sans déclencher une course aux armements généralisée. Mais à mesure que le Moyen-Orient évolue, cette théorie pourrait déboucher sur une impasse.
Ski Utah vient de publier ses chiffres de fréquentation, qui affichent une légère baisse de 3,6 % par rapport à la saison dernière. Il s'agit pourtant du troisième taux de fréquentation dans l'histoire de l'État et d'une augmentation de 3,3 % par rapport à sa moyenne quinquennale, selon l'association des stations de ski en Utah.
Nos 15 stations de ski alpin ont enregistré 6 503 635 visites de skieurs au cours de la saison hivernale 2024-2025. Cette légère baisse s'explique principalement par un démarrage tardif de la saison, l'arrivée d'une neige naturelle abondante juste après Noël, et, bien sûr, la grève aux conséquences désastreuse des pisteurs à Park City Mountain, station qui représente plus d'un quart des journées skieurs de l'État.
Si la tendance est proche de celle du Colorado, elle va un peu à contre-courant de celle des États-Unis qui, après une année 2022/23 record de 64,7 millions de visites, suivie d'un recul à 60,4 la saison dernière, a rebondi à 61,5 millions cette année.
Comme toujours, je me creuse la tête et j'essaie de deviner qui a fait quoi parmi nos stations. Si les grandes stations ont tenu bon grâce à un meilleur enneigement artificiel et à une certaine expansion (Deer Valley par exemple), l’autre station de notre ville, Park City Mountain et sa gestion déplorable, en ont fait les frais.
Ceci a fait chuter considérablement le nombre total de journées-skieurs des trois stations de Park City combinées (Deer Valley, Park City Mountain et Woodward), de 2 825 000 à 2 770 000, soit plus de 40 % de l'ensemble de l'État !
À Park City, c’est aujourd’hui le solstice d'été. Bien sûr, je sais que cela ne tombe pas toujours le 21 juin. Par exemple, cette année, pour moi, c’est le 20 juin et pour certains ce sera le 22, tout en se produisant exactement au même moment. Étrange, n'est-ce pas ?
Cette variation est due à la différence entre notre calendrier et l'orbite de la Terre autour du Soleil. Comme vous autres, astronomes, le savez parfaitement, le solstice est le moment où le Soleil atteint son point le plus septentrional par rapport à l'équateur.
Alors pourquoi le fêterai-je à 20h42 le 20 juin, alors que mes amis de la Communauté européenne le fêtent le 21 juin à 4h42 et que les habitants de Sydney, en Australie, le célèbrent pleinement le 22 juin à 2h02 ? Tout simplement parce qu'il a lieu précisément à 2h42 à l’emplacement du méridien de Greenwich, et que les autres endroits y ont droit à leur heure locale !
Que dire d'autre ? Évidemment, la durée des journées va se dégrader à partir de maintenant, sauf bien sûr pour mes amis vivant dans les 32 pays situés entièrement ou partiellement dans l'hémisphère sud qui vont voir leurs jours rallonger. Pour compliquer encore les choses, treize de ces pays sont à cheval sur l'équateur, c'est-à-dire dans les deux hémisphères.
Comme on me l'a dit quand j’étais petit, la vie est compliquée, alors au lieu de me lamenter, je vous souhaite à tous un bon solstice, qu’il soit d’été ou d’hiver et quelque soient les degrés de chaleur ou de froid que vous pourrez ressentir !
Aujourd'hui, je ne parlerai pas de rhumatismes, d’arthrite, ni de toute autre douleur chronique qui pénalise beaucoup de gens, y compris ceux de mon âge, mais de problèmes liés à des tâches domestiques récurrentes et parfois difficiles à réaliser. Le nettoyage du capteur de flamme de ma chaudière en fait partie.
Pourquoi ? Parce que ma chaudière York, fabriquée par Johnson Controls, a été mal conçue, sans aucun souci pour son entretien. Le problème le plus typique avec les chaudières à gaz utilisées en Amérique du Nord est celui des capteurs de flamme qui cessent de fonctionner parce qu'ils sont sales et doivent être nettoyés.
Après des années de problèmes, j'ai bien appris ma leçon et j’effectue ce nettoyage chaque année. Ma chaudière actuelle a 11 ans et a fonctionné parfaitement jusqu'à présent, mais l'accès à son capteur de flamme est quasiment impossible. Au fil des ans, j'ai dû développer des outils et des procédures bien spécifiques pour y parvenir, mais cette semaine, pour des raisons qui m’échappent encore, je n'y suis pas parvenu.
On pourrait mettre ça sur le dos de la malchance ou simplement de la vieillesse qui s'installe, mais je n'ai pas eu la chance habituelle de remettre ce fichu capteur en place du premier coup. J'ai eu beaucoup de mal et même si mes mains ne tremblent pas du tout, j'ai de gros doigts qui ne m'aident pas dans les coins trop exigus.
J'ai essayé d'imaginer d'autres approches, d'acheter différents outils et d'ajuster ma méthode, mais rien n'y a fait. Finalement, j'ai de nouveau appliqué ma méthode initiale qui avait fait ses preuves, et hop ! Ça a fonctionné à merveille.
Bien sûr, cela en dit long, pas tant sur le vieillissement, mais bien plus sur la persévérance, la chance, le fait de ne pas trop se crisper, de prendre une bonne pause quand il faut et de toujours effectuer ces tâches délicates en étant parfaitement détendu et confiant !
La colère n'est pas mon émotion préférée ! Je trouve ça pénible, douloureux et très dur. Alors, dès que je le peux, j'aime la transformer en commentaire marrants, voire en dérision, quand je peux réagir suffisamment vite et bien.
Beaucoup voient cela comme un mécanisme d'adaptation constructif lorsqu'il est bien utilisé, mais qui peut aussi se retourner contre son auteur, car il est souvent perçu comme étant inefficace à long terme pour résoudre les conflits ou améliorer les relations.
L'idée principale pour moi est de re-canaliser la colère, en remontant à sa source et en l'exagérant jusqu'à atteindre un point ridicule et comique. J’utilise ainsi l'humour ou la dérision comme moyen temporaire d'évacuer ma frustration et d'empêcher les choses de s'envenimer dans ma tête. J’y vois un mécanisme pour réduire le stress que m’apporte la colère, et qu’un rire moqueur suffit pour dégager la tension qui m’envahit.
Cela m'aide aussi à apaiser les tensions, surtout dans un contexte non conflictuel, où une remarque pleine d’esprit (mais pas méchante) peu, si elle est bien formulée, apaiser une atmosphère tendue. Bien sûr, je suis conscient que l'humour et la dérision ne peuvent pas éliminer tout ce que la colère déclenche, car elle ne s'attaque pas nécessairement au problème.
Je suis également conscient que parfois, la dérision peut être ressentie comme humiliante et irrespectueuse. Je fais donc de mon mieux pour éviter de blesser les autres, de saper la confiance qu’on m’accorde et de nuire à mes relations.
C'est un peu délicat de ce point de vue et nécessite une bonne tactique précise qui consiste de connaitre à l'avance de quoi je vais parler et comment éviter de blesser qui que ce soit. Je me limite à utiliser l'humour pour exprimer ma frustration, un mécanisme d'adaptation précieux pour les irritations mineures, à condition que tout reste léger, « bien dans les clous » et non dirigé vers quelqu'un de manière humiliante.
Voyez cela comme une soupape de sécurité qui reste à ma disposition pour mon propre bien-être !
Le week-end dernier, deux missionnaires mormones ont sonné à notre porte. Ma femme a ouvert et je me suis joint à la conversation avec ces deux jeunes femmes. C'était la deuxième fois en près de 40 ans à Park City que nous recevions la visite de missionnaires mormons. L'une venait de l'est de l'État de Washington et l'autre d'Alaska.
Elles se sont présentées et nous ont demandé si nous étions croyants. J'ai commencé par dire : « Absolument !» et en pointant ma main vers l'extérieur, je leur ai dit : « Voici notre Église, les grands espaces, la nature avec tous ses mystères et ses beautés infinies… »
J'ai continué : « Nous n'avons pas besoin d'une religion organisée et nous n'avons pas besoin d'une vie après la mort. C'est trop compliqué, pourquoi Dieu se donnerait-il la peine de nous faire vivre deux fois, de nous suivre dans deux lieux différents, de nous divertir et d’organiser ainsi nos existences ? De plus, je m'ennuie très vite dans un environnement parfait, et j’aime trop le ski de qualité à volonté, le terrain difficile, les pentes de poudreuse et les dénivelés vertigineux pour devoir m’en passer pour l’éternité. »
J’ai à peine repris mon souffle et j’ai poursuivi : « Nous avons aussi réalisé qu'avant notre naissance, nous n'existions pas, que nous n'étions rien, et qu'à notre mort, nous cesserons d'exister, et cette idée nous convient parfaitement. La croyance en l'au-delà est l'expression de la peur de mourir. Comme l'a si bien dit le président Franklin D. Roosevelt : 'La seule chose que nous ayons à craindre, c'est la peur elle-même', et cela s'applique bien évidemment à la mort. Pourquoi devrions-nous vivre une vie médiocre sur terre, en souhaitant ou en espérant une autre bien meilleure ailleurs, sans aucune garantie. Une seule vie bien vécue suffit largement. »
Je voyais bien que j'éveillais leur intérêt, car elles me regardaient un peu fascinées. Ma femme avait juste peur que je hausse le ton et parle trop rudement à ces deux jeunes missionnaires à l'air innocent. Je ne parvenais plus à m'arrêter :
« Écoutez, un type comme Trump qui se prétend religieux, se comporte comme l'Antéchrist et est pourtant soutenu par certaines grandes religions organisées, n'est-ce pas de l'hypocrisie et de la mauvaise foi ? Je ne sais pas pour vous, mais je crois qu'on attrape plus de mouches avec du miel qu'avec du vinaigre ! » Tous deux ont acquiescé et ont dit : « C'est vrai ! » J'ai ajouté sans relâche :
« Lundi, je dois payer mon impôt de tiers provisionnel et ça me fend le cœur de savoir qu'une partie de mon argent servira à tuer des femmes et des enfants innocents à Gaza ! Pourquoi diable nos religions organisées partout aux États-Unis ne dénoncent-elles pas ce génocide et la complicité du gouvernement américain ? Je pourrais continuer encore et encore, mais rappelez-vous qu'il n'est pas nécessaire d’être religieux pour avoir de la moralité comme beaucoup qui prétendent croire en Dieu mais font les pires choses. Dans notre famille, nous ne sommes pas parfaits, mais nous sommes sans aucun doute beaucoup plus moraux que des tas de gens qui passent tout leur temps à l'église. Bonne journée, mesdemoiselles, souvenez-vous bien de ce que je vous ai dit aujourd’hui et bonne chance ! »