dimanche, juillet 27, 2025

Puis-je penser comme un gars de 25 ans ?

En tant qu’homme âgé, je dis souvent que je pense aussi clairement qu’un jeune de 25 ans. Pourtant, mes pensées sont bien mieux organisées, plus riches et appuyées par une plus grande expérience qu’en pleine jeunesse. Mon esprit était encore très chaotique. Ce qui s’est produit au cours des 50 années suivantes est un grand nettoyage mental façonné par l’expérience. 

À 25 ans, mon cerveau semblait rapide et me donnait une image précise de ce qu’il voulait que je voie, mais tout débordait de partout, depuis l’égo, l’incohérence, les contradictions, les hésitations jusqu’à l’anxiété face à une quasi-impossibilité de résoudre tout cela. Avec l’âge, les coups durs, les échecs et les critiques je suis devenu moins réactif dans ma pensée, plus à même de lire les grandes lignes et capable de prioriser.


Après des décennies d’essais, d’erreurs, de réflexion et de perfectionnement, cela m’a permis d’avoir des pensées plus structurées. Ce qui me paraissait chaotique dans ma jeunesse a été dompté par la perspective et la pratique – comme un garage en désordre qui se transforme peu à peu en atelier bien rangé, ou une assiette de jambalaya où tout est mélangé face à des nigiri sushis impeccables. 

C'est la sagesse qui s'installe, pas seulement l'intelligence. Bien sûr, ce gain est progressif et peut se produire en quatre, cinq décennies, voire plus, selon les individus. Au cours de cette période, si nous faisons attention, nous pouvons accumuler une bibliothèque mentale faite d'histoires, de réflexions et de nuances émotionnelles qui enrichiront notre réflexion. 

Notre créativité n'est pas en reste non plus, avec plus de profondeur, d'ironie et d'empathie remplaçant les tourbillons frénétiques de notre jeunesse. Nous ne comparons pas seulement la puissance mentale, mais nous distinguons la maturité d’une sagesse cultivée. C'est une évolution importante à marquer !

samedi, juillet 26, 2025

Qui suis-je ?

Peut-on vraiment dire que nous sommes le produit de nos expériences de vie, bonnes et mauvaises ? S'additionnent-elles et contribuent-elles à faire de nous ce que nous sommes en se développant sans arrêt ? Il s'agit apparemment d'un concept largement débattu en philosophie, en psychologie et en neurosciences. Tout en admettant une part de vérité, beaucoup contestent cette affirmation. 

Je suis au contraire d'avis que nous sommes bien le résultat de « nos expériences ». Ayant vécu pendant de longues périodes dans des environnements géographiques, culturels et professionnels variés (France, Allemagne, Australie, Italie et maintenant Amérique), je pense que mon cerveau s’est reconfiguré en fonction de ces expériences. 

Les traumatismes, les joies, les habitudes et les relations transforment littéralement nos réseaux de neurones, comme l'ont montré de nombreuses études sur le syndrome de stress post-traumatique ou la méditation. Nous apprenons aussi en étant conditionnés par des récompenses et des punitions. Nos connaissances s’empilent de manière cumulative au fil des expériences, et nos premières relations définissent nos modèles émotionnels pour la vie. 

De plus, nous construisons notre identité en tissant des expériences dans une « histoire personnelle », comme Sartre l'a longtemps soutenu. Par exemple, un échec peut devenir un « tournant » ou une « preuve que je suis nul », selon la manière dont on le ressens. 

Certes, notre génétique joue un rôle, car notre tempérament, nos prédispositions et nos talents sont influencés biologiquement, mais à mon avis, cela reste un « noyau identitaire » autour duquel les expériences s'accumulent, comme les bernacles s'agglutinent autour d’une épave. Je conviens également que toutes expériences ne sont pas sur un pied d’égalité, car un traumatisme subi pendant l'enfance a souvent plus d'impact qu'à l'âge adulte. 

De même, un événement fortuit, comme la rencontre d'un mentor, peut modifier le parcours d'une personne de manière disproportionnée, et la même expérience aura des effets très différents selon les individus. Il serait peut-être judicieux de dire que « nous sommes les artisans de notre expérience, mais aussi l'argile qui sert à la façonner », ce qui impliquerait moins de passivité et de fatalité. 

Encore une fois, je reste convaincu que nous sommes profondément formés par nos expériences, mais je conviens que ce n'est pas la seule influence qui nous impacte, bien qu'à des degrés divers selon les personnalités. L’interaction entre la nature et toutes nos expériences crée une personnalité dynamique, toujours en mouvement, un véritable « chantier » en construction !

vendredi, juillet 25, 2025

Ais-je besoin de connaître mes « pourquoi ? »

C'est un truc que j'ai lu récemment et que j'aurais aimé savoir plus tôt. J’ai vu ça en parcourant mon fil d'actualité et le sujet m’a immédiatement sauté aux yeux. C'est plutôt essentiel, car cela traite de notre raison d'être. 

Certaines recherches affirment que savoir pourquoi on se lève le matin, cela donne un sens à notre vie quotidienne à tel point que cela peut rallonger notre espérance de vie de sept ans. Pas si mal ! 

En tout cas, il existe un concept japonais appelé Ikigai qui nous encourage à trouver notre vocation ou le but de notre vie. Il est recommandé de se poser quatre questions et d'essayer de trouver où ces réponses se superposent : 

  • Qu'est-ce que j'aime ? (Passion) Le ski, je crois. 
  • En quoi suis-je bon ? (Profession) La communication est peut-être mon point forts. 
  • De quoi le monde a-t-il besoin ? (Mission) Plus de paix et de tranquillité. 
  • Pour quoi pourrais-je être rémunéré ? (Vocation) Bon, je ferai ça gratos ! 

Quand j’examine toute ces relations difficiles à réunir, j’aurai tendance à dire qu’il faudrait idéalement pouvoir fondre passion, profession et rémunération (ce que j’ai eu la chance de faire), et que dans tous les cas la partie « mission » se trouve en porte-à-faux (et n’a pas du tout fonctionné dans mon cas) et qu’il n’est pas facile de créer cet espace « Ikigai ». 

Là semble résider toute la difficulté et il va falloir s’accrocher ! Cela vaut-il vraiment le coup de m'engager dans cette aventure s’il n’y a rien à en tirer ? Je vais encore réfléchir un peu avant de faire le saut !

jeudi, juillet 24, 2025

Le syndrome de la grenouille cuite

Rappelez-vous de cette expérience impliquant une grenouille placée dans une casserole remplie d'eau que l'on fait chauffer lentement. On appelle cela la métaphore ou le syndrome de la grenouille cuite. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une expérience scientifique rigoureuse, il s'agit d'une allégorie puissante utilisée pour illustrer comment des personnes (ou des systèmes) peuvent ne pas réagir à des menaces progressives jusqu'à ce qu'il soit trop tard. 

Amis Américains, cela illustre parfaitement la situation actuelle dans laquelle Trump nous a placés. Comme vous le savez ou pouvez l'imaginer, une grenouille placée dans de l'eau bouillante sautera immédiatement, mais si elle est placée dans de l'eau froide que l'on fait chauffer lentement, elle ne rendra pas compte du danger et finira par être bouillie vivante. 

De la même manière, aucun individu sensé ne partira s’installer aujourd’hui en Afghanistan, pourtant 340 millions d'Américains semblent accepter sans protester ce que Trump leur a pourtant promis. 

Certes, la science moderne réfute la véracité de cette analogie : de vraies grenouilles sauteraient de la casserole, mais la métaphore reste valide car elle résonne psychologiquement et socialement. Dans notre cas particulier, sous le régime Trump, cela témoigne d'une normalité en pente savonneuse : lorsque de petits changements s'accumulent, ils passent inaperçus jusqu'à ce qu'ils se transforment en bouleversements majeurs, entraînant des conséquences indésirables, voire catastrophiques. 

C'est précisément ce qui se produit lentement pour une population américaine devenue trop complaisante face aux agissements de Trump et de ses flagorneurs, notamment lorsque des immigrants « illégaux » sont expulsés en toute illégalité, qu'un imbécile est nommé responsable du ministère de la santé, que le changement climatique n’existe plus, que nos libertés civiles sont érodées et qu'un Congrès MAGA vote une baisse des impôts pour les plus riches tout en augmentant la dette nationale. 

Tous ces petits changements ne semblent pas très significatifs pour la population américaine jusqu'à ce qu'un seuil cataclysmique soit franchi. Tout cela constitue un grave avertissement : ce n'est pas parce que le changement est lent qu'il est inoffensif. Réveille-toi, Amérique !

mercredi, juillet 23, 2025

Pas facile de garder le contact !

S'il y a quelqu’un qui sait comment maintenir le contact avec ses anciens amis et sa famille malgré la distance, le temps, la gêne et autres considérations, c'est bien moi. C'est un sujet que je maîtrise bien pour l'avoir pratiqué pendant une longue période, disons près d'un demi-siècle ! C'est l’art subtil de mélanger vulnérabilité, intentions précises, tolérance, sans oublier un bon sens de l'humour pour alléger le tout. 

Voici un bref aperçu de ma méthode. Elle commence souvent par une prise de contact intentionnelle. Je vois quelque chose de très précis, je pense à un ami et je me dis : « Tiens, Robert adorerait voir ça » et je le lui transmets sur le champ. C'est aussi souvent pour des occasions spéciales comme des anniversaires ou des dates importantes, ou même un « tu te souviens » improvisé : autant d'excellentes excuses pour briser le silence. 

Le ton reste simple et chaleureux, et mon message vise droit au cœur. Je n'hésite pas non plus à reconnaître un silence trop long, au lieu de l'éviter. Je n'ai pas besoin de m'excuser, un simple clin d'œil sincère à ce retard suffit. Surtout, je m'efforce de surmonter la gêne ou des facteurs « bizarres » pour aborder tout événement gênant qui aurait pu se produire dans le passé, comme la colère, les blessures ou l'éloignement, et j'admets ça avec un humour léger et approprié. 

Une fois une relation renouée, je laisse le temps ressouder les liens, sans forcer le cours des choses. Dans la plupart des cas, le « ciment » que j'utilise, sont des centres d'intérêt ou des souvenirs communs, des choses qui me tenaient à cœur et que j'ai partagées avec cette personne. Enfin, je n'ai pas peur de remettre en question ma vulnérabilité en expliquant pourquoi je prends contact : que ce soit par nostalgie, par désir de soutien ou par curiosité. 

L'honnêteté crée des liens et ôte la gêne du processus : « Je ne savais pas comment prendre contact, mais je ne voulais pas te perdre de vue ! » N'oubliez pas que rester en contact avec les autres compte parmi nos meilleurs remèdes préventifs. Si vous tenez à vos relations et souhaitez raviver les anciennes, suivez ces conseils. Au moins essayez !

lundi, juillet 21, 2025

Surmonter le découragement

Il est assez rare que je me décourage. Cela s’est produit la semaine dernière, et ça n'a pas duré longtemps, juste quelques heures. Je sais que c'est un sentiment normal et c'est comme ça que je le surmonte. Je sais que de temps à autres il nous arrive de nous décourager, même si cela ne se produit pas au quotidien. 

Quand cela m'arrive, je n'essaie pas de le nier, je l'accepte tout simplement, car c'est en moi, et j'en profite pour transformer cette expérience négative en une opportunité de re-démarrer et de me remotiver. Je dirais que le plus difficile est de reconnaître et de valider ce sentiment, encore plus pour les hommes que pour les femmes. J'essaie simplement d'observer ce sentiment, en me rappelant qu'il ne durera pas longtemps et qu'il est assez courant. 

Cela ne signifie pas que j'ai échoué ou que mes efforts sont vains, j'essaie simplement de me demander ce qui m'a mis dans cet état d'esprit ? Était-ce un revers, une nouvelle, un sentiment d'être bloqué, ou autre chose ? Dans mon cas, c'est toujours quand j’ai le sentiment d’avoir échoué, quand je n'ai pas réussi, me trouve sous-performant ou me fais battre par quelqu'un. Perfectionnisme et compétitivité en action ! 

Comprendre tout cela m'aide à m'attaquer à la cause profonde du problème ou simplement à y voir plus clair et à replacer l’humeur du moment dans le contexte général. S'il y a une chose que je peux apprendre du découragement, c'est de tirer des leçons utiles et de m'en remettre rapidement. Comme cela m'arrive assez rarement, ces stratégies fonctionnent bien. 

J'espère qu'elles vous seront utiles si jamais vous voulez les essayer !

dimanche, juillet 20, 2025

Maintenir le pipeline rempli !

Avoir constamment quelque chose à faire, chaque jour, comme faire avancer ou mener à bien un projet, commence par le placer dans notre « pipeline de projets ». Faute de cela, nous nous retrouverons trop souvent sans rien à faire, et pire encore, sans avoir rien de prêt au moment où nous en aurons absolument besoin. Ce mouvement n’est pas seulement le fait notre motivation : il se prends forme par habitude, structure et clarté. 

Cette idée de « pipeline de projets » est forte et exige une réflexion systémique. Voyons comment elle devrait fonctionner. Quand je peux, quand j'ai planifié un projet, je le lance de suite et j'évite de le laisser traîner, sans décider et sans l’intégrer aussitôt dans mon pipeline. 

J'évite tout delai et ne laisse jamais la graine d’idée ou de projet stagner trop longtemps en dehors de l'environnement fertile et résilient qu'est mon pipeline. Cela passe aussi par n’y placer que les tâches qui ont leur place et qui ont besoin de cet espace nourricier.

Ce processus de filtrage prend en compte l'impact du projet, de son urgence et de son adéquation avec ce que je veux faire où aller. Ce n'est pas très différent de la gestion d'un potager comme je le fais. De plus, il faut surveiller régulièrement ces projets et les mettre à jour, en fonction des idées, des opportunités, des surprises et des imprévus. 

Utiliser un système, numérique ou un crayon et du papier, est également essentiel pour suivre l'état de notre pipeline. Son contenu doit également être ponctué par de « mini-victoires » progressives plutôt que par des objectifs vagues comme « terminer le projet ». 

Cela permet de le transformer en un plan beaucoup plus détaillé, révisé et modifié quand il le faut. Les pipelines stagnent quand nous les oublions et cessons de les peaufiner. Chaque semaine doit se terminer par une brève réflexion : Qu'est-ce qui a avancé ? Qu'est-ce qui a stagné ? Qu'est-ce qui a changé en matière de priorité ? 

Cette pratique donne vie et rythme à notre stratégie. Bien sûr, il faut laisser de la place à l'imprévu, car un pipeline trop rigide peut exploser en cas de mauvaises surprises. N'oublions pas de prévoir des marges de manœuvre ou des « espaces libres » dans notre stratégie pour absorber les tâches imprévues ou la créativité spontanée. 

Bonne chance en créant et en maintenant vos propres « pipelines de projets » si ce n'est pas déjà fait !

samedi, juillet 19, 2025

Mon plus grand regret ?

Quand je me pose cette question, ou quand on me la pose, je réponds généralement : « Je n’ai aucun regret », ce qui, avouons-le, n’est pas tout à fait vrai. Pourtant, je ne vais pas m’étendre sur ce que je regrette pour l’instant, préférant minimiser tout ça. 

Ceci dit, dimanche dernier, alors que nous passions devant l’église mormone, j’ai eu un pincement au cœur pour tous ces gens qui gâchent leur temps libre à adorer une divinité inventée par l’homme, hautement douteuse et irrationnelle. Je pensais qu’ils auraient meilleur temps pour faire du VTT, de la pêche, du golf ou du ski en hiver. 

Puis, j’ai repensé à ma vie et c’est là que j’ai réalisé tous les plaisirs du ski et autres activités que j’avais manqué à cause de ma présence à l’église quand j’étais enfant. J'aurais été un bien meilleur skieur dans ma jeunesse si je n'avais pas été si souvent à l'église, sans compter la possibilité d’avoir fait peut-être partie de l'équipe de France de ski et de ne pas avoir eu à effectuer mes horribles 16 mois de service militaire obligatoire. 

Mon éducation catholique a été une perte de temps précieuse, et je regrette sincèrement d'avoir été contraint par mes parents, ma culture et les traditions locales à aller au catéchisme, à l'église, à servir comme enfant de chœur, à faire ma confirmation, ma communion, etc., au lieu d'aller skier ou de gambader dans les montagnes à pied, hors saison ! 

Dois-je mentionner toute la peur que mon expérience religieuse m'a apportée et toute la culpabilité qu'elle a insufflée à mon esprit, bouleversant une grande partie de ma vie, car ce n'est qu'aujourd'hui, à la fin de celle-ci, que je commence à y voir plus clair. Oui, pour moi perte de temps tragique et regret profond !

vendredi, juillet 18, 2025

Mauvais « timing » pour Time Magazine !

Nous sommes abonnés au magazine Time depuis une quarantaine d'années et avons maintenu notre abonnement courant en le renouvelant régulièrement. Cette année, nous recevrons la publication hebdomadaire jusqu'en août prochain. 

Cela dit, j’ai été bombardé de lettres et d'e-mails me pressant de renouveler depuis le début de l'année, efforts que je trouve excessifs et vraiment agaçants. 

Le renouvellement de notre abonnement annuel ne coûte que 34,75 dollars pour 44 numéros, un montant que je trouve plutôt raisonnable. 

Cependant, lorsque je consulte le site web du magazine, Time.com, le prix est affiché à 19 dollars pour un an et 34 dollars pour deux, ce qui n'a pas beaucoup de sens pour quelqu'un qui comprend un peu l'arithmétique. 

C'est pourquoi, par principe et pour sanctionner ce manque de logique, je vais laisser notre abonnement expirer et en souscrire un nouveau pour deux ans une semaine plus tard, à moitié prix. Je me demande à quoi pensait la personne chargée des abonnements ? 

Il est à parier qu'elle ait cessé de réfléchir il y a bien longtemps …

jeudi, juillet 17, 2025

Les robots domestiques sont-ils pour demain ? (deuxième partie)

En tant qu'optimiste, et sauf catastrophe financière mondiale majeure ou conflit nucléaire, je crois que l'intelligence artificielle transformera nos vies très rapidement, bien plus vite que ne le prédisent les spécialistes, car elle peut apprendre d'elle-même et croître tout comme les principes d'intérêts accumulés, mais à une vitesse considérablement plus rapide, je dirais même fulgurante. 

Il existe également une convergence majeure entre l'IA, la baisse de la natalité dans les pays développés, un marché du travail difficile (disponibilité et coût de la main-d'œuvre), le contrôle qualité et la fiabilité nécessaire. Toutes ces tendances pousseront la société et stimuleront les investissements vers l'automatisation des tâches subalternes dès que la technologie (et non plus l'humain) le permettra. 

Grâce à une observation attentive de la manière dont les tâches sont accomplies, il deviendra possible de concevoir des outils (robots) capables d'accomplir celles-ci beaucoup mieux, probablement plus rapidement et certainement de manière plus satisfaisante que si elles n’étaient effectuées que par des humains. 

Quand on voit ce que Google a fait avec Waymo, je suis convaincu qu’avec des incitations économiques croissantes et une IA imparable, il faudra bien moins de temps que la plupart des « experts » croient encore, avant que les robots ne fassent pleinement partie de notre quotidien ! 

mercredi, juillet 16, 2025

Le robot a-t-il déjà fait les lits ? (première partie)

Quand je pense au futur, je constate une convergence entre la disponibilité, le coût des tâches ménagères et les progrès de l'intelligence artificielle (IA). Je pense donc que ce ne sera qu'une question de quelques années (d'ici une décennie, je crois) avant que nous ayons des robots domestiques effectuant des tâches ménagères, comme faire les lits, nettoyer la maison et préparer les repas. 

Ce n'est pas tout à fait ce que disent les experts, mais comme moi, ils se sont souvent trompés, alors voyons ce qu'ils prédisent… S'il est généralement admis que le rêve d'un robot domestique se rapproche, les experts ne pensent pas qu'il soit encore prêt à plier notre linge. Voici ce qu'ils pensent de ce qui pourrait arriver et quand nous pourrions espérer le voir. 

Premièrement, les robots dotés de matériel robotique avancé doivent encore être perfectionnés pour effectuer physiquement diverses tâches, comme saisir des objets délicats, se déplacer dans des espaces encombrés et s'adapter à des environnements imprévisibles. Cela implique de meilleurs capteurs, une dextérité précise et une mobilité accrue. De plus, tout comme nous, ces robots devront comprendre le contexte, comme par exemple, ne pas mettre le chat dans la machine à laver ou comment réagir quand la marmite déborde en cuisine. 

D'après ce que j'ai entendu, ce type de raisonnement intuitif reste encore à surmonter. Certains affirment que les systèmes d'IA qui apprennent à partir de vidéos d'humains effectuant des tâches, comme éplucher des pommes de terre ou arroser des plantes, seront capables de traduire ce que leur caméra voit en actions robotiques. On me dit que des entreprises comme Toyota et Google développent activement ces modèles. Si cette technologie fonctionne, elle devra être abordable et socialement acceptée. Les questions de confidentialité, de fiabilité et de coût sont considérées comme des obstacles majeurs, mais franchement, j'ai des doutes à ce sujet. 

Ces mêmes sources indiquent que d'ici cinq ans, nous pourrions voir apparaître des robots plus spécialisés, comme des aspirateurs, des serpillières et peut-être des robots livreurs de courses. En fait, ces robots existent déjà et les améliorations continueraient de s'améliorer . D'ici dix ans, environ 40 % des tâches ménagères pourraient être automatisées, en particulier les tâches répétitives comme le ménage et les courses. Si ces robots ne naissent pas en Amérique, ils verront le jour en Chine et bien avant le temps que l'on semble vouloir nous prédir !

Les robots pourraient nous aider à cuisiner ou à organiser nos vies, mais ne vous attendez pas à les voir effectuer des tâches complexes. D'ici 15 ans, les robots domestiques polyvalents et entièrement autonomes deviendront une réalité. Ceux capables de faire la lessive, de préparer les repas et de s'adapter à nos préférences ne seront disponibles que dans les décennies suivantes. 

Je ne suis pas d'accord avec cette échéance, et demain, j’essayerai d'expliquer pourquoi ces délais pourraient être divisés par deux. À suivre …

mardi, juillet 15, 2025

Le plus Moral des hommes d'Affaires et d'État

Sous Biden, l'économie américaine était plutôt prospère, mais la situation a radicalement changé avec Trump. En se concentrant sur des questions sociales comme l'annulation de la politique Diversité-Équité-Inclusion (DEI), en s'attaquant sans raison valable à l'antisémitisme, en harcelant les personnes transgenres et autres personnes de « sexes » non conformes, notre homme d'affaires-né a erré et laissé tomber l'économie. 

Voyons un peu : l'élection de Trump n'a pas été une économiquement salutaire jusqu'à présent, malgré la réputation qu’il poursuit d’être un « négociateur aguerri ». Ses droits de douane, intermittents et répétés, créent une incertitude profonde et durable au sein du monde des affaires, entraînant le dollar américain à la baisse dans son pire premier semestre depuis 1973. 

Les politiques économiques de Donald Trump ont incité les investisseurs mondiaux à vendre leurs billets verts, menaçant le statut de « valeur refuge » de la monnaie. La perte de richesse subie par les États-Unis et le résultat de cette incertitude ont conduit à une chute de 7,5 % du dollar américain face à l'euro entre le 1er novembre 2024 (juste avant les élections) et aujourd'hui. Le PIB actuel, estimé à 29 180 milliards de dollars, perd ainsi 2 190 milliards de dollars en valeur mondiale ! 

Cette politique de droits de douane généralisés continuera d'avoir un impact négatif net sur l'économie américaine, entraînant une hausse des coûts pour les consommateurs (inflation), une baisse de la consommation globale et une érosion de la confiance des entreprises et des investisseurs en raison de l'incertitude croissante entourant la politique commerciale. 

Ensuite, l'expulsion promise de millions de sans-papiers constituera un choc économique caractérisé par une réduction significative de main-d'œuvre, une baisse de la demande des consommateurs, une diminution des recettes fiscales et une hausse généralisée des prix, entraînant à terme une plus forte contraction du PIB et une baisse du niveau de vie pour de nombreux Américains. Des modèles économiques d'expulsion à des échelles similaires prévoient souvent des pertes de PIB de plusieurs milliards, voire de plusieurs milliers de milliards de dollars, non encore comptabilisées. 

Enfin, le renversement significatif de la politique de lutte contre le changement climatique par Trump et ses collègues républicains MAGA aura probablement des effets négatifs en cascade, allant de l’augmentation des défis environnementaux et sanitaires nationaux à une complication grave et potentiellement au déraillement de l’effort mondial de lutte contre le changement climatique, conduisant à des impacts climatiques plus graves et plus répandus dans le monde entier et à des coûts financiers encore plus élevés pour toute l’humanité !

lundi, juillet 14, 2025

Fêtes nationales et patriotisme

C’est aujourd'hui le 14 juillet, et c’est la fête nationale en France. Les États-Unis ont célébré la leur il y a dix jours, et cela m'amène bien naturellement à réfléchir au lien qui pourrait exister entre ces événements et le sentiment de « patriotisme » que la population peut éprouver dans différents pays. 

S'il est une mesure difficile à quantifier, c'est bien le patriotisme. En fait, c'est un mélange de fierté, de loyauté et de volonté de défendre son pays, et cela varie selon la façon dont on le mesure. Plusieurs enquêtes mondiales ont tenté de classer les pays selon différents indicateurs tels que la fierté nationale, la croyance en une supériorité nationale et la volonté de se battre pour la défendre. 

Voici un bref résumé de ce que j'ai découvert en consultant diverses sources et enquêtes comme YouGov, WIN/Gallup et ISSP, entre autres … 

Ces classements ne se limitent pas à brandir des drapeaux ou à décorer aux couleurs du pays : ils sont façonnés par l'histoire, les conflits, les récits nationaux et même la facilité avec laquelle les gens expriment leur fierté. 

Par exemple, les pays qui ont connu des guerres récentes ou des mouvements d'indépendance intenses, affichent souvent un patriotisme plus élevé, tandis que certains pays développés peuvent exprimer leur fierté de manière plus subtile ou encore critique. Et vous, quelle est l'intensité de votre propre patriotisme ?

dimanche, juillet 13, 2025

Ski de Vitesse, un sport limité

À bien y réfléchir, le ski de vitesse, pour moi, se résume à glisser en ligne droite et à terminer par un un coup de dérapage-frein. Une pratique assez élémentaire à laquelle s'ajoutent l'audace, une force considérable et un équilibre permettant de résister à des vitesses élevées, mais sans aptitudes comparables à celles requises par le ski alpin ou même le ski acrobatique. 

Bien que cette discipline était une épreuve de démonstration aux J.O. de 1992, la décision de ne pas la conserver aux Jeux olympiques d'hiver suivants a été prise pour plusieurs raisons essentielles. Le ski de vitesse s'est avéré extrêmement dangereux. Même avec les meilleures mesures de sécurité, les vitesses pratiquées (bien au-delà de 200 km/h) peuvent engendrer des forces d'impact extrêmement élevées en cas de chute ou de collision. 

Le décès du skieur suisse Nicolas Bochatay avait endeuillé la discipline lors des Jeux d'Albertville en 1992. Cet accident, parmi d’autres, avait poussé le Comité international olympique (CIO) à renoncer à intégrer cette discipline. 

Le manque de participation massive avait également pesé dans la décision, tout comme le nombre limité de sites et leur accès, ainsi qu’un attrait fort limité pour les spectateurs par rapport aux autres épreuves, s'agissant essentiellement d'une ligne droite, sans virages ni sauts, ce qui restreignait le spectacle pour le grand public. 

Au final, le danger extrême, la participation mondiale limitée et les exigences spécifiques des sites ont conduit le CIO à décider d’abandonner cette épreuve. 

Bien sûr, si vous y tenez quand même et que vous êtes un jeune fou de vitesse doté d'une force et d'un équilibre exceptionnels, pourquoi ne pas tenter de battre ces records ? Il vous suffira d'avoir du cran, du temps et de l'argent, et vous devriez être paré. Bonne chance ! 

samedi, juillet 12, 2025

En savoir plus sur le Ski de Vitesse …

Le « Kilometro Lanciato » (KL ou « kilomètre lancé » en italien), s’appelle aujourd'hui Ski de Vitesse, c’est aussi l'un des sports d'hiver les plus anciens et le plus spécialisé dont le seul objet et d’atteindre une vitesse maximale à ski. Cela a commencé dès que le ski est devenu un sport. Le KL est devenu une discipline reconnue dans les années 1930. Le concept était simple : les skieurs descendaient une pente droite, raide et bien préparée, dans le but d'aller le plus vite possible. 

Les premiers records ont été établis à Saint-Moritz, en Suisse, dans les années 1930, sur la Corviglia. Mürren, autre haut-lieu Helvétique, s’y est également mesuré. Les premiers records tournaient entre 100 et 130 km/h avec de simples skis en bois et des chaussures en cuir, témoignant du talent et de l'audace des pionniers. Après la Seconde Guerre mondiale, le sport a continué d'évoluer tout en restant dans les pays alpins. 

Cervinia en Italie, Les Arcs et Vars en France. Dans les années 60, Portillo au Chili, vit ces épreuves s’y dérouler sur une piste de 1,5 km de long, avec 762 mètres de dénivelé et un départ à 3 310 mètres d’altitude. En septembre 1963 « le dernier jour d'ouverture de Portillo cette saison là », les skieurs Américains Dick Dorworth et C.B. Vaughn établissaient un record du monde à 171,428 km/h. 

Le 1er octobre 1978, un autre Américain, Steve McKinney, dépassait le cap des 200 km/h pour la première fois, à 200,222 km/h. Le 2 octobre 1987, c’etait au tour du Monégasque Michael Prufer d’établi un nouveau record du monde à 217,68 km/h. 

Pendant un temps, la Cime Blanche de Cervinia était le lieu incontournable du KL avec sa piste de 1,6 km pour 860 mètres de dénivelé et une pente de 31 à 35° et a enregistré de nombreux records du monde (voir le blog d'hier). Aux Arcs, en France, le KL s'est déroulé sur la piste de vitesse de l'Aiguille Rouge, longue de 2 km pour un dénivelé de 565 mètres. 

Le ski de vitesse était alors au programme des Jeux olympiques d'hiver en 1992. Des records du monde ont également été établis sur cette piste avec des vitesses de 251 km/h pour Simon Origone et de 242 km/h pour Sanna Tidstrand. 

Aujourd'hui, cette épreuve se déroule désormais à Vars, en France, sur la piste de Chabrières, longue de 1,4 km pour un dénivelé de 435 mètres. Son départ vertigineux (45°) en fait non seulement l'une des pistes les plus raides du monde, mais aussi la plus rapide. Le record du monde de vitesse actuel est détenu par le Français Simon Billy, qui vit à Vars, à 255,5 km/h depuis le 23 mars 2023. 

Le record féminin, par l'Italienne Valentina Greggio depuis le 26 mars 2016, avec une vitesse de 247,083 km/h. Incontestablement, la piste de Chabrières est taillée pour la vitesse, avec une rampe de lancement et une partie supérieure ultra-pentue. C'est la référence absolue du Ski de Vitesse. Demain, nous verrons pourquoi cette discipline demeure malgré tout très marginale ... 

vendredi, juillet 11, 2025

Il y a 50 ans : KL à Cervinia !

Il y a tout juste un demi-siècle aujourd'hui, nous terminions un court séjour à Entrèves, près de Cervinia, en Italie, où se déroulait le « Kilometro Lanciato » ou Ski de Vitesse. Les competiteurs descendent un parcours raide, tout schuss et spécialement conçu pour aller le plus vite possible. 

Les vitesses sont mesurées sur les 100 derniers mètres du parcours. La piste de Cervinia a accueilli de nombreuses compétitions et tentatives de records. Le Ski de Vitesse nécessite un équipement spécialisé, notamment des combinaisons et des casques aérodynamiques, ainsi que de très longs skis spécialement conçus. 

C'était la fin de ma première année avec Look comme responsable des courses, et nous avions l'Américain Steve McKinney sur nos fixations. Il avait gagné l'année précédente à une vitesse de 189.473 km/h. Joël Gros, qui connaissait Steve et travaillait avec l'US Pro Tour, avait demandé à venir pour l'occasion, accompagné de sa femme Jane. Evelyne, ma future épouse, était également présente. 

Le temps était magnifique et le Cervin, époustouflant comme toujours, mais c'est finalement Bernard « Pino » Meynet qui a remporté la victoire avec un chrono de 194,384 km/h, battant Steve McKinney qui avait atteint 192,719 km/h. Pour en savoir plus sur les endroits où se pratique le ski de vitesse, lisez le blog de demain …


jeudi, juillet 10, 2025

Notre nouveau pape américain

Après que le pape François ait snobé cet avantage en nature durant son pontificat, Léon XIV est à Castel Gandolfo afin de se ressourcer « corps et esprit », comme il l'a récemment déclaré. C'est un retour à une tradition séculaire qui amène le nouveau pape dans sa résidence d'été perchée à 425 mètres, au-dessus du lac d'Albano, offrant un air plus frais et une atmosphère plus saine que la chaleur Romaine.

Outre cette bonne nouvelle, le nouveau pape s'est montré clair dans son intervention sur les conflits en Ukraine, à Gaza et en Iran depuis le début de son pontificat. Concernant la guerre en Ukraine, il l'a condamnée comme « absurde ». Il a également exprimé sa solidarité avec les gréco-catholiques ukrainiens lors d'un pèlerinage jubilaire, reconnaissant leurs souffrances et les exhortant à la foi dans l'adversité. Dans son tout premier discours dominical en tant que pape, 

Léon a appelé à un cessez-le-feu à Gaza, à la libération des otages et à une aide humanitaire sans restriction. Suite aux frappes aériennes américaines sur les sites nucléaires iraniens en juin, le pape Léon XIV a lancé un appel à la paix, avertissant que la guerre ne faisait qu'« amplifier les problèmes » et causer de « profondes blessures ». Il a également condamné « l'intimidation et la vengeance », exhortant toutes les parties – y compris Israël, l'Iran et les États-Unis – à poursuivre le dialogue et la diplomatie. Les interventions papales ont été peu relayées par des médias largement obsédés par Trump. 

Outre ces prises de position, le pape Léon XIV pourrait considérablement renforcer son influence en s'appuyant sur le rôle unique du Vatican en tant qu'organisme neutre et autorité spirituelle. Il pourrait par exemple convoquer un sommet interreligieux pour la paix réunissant de hauts responsables du christianisme, de l'islam et du judaïsme – en particulier ceux influents au Moyen-Orient et en Europe de l'Est – et en profiter pour condamner la violence et appeler à des cessez-le-feu, à des couloirs humanitaires et à des négociations. 

Il pourrait également lancer une campagne mondiale de « pèlerinage pour la paix » avec des partenaires interconfessionnels afin d'organiser des événements synchronisés – prières, jeûnes et forums publics – axés sur la paix en Ukraine, à Gaza et en Iran. Il pourrait aussi s'engager plus activement et plus directement auprès des dirigeants politiques pour contester l'accumulation d'armes et l'érosion du droit international. 

D'un point de vue religieux, il devrait soutenir évêques, imams et rabbins dans les zones de conflit en leur fournissant des ressources et des plateformes pour lutter contre les discours de haine et promouvoir la réconciliation et protéger les civils. 

De même, il pourrait encourager les conseils interreligieux d'Ukraine, de Gaza et d'Iran à publier des déclarations communes et à apaiser les tensions locales. Fort de sa clarté morale et de son rayonnement international, je suis convaincu que le pape Léonard de Vinci a le pouvoir de traduire ses paroles en actions coordonnées, notamment avec d'autres chefs religieux, et de contribuer à faire passer le discours de la vengeance à la réconciliation. 

En attendant qu’il se mette vraiment au travail, je lui souhaite un bon séjour à Castel Gandolfo !

mercredi, juillet 09, 2025

Comment vivre avec des snobs (troisième partie) ?

Certains diront : « Je ne veux plus jamais avoir affaire à des snobs, ni vivre parmi eux !» Bien que je reconnaisse que traiter avec des snobs puisse être extrêmement frustrant, certaines stratégies peuvent aider, allant du désengagement total à une subtile réorientation. 

Ma première recommandation est de ne pas s’offenser de leur comportement. Au contraire, comprenons que leur façon d'agir reflète généralement leurs propres insécurités, et pas l’évaluation de nos valeurs. Ils ont besoin de rabaisser les autres pour remonter leur amour propre, et cela vient de leurs propres problèmes. N'oublions jamais de nous faire avaler dans la conversation avec les snobs !

Débattre avec eux est inutile. Ils ne sont pas intéressés par un échange d'idées ; ils veulent juste affirmer leur supériorité. On ne gagne pas en argumentant sur leur point de « supériorité ». Utilisons plutôt l'humour (doux ou désarmant si possible, jamais méchant). Une blague légère, non conflictuelle ou l’autodérision va souvent neutraliser un snob. Par exemple : Snob : « Je n'arrive pas à croire que tu n'aies jamais entendu parler de [groupe/auteur/plat obscur] ». Vous : « Tu vois, mon éducation culturelle présente clairement quelques lacunes ! » 

Nous pouvons aussi changer de sujet quand le snob se manifeste, orientons la conversation vers un sujet neutre ou un sujet pour lequel il n'y a aucune raison d’être snob. La réponse polie, indifférente et fade en répondant par un « Ah bon ?» ou « C'est intéressant » est toujours là, sans donner au snob la satisfaction d'une réaction ou d'une argumentation. Ne versons pas d’huile sur son feu ! 

Si le snob devient vraiment offensant ou dépasse les bornes, nous pouvons répondre directement mais calmement en disant : « Je ne suis pas à l'aise avec les conversations qui rabaissent les gens.» ou « On dirait que nous avons des goûts très différents, et c'est normal.» Comme toujours, essayons de trouver un terrain d'entente ou des points sur lesquels il n’y pas de place pour le snobisme. 

Avec un snob gastronome, nous pouvons peut-être évoquer l'expérience universelle d'un simple repas entre proches. Ne cherchons jamais son approbation et ne tombons pas non plus dans le piège de l'impressionner ou de prouver votre valeur. Son approbation n'a aucune valeur, car elle repose sur des indicateurs superficiels et souvent erronés. Enfin, limitons nos relations avec ces gens. Si un snob en particulier nous épuise ou nous fait perdre notre temps, évitons-le. 

En fin de compte, gérer efficacement les snobs, c'est préserver notre tranquillité d'esprit et notre amour-propre en refusant de rentrer dans un jeu réglé par le jugement hiérarchique du snob. Bonne chance !

mardi, juillet 08, 2025

Qu'est-ce qui rend snob ? (deuxième partie)

Pour bien faire mon travail, je devrais mettre mon chapeau de « Psy », mais je ne le trouve pas ! Le snobisme trouve généralement ses racines dans un mélange de psychologie, d'insécurité et de conditionnement social. La plupart du temps, cela commence par l'insécurité et une faible estime de soi. C'est souvent le moteur principal. 

En rabaissant les autres ou en s'élevant, un snob cherche à se sentir plus sûr de lui et important. C'est un mécanisme de défense pour masquer ses vulnérabilités ou ses doutes sur sa propre valeur. 

À cela s'ajoute un désir de statut et d'appartenance : nous sommes tous des êtres sociaux, et le désir de rang, d'acceptation et d'appartenance est puissant. Le snobisme peut être une tentative malavisée de s'assurer une place dans un certain groupe social ou de gravir une échelle désirable. 

Ce trait peut être héréditaire ou acquis. Certains copient les comportements snobs de leur environnement, de leur famille ou de leurs pairs. S'ils ont grandi dans un environnement où le statut et le jugement étaient fortement valorisés, ils peuvent adopter ce genre d’attitudes. Le manque d'empathie est également un terreau fertile pour le développer le snobisme si on n’a peu de capacité à comprendre ou à partager les sentiments d'autrui. 

Il devient alors très facile pour les snobs de rejeter ou de rabaisser les autres sans aucun remord. En plus, quand les gens sont ignorants, bornés, ont une perspective limitée et croient que leurs façon de faire est tout simplement la meilleure plutôt que différente, ils ne tolèrent plus les points de vue alternatifs. 

Pour conclure, le snobisme peut aussi être une forme de compensation pour des manques perçus dans d'autres domaines de la vie ; par exemple, des gens qui n’y arrivent pas professionnellement peuvent surcompenser en étant snobs dans leurs loisirs ou leurs goûts. De même, une peur profonde de ne pas s'intégrer ou de ne pas être suffisamment unique peut engendrer un besoin désespéré de se démarquer, souvent en mettant en avant les défauts des autres. 

Dans le prochain article, nous explorerons des moyens pratiques de vivre avec les snobs sans s’en agacer …

lundi, juillet 07, 2025

C'est quoi le snobisme ? (première partie)

S'il y a un trait de caractère que je déteste, c'est bien le snobisme. Ça m'irrite au plus haut point. Pour ceux qui ne s’en rappellent plus, le snobisme consiste à revendiquer une supériorité fondée sur un statut, des goûts ou des connaissances perçus dans un domaine particulier, puis à utiliser cette prétendue supériorité pour rabaisser ou exclure les autres. Sympa, non ? 

Contrairement à ce que beaucoup pensent, il ne s'agit pas seulement d'avoir des goûts de luxe ; il s'agit aussi de faire en sorte que les autres se sentent inférieurs parce que les snobs ne les aiment pas, les trouvent inferieurs, ou parce qu'ils ne s’emboitent pas dans des cases spécifiques (et souvent arbitraires). 

Si vous êtes un observateur attentif de la société qui vous entoure, le snobisme se manifeste par un besoin maladif d'appartenir à un groupe perçu comme « élitiste » et de se distancer de ceux considérés comme « inférieurs » ou « communs ». 

Dans le même ordre d'idées, les snobs jugent facilement les autres en fonction de leurs biens, de leur origine, de leur éducation, de leurs goûts ou de leur adhésion à certaines normes sociales. On reconnaît généralement un snob à ses manières affectées ou à l'étalage exagéré de ses connaissances ou de sa sophistication pour impressionner les autres ou renforcer le statut désiré. 

Les snobs affichent sont convaincus de la justesse des hiérarchies sociales et des places qu'on y occupe (généralement au sommet, ou presque). Comme je l'ai mentionné plus haut, le snobisme ne se limite pas à la richesse ; certains intellectuels rabaissent les autres parce qu'ils ne lisent pas certains livres ou ne comprennent pas des théories complexes. 

Certains gourmets se moquent de ceux qui n'apprécient pas la haute cuisine ou certains millésimes. Bien sûr, il existe aussi de nombreux snobs de la mode qui jugent les autres parce qu'ils ne portent pas de marques ou ne suivent pas certaines tendances, des snobs culturels qui méprisent la culture populaire ou le divertissement grand public, et des snobs de l'éducation qui se vantent de leur école tout en minimisant l'éducation des autres. 

Enfin, il y a « l'exception qui confirme la règle » et les « snobs inversés », qui se disent snobs et méprisent ceux qui affichent des signes conventionnels de richesse ou de statut. Attention ! Nous pourrions tous être snobs ! D'accord ?

Demain, nous étudierons les racines profondes du snobisme, alors restez bien à l’écoute …

dimanche, juillet 06, 2025

Chaussures de ski à tout casser !

Il arrive que des chaussures de ski en plastique se cassent sans raison apparente. Je me souviens de l'époque où je travaillais dans la chaussures de ski et où nous avions des réclamations de garantie pour des coques de chaussures de ski en polyuréthane (PU) qui s’étaient brisées en mille morceaux. En décembre 2021, j'avais acheté une nouvelle paire de chaussures Nordica et, après 21 sorties, une d'elles s'est cassée

Plus tôt cette semaine, un ami français m'a montré comment certaines coques de chaussures Nordica, après des années de stockage, pouvaient se briser en morceaux comme un gros œuf de Pâques en chocolat. Tout cela m'a incité à enquêter sur les origines techniques de ce problème bizarre. Le coupable est l'hydrolyse, une forme de défaillance courante et frustrante pour les plastiques, en particulier le PU, stockés pendant de longues périodes dans certaines conditions. 

L'hydrolyse est une réaction chimique où l'eau (hydro-) rompt (-lyse) des liaisons chimiques. Dans le cas du PU, nous avons un polymère composé de longues chaînes d'unités répétitives, liées par des liaisons chimiques spécifiques (souvent appelées liaisons ester ou uréthane). L'eau a une influence considérable sur ce matériau. L'humidité ambiante attaque et rompt lentement les liaisons ester ou uréthane des chaînes polymères. Quand ces liaisons se rompent, les longues chaînes polymères qui confèrent au plastique sa résistance et sa flexibilité se raccourcissent. 

À mesure que ces chaînes se dégradent, le matériau perd ses propriétés mécaniques. Il devient cassant, perd son élasticité et sa résistance diminue considérablement. Finalement, le matériau devient si cassant et fragile qu'une simple contrainte (comme le fait de chausser, ou même de simples fluctuations de température) peut briser un coque en petits morceaux, comme du chocolat desséché. 

Si l'eau est le principal agent, plusieurs facteurs accélèrent cette dégradation, comme les températures élevées qui augmentent la vitesse des réactions chimiques, au point que le stockage des chaussures de ski dans un grenier, un garage ou un hangar chaud accélère considérablement l'hydrolyse. Même une chaleur modérée pendant plusieurs années contribue à sa détérioration. L'humidité joue un rôle actif. Plus l'air est humide, plus les molécules d'eau sont facilement disponibles pour attaquer les liaisons polymères. 

Ajoutez à ce lent processus le facteur temps (on parle en années, de 5 à 15 ans et plus, selon la formulation du plastique et les conditions de stockage). Ce facteur varie selon les formulations de PU, car tous les PU ne sont pas tous les mêmes. Certaines formulations résistent mieux à l'hydrolyse que d'autres, ce qui explique pourquoi certaines chaussures de ski cassent moins facilement. Il faut également tenir compte de l'exposition aux rayons ultraviolets (UV). La lumière solaire et les rayons UV oxydent et fragilisent davantage le polymère, surtout si les chaussures ont été stockées dans un grenier ou un garage soumis à d'importantes variations de température. 

Même pendant le stockage, l'exposition aux UV des lampes fluorescentes ou une brève utilisation en extérieur crée des radicaux libres qui attaquent la structure moléculaire du PU. Si les UV directs ne sont pas la cause principale de ces problèmes, l'exposition environnementale générale peut accentuer cette dégradation. Le PU contient souvent des plastifiants qui s'infiltrent avec le temps. En s'évaporant ou en migrant, le matériau durcit et se fissure. 

Il est fréquent de voir un film gras sur de vieilles chaussures : c’est du plastifiant dégradé qui suinte. Le problème vient du PU en raison de ses propriétés spécifiques. Les chaussures doivent être rigides, mais aussi flexibles, et suffisamment solides pour résister aux basses températures qui rendent le PU plus fragile. Stockées dans un garage froid, les cycles de gel/dégel accélèrent sa dégradation. 

Enfin, il semble qu'entre les années 1980 et le début des années 2000, de nombreuses formulations de PU étaient sujettes à l'hydrolyse. Les chaussures modernes intègrent souvent du TPU (PU thermoplastique), ce qui ralentit la dégradation. Le choix du PU, combiné aux conditions de stockage habituelles (souvent des garages froids/chauds, ou des greniers) font subir aux coques d'importantes fluctuations de température et d'humidité, et en font des candidates idéales à l'hydrolyse sur de longues périodes. 

Moralité : prenez bien soin de vos chaussures de ski pour éviter qu'elles n'explosent sous vos pieds quand vous descendez un couloir de 50 degrés ! 

samedi, juillet 05, 2025

Passer à l'action (quatrième partie)

Exécuter un plan, qu'il s'agisse de réaliser un rêve ou un objectif personnel, financier ou professionnel, est toujours un plaisir. En réalité, c'est souvent davantage le chemin parcouru (dans ce cas, le processus) que la destination finale qui nous fait le plus plaisir. C'est évidemment l'action qui transforme la planification en résultats, et la première étape est souvent la plus difficile. Il ne faut donc pas attendre la perfection pour la franchir. 

En général, je commence par identifier la plus petite chose que je peux faire maintenant pour lancer le processus. Je réserve du temps pour cela dans mon agenda et je considère ça un rendez-vous incontournable. Je continue en décomposant ce que j'ai à faire en petites tâches à répétition sur lesquelles je peux travailler régulièrement. Même 15 à 30 minutes par jour peuvent entraîner très vite des progrès incroyables. 

Je fais de mon mieux pour me concentrer sur une seule chose à la fois, je ne me laisse pas distraire, mon rêve retient toute mon attention. Cela dit, je reste bien préparé à affronter les imprévus et j'ai ajusté mon plan au besoin, sans être trop perfectionniste. Mieux vaut avancer par à-coups que de ne rien faire du tout. L'essentiel est de rester constamment motivé. Pour cela, je suis mes progrès et les étapes franchies, mesurant bien le chemin parcouru. 

C'est pour moi une puissante source de motivation et je ne manque jamais de célébrer mes victoires, aussi petites soient-elles. Quand je me sens découragée, je me rappelle la raison principale pour laquelle je fournis tant d'efforts et je garde mon objectif en tête, me rappelant les plaisirs que tout cela m’apportera. Plus important encore, et c'est là le plus difficile pour la plupart d'entre nous, je reste patient : les grands rêves ne se réalisent pas du jour au lendemain. 

C'est un marathon, pas un sprint. Je fais confiance au processus et je m'y tiens bien. Ce n'est qu'en suivant ces étapes que je peux réaliser mon beau rêve. Ce voyage est devenu quelque chose que j'apprécie tellement, au point que je le trouve aussi captivant que la destination finale qui m’attend !

vendredi, juillet 04, 2025

Planifier nos rêves (troisième partie)

Avoir un rêve que l'on veut voir se réaliser est une chose, mais comment le planifier et le réaliser pour qu’il prenne forme ? Avoir un rêve est l'étincelle, mais la planification et la mise en œuvre sont le carburant et le moteur qui nous y conduisent. Aujourd'hui, nous allons explorer la partie planification de cette tâche. 

Pour cela, il faut définir clairement notre rêve, à savoir le « quoi » et le « pourquoi ». Par exemple, ne nous contentons pas de dire : « Je veux continuer à skier » ou « Je veux voyager davantage », soyons plus précis : « Je veux être à Portillo, au Chili, pendant une semaine, en août prochain » ou « Je veux passer deux semaines à faire le tour de la Corse en voilier ce printemps ». Avant tout, je dois être sérieux dans la réalisation de mon rêve, c'est une condition essentielle. 

Il est évident que si je décide simplement d'apprendre l'italien, les étapes à suivre seront assez simples. Il est primordial de bien se rappeler que les rêves les plus simples sont toujours les plus faciles à réaliser ! Si, au contraire, je prévois un voyage de deux mois en Asie, j'aurai besoin d'un plan plus solide, comme celui-ci. Pour y parvenir, je dois me demander le « Quoi », par exemple : que veux-je accomplir exactement ? 

Comment saurai-je que je l'aurai réalisé ? (date et durée). Ce rêve correspond-il à mon budget, à mes contraintes et à mes valeurs ? Ensuite, je me demande le « Pourquoi » : pourquoi ce rêve est-il important pour moi ? À quel besoin ou souhait répond-il ? Comprendre mon « pourquoi » sera ma plus grande motivation face aux défis. Je ferme ensuite les yeux et j'imagine clairement ce que je ressentirai, ce que je verrai, ce que sera mon sentiment quand ce rêve se réalisera. Cela me procure une connexion émotionnelle et une certaine clarté. 

Il est maintenant temps de revoir le « Comment » et de me mettre au travail. Un grand rêve peut être trop ambitieux, il doit donc être découpé en étapes faciles à gérer. Je réfléchis à toutes les étapes, aussi petites soient-elles, sans me limiter. Je catégorise et organise les différentes catégories : finances, recherche, savoir-faire requis, logistique. Je garde une vision chronologique claire de ce qui doit se produire en premier. 

Qu'est-ce qui dépend de la réussite des autres étapes ? Le processus est-il à la fois logique et complet ? Quels sont les points de contrôle importants qui me motiveront et me permettront de suivre mes progrès ? Enfin, je prends le temps d'identifier toutes les ressources dont j'aurai besoin : temps, argent, connaissances, personnes, relations, outils et équipements. 

La clé de ma réussite finale réside dans ma capacité à anticiper tous les obstacles et à élaborer des solutions pour chacun, une sorte de plan B. Ceci, associé à un échéancier réaliste, devrait me mettre sur la voie du succès. 

La prochaine fois, nous verrons comment mettre en œuvre ce magnifique plan !

jeudi, juillet 03, 2025

Comment raviver ses rêves et ses aspirations (deuxième partie)

Maintenant que nous savons ce qui a éteint nos rêves et aspirations, voyons si nous pouvons les raviver et comment y parvenir. On me dit qu'il n'est jamais trop tard pour raviver ses passions et poursuivre de nouveaux rêves ! Je connais de nombreuses personnes âgées qui prouvent que la vitalité et la curiosité n’ont pas d'âge limite.

J'en ai fait l’expérience quand j'ai repris la méditation en 2020 et commencé à apprendre l'espagnol il y a un an. Je sais donc que beaucoup de choses peuvent redémarrer, quel que soit notre âge ! La première étape consiste à rafraîchir notre vision en s’accorant que nos rêves n'ont pas besoin d'être immenses ou impressionnants. Ils peuvent concerner l'apprentissage, le développement personnel, la contribution à la communauté, les plaisirs simples ou l'approfondissement des relations. 

Une façon de commencer est de décomposer des aspirations qui semblent compliquees en petites étapes faciles à réaliser (ce que j'appelle la « technique du salami ») afin de démarrer et de nous mettre en confiance. J’essaie ensuite de me concentrer sur un « sens » et un « but ». Cela peut être du bénévolat, d’un partage de connaissance, de créer un produit, une idée, une œuvre d'art ou autre chose, ou encore profiter de la beauté qui m'entoure. 

Ce peut aussi être l'occasion de renouer avec d'anciennes passions ou loisirs qui nous attiraient autrefois. Par exemple, qu'aimions-nous faire plus jeune et que nous avons dû abandonner à cause de notre travail ou d'autres responsabilités ? Pourrions-nous raviver ces centres d'intérêt ? Nous pouvons aussi nous laisser guider par notre curiosité en nous basant sur les sujets, les matières ou les activités qui stimulent notre intérêt aujourd'hui ? En les suivant, nous pourrions nous découvrir de nouvelles passions. 

Réaliser nos rêves nous amènera inévitablement à acquérir de nouveaux savoir-faire, comme rechercher, lire ou prendre des cours sur ce qui nous passionne. Cela peut être une nouvelle langue (comme ce que je fais en ce moment avec l'espagnol), la peinture, la menuiserie, jouer d'un instrument, apprendre à utiliser mon ordinateur ou mon smartphone, la photo, la vidéo, la cuisine, le jardinage, etc. 

Si ce qui nous attire est une activité physique régulière comme la marche, l'exercice ou un nouveau sport, tant mieux ! C'est exactement ce que nos médecins nous disent de faire. Si nous nous trouvons un seul rêve passionnant, nous pourrions être sur une voie transformatrice. 

Le troisième âge d'or peut être une excellente occasion de poursuivre ces passions que nous avions oubliées, mises en suspens, et que nous pouvons maintenant redécouvrir. Il s'agit d'ouvrir un nouveau chapitre de croissance et de découverte. 

Demain, nous verrons si nous pouvons établir un plan d'action…

mercredi, juillet 02, 2025

Où sont passés mes rêves ? (première partie)

En vieillissant, nos rêves et nos aspirations semblent s'épuiser, ce qui nous laisse souvent sans but, ennuyés et insatisfaits. Je me demande donc si ce n'est pas le prix à payer en vieillissant, signe d'un changement de priorités et de situation plutôt que d'une perte totale d'ambition. Il est évident que l'évolution de nos priorités, au fil de la vie, est liée avec cette réalité. 

Une grande partie de notre vie adulte est consacrée à élever une famille, bâtir une carrière et assurer une stabilité matérielle. Les « rêves » de jeunesse existent peut-être pour franchir certaines étapes importantes qui, une fois réalisées, éliminent les rêves qui les nourrissent, et rien n’existe pour les remplacer. En vieillissant, nos priorités se tournent souvent vers la stabilité, le confort, la sécurité et la joie du temps libre, plutôt que vers la course effrénée à la poursuite d'objectifs ambitieux ou risqués. 

Le désir d'éviter le stress peut l'emporter sur l’envie de nouvelles réalisations grandioses. Il est également vrai que nos rêves de jeunesse étaient influencés par les attentes sociales, comme trouver une maison ou un bon emploi. Mais avec l'expérience, nous découvrons souvent que ce qui nous épanouit vraiment est bien différent, et ces vieux « rêves » ne nous exaltent plus. Il y a aussi cette dure réalité : avec l'âge, nos capacités physiques déclinent. 

Cela peut rendre certains rêves comme le parapente, le saut à l'élastique ou l'ascension de l'Everest moins réalisables, ouvrant la voie à un sens profond de limitation. De même, les problèmes de santé chroniques ou la peur du déclin physique peuvent aussi freiner l'enthousiasme pour les objectifs d'avenir. Enfin, la perte d'êtres chers (conjoint, amis, famille) peut entraîner le deuil, l'isolement social et un profond sentiment de perte, éliminant tout espoir d'avenir. 

Nous devrions également ignorer les pressions sociales selon lesquelles, passé un certain âge, notamment à la retraite, il est temps de se poser ou de décompresser. Pour beaucoup d'entre nous, cela peut nous amener à croire que le temps des grands rêves est irrémédiablement révolu. D'un point de vue médical, il existe également l'anhédonie, une diminution de la capacité à éprouver du plaisir dans des activités auparavant agréables, ou un manque de motivation pour s'y consacrer. 

Ce phénomène n'est pas une conséquence inévitable du vieillissement, mais peut être un symptôme de dépression, malheureusement sous-diagnostiquée chez les personnes âgées. Pour conclure cette longue liste bien déprimante, poursuivre ses rêves paraît tout simplement épuisant. Des décennies de travail acharné, de famille et de gestion des difficultés de la vie peuvent engendrer un sentiment général de profonde lassitude, qui nous empêche de nous consacrer à de nouvelles activités. 

Demain, nous tenterons de découvrir s'il existe des moyens de sortir nos rêves de cette forme d’hibernation.

mardi, juillet 01, 2025

Avec l’âge, restaurer l'énergie mentale

L'énergie mentale m'a toujours fasciné et occupe une place importante dans ma vie depuis mon enfance. 

Il est vrai qu'au collège, je ne faisais pas grand-chose et je ne pouvais pas vraiment être fier de mon niveau d'énergie à 11, 12 et 13 ans. Après cette période, tout a radicalement changé et j'ai retrouvé ce qui aurait pu être ma véritable nature. 

Aujourd'hui, plus âgé, je me suis penché sur ce que je considère comme les trois piliers de mon énergie mentale : ma capacité à rêver ou imaginer, à planifier, et à anticiper, ou à espérer que mes rêves et mes projets se réalisent.

Dans les prochains jours, nous décortiquerons cette triade et explorerons des moyens de régénérer ou d'augmenter le flux d'énergie mentale en nous …