mardi, juillet 08, 2025

Qu'est-ce qui rend snob ? (deuxième partie)

Pour bien faire mon travail, je devrais mettre mon chapeau de « Psy », mais je ne le trouve pas ! Le snobisme trouve généralement ses racines dans un mélange de psychologie, d'insécurité et de conditionnement social. La plupart du temps, cela commence par l'insécurité et une faible estime de soi. C'est souvent le moteur principal. 

En rabaissant les autres ou en s'élevant, un snob cherche à se sentir plus sûr de lui et important. C'est un mécanisme de défense pour masquer ses vulnérabilités ou ses doutes sur sa propre valeur. 

À cela s'ajoute un désir de statut et d'appartenance : nous sommes tous des êtres sociaux, et le désir de rang, d'acceptation et d'appartenance est puissant. Le snobisme peut être une tentative malavisée de s'assurer une place dans un certain groupe social ou de gravir une échelle désirable. 

Ce trait peut être héréditaire ou acquis. Certains copient les comportements snobs de leur environnement, de leur famille ou de leurs pairs. S'ils ont grandi dans un environnement où le statut et le jugement étaient fortement valorisés, ils peuvent adopter ce genre d’attitudes. Le manque d'empathie est également un terreau fertile pour le développer le snobisme si on n’a peu de capacité à comprendre ou à partager les sentiments d'autrui. 

Il devient alors très facile pour les snobs de rejeter ou de rabaisser les autres sans aucun remord. En plus, quand les gens sont ignorants, bornés, ont une perspective limitée et croient que leurs façon de faire est tout simplement la meilleure plutôt que différente, ils ne tolèrent plus les points de vue alternatifs. 

Pour conclure, le snobisme peut aussi être une forme de compensation pour des manques perçus dans d'autres domaines de la vie ; par exemple, des gens qui n’y arrivent pas professionnellement peuvent surcompenser en étant snobs dans leurs loisirs ou leurs goûts. De même, une peur profonde de ne pas s'intégrer ou de ne pas être suffisamment unique peut engendrer un besoin désespéré de se démarquer, souvent en mettant en avant les défauts des autres. 

Dans le prochain article, nous explorerons des moyens pratiques de vivre avec les snobs sans s’en agacer …

lundi, juillet 07, 2025

C'est quoi le snobisme ? (première partie)

S'il y a un trait de caractère que je déteste, c'est bien le snobisme. Ça m'irrite au plus haut point. Pour ceux qui ne s’en rappellent plus, le snobisme consiste à revendiquer une supériorité fondée sur un statut, des goûts ou des connaissances perçus dans un domaine particulier, puis à utiliser cette prétendue supériorité pour rabaisser ou exclure les autres. Sympa, non ? 

Contrairement à ce que beaucoup pensent, il ne s'agit pas seulement d'avoir des goûts de luxe ; il s'agit aussi de faire en sorte que les autres se sentent inférieurs parce que les snobs ne les aiment pas, les trouvent inferieurs, ou parce qu'ils ne s’emboitent pas dans des cases spécifiques (et souvent arbitraires). 

Si vous êtes un observateur attentif de la société qui vous entoure, le snobisme se manifeste par un besoin maladif d'appartenir à un groupe perçu comme « élitiste » et de se distancer de ceux considérés comme « inférieurs » ou « communs ». 

Dans le même ordre d'idées, les snobs jugent facilement les autres en fonction de leurs biens, de leur origine, de leur éducation, de leurs goûts ou de leur adhésion à certaines normes sociales. On reconnaît généralement un snob à ses manières affectées ou à l'étalage exagéré de ses connaissances ou de sa sophistication pour impressionner les autres ou renforcer le statut désiré. 

Les snobs affichent sont convaincus de la justesse des hiérarchies sociales et des places qu'on y occupe (généralement au sommet, ou presque). Comme je l'ai mentionné plus haut, le snobisme ne se limite pas à la richesse ; certains intellectuels rabaissent les autres parce qu'ils ne lisent pas certains livres ou ne comprennent pas des théories complexes. 

Certains gourmets se moquent de ceux qui n'apprécient pas la haute cuisine ou certains millésimes. Bien sûr, il existe aussi de nombreux snobs de la mode qui jugent les autres parce qu'ils ne portent pas de marques ou ne suivent pas certaines tendances, des snobs culturels qui méprisent la culture populaire ou le divertissement grand public, et des snobs de l'éducation qui se vantent de leur école tout en minimisant l'éducation des autres. 

Enfin, il y a « l'exception qui confirme la règle » et les « snobs inversés », qui se disent snobs et méprisent ceux qui affichent des signes conventionnels de richesse ou de statut. Attention ! Nous pourrions tous être snobs ! D'accord ?

Demain, nous étudierons les racines profondes du snobisme, alors restez bien à l’écoute …

dimanche, juillet 06, 2025

Chaussures de ski à tout casser !

Il arrive que des chaussures de ski en plastique se cassent sans raison apparente. Je me souviens de l'époque où je travaillais dans la chaussures de ski et où nous avions des réclamations de garantie pour des coques de chaussures de ski en polyuréthane (PU) qui s’étaient brisées en mille morceaux. En décembre 2021, j'avais acheté une nouvelle paire de chaussures Nordica et, après 21 sorties, une d'elles s'est cassée

Plus tôt cette semaine, un ami français m'a montré comment certaines coques de chaussures Nordica, après des années de stockage, pouvaient se briser en morceaux comme un gros œuf de Pâques en chocolat. Tout cela m'a incité à enquêter sur les origines techniques de ce problème bizarre. Le coupable est l'hydrolyse, une forme de défaillance courante et frustrante pour les plastiques, en particulier le PU, stockés pendant de longues périodes dans certaines conditions. 

L'hydrolyse est une réaction chimique où l'eau (hydro-) rompt (-lyse) des liaisons chimiques. Dans le cas du PU, nous avons un polymère composé de longues chaînes d'unités répétitives, liées par des liaisons chimiques spécifiques (souvent appelées liaisons ester ou uréthane). L'eau a une influence considérable sur ce matériau. L'humidité ambiante attaque et rompt lentement les liaisons ester ou uréthane des chaînes polymères. Quand ces liaisons se rompent, les longues chaînes polymères qui confèrent au plastique sa résistance et sa flexibilité se raccourcissent. 

À mesure que ces chaînes se dégradent, le matériau perd ses propriétés mécaniques. Il devient cassant, perd son élasticité et sa résistance diminue considérablement. Finalement, le matériau devient si cassant et fragile qu'une simple contrainte (comme le fait de chausser, ou même de simples fluctuations de température) peut briser un coque en petits morceaux, comme du chocolat desséché. 

Si l'eau est le principal agent, plusieurs facteurs accélèrent cette dégradation, comme les températures élevées qui augmentent la vitesse des réactions chimiques, au point que le stockage des chaussures de ski dans un grenier, un garage ou un hangar chaud accélère considérablement l'hydrolyse. Même une chaleur modérée pendant plusieurs années contribue à sa détérioration. L'humidité joue un rôle actif. Plus l'air est humide, plus les molécules d'eau sont facilement disponibles pour attaquer les liaisons polymères. 

Ajoutez à ce lent processus le facteur temps (on parle en années, de 5 à 15 ans et plus, selon la formulation du plastique et les conditions de stockage). Ce facteur varie selon les formulations de PU, car tous les PU ne sont pas tous les mêmes. Certaines formulations résistent mieux à l'hydrolyse que d'autres, ce qui explique pourquoi certaines chaussures de ski cassent moins facilement. Il faut également tenir compte de l'exposition aux rayons ultraviolets (UV). La lumière solaire et les rayons UV oxydent et fragilisent davantage le polymère, surtout si les chaussures ont été stockées dans un grenier ou un garage soumis à d'importantes variations de température. 

Même pendant le stockage, l'exposition aux UV des lampes fluorescentes ou une brève utilisation en extérieur crée des radicaux libres qui attaquent la structure moléculaire du PU. Si les UV directs ne sont pas la cause principale de ces problèmes, l'exposition environnementale générale peut accentuer cette dégradation. Le PU contient souvent des plastifiants qui s'infiltrent avec le temps. En s'évaporant ou en migrant, le matériau durcit et se fissure. 

Il est fréquent de voir un film gras sur de vieilles chaussures : c’est du plastifiant dégradé qui suinte. Le problème vient du PU en raison de ses propriétés spécifiques. Les chaussures doivent être rigides, mais aussi flexibles, et suffisamment solides pour résister aux basses températures qui rendent le PU plus fragile. Stockées dans un garage froid, les cycles de gel/dégel accélèrent sa dégradation. 

Enfin, il semble qu'entre les années 1980 et le début des années 2000, de nombreuses formulations de PU étaient sujettes à l'hydrolyse. Les chaussures modernes intègrent souvent du TPU (PU thermoplastique), ce qui ralentit la dégradation. Le choix du PU, combiné aux conditions de stockage habituelles (souvent des garages froids/chauds, ou des greniers) font subir aux coques d'importantes fluctuations de température et d'humidité, et en font des candidates idéales à l'hydrolyse sur de longues périodes. 

Moralité : prenez bien soin de vos chaussures de ski pour éviter qu'elles n'explosent sous vos pieds quand vous descendez un couloir de 50 degrés ! 

samedi, juillet 05, 2025

Passer à l'action (quatrième partie)

Exécuter un plan, qu'il s'agisse de réaliser un rêve ou un objectif personnel, financier ou professionnel, est toujours un plaisir. En réalité, c'est souvent davantage le chemin parcouru (dans ce cas, le processus) que la destination finale qui nous fait le plus plaisir. C'est évidemment l'action qui transforme la planification en résultats, et la première étape est souvent la plus difficile. Il ne faut donc pas attendre la perfection pour la franchir. 

En général, je commence par identifier la plus petite chose que je peux faire maintenant pour lancer le processus. Je réserve du temps pour cela dans mon agenda et je considère ça un rendez-vous incontournable. Je continue en décomposant ce que j'ai à faire en petites tâches à répétition sur lesquelles je peux travailler régulièrement. Même 15 à 30 minutes par jour peuvent entraîner très vite des progrès incroyables. 

Je fais de mon mieux pour me concentrer sur une seule chose à la fois, je ne me laisse pas distraire, mon rêve retient toute mon attention. Cela dit, je reste bien préparé à affronter les imprévus et j'ai ajusté mon plan au besoin, sans être trop perfectionniste. Mieux vaut avancer par à-coups que de ne rien faire du tout. L'essentiel est de rester constamment motivé. Pour cela, je suis mes progrès et les étapes franchies, mesurant bien le chemin parcouru. 

C'est pour moi une puissante source de motivation et je ne manque jamais de célébrer mes victoires, aussi petites soient-elles. Quand je me sens découragée, je me rappelle la raison principale pour laquelle je fournis tant d'efforts et je garde mon objectif en tête, me rappelant les plaisirs que tout cela m’apportera. Plus important encore, et c'est là le plus difficile pour la plupart d'entre nous, je reste patient : les grands rêves ne se réalisent pas du jour au lendemain. 

C'est un marathon, pas un sprint. Je fais confiance au processus et je m'y tiens bien. Ce n'est qu'en suivant ces étapes que je peux réaliser mon beau rêve. Ce voyage est devenu quelque chose que j'apprécie tellement, au point que je le trouve aussi captivant que la destination finale qui m’attend !

vendredi, juillet 04, 2025

Planifier nos rêves (troisième partie)

Avoir un rêve que l'on veut voir se réaliser est une chose, mais comment le planifier et le réaliser pour qu’il prenne forme ? Avoir un rêve est l'étincelle, mais la planification et la mise en œuvre sont le carburant et le moteur qui nous y conduisent. Aujourd'hui, nous allons explorer la partie planification de cette tâche. 

Pour cela, il faut définir clairement notre rêve, à savoir le « quoi » et le « pourquoi ». Par exemple, ne nous contentons pas de dire : « Je veux continuer à skier » ou « Je veux voyager davantage », soyons plus précis : « Je veux être à Portillo, au Chili, pendant une semaine, en août prochain » ou « Je veux passer deux semaines à faire le tour de la Corse en voilier ce printemps ». Avant tout, je dois être sérieux dans la réalisation de mon rêve, c'est une condition essentielle. 

Il est évident que si je décide simplement d'apprendre l'italien, les étapes à suivre seront assez simples. Il est primordial de bien se rappeler que les rêves les plus simples sont toujours les plus faciles à réaliser ! Si, au contraire, je prévois un voyage de deux mois en Asie, j'aurai besoin d'un plan plus solide, comme celui-ci. Pour y parvenir, je dois me demander le « Quoi », par exemple : que veux-je accomplir exactement ? 

Comment saurai-je que je l'aurai réalisé ? (date et durée). Ce rêve correspond-il à mon budget, à mes contraintes et à mes valeurs ? Ensuite, je me demande le « Pourquoi » : pourquoi ce rêve est-il important pour moi ? À quel besoin ou souhait répond-il ? Comprendre mon « pourquoi » sera ma plus grande motivation face aux défis. Je ferme ensuite les yeux et j'imagine clairement ce que je ressentirai, ce que je verrai, ce que sera mon sentiment quand ce rêve se réalisera. Cela me procure une connexion émotionnelle et une certaine clarté. 

Il est maintenant temps de revoir le « Comment » et de me mettre au travail. Un grand rêve peut être trop ambitieux, il doit donc être découpé en étapes faciles à gérer. Je réfléchis à toutes les étapes, aussi petites soient-elles, sans me limiter. Je catégorise et organise les différentes catégories : finances, recherche, savoir-faire requis, logistique. Je garde une vision chronologique claire de ce qui doit se produire en premier. 

Qu'est-ce qui dépend de la réussite des autres étapes ? Le processus est-il à la fois logique et complet ? Quels sont les points de contrôle importants qui me motiveront et me permettront de suivre mes progrès ? Enfin, je prends le temps d'identifier toutes les ressources dont j'aurai besoin : temps, argent, connaissances, personnes, relations, outils et équipements. 

La clé de ma réussite finale réside dans ma capacité à anticiper tous les obstacles et à élaborer des solutions pour chacun, une sorte de plan B. Ceci, associé à un échéancier réaliste, devrait me mettre sur la voie du succès. 

La prochaine fois, nous verrons comment mettre en œuvre ce magnifique plan !

jeudi, juillet 03, 2025

Comment raviver ses rêves et ses aspirations (deuxième partie)

Maintenant que nous savons ce qui a éteint nos rêves et aspirations, voyons si nous pouvons les raviver et comment y parvenir. On me dit qu'il n'est jamais trop tard pour raviver ses passions et poursuivre de nouveaux rêves ! Je connais de nombreuses personnes âgées qui prouvent que la vitalité et la curiosité n’ont pas d'âge limite.

J'en ai fait l’expérience quand j'ai repris la méditation en 2020 et commencé à apprendre l'espagnol il y a un an. Je sais donc que beaucoup de choses peuvent redémarrer, quel que soit notre âge ! La première étape consiste à rafraîchir notre vision en s’accorant que nos rêves n'ont pas besoin d'être immenses ou impressionnants. Ils peuvent concerner l'apprentissage, le développement personnel, la contribution à la communauté, les plaisirs simples ou l'approfondissement des relations. 

Une façon de commencer est de décomposer des aspirations qui semblent compliquees en petites étapes faciles à réaliser (ce que j'appelle la « technique du salami ») afin de démarrer et de nous mettre en confiance. J’essaie ensuite de me concentrer sur un « sens » et un « but ». Cela peut être du bénévolat, d’un partage de connaissance, de créer un produit, une idée, une œuvre d'art ou autre chose, ou encore profiter de la beauté qui m'entoure. 

Ce peut aussi être l'occasion de renouer avec d'anciennes passions ou loisirs qui nous attiraient autrefois. Par exemple, qu'aimions-nous faire plus jeune et que nous avons dû abandonner à cause de notre travail ou d'autres responsabilités ? Pourrions-nous raviver ces centres d'intérêt ? Nous pouvons aussi nous laisser guider par notre curiosité en nous basant sur les sujets, les matières ou les activités qui stimulent notre intérêt aujourd'hui ? En les suivant, nous pourrions nous découvrir de nouvelles passions. 

Réaliser nos rêves nous amènera inévitablement à acquérir de nouveaux savoir-faire, comme rechercher, lire ou prendre des cours sur ce qui nous passionne. Cela peut être une nouvelle langue (comme ce que je fais en ce moment avec l'espagnol), la peinture, la menuiserie, jouer d'un instrument, apprendre à utiliser mon ordinateur ou mon smartphone, la photo, la vidéo, la cuisine, le jardinage, etc. 

Si ce qui nous attire est une activité physique régulière comme la marche, l'exercice ou un nouveau sport, tant mieux ! C'est exactement ce que nos médecins nous disent de faire. Si nous nous trouvons un seul rêve passionnant, nous pourrions être sur une voie transformatrice. 

Le troisième âge d'or peut être une excellente occasion de poursuivre ces passions que nous avions oubliées, mises en suspens, et que nous pouvons maintenant redécouvrir. Il s'agit d'ouvrir un nouveau chapitre de croissance et de découverte. 

Demain, nous verrons si nous pouvons établir un plan d'action…

mercredi, juillet 02, 2025

Où sont passés mes rêves ? (première partie)

En vieillissant, nos rêves et nos aspirations semblent s'épuiser, ce qui nous laisse souvent sans but, ennuyés et insatisfaits. Je me demande donc si ce n'est pas le prix à payer en vieillissant, signe d'un changement de priorités et de situation plutôt que d'une perte totale d'ambition. Il est évident que l'évolution de nos priorités, au fil de la vie, est liée avec cette réalité. 

Une grande partie de notre vie adulte est consacrée à élever une famille, bâtir une carrière et assurer une stabilité matérielle. Les « rêves » de jeunesse existent peut-être pour franchir certaines étapes importantes qui, une fois réalisées, éliminent les rêves qui les nourrissent, et rien n’existe pour les remplacer. En vieillissant, nos priorités se tournent souvent vers la stabilité, le confort, la sécurité et la joie du temps libre, plutôt que vers la course effrénée à la poursuite d'objectifs ambitieux ou risqués. 

Le désir d'éviter le stress peut l'emporter sur l’envie de nouvelles réalisations grandioses. Il est également vrai que nos rêves de jeunesse étaient influencés par les attentes sociales, comme trouver une maison ou un bon emploi. Mais avec l'expérience, nous découvrons souvent que ce qui nous épanouit vraiment est bien différent, et ces vieux « rêves » ne nous exaltent plus. Il y a aussi cette dure réalité : avec l'âge, nos capacités physiques déclinent. 

Cela peut rendre certains rêves comme le parapente, le saut à l'élastique ou l'ascension de l'Everest moins réalisables, ouvrant la voie à un sens profond de limitation. De même, les problèmes de santé chroniques ou la peur du déclin physique peuvent aussi freiner l'enthousiasme pour les objectifs d'avenir. Enfin, la perte d'êtres chers (conjoint, amis, famille) peut entraîner le deuil, l'isolement social et un profond sentiment de perte, éliminant tout espoir d'avenir. 

Nous devrions également ignorer les pressions sociales selon lesquelles, passé un certain âge, notamment à la retraite, il est temps de se poser ou de décompresser. Pour beaucoup d'entre nous, cela peut nous amener à croire que le temps des grands rêves est irrémédiablement révolu. D'un point de vue médical, il existe également l'anhédonie, une diminution de la capacité à éprouver du plaisir dans des activités auparavant agréables, ou un manque de motivation pour s'y consacrer. 

Ce phénomène n'est pas une conséquence inévitable du vieillissement, mais peut être un symptôme de dépression, malheureusement sous-diagnostiquée chez les personnes âgées. Pour conclure cette longue liste bien déprimante, poursuivre ses rêves paraît tout simplement épuisant. Des décennies de travail acharné, de famille et de gestion des difficultés de la vie peuvent engendrer un sentiment général de profonde lassitude, qui nous empêche de nous consacrer à de nouvelles activités. 

Demain, nous tenterons de découvrir s'il existe des moyens de sortir nos rêves de cette forme d’hibernation.