lundi, juin 30, 2025

Mort sur la piste de ski

Vous souvenez-vous de Peak Ski, l'idée miracle de Bode Miller ? Trois ans après son lancement en grande pompe et la promesse de révolutionner la fabrication des skis, Peak Ski Co., ce concept qui avait germé dans la tête du champion de ski iconoclaste qu’était Bode Miller et du directeur de station de skis Andy Wirth, vient de se terminer, laissant athlètes, employés et investisseurs dans l'impasse la plus totale. 

Dans le Montana, le bureau et ce qui devait devenir l'usine de Bozeman sont maintenant fermés, les employés ont été licenciés, le site web terminé et plus de 2 000 paires skis impayées sont retenues à l'usine Elan en Slovénie. Malgré une levée de fonds de 1,2 million de dollars auprès de près de 600 investisseurs lors d'une campagne de financement participatif en 2024, Peak semble avoir manqué de payer ses fournisseurs et ses partenariats promotionnels. 

Bode Miller, qui rejaillissait toujours de ses cendres, a déclaré au « Colorado Sun » que les coûts opérationnels et le fait que les investisseurs se soient dédit avaient forcé cette fermeture, mais a affirmé que rien n'était encore terminé et qu'il existait toujours une voie ouverte pour relancer son rêve de vendre des skis. 

Pourtant, la plupart des gens qui connaissent les rouages du secteur du ski ne croient pas à cette promesse à la hauteur de Bode. Peak Ski a lancé son activité en faisant de fabuleuses promesses : un ski breveté, avec son ouverture « keyhole » (trou de serrure, un gadget style Dynastar des années 70-80) devant la butée avant, des ventes directes aux consommateurs et une fabrication automatisée futuriste. Mais l'endettement croissant, les promos désespérées de dernière minute du type « Deux paires pour le prix d’une », et un tas de fournisseurs impayés ont marqué ce crash en vrille.

Andy Wirth était censé être le génie du marketing et Bode Miller l'homme qui savait tout sur le ski, mais au final, la paire n’avait aucune expérience en matière de lancer une marque inconnue et tous deux ont oublié d’appliquer ma « Règle de Deux » fondamentale pour réussir dans le ski : diviser par deux les prévisions de ventes et multiplier par deux les dépenses prévisionnelles. 

Aujourd'hui, Miller dit qu'il essaie de vendre les skis restants pour régler ses dettes et perpétuer son rêve. Souhaitons-lui beaucoup de chance et un rétablissement exceptionnel, comme il le faisait autrefois si bien sur ses skis !

dimanche, juin 29, 2025

Utiliser nos émotions (troisième partie)

Une fois que nous pouvons facilement identifier nos émotions et leurs déclencheurs, l'étape finale consiste à en tirer parti et à réagir en conséquence. Comme pour beaucoup d'autres stimuli, il est toujours judicieux de marquer une pause avant de réagir, surtout lorsque des émotions fortes surgissent, comme la colère ou la frustration. 

J'essaie de marquer le pas quelques secondes avant de parler ou d'agir en reprenant bien mon souffle. Cette courte pause me laisse le temps de concocter la meilleure réponse possible. Comme pour presque tout dans la vie, nous avons des choix et pouvons envisager la réaction la plus appropriée. C’est pourquoi, au lieu de réagir de manière impulsive, je me demande : « Y a-t-il une meilleure façon de répondre à ce sentiment ? » Si je suis en colère, il est parfois préférable de l'exprimer calmement. 

D'autres fois, je préfère m'éloigner, aller me promener ou, en hiver, aller skier pour me calmer. Quand je me sens triste, je peux me confier à quelqu'un, écouter de la musique ou simplement m'autoriser à ressentir ce qui se passe en moi sans jugement. Mieux encore, si c’est possible, je cherche le soutien d'un ami en qui j’ai toute confiance ou d'un membre de ma famille, même si cela semble difficile, à condition que cette personne soit prête à m'écouter sans jugement ou à me donner son avis. 

Bien sûr, se mettre à adopter ces comportements n'est jamais facile, car c'est une habitude qui doit se forger dans le temps. Ne vous attendez pas à maîtriser cette technique du jour au lendemain, lancez-vous doucement et célébrez vos petits progrès. Il n'y a pas non plus de « bonne » façon de ressentir les choses. 

Toutes les émotions font partie de notre expérience humaine ; il suffit de s'entraîner à les aborder avec curiosité, comme un scientifique qui observe un phénomène sans le juger. Enfin, si mes expériences passées peuvent influencer l’émotion que je ressens, ce qui fonctionne le mieux pour moi est de me concentrer sur l'instant présent. 

Si nous appliquons cette technique correctement, notre réaction aux émotions nous permet presque de voir dans les coins !. Elle est à la portée de nous tous, quel que soit notre âge, et ne peut que nous aider. Si vous décidez de franchir le pas, cela vous apportera une meilleure connaissance de vous-même et enrichira votre connexion avec votre environnement. 

Plus nous avons accumulé d’expérience de vie, plus nous en bénéficierons en débloquant nos sentiments et en comprenant ce qu’ils veulent dire et comment ils vont nous aider au lieu de nous entraver !

samedi, juin 28, 2025

Explorer les émotions (deuxième partie)

Après avoir commencé à identifier les différentes émotions au quotidien et avoir compris leur origine, l'étape suivante consiste à déchiffrer, pour les émotions les moins désirables, le « pourquoi » qui les causent et le « comment y faire face ». C’est l’occasion d'explorer mes émotions plus en profondeur. 

D’abord, je dois trouver le lien entre mes émotions et les sensations physiques qu'elles suscitent en moi. Autrement dit, quand je ressens une émotion, je dois ressentir l’endroit de mon corps où elle se manifeste. Par exemple, la colère peut se traduire par des dents serrées, des battements de cœur rapides ou des bouffées de chaleur. La tristesse peut se manifester par une forme d’étouffement ou des larmes. La joie sera de la légèreté ou un sourire. 

Une fois établis, ces liens me serviront de système d'alerte précoce qui m'aidera à reconnaître mes émotions avant que j’en ai pleinement conscience. En notant tout cela dans mon journal, je commencerai à voir des schémas et à identifier les situations, les personnes, les pensées ou les souvenirs qui déclenchent systématiquement ces émotions. 

Connaître ces déclencheurs me permettra de mieux les contrôler et de mieux comprendre la signification des émotions que je ressens, car chacune d’entre elles, même celles qui sont inconfortables, sont toutes porteuses d'un message. Par exemple, la colère signale souvent qu'une limite a été franchie ou qu'une injustice a été commise. La tristesse signale une perte, une déception ou un besoin de réconfort. 

La peur évoque une menace perçue, un besoin de sécurité ou l'arrivée d'une situation difficile. La frustration signale une impasse ou le besoin d'une nouvelle approche. À l'inverse, la joie signale quelque chose de positif, un désir de connexion ou de célébration. 

D'où la nécessité de se demander : « Qu'est-ce que ce sentiment peut bien me signaler ? » Même si cela ne me vient pas naturellement, je dois faire preuve d'auto-compassion pour traiter toutes mes émotions avec bienveillance, surtout les plus pénibles. Imaginez que vous parliez à un bon ami qui ressent la même chose. 

Que lui diriez-vous ? J’essaie donc de ne pas me critiquer pour certains de ces sentiments. Les émotions ne sont ni bonnes ni mauvaises ; elles surgissent simplement. Demain, j’essaierai d’expliquer comment je dois réagir à mes émotions, ne manquez pas le rendez-vous …

vendredi, juin 27, 2025

Apprentissage émotionnel (première partie)

Ces dernières années, sur la pointe des pieds, j'ai essayé de comprendre l’univers des émotions et la première chose que j'ai apprise est ma profonde ignorance de ce domaine que beaucoup considèrent comme essentiel à une vie épanouie. Je ne suis pas sûr qu'il soit bon d'ouvrir ce panier de crabes à mon âge, mais comme j'aime l'aventure, allons-y donc ! 

Il est vrai que beaucoup d'entre nous, quel que soit notre âge, ont du mal à bien saisir les émotions, car trop souvent, on nous apprend à les réprimer ou à les ignorer plutôt qu'à les comprendre. Certains amis me disent que c'est un voyage, pas une destination, mais que cela peut être profondément enrichissant. 

Pour me lancer dans cette quête, on m'a conseillé de suivre une méthode simple, facile et pratique, grâce à une approche appelée « Nomme tes émotions pour les apprivoiser ». Pour commencer, je vais devoir observer et nommer mes émotions. Je ne suis pas encore censé les analyser en profondeur ; je dois simplement en prendre conscience. 

Pour instaurer un « bilan émotionnel » régulier, je choisis d'abord un moment précis chaque jour. Cela peut être au réveil, juste après le déjeuner ou avant de me coucher. À ce moment-là, je me demande : « Comment je me sens maintenant ? », je fais une pause d'une minute ou deux, ferme brièvement les yeux si ça ne me gêne pas, ou je me concentre tout simplement. J'observe ensuite mes sensations corporelles. Où sont-elles ? (Tension dans les épaules, serrement d'estomac, légèreté dans la poitrine, pulsations dans la tête, etc.) Il est alors temps d’identifier et de nommer ce que je ressens, sans me censurer. 

L'étiquetage des émotions doit être simple, comme : joie, tristesse, colère, peur, calme, stress, fatigue, frustration, contentement, agacement, excitation, ennui, etc. Au fil du temps, je peux affiner la nuance de chaque émotion en utilisant un « cercle des émotions » comme celui qui illustre ce blog, qui explore les nuances en profondeur pour m'aider à définir précisément ce que je ressens.

À ce stade, il est fortement recommandé de tenir un « journal des émotions » pour noter, lors des points de contrôle, l'heure exacte et la ou les émotions ressenties. C'est aussi l'occasion d'expliquer en quelques mots pourquoi je me sens ainsi, par exemple : « Frustré, car la télécommande ne marche pas » ou « Satisfait, après une bonne promenade ». 

Ce n'est pas l’occasion de juger ou de critiquer ce que je ressens, car toutes les émotions sont valables. Demain, nous explorerons le « pourquoi » et le « comment réagir » face à nos émotions…

jeudi, juin 26, 2025

La guerre entre l'Iran, Israël et les États-Unis

« Taco* » Trump, l'homme sans plan, a voulu démontrer sa puissance militaire et a une fois de plus cédé à Netanyahou en testant les bombes pénétrantes américaines, espérant « anéantir » le programme nucléaire iranien une fois pour toutes. Le succès de cette opération reste à voir, mais ce dont nous sommes quasiment certains, c'est son coût pour nous, les contribuables américains. 

Il semblerait qu' « Opération du Marteau de Minuit », impliquant des bombardiers furtifs B-2 et des bombes anti-bunker, nous coûterait environ 68,84 milliards de dollars, si on compte les avions, les armes, le matériel, le personnel, le carburant et l’entretien. Espérons qu'elle ait cassé un peu d’infrastructure et tué quelques marmottes au lieu de ne faire que des gros trous. 

Ce qu'elle a réussi, c'est d‘unir 92 millions d'Iraniens en colère sous l'égide de leurs chefs religieux, tous animés d'un profond désir de vengeance, malgré un cessez-le-feu orchestré par Trump qui ne semble pas trop bien tenir la route. 

Je parie que les Iraniens en colère vont être copains-copains avec les russes, et que Poutine verra comment les aider à botter les fesses de l'Occident et des États-Unis, avec des armes nucléaires tactiques ou des « bombes sales », soit-disant concoctées par l'Iran, mais fournies par le Kremlin. 

Espérons que Trump, qui fait tout au pif, en tirera les leçons qui s'imposent. 

Je propose qu'il facture 80 milliards de dollars à Bibi Netanyahou pour les trous qu'il a creusés afin de défrayer ses contribuables, et qu'il en mette 10 dans sa poche, mais comme toujours, ça ne peut être que mon imagination … 

* TACO = Le nouveau surnom de Donald « Trump always chickens out » (Trump se dégonfle toujours)

mercredi, juin 25, 2025

John Winter, 1938-2025

Mon voisin John Kools Winter, Jr. s'est éteint paisiblement au petit matin du 13 juin 2025, à son domicile de Park City, à 200 mètres de chez nous. Il avait 86 ans. Né à Holland, dans le Michigan, il était diplômé de l'École d'architecture de l'Université de l'Illinois. 

Architecte de formation, sa carrière l'a finalement conduit vers le monde de la finance, où il a travaillé comme courtier en bourse, négociant en matières premières et négociant institutionnel. John aimait la montagne et le golf, mais le ski était sa vraie passion. 

D’abord, Vail fut son terrain de prédilection, mais lorsqu'il s'installa à Park City, il y a 17 ans, la station d'Alta, assez proche, a occupé une place privilégiée dans son cœur, car il faisait la navette depuis Park City chaque jour (un trajet de deux heures aller et retour). Il racontait souvent les histoires de ses débuts sur les pistes de ski à Vail, dans le Colorado, dans les années 1970. 

Chose remarquable, il a continué à skier jusqu'à 83 ans. Je l'avais rencontré en 2011 et il m'avait parlé de sa passion pour le ski. Ce n'est qu'en février 2017, alors qu'il avait 78 ans, que j'ai pu le voir à l’œuvre sur les pistes. Ce jour-là, à Park City Mountain, nous avons fait pas mal de pistes avant de descendre « Portuguese Gap » à Jupiter Peak, l'une des pistes les plus difficiles de la station. 

John l'avait skiée avec la grâce et la pêche d'un gars deux fois plus jeune que lui, et ensemble, nous avons skié 3 300 mètres de dénivelé ce jour-là ! 

John nous a quitté en compagnie de son epouse Cathy et de sa fille Alice, et ce jour là le drapeau d’Alta a flotté sur leur maison. Au fil des ans, Evelyne et moi adorions nous arrêter devant sa maison pour écouter ses innombrables anecdotes marrantes de ski, chacune racontée avec son humour et son regard pétillant. 

Il va sacrément nous manquer, mais ses histoires, son rire et son amour du ski resteront gravés à jamais dans nos mémoires ... 

mardi, juin 24, 2025

Gérer la nostalgie (Deuxième partie)

À première vue, la nostalgie semble être une bonne chose, mais c’est aussi une arme à double tranchant qui peut me soulager autant que me blesser si je ne m’en méfie pas. Aujourd'hui, nous allons voir comment en tirer parti, sans sombrer dans la dépression si nous nous laissons déborder par ce sentiment. 

Si la nostalgie peut nous apporter réconfort, joie et sentiment d'appartenance, si nous ne la contrôlons pas, elle peut engendrer tristesse et dépression, surtout si nous avons de bonnes raisons d'être mécontents. Pour tirer le meilleur parti de la nostalgie sans déprimer, j'essaie d'aborder mes souvenirs avec mesure et attention, en me concentrant sur leurs aspects constructifs, afin d'apprécier le présent et de voir le potentiel que m'apporte l'avenir. 

Plus précisément, j'essaie de me concentrer sur le côté « doux » de la nostalgie tout en étant bien conscient de son coté « amer » qui appartient au passé. Je m'efforce aussi de ne pas la laisser « dévorer » mon temps. C’est pourquoi, je m’efforce très vite de passer à un autre sujet dans le présent. Mon objectif n'est pas de nier le passé, mais de l'apprécier pour ce qu'il a été. 

Je compare alors les nombreux défis que j'ai surmontés, l’expérience que j'ai acquise ou l'évolution que j'ai vécue pendant ces moments nostalgiques. La nostalgie a globalement renforcé mon estime de moi-même et mes progrès constants. Je l'ai intégrée à mes valeurs fondamentales, au même titre que mes réussites et la personne que je suis devenue. Une autre façon d’éviter de me laisser trop influencer par la nostalgie, aussi douce soit-elle, est de m'engager activement à créer de nouveaux souvenirs positifs dans le présent. 

Par exemple, d’engager de nouvelles activités, de visiter de nouveaux lieux et de rencontrer de nouvelles personnes. En gérant activement la façon dont j'aborde mes souvenirs, en me concentrant sur ce qu’ils m’inspirent et m’apportent, tout en veillant à rester ancré dans le présent, je parviens à en tirer une force d’inspiration très puissante et à l'intégrer dans une vie riche et pleine de sens.

lundi, juin 23, 2025

C’est quoi, la nostalgie ? (Première Partie)

Il me semble que plus on vieillit, plus les souvenirs, bons et mauvais, s'accumulent dans notre esprit, plus nous avons d'occasions de nous remémorer nos expériences les plus précieuses ou les plus horribles. J'avoue apprécier revisiter des souvenirs passés, que ce soit volontairement, par hasard ou par sensations. En fait, la nostalgie est souvent une émotion douce-amère caractérisée par des regrets sentimentaux ou une affection persistante pour le passé. 

Plus qu'un simple souvenir, c'est une expérience émotionnelle qui mêle des sentiments positifs (chaleur, bonheur, réconfort) à une pointe de tristesse ou de nostalgie pour quelque chose de révolu et d’irréparable. Comme je l'ai mentionné précédemment, de nombreux facteurs déclenchant la nostalgie impliquent des sensations, mais peuvent aussi être d'ordre psychologique ou social. 

Les odeurs, par exemple, sont de puissants déclencheurs. Certaines d'entre-elles (parfum, nourriture, cuisine, fleurs, herbe fraîchement coupée) peuvent nous transporter instantanément vers un moment, un lieu ou une personne bien précis. 

Ce qui m'inspire encore plus, sont les chansons. Certaines, elles évoquent souvent des émotions fortes, surtout lorsqu'elles sont associées à des moments importants de ma vie. Par exemple, « Love is Blue » de Paul Mauriat me rappelle un survol de l'océan Pacifique entre Tahiti et Los Angeles en 1971 ...

Certaines photos peuvent également évoquer des émotions fortes et me faire remonter le temps. La nostalgie est souvent un mécanisme d'adaptation, déclenchée quand nous traversons des émotions très intenses. 

Des situations comme la solitude, lorsque je me suis senti déconnecté ou isolé, m'ont souvent incité à me remémorer des moments où je me sentais tout à fait hors-jeu socialement. Il en va de même pour les changements majeurs dans ma vie, comme un déménagement ou un nouvel emploi. Les conversations avec d'anciens amis ou membres de ma famille sont une autre source de nostalgie collective. 

Enfin, un aspect intéressant de la nostalgie est que, du moins pour moi, elle a tendance à donner aux événements passés une couleur plus positive qu'ils ne l'ont été en réalité, éliminant les détails négatifs. Cette récupération sélective des souvenirs est peut-être ce qui rend la nostalgie réconfortante, car elle embellit souvent la nature de nos sentiments. Demain, nous explorerons comment gérer au mieux cette expérience émotionnelle si puissante. 

dimanche, juin 22, 2025

Iran, Israël et le nucléaire

Dans la guerre actuelle déclenchée par Israël pour éliminer la menace nucléaire perçue de l'Iran, une question devrait précéder toute discussion sur le sujet : « Pourquoi Israël ne veut-il rien dire sur son programme nucléaire secret et, selon la Fédération des scientifiques américains, sur son arsenal nucléaire estimé à 90 ogives ?» 

En effet, pourquoi Israël s'oppose-t-il hypocritement à ce que l'Iran se dote également de l'arme nucléaire, alors que le premier n'a jamais reconnu en posséder ? Mon sentiment est que Netanyahou doit livrer bataille quelque part pour se maintenir au pouvoir et échapper aux poursuites qui le menacent, et ce aux frais des contribuables américains. Juste comme le ferait un cycliste qui doit continuer à pédaler pour rester debout sur son vélo. 

Certains affirment que la capacité nucléaire implicite d'Israël constitue son ultime recours contre les menaces existentielles pouvant venir de ses voisins hostiles. 

D'autres spéculent qu’en ne confirmant, ni en niant son arsenal, Israël espère éviter une escalade dans la course aux armements régionale, tout en laissant entendre qu'il pourrait riposter de manière catastrophique en cas d'attaque. 

Déclarer ouvertement posséder des armes nucléaires pourrait inciter ses adversaires à frapper en premier ou à justifier leurs propres programmes. L'ambiguïté laisse les ennemis dans l'incertitude. Bien sûr, Israël n'a jamais signé le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), évitant ainsi les inspections et les obligations de désarmement. Cela lui permet de maintenir ses capacités sans contrôle juridique. 

L'hypocrisie est également omniprésente, à commencer par les États-Unis qui tolèrent l'ambiguïté d'Israël (malgré les normes de non-prolifération) parce que cela va dans le sens des intérêts nationaux en matière de stabilité au Moyen-Orient. Une telle reconnaissance obligerait Washington à sanctionner juridiquement Israël en vertu de l'amendement Symington (interdisant l'aide aux proliférateurs nucléaires). 

Il est clair que, sans la complicité d'autres alliés des États-Unis qui prétendent ignorer qu'Israël dispose d'un important arsenal nucléaire livrable par missiles, sous-marins ou avions, cette mascarade est perçue comme un moyen d'éviter les crises diplomatiques. 

Tout cela confirme l'hypocrisie d'Israël, qui condamne le programme iranien tout en ignorant le sien et se cache derrière son masque de démocratie qui prétend privilégier la transparence tout en prônant le secret militaire. Le secret nucléaire israélien ne se limite pas aux bombes : c'est un jeu d'échecs psychologique et géopolitique aux enjeux considérables. 

Cette politique perdure car elle permet (jusqu'à présent) de dissuader les menaces sans déclencher une course aux armements généralisée. Mais à mesure que le Moyen-Orient évolue, cette théorie pourrait déboucher sur une impasse.

samedi, juin 21, 2025

Journées-skieurs en Utah et aux États-Unis

Ski Utah vient de publier ses chiffres de fréquentation, qui affichent une légère baisse de 3,6 % par rapport à la saison dernière. Il s'agit pourtant du troisième taux de fréquentation dans l'histoire de l'État et d'une augmentation de 3,3 % par rapport à sa moyenne quinquennale, selon l'association des stations de ski en Utah. 

Nos 15 stations de ski alpin ont enregistré 6 503 635 visites de skieurs au cours de la saison hivernale 2024-2025. Cette légère baisse s'explique principalement par un démarrage tardif de la saison, l'arrivée d'une neige naturelle abondante juste après Noël, et, bien sûr, la grève aux conséquences désastreuse des pisteurs à Park City Mountain, station qui représente plus d'un quart des journées skieurs de l'État. 

Si la tendance est proche de celle du Colorado, elle va un peu à contre-courant de celle des États-Unis qui, après une année 2022/23 record de 64,7 millions de visites, suivie d'un recul à 60,4 la saison dernière, a rebondi à 61,5 millions cette année. 

Comme toujours, je me creuse la tête et j'essaie de deviner qui a fait quoi parmi nos stations. Si les grandes stations ont tenu bon grâce à un meilleur enneigement artificiel et à une certaine expansion (Deer Valley par exemple), l’autre station de notre ville, Park City Mountain et sa gestion déplorable, en ont fait les frais. 

Ceci a fait chuter considérablement le nombre total de journées-skieurs des trois stations de Park City combinées (Deer Valley, Park City Mountain et Woodward), de 2 825 000 à 2 770 000, soit plus de 40 % de l'ensemble de l'État !

vendredi, juin 20, 2025

Mon Solstice

À Park City, c’est aujourd’hui le solstice d'été. Bien sûr, je sais que cela ne tombe pas toujours le 21 juin. Par exemple, cette année, pour moi, c’est le 20 juin et pour certains ce sera le 22, tout en se produisant exactement au même moment. Étrange, n'est-ce pas ? 

Cette variation est due à la différence entre notre calendrier et l'orbite de la Terre autour du Soleil. Comme vous autres, astronomes, le savez parfaitement, le solstice est le moment où le Soleil atteint son point le plus septentrional par rapport à l'équateur. 

Alors pourquoi le fêterai-je à 20h42 le 20 juin, alors que mes amis de la Communauté européenne le fêtent le 21 juin à 4h42 et que les habitants de Sydney, en Australie, le célèbrent pleinement le 22 juin à 2h02 ? Tout simplement parce qu'il a lieu précisément à 2h42 à l’emplacement du méridien de Greenwich, et que les autres endroits y ont droit à leur heure locale ! 

Que dire d'autre ? Évidemment, la durée des journées va se dégrader à partir de maintenant, sauf bien sûr pour mes amis vivant dans les 32 pays situés entièrement ou partiellement dans l'hémisphère sud qui vont voir leurs jours rallonger. Pour compliquer encore les choses, treize de ces pays sont à cheval sur l'équateur, c'est-à-dire dans les deux hémisphères.

Comme on me l'a dit quand j’étais petit, la vie est compliquée, alors au lieu de me lamenter, je vous souhaite à tous un bon solstice, qu’il soit d’été ou d’hiver et quelque soient les degrés de chaleur ou de froid que vous pourrez ressentir !

jeudi, juin 19, 2025

Douleurs chroniques …

Aujourd'hui, je ne parlerai pas de rhumatismes, d’arthrite, ni de toute autre douleur chronique qui pénalise beaucoup de gens, y compris ceux de mon âge, mais de problèmes liés à des tâches domestiques récurrentes et parfois difficiles à réaliser. Le nettoyage du capteur de flamme de ma chaudière en fait partie. 

Pourquoi ? Parce que ma chaudière York, fabriquée par Johnson Controls, a été mal conçue, sans aucun souci pour son entretien. Le problème le plus typique avec les chaudières à gaz utilisées en Amérique du Nord est celui des capteurs de flamme qui cessent de fonctionner parce qu'ils sont sales et doivent être nettoyés. 

Après des années de problèmes, j'ai bien appris ma leçon et j’effectue ce nettoyage chaque année. Ma chaudière actuelle a 11 ans et a fonctionné parfaitement jusqu'à présent, mais l'accès à son capteur de flamme est quasiment impossible. Au fil des ans, j'ai dû développer des outils et des procédures bien spécifiques pour y parvenir, mais cette semaine, pour des raisons qui m’échappent encore, je n'y suis pas parvenu. 

On pourrait mettre ça sur le dos de la malchance ou simplement de la vieillesse qui s'installe, mais je n'ai pas eu la chance habituelle de remettre ce fichu capteur en place du premier coup. J'ai eu beaucoup de mal et même si mes mains ne tremblent pas du tout, j'ai de gros doigts qui ne m'aident pas dans les coins trop exigus. 

J'ai essayé d'imaginer d'autres approches, d'acheter différents outils et d'ajuster ma méthode, mais rien n'y a fait. Finalement, j'ai de nouveau appliqué ma méthode initiale qui avait fait ses preuves, et hop ! Ça a fonctionné à merveille. 

Bien sûr, cela en dit long, pas tant sur le vieillissement, mais bien plus sur la persévérance, la chance, le fait de ne pas trop se crisper, de prendre une bonne pause quand il faut et de toujours effectuer ces tâches délicates en étant parfaitement détendu et confiant ! 

mercredi, juin 18, 2025

Tourner colère en humour et en dérision

La colère n'est pas mon émotion préférée ! Je trouve ça pénible, douloureux et très dur. Alors, dès que je le peux, j'aime la transformer en commentaire marrants, voire en dérision, quand je peux réagir suffisamment vite et bien.

Beaucoup voient cela comme un mécanisme d'adaptation constructif lorsqu'il est bien utilisé, mais qui peut aussi se retourner contre son auteur, car il est souvent perçu comme étant inefficace à long terme pour résoudre les conflits ou améliorer les relations. 

L'idée principale pour moi est de re-canaliser la colère, en remontant à sa source et en l'exagérant jusqu'à atteindre un point ridicule et comique. J’utilise ainsi l'humour ou la dérision comme moyen temporaire d'évacuer ma frustration et d'empêcher les choses de s'envenimer dans ma tête. J’y vois un mécanisme pour réduire le stress que m’apporte la colère, et qu’un rire moqueur suffit pour dégager la tension qui m’envahit. 

Cela m'aide aussi à apaiser les tensions, surtout dans un contexte non conflictuel, où une remarque pleine d’esprit (mais pas méchante) peu, si elle est bien formulée, apaiser une atmosphère tendue. Bien sûr, je suis conscient que l'humour et la dérision ne peuvent pas éliminer tout ce que la colère déclenche, car elle ne s'attaque pas nécessairement au problème. 

Je suis également conscient que parfois, la dérision peut être ressentie comme humiliante et irrespectueuse. Je fais donc de mon mieux pour éviter de blesser les autres, de saper la confiance qu’on m’accorde et de nuire à mes relations. 

C'est un peu délicat de ce point de vue et nécessite une bonne tactique précise qui consiste de connaitre à l'avance de quoi je vais parler et comment éviter de blesser qui que ce soit. Je me limite à utiliser l'humour pour exprimer ma frustration, un mécanisme d'adaptation précieux pour les irritations mineures, à condition que tout reste léger, « bien dans les clous » et non dirigé vers quelqu'un de manière humiliante. 

Voyez cela comme une soupape de sécurité qui reste à ma disposition pour mon propre bien-être !

mardi, juin 17, 2025

Deux missionnaires mormones …

Le week-end dernier, deux missionnaires mormones ont sonné à notre porte. Ma femme a ouvert et je me suis joint à la conversation avec ces deux jeunes femmes. C'était la deuxième fois en près de 40 ans à Park City que nous recevions la visite de missionnaires mormons. L'une venait de l'est de l'État de Washington et l'autre d'Alaska. 

Elles se sont présentées et nous ont demandé si nous étions croyants. J'ai commencé par dire : « Absolument !» et en pointant ma main vers l'extérieur, je leur ai dit : « Voici notre Église, les grands espaces, la nature avec tous ses mystères et ses beautés infinies… » 

J'ai continué : « Nous n'avons pas besoin d'une religion organisée et nous n'avons pas besoin d'une vie après la mort. C'est trop compliqué, pourquoi Dieu se donnerait-il la peine de nous faire vivre deux fois, de nous suivre dans deux lieux différents, de nous divertir et d’organiser ainsi nos existences ? De plus, je m'ennuie très vite dans un environnement parfait, et j’aime trop le ski de qualité à volonté, le terrain difficile, les pentes de poudreuse et les dénivelés vertigineux pour devoir m’en passer pour l’éternité. » 

J’ai à peine repris mon souffle et j’ai poursuivi : « Nous avons aussi réalisé qu'avant notre naissance, nous n'existions pas, que nous n'étions rien, et qu'à notre mort, nous cesserons d'exister, et cette idée nous convient parfaitement. La croyance en l'au-delà est l'expression de la peur de mourir. Comme l'a si bien dit le président Franklin D. Roosevelt : 'La seule chose que nous ayons à craindre, c'est la peur elle-même', et cela s'applique bien évidemment à la mort. Pourquoi devrions-nous vivre une vie médiocre sur terre, en souhaitant ou en espérant une autre bien meilleure ailleurs, sans aucune garantie. Une seule vie bien vécue suffit largement. » 

Je voyais bien que j'éveillais leur intérêt, car elles me regardaient un peu fascinées. Ma femme avait juste peur que je hausse le ton et parle trop rudement à ces deux jeunes missionnaires à l'air innocent. Je ne parvenais plus à m'arrêter : 

« Écoutez, un type comme Trump qui se prétend religieux, se comporte comme l'Antéchrist et est pourtant soutenu par certaines grandes religions organisées, n'est-ce pas de l'hypocrisie et de la mauvaise foi ? Je ne sais pas pour vous, mais je crois qu'on attrape plus de mouches avec du miel qu'avec du vinaigre ! » Tous deux ont acquiescé et ont dit : « C'est vrai ! » J'ai ajouté sans relâche : 

« Lundi, je dois payer mon impôt de tiers provisionnel et ça me fend le cœur de savoir qu'une partie de mon argent servira à tuer des femmes et des enfants innocents à Gaza ! Pourquoi diable nos religions organisées partout aux États-Unis ne dénoncent-elles pas ce génocide et la complicité du gouvernement américain ? Je pourrais continuer encore et encore, mais rappelez-vous qu'il n'est pas nécessaire d’être religieux pour avoir de la moralité comme beaucoup qui prétendent croire en Dieu mais font les pires choses. Dans notre famille, nous ne sommes pas parfaits, mais nous sommes sans aucun doute beaucoup plus moraux que des tas de gens qui passent tout leur temps à l'église. Bonne journée, mesdemoiselles, souvenez-vous bien de ce que je vous ai dit aujourd’hui et bonne chance ! »

lundi, juin 16, 2025

Globalisation

Lors de nos dernières mini-vacances, nous avons mangé des sushis (mauvais) à plusieurs endroits. Généralement tenus par des Chinois, ces restaurants privilégient la quantité au détriment évident de la qualité, de la présentation et du goût. 

En plus, chaque fois que nous mangeons des sushis, nous commandons une bière japonaise. Le plus souvent, c'est de la Sapporo, parfois de la Kirin, et une fois pendant ce voyage, c'était de l'Asahi. 

La bière était correcte et après un rapide coup d'œil sur l'étiquette, mon regard s'est arrêté sur un détail anodin, mais très révélateur : « Produit d'Italie ». Waouh ! Je n'en croyais pas mes yeux ! 

Une recherche rapide sur Google a démenti cette information, mais une seconde, avec photo à l'appui, a confirmé qu'Asahi Super Dry était également brassée en Italie suite à l'acquisition de la brasserie Peroni par Asahi en 2016. 

Cela leur permet de produire la bière localement pour les marchés européens (et évidemment américains) pour des raisons évidentes de coûts de production. Selon Kirin, la bière est brassée selon la même recette et les mêmes ingrédients qu'au Japon, conservant ainsi son goût caractéristique de « Karakuchi » (sec). 

Cela démontre clairement à quel point la bataille tarifaire de Trump est vaine et déphasée par rapport à la réalité, et que l'économie mondiale est vouée à l'échec.

dimanche, juin 15, 2025

Couleur choquante ?

Ma femme entre dans l'épicerie de notre quartier et me dit : « Attends-moi ici, et surtout ne t'en vas pas avec une petite jeune !» Stoïquement, je lui réponds : « Absolument, aucune femme de moins de 40 ans !» 

À ce moment-là, un SUV que je ne parvenais pas à identifier s'arrête pas loin de moi. Sa couleur bleue particulière attire mon attention. En sort une femme d'une cinquantaine d'années, blonde, élégante et très belle. 

Lorsqu'elle s'approche de moi, je lui dis : « J’adore cette couleur !» Elle sourit et hoche la tête. « C’est bleu Uranus », dit-elle. Je continue : « Quelle est cette voiture ? Je n'en ai jamais vu une comme celle-là, elle est magnifique ?» Elle répond : « C’est une Lamborghini, merci. » 

La couleur, en fait pas pas particulièrement belle, était surtout voyante pour attirer l'attention, et c'était là l'idée principale… 

Plus tard, j'ai découvert qu'il s'agissait d'une Lamborghini Urus, en Bleu Uranus (une couleur personnalisée), dont le prix varie entre 210 000 et plus de 260 000 euros selon les options choisies. 

Mon épouse avait bien raison de s'inquiéter !

samedi, juin 14, 2025

Ah, cette auto de location Costco !

Avant de partir pour notre escapade sur la côte ouest, j'avais réservé notre auto de location sur le site web de Costco Voyages, notre grand magasin préféré, comme je le fais toujours pour nos voyages à l’intérieur des États-Unis. Nous devions récupérer la voiture à l'aéroport de San Francisco et la rendre en fin de voyage à Portland, dans l'Oregon. 

J'ai donc choisi une voiture chez Avis pour un prix tout compris de 374,82 dollars. Pour une raison que je ne peux pas expliquer, je n'ai jamais reçu de confirmation de la part de Costco comme cela aurait du être le cas, mais j'en ai reçu une d'Avis indiquant le prix convenu. 

À mon arrivée au comptoir Avis à l'aéroport de San Francisco, on m'a annonce que le coût dépasserait les 1 150 dollars, soit trois fois le prix prévu. 

J'étais mécontent, mais j'ai dû prendre la voiture et payer ce gros montant avec ma carte de crédit. Je n'avais même pas pris la peine de cliquer sur le lien « Voir le récapitulatif complet » pensant qu’il ne pouvait s’agir que du détail du montant que j’avais vu initialement. 

Évidemment, la facture finale de 1 133,40 $ était totalement disproportionnée par rapport aux 374,82 $ que je m'attendais à payer. Après de nombreux échanges avec Costco et Avis, j'ai finalement pu régler le problème à mon avantage. 

Cela dit, je n'ai pas laissé cet incident gâcher nos vacances et j'ai très bien réussi à compartimenter ce petit problème pourtant bien gênant !

vendredi, juin 13, 2025

Enfin, de retour à la maison !

Toute balade, même si elle est des plus intenses, fini toujours par toucher à sa fin. Quoi de mieux alors que de rentrer à la maison ! 

Passer une seule nuit dans chaque lieu visité devient vite une corvée qui affecte l’expérience finale, car c’est loin d’être de tout repos. 

Nous sommes tellement contents de nous retrouver à la maison, avec nos affaires, une connexion internet qui marche et quelques lettres qui nous attendaient dans la boite à lettres. 

Je n’ai même pas mentionné le confort de notre propre lit ou nos lupins qui nous avaient juste attendu pour fleurir !


jeudi, juin 12, 2025

Hood River, Mecque des sports nautiques

Mardi matin, l'air était encore frais lorsque nous avons quitté Government Camp. Nous nous sommes dirigés vers la communauté de kitesurf et de planche à voile de Hood River, où le vent souffle violemment sur le fleuve Columbia. 

Nous avons rapidement aperçu des fanas de tous niveaux luttant contre un vent puissant soufflant à contre-courant dans la gorge que forme ce fleuve. 

Nous avons fait une longue ballade à pied et sommes tombés sur Rob, lui aussi de Par City qui se trouvait là comme c’est le cas pour des tas de gens de Park City. Un voisin en fait, qui m'a dit connaître quelques « célébrités » du monde du ski. 

C'est là que j'ai entendu mon nom, quoique un peu déformé. Quand je lui ai demandé si c’était bien de moi dont il s’agissait, il a bien confirmé que c’était moi et s'est souvenu de « Mes virages virages rapides a grand rayon dans la descente de Thaynes ... » Comme c'est drôle … 

L'après-midi, nous nous sommes arrêtés aux chutes de Multnomah, les plus hautes de l'Oregon, culminant à près de 200 mètres. 

Nous avons pique-niqué au pied de la cascade, puis avons grimpé jusqu'au sommet sur un chemin raide, en pleine chaleur et nous sommes amusés à dire aux autres grimpeurs que nous croisions pendant notre descente : « Dépêchez-vous, Elon Musk distribue ses chèques d'un million de dollars qui lui restent au sommet ! » 

Pour la plupart, ce fut une excellente façon de susciter un rire et de nombreux commentaires, comme celui-ci : « Il n'y a bien que les Français pour inventer des mensonges pareils ! » 

Nous sommes vite arrivés à Portland et avons séjourné au Mark Spencer Hotel, en centre-ville. Nous avons bien exploré le quartier où nous nous trouvions pour trouver un restaurant et avons été surpris par deux choses. 

L'une d'elle était le vide du centre-ville un jour de travail, et le nombre de clochards et de SDF dormant sur les trottoirs. 

L'hôtel pourtant luxueux, bien appointes avec de belles chambres très confortables n'avait pas d'internet qui fonctionnait de manière fiable, ce que je n’ai pas du tout aimé, car c'était le premier hôtel en six nuits où cela ne fonctionnait pas, malgré le déni du personnel de réception.

mercredi, juin 11, 2025

La magie du Timberline Lodge

Une autre journée riche en petits événements. Après le petit-déjeuner, nous sommes revenus et avons longé la rivière Deschutes, cette fois dans la direction opposée, pour une autre belle promenade. La température était chaude, encore plus que la veille, mais nous avons bien tenu le coup. 

Nous avons ensuite gravi le Pilot Butte, un cône volcanique éteint offrant une vue panoramique à 360 degrés sur Bend, son haut désert environnant et la chaîne des Cascades, y compris le mont Bachelor, les Three Sisters, le mont Jefferson, Black Butte et, au loin, le mont Hood. 

Après cela, nous avons traversé Sisters, une charmante ville de l'ouest, y avons déjeuné et avons continué vers le nord en direction du mont Hood. Avant d'y arriver, j'ai été arrêté par un flic pour conduite à 80 km/h dans une zone limitée à 55 km/h. Il est resté calme, était sympa et m'a laissé partir avec un avertissement. 

Plus tard, nous sommes arrivés au Timberline Lodge, au pied du mont Hood, un endroit que je n'avais plus vu depuis les années 90. 

À notre arrivée, il y avait très peu d'activité et presque aucun skieur en vue, certainement pas d'équipes de ski. 

Le ski était toujours pourtant au rendez-vous et il était toujours possible de descendre jusqu'au Lodge malgré une température douce de 24 °C, quelque chose d’élevé pour la saison à 1 820 m d'altitude !

mardi, juin 10, 2025

La croissance explosive de Bend

Le dimanche fut un peu plus calme : nous avons commencé la journée tôt dans la fraîcheur matinale, en longeant la Bear River de Medford. 

Nous avons fait un aller sur la rive mal famée de la petite rivière où campent des sans-abri, puis sommes revenus sur la partie goudronnée du parcours, une piste pour piétons et cyclistes. Le festival des arbres s'est poursuivi en quittant Medford et jusqu'à Bend, avec une grande variété allant des « Red Cedar », séquoia et au pin d'Oregon. 

Entre-temps, nous nous sommes arrêtés chez Winco pour faire nos courses et avons découvert une immense épicerie-entrepôt qui vend une excellente baguette française pour moins de 2 dollars ! 

Nous avons atteint Crater Lake, situé au milieu de nulle part, entre Medford et Bend, et avons profité du spectacle et de la neige encore impressionnante. Il s’agit d’un parc national que nous ne connaissions pas, et où nous ne retournerons probablement jamais, vu son caractère isolé.

Ce lac se trouve dans un cratère volcanique à 1 800 mètres d'altitude et mesure entre 8 et 10 kilomètres de diamètre pour plus de 300 mètres de profondeur ! Le pire moment de la journée à Bend fut le restaurant sushi où nous avons dîné, tandis que le meilleur moment de la journée fut ma redécouverte de la ville de Bend, qui compte désormais 105 000 habitants !
Sa plus belle partie, cependant, se trouve autour de la rivière Deschutes, qui semblent être le terrain de jeu qui réunit tous les habitants de cette communauté. Magnifiques, dynamiques et passionnants ! C’est en soi une raison valable pour visiter cette ville de montagne !

lundi, juin 09, 2025

De la Californie vers l'Oregon

Le lendemain, samedi, nous sommes partis assez tôt dans la matinée froide et brumeuse et avons traversé une impressionnante quantité de séquoias. Nous nous sommes arrêtés pour admirer ces grands arbres (Jusqu’à 90 et 120 mètres de haut) et nous sommes restés émerveillés devant leur aspect sain malgré un âge pouvant atteindre des millénaires !

Ce spectacle aura été pour nous à la fois une leçon d'humilité et très révélatrice de la beauté de la côte ouest et de ses essences d'arbres particulières. 

Nous nous sommes arrêtés pour la nuit à Medford, une ville de taille moyenne où la température atteignait 35 °C l'après-midi, une véritable canicule après les 18 °C et le vent incessant de la côte Pacifique. 

Nous avons visité la petite ville de Jacksonville et sa charmante rue principale, où nous avons dégusté le meilleur repas mexicain que nous n’avons jamais eu !

dimanche, juin 08, 2025

Une côte brumeuse et froide

Le vendredi 6 juin, nous sommes partis pour Fortuna, en Californie, après avoir traversé les impressionnants cèdres rouges qui bordent la Highway 1 (Route numéro 1) en direction du nord. 

Nous avons adoré Mendocino, un petit village très charmant dont la réputation nous a semblé un peu surfaite.

Ce jour-là, c'était le marché dans cette petits communauté et, lors du pique-nique, nous avons partagé notre déjeuner avec des corbeaux immenses et intrépides qui nous ont tenu compagnie du début à la fin. 

La dernière portion de route qui ne cessait pas de tourner sur une tres longue distance (montée du Jotty, près de Morzine multipliée par 30) m'a presque donné le vertige, la nausée et m’a presque fait m'endormir au volant, tant elle était incessante et insensée. 

Tout ce magnifique littoral est accidenté, magnifique, peu ensoleillé et semble désespérément pauvre économiquement.

samedi, juin 07, 2025

Retour à San Francisco

Jeudi dernier, Evelyne et moi prenions l'avion pour San Francisco afin de renouveler nos passeports français, comme nous étions de plus en plus préoccupés par le comportement imprévisible du locataire de la Maison Blanche. 

Si la situation devait mal tourner pour nous, nous serions ravis que Macron nous extirpe d’Amérique Centrale ou du Soudan si jamais il nous y déportait. Nous avons loué une auto et avons roulé de l'aéroport jusqu'au centre ville, un trajet toujours magique dans cette belle ville. 

 
Nous avons passé la majeure partie de la journée dans le quartier du Presidio avant notre rendez-vous avec le consulat de France. Là, nous avons fait une longue promenade le long de la baie, tout près de Crissi Field. Nous avons adoré ! En parcourant la ville, nous avons même aperçu un taxi Waymo entièrement autonome avec son chauffeur invisible, ce qui a ravi mon épouse !

 Contrairement à ce que les républicains du MAGA décrivent, nous avons trouvé San Francisco propre et agréable, loin de l'image dystopique qu'ils font d'une ville qui reste, de très loin, ma préférée dans tout le monde entier, depuis que je l’ai découverte en 1971 ! 

Les formalités au consulat de France se sont déroulées sans accroc, facilement et agréablement, et nous nous sommes rapidement retrouvés en pleine heure de pointe, avec les San-Franciscains quittant la ville vers le nord sur le Golden Gate Bridge pour rejoindre le comté de Marin et aller encore plus loin. Cela ne fut pas très agréable, mais de la conduite en « accordeon », typiquement urbaine, une expérience que nous ne connaissons pas en Utah et encore moins à Park City. 

Nous sommes finalement arrivés à notre destination du jour, sur la côte Pacifique, près de Jenner. Si notre chambre à coucher était terriblement petite et meublée de manière  “nostalgique”, nous avons néanmoins bien apprécié un bon dîner de fruits de mer face à l'océan.

vendredi, juin 06, 2025

Incendie dans une benne à déchets ?

Il y a quelques jours en rangeant des photos et vidéos qui encombraient mon téléphone, je suis tombé sur quelques clichés bizarres que j'ai dû replacer dans leur contexte, en me demandant : « Pourquoi diable ai-je pris ça ? ».

Vue de loin, cette image aurait pu montrer ou suggérer un incendie dans la remorque noire utilisée comme benne par l'équipe de construction. En s'approchant, on distingue beaucoup mieux un saule presque rouge servant de fond et non une fournaise ardente. 

C'est incroyable comme nos yeux peuvent parfois être trompés …

jeudi, juin 05, 2025

Bonnes gueules pour accueillir les touristes étrangers aux US

Le tourisme est un moteur économique important aux États-Unis. En 2023, il a représenté 1 200 milliards de dollars et a contribué à 2,6 % de notre PIB. Le tourisme international représente 155 milliards de dollars, soit 13 % du chiffre d'affaires total. 

Le Mexique et le Canada dominent ce segment avec 40 % du fait de leur proximité géographique, tandis que l'Europe (Royaume-Uni, Allemagne, France) représente 20 % des visiteurs étrangers. L'Asie (Japon, Chine, Corée du Sud) reste modeste en comparaison avec environ 12 %. Sachant cela, on peut se demander si la troïka politique américaine (Trump, Vance et Musk) aura un impact sur ces visiteurs étrangers ou si l'affaiblissement du dollar suffira à compenser cette gêne. 

L'impact potentiel des politiques de Trump (tarifs douaniers, discours sur l'immigration), l'isolationnisme et l’extrémisme perçu de J.D. Vance ou l'ingérence d'Elon Musk dans la politique étrangère, au vu des premiers indicateurs et des précédents historiques, suggèrent des risques potentiels. Les droits de douane sur les importations (produits chinois, produits de l'UE) pourraient gonfler le coût des services liés aux voyages (fournitures hôtelières, location de voitures, nourriture), renchérissant ainsi les visites aux États-Unis. 

De plus, les pays touchés par les droits de douane américains pourraient décourager le tourisme aux États-Unis sous forme de réponse symbolique ou économique. De plus, l'immigration vue par Trump, ses politiques passées (comme les interdictions de voyager), son discours sur la sécurité aux frontières et le principe « America First » pourraient alimenter l'impression que les États-Unis ont cessé d’être accueillants et, par conséquent, ne veulent pas de touristes. 

Le scepticisme de Vance à l'égard de l'OTAN, de l'aide à l'Ukraine et des accords commerciaux pourrait signaler un désengagement des États-Unis, aliénant des alliés dont les citoyens sont des touristes clés. Il en va de même pour Elon Musk qui soutient l'extrême droite en Allemagne et au Royaume-Uni, et menace ceux qui ne l'aiment pas avec sa tronçonneuse. 

Alors, les visiteurs étrangers continueront-ils d'affluer en grand nombre aux États-Unis dans les mois à venir ? Cela reste à voir…

mercredi, juin 04, 2025

Les risques de la vie en montagne

Ayant grandi au fin fond d'une vallée escarpée de Haute-Savoie, j'ai toujours été conscient de ce qui pouvait se passer au-dessus de ma tête et j’ai toujours pensé que tout ce qui nous surplombait pouvait nous tomber dessus sans crier « gare ! » 

Après les événements récents de Blatten, en Suisse, ou de La Bérarde, en France, l'an passé, une question logique se pose : existe-t-il d'autres villages alpins, ou ailleur en montagne, dans le monde entier, qui courent ce genre de risque ? Ces communautés sont naturellement vulnérables aux catastrophes en raison de leur situation dans des vallées profondes, au pied de pentes fortes et instables, et des conséquences croissantes du changement climatique. 

D'une part, la fonte des glaciers déstabilise les pentes montagneuses, provoquant des glissements de terrain et des chutes de pierres, comme ce qui s'est produit en Italie lors de l'effondrement du glacier de la Marmolada en 2022. Le dégel du pergélisol a non seulement provoqué le glissement de terrain de Blatten, fragilisant les parois rocheuses, augmentant le risque d'effondrements massifs, mais il est également proche de ce qui s'est produit dans ce même pays lors du glissement de terrain du Piz Cengalo en 2017. 

D'autres communes suisses comme Gondo, Randa et Saas-Balen sont également menacées par des glissements de terrain majeurs. Côté français, les villages du massif des Écrins (comme La Bérarde) et toute la vallée de Chamonix sont confrontés à des menaces de glaciers et de chutes de pierres. Sur le versant italien du Mont-Blanc, des communes comme Courmayeur et Valfurva, près du col du Stelvio, sont également fortement exposées à l'instabilité des glaciers. 

En Autriche, Galtür est menacée par les avalanches et Heiligenblut par les inondations glaciaires. En Norvège, Longyearbyen (au Svalbard) est confrontée à des glissements de terrain dus à la fonte du pergélisol. En Amérique du Nord, le glissement de terrain du bras de Barry en Alaska menace, et Canmore (Alberta) est menacée par des éboulements. Dans l'Himalaya, de nombreux villages du Népal, de l'Inde (Uttarakhand) et du Bhoutan sont également confrontés à des débordements de lacs glaciaires. 

Des catastrophes naturelles se produisent dans la montagne depuis des siècles. C'est ce qu'on appelle l'érosion. Dans ma ville natale, Montriond, son lac cristallin a été formé par l'effondrement massif du « Rocher de l'Échelle », une falaise calcaire culminant à 750 mètres plus haut, qui a obstrué la Dranse de Montriond, créant un barrage naturel de 200 mètres de haut, formant un lac de 1,4 km de long et 33 mètres de profondeur. 

Cet incident remonterai a environ 500 à 550 ans. Au fil du temps, le lac a subi d'importantes variations de niveau entre le printemps et l'automne. Pour stabiliser son niveau d'eau, des travaux d'étanchéification ont été réalisés en 1990.  

Dans la plupart des cas, tous ces villages ou lieux font la joie des touristes et dépendent du ski, de la randonnée et de l'alpinisme pour survivre. Lorsqu'une catastrophe survient, comme celle de Blatten, il n'est pas toujours possible de relocaliser des villages entiers. Lorsque c'est le cas, cela s'avère souvent coûteux et logistiquement complexe. 

Avec la hausse des températures, les glaciers reculent plus rapidement et les courants-jets ont tendance à rester en place plus longtemps, ce qui entraîne des pluies et des chutes de neige extrêmes, causant des glissements de terrain, des inondations et des avalanches plus intenses. De nombreux villages de montagne du monde entier sont donc menacés, notamment ceux situés à proximité de glaciers, de falaises abruptes ou de pentes instables. 

Si les mesures d'atténuation (comme les systèmes d'alerte précoce) sont utiles, certaines communautés devront rester pretes à déménager au dernier moment, sous peine de conséquences tragiques.

mardi, juin 03, 2025

Record pour la forêt urbaine de Park City !

Se plaindre de l’envahissement de notre forêt urbaine est devenu un sujet récurrent. Si besoin était, le record de pollen de cette année est une raison tout à fait valable ! Il est vrai que les conifères ne libèrent pas nécessairement la même quantité de pollen chaque année. Leur production varie en raison de nombreux facteurs environnementaux et biologiques, comme le printemps plus chaud que nous venons de connaître dans les Rocheuses, qui a entraîné une production accrue. 

Nos conditions venteuses ont accélérés sa dispersion beaucoup plus efficacement que d'habitude. La situation est également aggravée par des arbres plantés il y a 40 à 50 ans qui produisent maintenant plus de pollen en arrivant à maturité. La production de pollen varie également d'une année à l'autre, car de nombreuses espèces d'épicéas présentent des années synchronisées et intermittentes de forte production de pollen et de graines, suivies d'années de moindre production.

Notre terrace fin mai ...
De toute évidence, il s'agit d'une année record ! Notre hiver doux a permis aux conifères de polliniser plus tôt et plus intensément que jamais. L'augmentation du taux de CO₂ atmosphérique pourrait également avoir joué un rôle dans leur production en hausse. 

Enfin, je me suis toujours demandé si la production de pollen était liée au sexe, et j'ai découvert que les conifères comme les pins, les épicéas ou les sapins produisent à la fois du pollen et des graines sur le même arbre, mais dans des structures distinctes (cônes mâles et cônes femelles). Par exemple, les cônes mâles (petits, souvent groupés) libèrent du pollen, tandis que les cônes femelles (plus gros et ligneux) ne produisent que des graines après la pollinisation. 

Maintenant que j'ai appris tout cela et que j'ai partagé mes connaissances avec vous, allez-vous m'aider à nettoyer ma terrasse lorsque je m'y mettrai vers la mi-juin ?

lundi, juin 02, 2025

Mission accomplie pour Musk ?

Lorsqu'il a été nommé par Trump à la tête du Département de l'Efficacité Gouvernementale (DOGE), Elon Musk se vantait de sa capacité à économiser jusqu'à 2 000 milliards de dollars, une somme colossale. 

Alors que son mandat chaotique à DOGE est enfin sur le point de s’écraser, le gouvernement ne peut se targuer que d'avoir économisé environ 175 milliards de dollars, soit environ 1 087 dollars par contribuable. 

Cependant, à ce jour nous ne connaissons guère que 65 milliards de dollars de ce montant qui ont été détaillés (3,1 % du montant promis), ce qui suscite un certain scepticisme quant à l'exactitude des économies totales et porte un coup fatal à la crédibilité d'Elon.

De toute évidence, tout comme son patron, Musk a des difficultés avec l’arithmétique de base et devrait s'efforcer d'acquérir très vite les compétences sociales indispensables qui lui font défaut s'il veut sauver Tesla, faire voler sa grosse fusée et découvrir et apprendre ce qu’est l'intelligence émotionnelle. Bonne chance 

Elon, amuse-toi bien à faire d'autres gamins, fais tes devoirs de vacances et passe un bon été !

PS : Je ne mentionne pas les tragédies personnelles qui ont frappés tous les employés Fédéraux limogés par Musk ou déjà les milliers de morts (qui pourraient vite atteindre un demi-million) causés par la fermeture de USAID !

dimanche, juin 01, 2025

Nettoyage libérateur

Ces trois derniers mois, j'ai migré d'un PC Windows 10 vers un nouveau modèle Windows 11. Cette corvée enfin terminée, j'ai pu me séparer de l'ancien appareil et désencombrer mon petit bureau devenu un véritable bazar.

Après avoir fait cela et m'être débarrassée de tas papiers et autres documents inutiles, je ne me suis jamais senti aussi bien et souhaite continuer le processus avec tout ce qui traîne dans le reste de mon bureau et mon atelier. La sensation était si apaisante et exaltante que j'aimerais la retrouver toute l'année. 

Cela m'a amenée à rechercher le sujet et, ce faisant, j'ai découvert que le profond sentiment de satisfaction que j’ai ressentis ne se résumait pas à ranger, mais allait bien au-delà ! C’est une façon de me reprendre en main, car le désordre est l’ennemi de la concentration (ce que certains appellent « surcharge cognitive »). 

Organiser nous redonne un sentiment de contrôle. De même, un espace en désordre signale inconsciemment une multitude de tâches inachevées, déclenchant un certain stress. S'en débarrasser est donc très bénéfique. Les médecins affirment que ranger déclenche une libération de dopamine, cette substance chimique qui nous récompense et que notre cerveau produit pour créer un cercle vertueux de motivation. 

Parallèlement, notre taux de cortisol diminue, ce qui nous apaise aussi. Il y a aussi des bienfaits psychologiques, comme l'« effet Zeigarnik », qui affirme que quand notre cerveau se focalise sur les tâches inachevées, un peu d'organisation offre une sorte de clôture libératrice en faveur de notre mental. 

Un autre avantage de mettre de l’ordre est que cela minimise les problèmes quotidiens incessant, du genre « Où ai-je mis ma carte de crédit ? », ce qui nous fait gagner du temps et de l'énergie qui peuvent être utiles pour des décisions bien plus importantes. Les psychologues affirment également que se débarrasser de l’inutile et du superflus est un moyen de libérer ses émotions. 

Certaines cultures associent le nettoyage à la purification, comme le grand ménage de printemps ou le « oosouji » japonais pour le nettoyage de fin d'année. Bien sûr, les premiers humains ont appris à tirer profit d'espaces de vie organisés afin d’assouvir leur soif de prévisibilité. 

Notre besoin de propreté est peut-être ancré dans notre survie, alors que la vie moderne nous étouffe avec son désordre numérique et physique, l'organisation de notre espace est une réponse tangible à tout cela, car c’est l’un des rares domaines où un peu d’effort donne des résultats immédiats et tangibles et nous redonnent un bon sentiment de contrôle !