jeudi, août 07, 2025

Little Bird, série télévisée canadienne

Nous avons récemment suivis « Little Bird », une série dramatique canadienne en six épisodes sur Bezhig Little Bird, une femme arrachée de force de sa famille autochtone en Saskatchewan alors qu'elle était enfant et adoptée par une famille juive à Montréal, où elle fut rebaptisée Esther Rosenblum. 

 La série suit son parcours quand elle a une vingtaine d’années et se met à rechercher sa famille biologique. C’est là qu’elle découvre la vérité sur son passé et la tristement célèbre « rafle des années 60 », une période où des enfants autochtones ont été arrachés à leurs familles. 

Le film explore les thèmes de la suprématie blanche, de l'identité, de la perte et de l'impact des traumatismes sur les individus et les familles. Extrêmement percutante, la série explore l'impact profond des traumatismes et des pertes sur les individus et les familles lors des abus de pouvoir colonialistes, tout en soulignant les thèmes de la résilience et de la force durable des liens familiaux. 

Diffusée en exclusivité sur la chaîne publique américaine PBS, c'est l'une des meilleures séries que nous ayons vues depuis très longtemps. En France cette série (en langue anglaise) peut être vue en streaming sur le site web Arte.tv ainsi que sur la chaîne ARTE depuis le 23 mai dernier. 

mercredi, août 06, 2025

Les bernaches déjà de retour au Mexique ?

Autour du 20 juillet, donc beaucoup plus tôt que d’habitude, j’ai observé des oies canadiennes à de multiples reprises dans le ciel de Park City, et je me suis demandé pourquoi leur migration vers le sud commençait si tôt. Le genre d’observation qui fait dire aux gens : « Cette année, l’hiver va être précoce » ou autres locutions du même genre. 

En fait, ce qui semble être une migration automnale précoce, comparativement à ce qui se passe entre la fin septembre et novembre, pourrait être attribué à plusieurs facteurs. Tout d’abord, des études affirment que le changement climatique affecte les schémas migratoires des oiseaux, entraînant des changements de calendrier, des modifications d’itinéraires et même de changements dans les caractéristiques physiques comme la taille du corps et la longueur des ailes. 

La période précise de migration des oies peut être influencée par les conditions météorologiques locales, la disponibilité de la nourriture et la durée du jour. Même si elles n'entreprennent pas une migration complète, les oies peuvent effectuer des déplacements locaux ou faire des haltes pour trouver des lieux d'alimentation et de repos adaptés, notamment si leurs habitats habituels sont perturbés ou si les ressources alimentaires se raréfient, ce qui pourrait être le cas lors de l'été exceptionnellement sec que nous avons vécu à Park City et dans l'Utah cette saison. 

De plus, une part importante des oies canadiennes, notamment en zone urbaine ou suburbaine, sont devenues sédentaires et finissent par y rester toute l’année. Enfin, il existe ce que l'on appelle la « mue et l'entraînement au vol ». La mue consiste à perdre les vieilles plumes pour faire place à de nouvelles pousses. Les oies adultes subissent une période de mue en été (juin-juillet), durant laquelle elles perdent leurs plumes et sont temporairement incapables de voler. 

Futurs « pilotes », les oisons commencent également leur entraînement au vol pendant les mois d'été, effectuant de courts vols difficiles en préparation de la migration d'automne. Entre nous, je ne crois guère aux entraînements à cause des plumes qui repoussent et la formation des jeunes pilotes ... Ces activités pourraient entraîner une augmentation de l'activité aérienne en juillet. 

Fort de ces éléments, je serai un peu plus circonspect la prochaine fois que je verrai des bernaches survoler Park City. Franchement, je pensais qu'elles essayaient de traverser vers le Mexique avant que Trump n'ait finalisé ses horribles droits de douane, mais ce n'est peut-être plus qu'une bonne raison parmi tant d'autres !

mardi, août 05, 2025

Intelligence Artificielle au secours de Tesla …

Comme d’autres, j'avais entendu dire que l'assistance client Tesla faisait l’objet d’avis mitigés, certains utilisateurs louant sa commodité et son efficacité, tandis que d'autres étaient profondément frustrés par l’aide qu’ils recevaient. 

Je n'avais jamais utilisé le service jusqu'à la semaine dernière, quand « SmartThings », une application récemment installée sur mon Samsung Galaxy, a perturbé le système audio de ma voiture, m'empêchant d'écouter ma musique, d'utiliser le GPS ou le système téléphonique de ma voiture. 

J'ai d'abord essayé de résoudre le problème moi-même et, une heure plus tard, ne trouvant pas de solution, j'ai appelé l'assistance Samsung, qui fonctionne par chat, ce que je trouve extrêmement agaçant. Après 45 minutes, rien n'a pu être résolu. Tout cela s'est déroulé dans mon auto. 

Il ne me restait alors qu'une seule option : appeler Tesla. Je l'ai fait, et après avoir traversé une série de menus fastidieux, j'ai enfin eu une voix féminine au téléphone qui m'a demandé quel était mon problème. 

Alternant entre l'écran Tesla et mon smartphone, elle m'a fait essayer ceci, cela, et encore cela. Après 26 minutes d’opérations de dépannage apparemment systématique et efficace, la conversation téléphonique a soudainement retenti dans les haut-parleurs de la voiture ! 

Le problème était résolu. Loin du médiocre résultat que j’appréhendais en utilisant le service client Tesla, j'ai été extrêmement impressionné. Comme j'avais remarqué que pendant tout le processus, la voix continuait à parler pendant quand il m’arrivait de l'interrompre, j'ai posé la question à la « dame » qui avait résolu mon problème : « Êtes-vous un humain ou un robot ?» 

Sa réponse allait me surprendre : « Je suis un assistant virtuel », donc bel et bien un robot… Cela m'a fait réaliser que l'Intelligence Artificielle peut être remarquable lorsqu'elle est bien maîtrisée. J'étais à la fois impressionné et inquiet pour tous les cols blancs de demain qui pourraient perdre leur travail à cause de cet incroyable outil …

lundi, août 04, 2025

Comment fonctionne Bluetooth ?

Que vous le sachiez ou non, vous utilisez peut-être la technologie Bluetooth si vous possédez un smartphone, et avez des écouteurs sans fil ou si vous l'utilisez Apple ou Android Auto parmi une multitude d'appareils et d'applications. 

Comme vous devez être aussi curieux que moi, voici une explication simple de son fonctionnement. Avant d'entrer dans le vif du sujet, sachez que cette technologie a été inventée par le Dr Jaap Haartsen, un Néerlandais ayant travaillé pour Ericsson aux États-Unis et en Suède. En 1994, il avait été chargé de développer une technologie sans fil à courte portée pour améliorer les fonctionnalités des téléphones portables, notamment pour la connexion à des appareils comme les casques audio. 

Le Bluetooth est comme un talkie-walkie à courte portée pour appareils. Il permet aux appareils de communiquer entre eux sans fil par ondes radio, sans connexion Internet ni câble. L'appareil Bluetooth envoie d'abord un signal indiquant « Je suis là ! ». Lorsque nous le connectons (ou l'appairons) à un autre appareil, celui-ci l'entend et dit « Connectons-nous ». Ils échangent ensuite des codes secrets pour sécuriser la liaison. 

Une fois appairés, ils peuvent échanger des données comme de la musique, des fichiers ou des commandes. Pour notre sécurité, tout ce qu'ils envoient est brouillé afin que personne d'autre ne puisse y accéder. Le système utilise une fréquence de 2,4 GHz, comparable à celle de notre Wi-Fi ou de nos fours micro-ondes. 

L'inconvénient de ce mode de communication est sa portée limitée, généralement de 3 à 9 mètres, mais pouvant atteindre 100 mètres pour des appareils plus puissants. Enfin, rappelons que dans le monde Bluetooth, il s'agit d'une relation maître-esclave : le premier contrôle la connexion (généralement votre téléphone) et le second suit les instructions du maître (comme par exemple vos écouteurs ou une enceinte). 

À bientôt pour de belles et longues connexions grâce à Bluetooth !

dimanche, août 03, 2025

C'est quoi l'Apple ou Samsung « Tag » ?

Il existe deux produits très intéressants dont vous n'avez peut-être pas encore entendu parler ou que vous possédez peut-être, mais dont vous ignorez certains aspect de leur fonctionnement et de leur usage. Il s'agit de l'Apple AirTag pour les produits Apple et des Samsung SmartTags pour les appareils Samsung. 

Ces deux appareils sont de petits traceurs qui vous aident à retrouver des objets perdus (comme un sac de voyage, un portefeuille, un sac à main ou un porte-documents). Les AirTags et les SmartTags utilisent le Bluetooth Low Energy (BLE) pour communiquer sans fil avec les smartphones compatibles à proximité. Lorsque l'objet perdu se trouve à proximité de votre téléphone (généralement entre 10 et 120 mètres, cela varie selon l'appareil), le traceur et votre téléphone peuvent communiquer directement via Bluetooth.

Vous pouvez ensuite utiliser l'application correspondante (« Find My » pour Apple, SmartThings « Find » pour Samsung) sur votre téléphone pour déclencher un son provenant du traceur, vous aidant ainsi à le localiser facilement. Mais ces gadgets offrent une autre fonctionnalité encore plus intéressante : la recherche participative (ou effet réseau), et c'est là que les choses deviennent vraiment incroyables. 

Si votre objet, équipé du traceur, se trouve hors de portée Bluetooth de votre téléphone, il peut toujours être localisé. Apple et Samsung disposent de vastes réseaux d'appareils compatibles (iPhone/iPad pour Apple, téléphones Galaxy pour Samsung). Lorsqu'un AirTag ou un SmartTag perdu se trouve à proximité d'un autre appareil connecté à son réseau, cet appareil transmet anonymement et en toute sécurité ses données de localisation au cloud. 

Vous pouvez ensuite ouvrir votre application (Find My ou SmartThings Find) et visualiser la dernière position connue de votre objet sur une carte. Certains de ces appareils, comme l'Apple AirTag et le Samsung SmartTag 2, intègrent également la technologie Ultra-Wideband (UWB) qui permet une localisation extrêmement précise, à quelques centimètres près. La principale différence entre les Apple et les Samsung Tags réside dans leur taille respective. 

Le SmartTag utilise le réseau SmartThings Find de Samsung, tandis que l'AirTag exploite le réseau Find My d'Apple. Bien que ces deux réseaux fonctionnent sur des principes similaires, le réseau Localiser est nettement plus vaste que le réseau SmartThings Find de Samsung (du moins aux États-Unis, où Apple détient 61 % du marché contre 23 % pour Samsung). 

Cela signifie que si vous êtes proche de votre objet perdu et que votre téléphone est compatible, une flèche vous indiquera la direction et la distance qui vous sépare de votre objet. Incroyable, n'est-ce pas ? Cela ne fonctionnera pas avec un téléphone autre qu'un Apple ou un Samsung, et la seule chose impossible sera de retrouver votre tête si jamais vous la perdez !

samedi, août 02, 2025

Négocier avec des gloutons

Autrefois, construire ou rénover une maison était simple aux États-Unis. Il suffisait de demander trois devis a l’architecte et au constructeur, et nous choisissions celui qui semblait être le mieux. Aujourd'hui, il semble qu’en ce qui concerne l'entrepreneur, il faut désormais payer pour le devis, ce qui limite l’envie d’en demander un deuxième ou encore plus un troisième. 

Alors, que faire ? Cette transition vers des devis payants a rendu la construction plus chère et moins facile. Cela peut s’expliquer par la pénurie de main-d'œuvre, la hausse du coût des matériaux et le fait que les entrepreneurs veulent se protéger. Mais je pense qu'il est encore des moyens d'obtenir plusieurs devis sans se ruiner. Je commencerais par présélectionner les entrepreneurs au téléphone en leur demandant : « Quand seriez-vous prêt à démarrer les travaux ? 

Si la réponse est ‘Je suis pendant les prochains 4 à 6 mois ou plus’, il faudra payer. » « Le coût de votre devis sera-t-il crédité contre vos honoraires ? » « Pouvez-vous fournir un devis approximatif au lieu d'une offre détaillée ? » 

En Amérique, nous pouvons aussi tirer parti de la technologie en utilisant des plateformes comme HomeAdvisor ou Angi pour voir qui serait disposé à faire un devis gratuit. Comme la plupart des entrepreneurs payent pour être sur ces plateformes, cela serait davantage possible (mais vérifions quand même, car la qualité des individus peut varier énormément). 

Nous pouvons ensuite convaincre l’entrepreneur avec des outils grand public permettant de dresser des plans en 2D ou 3D, comme RoomSketcher, accessible par abonnement pour 25 euros par mois. Intuitif et facile à utiliser, il nous permettrons de créer des plans d'étage en important nos plans d'architecte pour les reproduire. Nous pouvons ensuite choisir les couleurs et les matériaux, ajouter du mobilier, des étiquettes et des symboles, et même enregistrer vos styles préférés pour de futurs projets. 

Disposer de ces éléments faciles à lire, mesurer et comprendre peut convaincre un entrepreneur de préparer un devis gratuit. Si il faut absolument payer, nous devons restreindre le champ à 2 ou 3 candidats sérieux avant de demander l’offre détaillée. Encore une fois, nous devrions commencer par demander une estimation approximative et demander des fourchettes de prix échelonnées, comme « Bas de gamme à 50 000 euros, Moyen à 75 000 et Luxueux à 100 000 » plutôt que d’avoir une offre détaillée. Cela représente moins de travail pour l’entrepreneur et le tout sera peut-être gratuit. Nous ne nous laissons pas avoir par des estimations trop grossières. 

Si l'entrepreneur ne peut même pas nous fournir une fourchette de prix sans nous faire payer, il vaut mieux aller voir ailleurs. Veillions aussi à exiger des références ou des photos vérifiables. Résistons à la pression du « tout de suite » pour signer trop vite car le temps joue en votre faveur. Il est important de garder à l'esprit que les entrepreneurs facturent un pourcentage du coût total des travaux. Ces pourcentages peuvent varier considérablement (10 à 12 % pour une construction neuve, 12 à 20 % pour une rénovation), ce qui constitue une autre bonne raison de consulter un échantillon représentatif de constructeurs. 

Enfin, n'oublions jamais d'ajouter une « date de livraison » (avec pénalité si le produit final n’est pas terminé à temps, car il faudra louer un logement ou séjourner chez des amis ou de la famille). En résumé, nous pourrons nous procurer ces devis; mais il faudra se démener un peu, bien trier les candidats pour être efficace. La standardisation du cahier des charges (en provenance de l’architecte) pour comparer des éléments comparables et si le devis est payant l’assurance que son coût soit déduit des honoraires. 

Alors que notre marché immobilier se ralentit, préparons nous à bien négocier car il est fort probable que les entrepreneurs deviennent un peu plus accommodants !

vendredi, août 01, 2025

Apprendre avec l'intelligence artificielle ?

Il ne se passe pas un jour sans qu’on entende des méfaits l'intelligence artificielle (IA) que j'aimerais apporter un éclairage plus positif sur le sujet. Après avoir entendu dire que l'IA permettait un apprentissage efficace des langues et des conversations pour les polyglottes, j'en ai moi-même fait la fascinante expérience à ma plus grande satisfaction. 

C’est pourquoi je me pose maintenant la question de savoir si il existe d'autres méthodes d'IA disponibles pour d'autres sujets en dehors de l'apprentissage des langues étrangères ? Cela semble être le cas, et voici un échantillon de ce qui est déjà disponible. En commençant par l'enseignement général, « AI for Educators » souhaite transformer l'enseignement primaire et secondaire en créant une plateforme technologique complète, où ses assistants IA agissent comme des collègues qualifiés pour les enseignants et des accompagnateurs motivants pour les élèves. 

L'objectif est également de favoriser une expérience éducative dynamique, personnalisée et collaborative pour tous, à l'école et dans la vie de tous les jours. 

Dans le domaine purement technologique, « Microsoft Learn » est une plateforme d'apprentissage en ligne gratuite proposée par Microsoft, conçue pour aider ceux qui veulent développer leurs savoir-faire et leurs connaissances dans divers produits et technologies Microsoft à l'aide d'outils tels que Copilot et Minecraft. L'Université d'Auburn propose un cours d'autoformation pour les professeurs de l'enseignement supérieur sur la refonte des devoirs, la compréhension de l'utilisation de l'IA par les étudiants et les considérations éthiques. 

« AI in Education – FutureLearn », conçu pour les enseignants et les étudiants du King's College de Londres, explore comment l'IA peut être intégrée à toutes les matières et à tous les programmes. « ISTE AI Explorations » propose des formations pour les enseignants, des débutants aux plus avancés, incluant des projets pratiques et les considérations éthiques. Le certificat « AI in Education » de l'Université de San Diego propose un programme de pour enseignants et administrateurs, axé sur la conception des programmes, l'engagement des étudiants et le leadership politique. 

Enfin, « AI Education for Teachers – Coursera », créé par l'Université Macquarie et IBM, associe design-thinking, maîtrise des données et fondamentaux du machine-learning. Tous ces programmes ne se limitent pas à l'apprentissage de l'IA : ils utilisent l'IA pour repenser la façon d'enseigner ainsi que d'évaluer et d’aider les étudiants. De nombreux autres programmes sont susceptibles de voir le jour partout dans le monde, et nous serons bientôt prêts à exploiter le pouvoir fascinant de cette technologie si nous sommes disposés à apprendre quelque chose de nouveau. 

Attachez vos ceintures et profitez du voyage de la découverte !

jeudi, juillet 31, 2025

Dynastar tire sa révérence

Après avoir fabriqué des skis pendant plus de 60 ans, l'usine Dynastar de Sallanches ferme ses portes aujourd'hui, entraînant la mise au chômage de 57 employés.

Je me souviens de l'époque où je me rendais en Citroën 2CV à l'arrière de l'usine, où se cachait le service moniteurs, et d’où je repartais avec une paire de skis RG5 ou S430 flambant neufs, ou d’autres prototypes de skis légers qui se désintégraient en une semaine … 

Rossignol a cité le manque de rentabilité de l'usine dans sa décision de fermer l’usine. Malgré trois vagues d'investissements en 2021, 2022 et 2024 visant à revitaliser le site, l'usine n'a pas réussi à maintenir le chiffre d'affaires prévu dans un marché mondial du ski en déclin. 

Rossignol ne continuera à fabriquer ses skis qu'à Artés, en Espagne, et quelques-uns sur le site de Saint-Jean-de-Moirans, près de Grenoble, où sont implantés les ateliers de skis de compétition et de prototypes de Rossignol et Dynastar, produisant 10 000 paires de skis de compétition par an, dont 3 000 spécifiquement pour les coureurs de haut niveau. 

Né d'un accord entre Dynamic et Starflex en 1963 et rachetée par Rossignol en 1967, Dynastar s'est rapidement imposé comme un fabricant de skis de haute performance, se forgeant une solide réputation dans le secteur. 

L'usine de Sallanches est devenue synonyme de qualité et d'innovation, parfois avec des gadgets marketing un peu douteux comme le cœur rouge anti-vibration « dit Dr. Barnard » ou la spatule « Airflow »… 

La dernière révérence, l’ultime virage, la fin d'une époque.

mercredi, juillet 30, 2025

Réponse à « Surfer sur la dette »

Un vieux copain a parfaitement répondu à mon blog précédent, en expliquant que pour lui, investir consistait davantage à suivre un processus qu'à utiliser une stratégie. La stratégie implique souvent de prévoir et de réagir aux forces externes (marchés, politiques des banques centrales, tendances macroéconomiques), tandis que le processus repose sur la discipline, la cohérence et la concentration sur ce qui est contrôlable, comme la répartition des actifs, la tolérance au risque et le rééquilibrage. 

Cela fait écho à ce que pensent de nombreux investisseurs expérimentés et économistes : on ne peut pas contrôler le vent, mais on peut ajuster ses voiles. Il a ensuite fait la distinction entre « richesse en plus » et épargne. La richesse en plus est en fait un excédent : elle n'est pas destinée aux urgences ou aux besoins liés au mode de vie, mais ce capital peut être investi et exposé au risque de marché sans compromettre notre bien-être. L'épargne, quant à elle, constitue un filet de sécurité essentiel. 

C'est là que les liquidités, les obligations, les actions et l'immobilier – tous générateurs de liquidités – entrent en ligne de compte et constituent le revenu dont nous avons besoin. Il évite les actifs spéculatifs et privilégie la prévisibilité, la liquidité et les rendements tangibles, reflétant la philosophie qui sous-tend de nombreux portefeuilles de retraite et autres fonds, en d'autres termes, que le cash-flow soit roi. 

Dans son plan, il n'y a pas de place pour la spéculation et il évite les actifs comme l'or, les cryptomonnaies, le pétrole et les devises, un choix délibéré pour éviter tout ce qui ne produit pas de revenus. Enfin, une activité de rééquilibrage constant qui consiste à maintenir l'objectif stratégique entre liquidités, obligations, actions et immobilier après les hausses (vente) et les baisses (achat) des marchés est indispensable. 

Ce faisant, mon ami réduit la prise de décision émotionnelle, évite la surexposition à une classe d'actifs en particulier et pratique une forme de contrarianisme systématique. Une façon conservatrice et émotionnellement intelligente de contrôler ses propres finances.

mardi, juillet 29, 2025

Surfer sur la dette américaine ?

C'est avec appréhension que je me demande ce que les investisseurs doivent faire face à l'endettement insoutenable du gouvernement américain récemment approuvé par le Congrès Trump, et quelles stratégies restent disponibles. Face au « trou noir » d’une dette publique américaine insoutenable, je me rappelle qu'il faut savoir soigneusement s'adapter plutôt que de paniquer. 

D'abord, je devrais mieux diversifier mes placements au-delà des actifs traditionnels en me concentrant sur les métaux précieux, les matières premières et en surveillant attentivement le marché des changes. Les crypto-monnaies n'étant pas ma tasse de thé, je les laisse de côté. 

Concernant les actions, je préférerais mondialiser et réduire mon exposition au risque américain en investissant plutôt sur les marchés internationaux dont la situation budgétaire est plus solide. 

Sur ces marchés, tout comme aux États-Unis, je privilégierais les secteurs qui profitent des dépenses budgétaires (Défense et IA) tout en évitant tout ce qui est sensible aux hausses de taux d'intérêt. 

Pour les liquidités, je devrais privilégier les obligations à court terme et abandonner celles qui sont à long terme, car elles pourraient être plus vulnérables à la hausse des taux. Un autre ajustement judicieux serait d’envisager une exposition aux devises de pays ayant un ratio dette/PIB plus faible (Europe du Nord, Suisse, Australie). 

Mon portefeuille devrait être suffisamment flexible et aller au-delà des répartitions classiques recommandées. Des investissements en immobilier et de placements alternatifs pourraient me protéger des aléas budgétaires. En résumé, je devrais penser à long terme, agir pro-activement et privilégier des placements fiscalement avantageux.

 Enfin, il est essentiel de se tenir informé en suivant l'évolution du ratio dette/PIB, du marché des changes, des taux d'intérêt et les changements politiques. Le point de basculement peut être progressif, mais la préparation reste essentielle ! 


 

lundi, juillet 28, 2025

La chasse aux sentiments !

Je viens de terminer un excellent livre, « John & Paul, une histoire d'amour en chansons » (en Anglais), par Ian Leslie. Ce livre retrace la relation complexe, compulsive, tendre et tumultueuse des deux Beatles les plus célèbres, John et Paul, empreinte aussi de désir et de jalousie. Comme pour beaucoup d'hommes, leurs sentiments avaient du mal à s'exprimer directement, même s'ils étaient souvent retrouvés dans leurs chansons. 

Au-delà de ce livre que j’encourage mes lecteurs masculins à lire, l'importance de mieux gérer nos émotions m'a sauté aux yeux. J'avais déjà évoqué le sujet y a environ un mois ainsi que les méthodes pour y parvenir. Pour les débutants et la plupart d'entre nous qui ont du mal à les identifier, il existe une méthode développée par le Dr Daniel Siegel, psychiatre, qui consiste simplement à prendre le temps de nommer nos émotions. 

Cela va nous calmer un peu et nous éclairer sur ce que nous ressentons. Lorsque j'ai abordé ce sujet fin juin, il était probablement noyé parmi des tas d'autres éléments qui le rendaient trop compliqué. Aujourd'hui, si nous nous concentrons seulement sur l'identification de nos émotions, cela devrait aller mieux. Commençons par prendre l'habitude de nous arrêter une ou deux fois par jour et de nous demander : « Qu'est-ce que je ressens en ce moment ?» 

Nous pouvons choisir parmi des émotions basiques, comme la joie, la tristesse, la colère, l'anxiété, le calme ou l'ennui. Une fois identifiées, nous pouvons nous demander : « Pourquoi je ressens cela ?» Pour nous aider à répondre, nous avons le choix entre des sensations physiques, des événements récents ou des pensées qui pourraient s’y rattacher. 

Nous pouvons ensuite consigner ces émotions dans un journal ou les exprimer à voix haute, même en privé. Par exemple : « Je ressens ceci ou cela parce que… » Cela permet aux émotions d'être perçues et entendues, même si ce n’est que par nous même. La question suivante est : « Que m’a appris cette émotion ?» 

Au fil du temps, des schémas vont émerger et nous aider à comprendre tous les événements quotidiens qui peuvent déclencher ces sentiments. Nous pourrions aussi essayer d'utiliser la roue des émotions que j'avais évoquée il y a un mois, car elle va nous aider à mieux nuancer nos sentiments, au-delà de définitions élémentaires, comme « déception » ou « tristesse » ou « nervosité » ou encore « peur ». 

Ce serait peut-être beaucoup plus efficace de se concentrer la-dessus et de commencer plus progressivement …  

dimanche, juillet 27, 2025

Puis-je penser comme un gars de 25 ans ?

En tant qu’homme âgé, je dis souvent que je pense aussi clairement qu’un jeune de 25 ans. Pourtant, mes pensées sont bien mieux organisées, plus riches et appuyées par une plus grande expérience qu’en pleine jeunesse. Mon esprit était encore très chaotique. Ce qui s’est produit au cours des 50 années suivantes est un grand nettoyage mental façonné par l’expérience. 

À 25 ans, mon cerveau semblait rapide et me donnait une image précise de ce qu’il voulait que je voie, mais tout débordait de partout, depuis l’égo, l’incohérence, les contradictions, les hésitations jusqu’à l’anxiété face à une quasi-impossibilité de résoudre tout cela. Avec l’âge, les coups durs, les échecs et les critiques je suis devenu moins réactif dans ma pensée, plus à même de lire les grandes lignes et capable de prioriser.


Après des décennies d’essais, d’erreurs, de réflexion et de perfectionnement, cela m’a permis d’avoir des pensées plus structurées. Ce qui me paraissait chaotique dans ma jeunesse a été dompté par la perspective et la pratique – comme un garage en désordre qui se transforme peu à peu en atelier bien rangé, ou une assiette de jambalaya où tout est mélangé face à des nigiri sushis impeccables. 

C'est la sagesse qui s'installe, pas seulement l'intelligence. Bien sûr, ce gain est progressif et peut se produire en quatre, cinq décennies, voire plus, selon les individus. Au cours de cette période, si nous faisons attention, nous pouvons accumuler une bibliothèque mentale faite d'histoires, de réflexions et de nuances émotionnelles qui enrichiront notre réflexion. 

Notre créativité n'est pas en reste non plus, avec plus de profondeur, d'ironie et d'empathie remplaçant les tourbillons frénétiques de notre jeunesse. Nous ne comparons pas seulement la puissance mentale, mais nous distinguons la maturité d’une sagesse cultivée. C'est une évolution importante à marquer !

samedi, juillet 26, 2025

Qui suis-je ?

Peut-on vraiment dire que nous sommes le produit de nos expériences de vie, bonnes et mauvaises ? S'additionnent-elles et contribuent-elles à faire de nous ce que nous sommes en se développant sans arrêt ? Il s'agit apparemment d'un concept largement débattu en philosophie, en psychologie et en neurosciences. Tout en admettant une part de vérité, beaucoup contestent cette affirmation. 

Je suis au contraire d'avis que nous sommes bien le résultat de « nos expériences ». Ayant vécu pendant de longues périodes dans des environnements géographiques, culturels et professionnels variés (France, Allemagne, Australie, Italie et maintenant Amérique), je pense que mon cerveau s’est reconfiguré en fonction de ces expériences. 

Les traumatismes, les joies, les habitudes et les relations transforment littéralement nos réseaux de neurones, comme l'ont montré de nombreuses études sur le syndrome de stress post-traumatique ou la méditation. Nous apprenons aussi en étant conditionnés par des récompenses et des punitions. Nos connaissances s’empilent de manière cumulative au fil des expériences, et nos premières relations définissent nos modèles émotionnels pour la vie. 

De plus, nous construisons notre identité en tissant des expériences dans une « histoire personnelle », comme Sartre l'a longtemps soutenu. Par exemple, un échec peut devenir un « tournant » ou une « preuve que je suis nul », selon la manière dont on le ressens. 

Certes, notre génétique joue un rôle, car notre tempérament, nos prédispositions et nos talents sont influencés biologiquement, mais à mon avis, cela reste un « noyau identitaire » autour duquel les expériences s'accumulent, comme les bernacles s'agglutinent autour d’une épave. Je conviens également que toutes expériences ne sont pas sur un pied d’égalité, car un traumatisme subi pendant l'enfance a souvent plus d'impact qu'à l'âge adulte. 

De même, un événement fortuit, comme la rencontre d'un mentor, peut modifier le parcours d'une personne de manière disproportionnée, et la même expérience aura des effets très différents selon les individus. Il serait peut-être judicieux de dire que « nous sommes les artisans de notre expérience, mais aussi l'argile qui sert à la façonner », ce qui impliquerait moins de passivité et de fatalité. 

Encore une fois, je reste convaincu que nous sommes profondément formés par nos expériences, mais je conviens que ce n'est pas la seule influence qui nous impacte, bien qu'à des degrés divers selon les personnalités. L’interaction entre la nature et toutes nos expériences crée une personnalité dynamique, toujours en mouvement, un véritable « chantier » en construction !

vendredi, juillet 25, 2025

Ais-je besoin de connaître mes « pourquoi ? »

C'est un truc que j'ai lu récemment et que j'aurais aimé savoir plus tôt. J’ai vu ça en parcourant mon fil d'actualité et le sujet m’a immédiatement sauté aux yeux. C'est plutôt essentiel, car cela traite de notre raison d'être. 

Certaines recherches affirment que savoir pourquoi on se lève le matin, cela donne un sens à notre vie quotidienne à tel point que cela peut rallonger notre espérance de vie de sept ans. Pas si mal ! 

En tout cas, il existe un concept japonais appelé Ikigai qui nous encourage à trouver notre vocation ou le but de notre vie. Il est recommandé de se poser quatre questions et d'essayer de trouver où ces réponses se superposent : 

  • Qu'est-ce que j'aime ? (Passion) Le ski, je crois. 
  • En quoi suis-je bon ? (Profession) La communication est peut-être mon point forts. 
  • De quoi le monde a-t-il besoin ? (Mission) Plus de paix et de tranquillité. 
  • Pour quoi pourrais-je être rémunéré ? (Vocation) Bon, je ferai ça gratos ! 

Quand j’examine toute ces relations difficiles à réunir, j’aurai tendance à dire qu’il faudrait idéalement pouvoir fondre passion, profession et rémunération (ce que j’ai eu la chance de faire), et que dans tous les cas la partie « mission » se trouve en porte-à-faux (et n’a pas du tout fonctionné dans mon cas) et qu’il n’est pas facile de créer cet espace « Ikigai ». 

Là semble résider toute la difficulté et il va falloir s’accrocher ! Cela vaut-il vraiment le coup de m'engager dans cette aventure s’il n’y a rien à en tirer ? Je vais encore réfléchir un peu avant de faire le saut !

jeudi, juillet 24, 2025

Le syndrome de la grenouille cuite

Rappelez-vous de cette expérience impliquant une grenouille placée dans une casserole remplie d'eau que l'on fait chauffer lentement. On appelle cela la métaphore ou le syndrome de la grenouille cuite. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une expérience scientifique rigoureuse, il s'agit d'une allégorie puissante utilisée pour illustrer comment des personnes (ou des systèmes) peuvent ne pas réagir à des menaces progressives jusqu'à ce qu'il soit trop tard. 

Amis Américains, cela illustre parfaitement la situation actuelle dans laquelle Trump nous a placés. Comme vous le savez ou pouvez l'imaginer, une grenouille placée dans de l'eau bouillante sautera immédiatement, mais si elle est placée dans de l'eau froide que l'on fait chauffer lentement, elle ne rendra pas compte du danger et finira par être bouillie vivante. 

De la même manière, aucun individu sensé ne partira s’installer aujourd’hui en Afghanistan, pourtant 340 millions d'Américains semblent accepter sans protester ce que Trump leur a pourtant promis. 

Certes, la science moderne réfute la véracité de cette analogie : de vraies grenouilles sauteraient de la casserole, mais la métaphore reste valide car elle résonne psychologiquement et socialement. Dans notre cas particulier, sous le régime Trump, cela témoigne d'une normalité en pente savonneuse : lorsque de petits changements s'accumulent, ils passent inaperçus jusqu'à ce qu'ils se transforment en bouleversements majeurs, entraînant des conséquences indésirables, voire catastrophiques. 

C'est précisément ce qui se produit lentement pour une population américaine devenue trop complaisante face aux agissements de Trump et de ses flagorneurs, notamment lorsque des immigrants « illégaux » sont expulsés en toute illégalité, qu'un imbécile est nommé responsable du ministère de la santé, que le changement climatique n’existe plus, que nos libertés civiles sont érodées et qu'un Congrès MAGA vote une baisse des impôts pour les plus riches tout en augmentant la dette nationale. 

Tous ces petits changements ne semblent pas très significatifs pour la population américaine jusqu'à ce qu'un seuil cataclysmique soit franchi. Tout cela constitue un grave avertissement : ce n'est pas parce que le changement est lent qu'il est inoffensif. Réveille-toi, Amérique !

mercredi, juillet 23, 2025

Pas facile de garder le contact !

S'il y a quelqu’un qui sait comment maintenir le contact avec ses anciens amis et sa famille malgré la distance, le temps, la gêne et autres considérations, c'est bien moi. C'est un sujet que je maîtrise bien pour l'avoir pratiqué pendant une longue période, disons près d'un demi-siècle ! C'est l’art subtil de mélanger vulnérabilité, intentions précises, tolérance, sans oublier un bon sens de l'humour pour alléger le tout. 

Voici un bref aperçu de ma méthode. Elle commence souvent par une prise de contact intentionnelle. Je vois quelque chose de très précis, je pense à un ami et je me dis : « Tiens, Robert adorerait voir ça » et je le lui transmets sur le champ. C'est aussi souvent pour des occasions spéciales comme des anniversaires ou des dates importantes, ou même un « tu te souviens » improvisé : autant d'excellentes excuses pour briser le silence. 

Le ton reste simple et chaleureux, et mon message vise droit au cœur. Je n'hésite pas non plus à reconnaître un silence trop long, au lieu de l'éviter. Je n'ai pas besoin de m'excuser, un simple clin d'œil sincère à ce retard suffit. Surtout, je m'efforce de surmonter la gêne ou des facteurs « bizarres » pour aborder tout événement gênant qui aurait pu se produire dans le passé, comme la colère, les blessures ou l'éloignement, et j'admets ça avec un humour léger et approprié. 

Une fois une relation renouée, je laisse le temps ressouder les liens, sans forcer le cours des choses. Dans la plupart des cas, le « ciment » que j'utilise, sont des centres d'intérêt ou des souvenirs communs, des choses qui me tenaient à cœur et que j'ai partagées avec cette personne. Enfin, je n'ai pas peur de remettre en question ma vulnérabilité en expliquant pourquoi je prends contact : que ce soit par nostalgie, par désir de soutien ou par curiosité. 

L'honnêteté crée des liens et ôte la gêne du processus : « Je ne savais pas comment prendre contact, mais je ne voulais pas te perdre de vue ! » N'oubliez pas que rester en contact avec les autres compte parmi nos meilleurs remèdes préventifs. Si vous tenez à vos relations et souhaitez raviver les anciennes, suivez ces conseils. Au moins essayez !

lundi, juillet 21, 2025

Surmonter le découragement

Il est assez rare que je me décourage. Cela s’est produit la semaine dernière, et ça n'a pas duré longtemps, juste quelques heures. Je sais que c'est un sentiment normal et c'est comme ça que je le surmonte. Je sais que de temps à autres il nous arrive de nous décourager, même si cela ne se produit pas au quotidien. 

Quand cela m'arrive, je n'essaie pas de le nier, je l'accepte tout simplement, car c'est en moi, et j'en profite pour transformer cette expérience négative en une opportunité de re-démarrer et de me remotiver. Je dirais que le plus difficile est de reconnaître et de valider ce sentiment, encore plus pour les hommes que pour les femmes. J'essaie simplement d'observer ce sentiment, en me rappelant qu'il ne durera pas longtemps et qu'il est assez courant. 

Cela ne signifie pas que j'ai échoué ou que mes efforts sont vains, j'essaie simplement de me demander ce qui m'a mis dans cet état d'esprit ? Était-ce un revers, une nouvelle, un sentiment d'être bloqué, ou autre chose ? Dans mon cas, c'est toujours quand j’ai le sentiment d’avoir échoué, quand je n'ai pas réussi, me trouve sous-performant ou me fais battre par quelqu'un. Perfectionnisme et compétitivité en action ! 

Comprendre tout cela m'aide à m'attaquer à la cause profonde du problème ou simplement à y voir plus clair et à replacer l’humeur du moment dans le contexte général. S'il y a une chose que je peux apprendre du découragement, c'est de tirer des leçons utiles et de m'en remettre rapidement. Comme cela m'arrive assez rarement, ces stratégies fonctionnent bien. 

J'espère qu'elles vous seront utiles si jamais vous voulez les essayer !

dimanche, juillet 20, 2025

Maintenir le pipeline rempli !

Avoir constamment quelque chose à faire, chaque jour, comme faire avancer ou mener à bien un projet, commence par le placer dans notre « pipeline de projets ». Faute de cela, nous nous retrouverons trop souvent sans rien à faire, et pire encore, sans avoir rien de prêt au moment où nous en aurons absolument besoin. Ce mouvement n’est pas seulement le fait notre motivation : il se prends forme par habitude, structure et clarté. 

Cette idée de « pipeline de projets » est forte et exige une réflexion systémique. Voyons comment elle devrait fonctionner. Quand je peux, quand j'ai planifié un projet, je le lance de suite et j'évite de le laisser traîner, sans décider et sans l’intégrer aussitôt dans mon pipeline. 

J'évite tout delai et ne laisse jamais la graine d’idée ou de projet stagner trop longtemps en dehors de l'environnement fertile et résilient qu'est mon pipeline. Cela passe aussi par n’y placer que les tâches qui ont leur place et qui ont besoin de cet espace nourricier.

Ce processus de filtrage prend en compte l'impact du projet, de son urgence et de son adéquation avec ce que je veux faire où aller. Ce n'est pas très différent de la gestion d'un potager comme je le fais. De plus, il faut surveiller régulièrement ces projets et les mettre à jour, en fonction des idées, des opportunités, des surprises et des imprévus. 

Utiliser un système, numérique ou un crayon et du papier, est également essentiel pour suivre l'état de notre pipeline. Son contenu doit également être ponctué par de « mini-victoires » progressives plutôt que par des objectifs vagues comme « terminer le projet ». 

Cela permet de le transformer en un plan beaucoup plus détaillé, révisé et modifié quand il le faut. Les pipelines stagnent quand nous les oublions et cessons de les peaufiner. Chaque semaine doit se terminer par une brève réflexion : Qu'est-ce qui a avancé ? Qu'est-ce qui a stagné ? Qu'est-ce qui a changé en matière de priorité ? 

Cette pratique donne vie et rythme à notre stratégie. Bien sûr, il faut laisser de la place à l'imprévu, car un pipeline trop rigide peut exploser en cas de mauvaises surprises. N'oublions pas de prévoir des marges de manœuvre ou des « espaces libres » dans notre stratégie pour absorber les tâches imprévues ou la créativité spontanée. 

Bonne chance en créant et en maintenant vos propres « pipelines de projets » si ce n'est pas déjà fait !

samedi, juillet 19, 2025

Mon plus grand regret ?

Quand je me pose cette question, ou quand on me la pose, je réponds généralement : « Je n’ai aucun regret », ce qui, avouons-le, n’est pas tout à fait vrai. Pourtant, je ne vais pas m’étendre sur ce que je regrette pour l’instant, préférant minimiser tout ça. 

Ceci dit, dimanche dernier, alors que nous passions devant l’église mormone, j’ai eu un pincement au cœur pour tous ces gens qui gâchent leur temps libre à adorer une divinité inventée par l’homme, hautement douteuse et irrationnelle. Je pensais qu’ils auraient meilleur temps pour faire du VTT, de la pêche, du golf ou du ski en hiver. 

Puis, j’ai repensé à ma vie et c’est là que j’ai réalisé tous les plaisirs du ski et autres activités que j’avais manqué à cause de ma présence à l’église quand j’étais enfant. J'aurais été un bien meilleur skieur dans ma jeunesse si je n'avais pas été si souvent à l'église, sans compter la possibilité d’avoir fait peut-être partie de l'équipe de France de ski et de ne pas avoir eu à effectuer mes horribles 16 mois de service militaire obligatoire. 

Mon éducation catholique a été une perte de temps précieuse, et je regrette sincèrement d'avoir été contraint par mes parents, ma culture et les traditions locales à aller au catéchisme, à l'église, à servir comme enfant de chœur, à faire ma confirmation, ma communion, etc., au lieu d'aller skier ou de gambader dans les montagnes à pied, hors saison ! 

Dois-je mentionner toute la peur que mon expérience religieuse m'a apportée et toute la culpabilité qu'elle a insufflée à mon esprit, bouleversant une grande partie de ma vie, car ce n'est qu'aujourd'hui, à la fin de celle-ci, que je commence à y voir plus clair. Oui, pour moi perte de temps tragique et regret profond !

vendredi, juillet 18, 2025

Mauvais « timing » pour Time Magazine !

Nous sommes abonnés au magazine Time depuis une quarantaine d'années et avons maintenu notre abonnement courant en le renouvelant régulièrement. Cette année, nous recevrons la publication hebdomadaire jusqu'en août prochain. 

Cela dit, j’ai été bombardé de lettres et d'e-mails me pressant de renouveler depuis le début de l'année, efforts que je trouve excessifs et vraiment agaçants. 

Le renouvellement de notre abonnement annuel ne coûte que 34,75 dollars pour 44 numéros, un montant que je trouve plutôt raisonnable. 

Cependant, lorsque je consulte le site web du magazine, Time.com, le prix est affiché à 19 dollars pour un an et 34 dollars pour deux, ce qui n'a pas beaucoup de sens pour quelqu'un qui comprend un peu l'arithmétique. 

C'est pourquoi, par principe et pour sanctionner ce manque de logique, je vais laisser notre abonnement expirer et en souscrire un nouveau pour deux ans une semaine plus tard, à moitié prix. Je me demande à quoi pensait la personne chargée des abonnements ? 

Il est à parier qu'elle ait cessé de réfléchir il y a bien longtemps …

jeudi, juillet 17, 2025

Les robots domestiques sont-ils pour demain ? (deuxième partie)

En tant qu'optimiste, et sauf catastrophe financière mondiale majeure ou conflit nucléaire, je crois que l'intelligence artificielle transformera nos vies très rapidement, bien plus vite que ne le prédisent les spécialistes, car elle peut apprendre d'elle-même et croître tout comme les principes d'intérêts accumulés, mais à une vitesse considérablement plus rapide, je dirais même fulgurante. 

Il existe également une convergence majeure entre l'IA, la baisse de la natalité dans les pays développés, un marché du travail difficile (disponibilité et coût de la main-d'œuvre), le contrôle qualité et la fiabilité nécessaire. Toutes ces tendances pousseront la société et stimuleront les investissements vers l'automatisation des tâches subalternes dès que la technologie (et non plus l'humain) le permettra. 

Grâce à une observation attentive de la manière dont les tâches sont accomplies, il deviendra possible de concevoir des outils (robots) capables d'accomplir celles-ci beaucoup mieux, probablement plus rapidement et certainement de manière plus satisfaisante que si elles n’étaient effectuées que par des humains. 

Quand on voit ce que Google a fait avec Waymo, je suis convaincu qu’avec des incitations économiques croissantes et une IA imparable, il faudra bien moins de temps que la plupart des « experts » croient encore, avant que les robots ne fassent pleinement partie de notre quotidien ! 

mercredi, juillet 16, 2025

Le robot a-t-il déjà fait les lits ? (première partie)

Quand je pense au futur, je constate une convergence entre la disponibilité, le coût des tâches ménagères et les progrès de l'intelligence artificielle (IA). Je pense donc que ce ne sera qu'une question de quelques années (d'ici une décennie, je crois) avant que nous ayons des robots domestiques effectuant des tâches ménagères, comme faire les lits, nettoyer la maison et préparer les repas. 

Ce n'est pas tout à fait ce que disent les experts, mais comme moi, ils se sont souvent trompés, alors voyons ce qu'ils prédisent… S'il est généralement admis que le rêve d'un robot domestique se rapproche, les experts ne pensent pas qu'il soit encore prêt à plier notre linge. Voici ce qu'ils pensent de ce qui pourrait arriver et quand nous pourrions espérer le voir. 

Premièrement, les robots dotés de matériel robotique avancé doivent encore être perfectionnés pour effectuer physiquement diverses tâches, comme saisir des objets délicats, se déplacer dans des espaces encombrés et s'adapter à des environnements imprévisibles. Cela implique de meilleurs capteurs, une dextérité précise et une mobilité accrue. De plus, tout comme nous, ces robots devront comprendre le contexte, comme par exemple, ne pas mettre le chat dans la machine à laver ou comment réagir quand la marmite déborde en cuisine. 

D'après ce que j'ai entendu, ce type de raisonnement intuitif reste encore à surmonter. Certains affirment que les systèmes d'IA qui apprennent à partir de vidéos d'humains effectuant des tâches, comme éplucher des pommes de terre ou arroser des plantes, seront capables de traduire ce que leur caméra voit en actions robotiques. On me dit que des entreprises comme Toyota et Google développent activement ces modèles. Si cette technologie fonctionne, elle devra être abordable et socialement acceptée. Les questions de confidentialité, de fiabilité et de coût sont considérées comme des obstacles majeurs, mais franchement, j'ai des doutes à ce sujet. 

Ces mêmes sources indiquent que d'ici cinq ans, nous pourrions voir apparaître des robots plus spécialisés, comme des aspirateurs, des serpillières et peut-être des robots livreurs de courses. En fait, ces robots existent déjà et les améliorations continueraient de s'améliorer . D'ici dix ans, environ 40 % des tâches ménagères pourraient être automatisées, en particulier les tâches répétitives comme le ménage et les courses. Si ces robots ne naissent pas en Amérique, ils verront le jour en Chine et bien avant le temps que l'on semble vouloir nous prédir !

Les robots pourraient nous aider à cuisiner ou à organiser nos vies, mais ne vous attendez pas à les voir effectuer des tâches complexes. D'ici 15 ans, les robots domestiques polyvalents et entièrement autonomes deviendront une réalité. Ceux capables de faire la lessive, de préparer les repas et de s'adapter à nos préférences ne seront disponibles que dans les décennies suivantes. 

Je ne suis pas d'accord avec cette échéance, et demain, j’essayerai d'expliquer pourquoi ces délais pourraient être divisés par deux. À suivre …

mardi, juillet 15, 2025

Le plus Moral des hommes d'Affaires et d'État

Sous Biden, l'économie américaine était plutôt prospère, mais la situation a radicalement changé avec Trump. En se concentrant sur des questions sociales comme l'annulation de la politique Diversité-Équité-Inclusion (DEI), en s'attaquant sans raison valable à l'antisémitisme, en harcelant les personnes transgenres et autres personnes de « sexes » non conformes, notre homme d'affaires-né a erré et laissé tomber l'économie. 

Voyons un peu : l'élection de Trump n'a pas été une économiquement salutaire jusqu'à présent, malgré la réputation qu’il poursuit d’être un « négociateur aguerri ». Ses droits de douane, intermittents et répétés, créent une incertitude profonde et durable au sein du monde des affaires, entraînant le dollar américain à la baisse dans son pire premier semestre depuis 1973. 

Les politiques économiques de Donald Trump ont incité les investisseurs mondiaux à vendre leurs billets verts, menaçant le statut de « valeur refuge » de la monnaie. La perte de richesse subie par les États-Unis et le résultat de cette incertitude ont conduit à une chute de 7,5 % du dollar américain face à l'euro entre le 1er novembre 2024 (juste avant les élections) et aujourd'hui. Le PIB actuel, estimé à 29 180 milliards de dollars, perd ainsi 2 190 milliards de dollars en valeur mondiale ! 

Cette politique de droits de douane généralisés continuera d'avoir un impact négatif net sur l'économie américaine, entraînant une hausse des coûts pour les consommateurs (inflation), une baisse de la consommation globale et une érosion de la confiance des entreprises et des investisseurs en raison de l'incertitude croissante entourant la politique commerciale. 

Ensuite, l'expulsion promise de millions de sans-papiers constituera un choc économique caractérisé par une réduction significative de main-d'œuvre, une baisse de la demande des consommateurs, une diminution des recettes fiscales et une hausse généralisée des prix, entraînant à terme une plus forte contraction du PIB et une baisse du niveau de vie pour de nombreux Américains. Des modèles économiques d'expulsion à des échelles similaires prévoient souvent des pertes de PIB de plusieurs milliards, voire de plusieurs milliers de milliards de dollars, non encore comptabilisées. 

Enfin, le renversement significatif de la politique de lutte contre le changement climatique par Trump et ses collègues républicains MAGA aura probablement des effets négatifs en cascade, allant de l’augmentation des défis environnementaux et sanitaires nationaux à une complication grave et potentiellement au déraillement de l’effort mondial de lutte contre le changement climatique, conduisant à des impacts climatiques plus graves et plus répandus dans le monde entier et à des coûts financiers encore plus élevés pour toute l’humanité !

lundi, juillet 14, 2025

Fêtes nationales et patriotisme

C’est aujourd'hui le 14 juillet, et c’est la fête nationale en France. Les États-Unis ont célébré la leur il y a dix jours, et cela m'amène bien naturellement à réfléchir au lien qui pourrait exister entre ces événements et le sentiment de « patriotisme » que la population peut éprouver dans différents pays. 

S'il est une mesure difficile à quantifier, c'est bien le patriotisme. En fait, c'est un mélange de fierté, de loyauté et de volonté de défendre son pays, et cela varie selon la façon dont on le mesure. Plusieurs enquêtes mondiales ont tenté de classer les pays selon différents indicateurs tels que la fierté nationale, la croyance en une supériorité nationale et la volonté de se battre pour la défendre. 

Voici un bref résumé de ce que j'ai découvert en consultant diverses sources et enquêtes comme YouGov, WIN/Gallup et ISSP, entre autres … 

Ces classements ne se limitent pas à brandir des drapeaux ou à décorer aux couleurs du pays : ils sont façonnés par l'histoire, les conflits, les récits nationaux et même la facilité avec laquelle les gens expriment leur fierté. 

Par exemple, les pays qui ont connu des guerres récentes ou des mouvements d'indépendance intenses, affichent souvent un patriotisme plus élevé, tandis que certains pays développés peuvent exprimer leur fierté de manière plus subtile ou encore critique. Et vous, quelle est l'intensité de votre propre patriotisme ?

dimanche, juillet 13, 2025

Ski de Vitesse, un sport limité

À bien y réfléchir, le ski de vitesse, pour moi, se résume à glisser en ligne droite et à terminer par un un coup de dérapage-frein. Une pratique assez élémentaire à laquelle s'ajoutent l'audace, une force considérable et un équilibre permettant de résister à des vitesses élevées, mais sans aptitudes comparables à celles requises par le ski alpin ou même le ski acrobatique. 

Bien que cette discipline était une épreuve de démonstration aux J.O. de 1992, la décision de ne pas la conserver aux Jeux olympiques d'hiver suivants a été prise pour plusieurs raisons essentielles. Le ski de vitesse s'est avéré extrêmement dangereux. Même avec les meilleures mesures de sécurité, les vitesses pratiquées (bien au-delà de 200 km/h) peuvent engendrer des forces d'impact extrêmement élevées en cas de chute ou de collision. 

Le décès du skieur suisse Nicolas Bochatay avait endeuillé la discipline lors des Jeux d'Albertville en 1992. Cet accident, parmi d’autres, avait poussé le Comité international olympique (CIO) à renoncer à intégrer cette discipline. 

Le manque de participation massive avait également pesé dans la décision, tout comme le nombre limité de sites et leur accès, ainsi qu’un attrait fort limité pour les spectateurs par rapport aux autres épreuves, s'agissant essentiellement d'une ligne droite, sans virages ni sauts, ce qui restreignait le spectacle pour le grand public. 

Au final, le danger extrême, la participation mondiale limitée et les exigences spécifiques des sites ont conduit le CIO à décider d’abandonner cette épreuve. 

Bien sûr, si vous y tenez quand même et que vous êtes un jeune fou de vitesse doté d'une force et d'un équilibre exceptionnels, pourquoi ne pas tenter de battre ces records ? Il vous suffira d'avoir du cran, du temps et de l'argent, et vous devriez être paré. Bonne chance ! 

samedi, juillet 12, 2025

En savoir plus sur le Ski de Vitesse …

Le « Kilometro Lanciato » (KL ou « kilomètre lancé » en italien), s’appelle aujourd'hui Ski de Vitesse, c’est aussi l'un des sports d'hiver les plus anciens et le plus spécialisé dont le seul objet et d’atteindre une vitesse maximale à ski. Cela a commencé dès que le ski est devenu un sport. Le KL est devenu une discipline reconnue dans les années 1930. Le concept était simple : les skieurs descendaient une pente droite, raide et bien préparée, dans le but d'aller le plus vite possible. 

Les premiers records ont été établis à Saint-Moritz, en Suisse, dans les années 1930, sur la Corviglia. Mürren, autre haut-lieu Helvétique, s’y est également mesuré. Les premiers records tournaient entre 100 et 130 km/h avec de simples skis en bois et des chaussures en cuir, témoignant du talent et de l'audace des pionniers. Après la Seconde Guerre mondiale, le sport a continué d'évoluer tout en restant dans les pays alpins. 

Cervinia en Italie, Les Arcs et Vars en France. Dans les années 60, Portillo au Chili, vit ces épreuves s’y dérouler sur une piste de 1,5 km de long, avec 762 mètres de dénivelé et un départ à 3 310 mètres d’altitude. En septembre 1963 « le dernier jour d'ouverture de Portillo cette saison là », les skieurs Américains Dick Dorworth et C.B. Vaughn établissaient un record du monde à 171,428 km/h. 

Le 1er octobre 1978, un autre Américain, Steve McKinney, dépassait le cap des 200 km/h pour la première fois, à 200,222 km/h. Le 2 octobre 1987, c’etait au tour du Monégasque Michael Prufer d’établi un nouveau record du monde à 217,68 km/h. 

Pendant un temps, la Cime Blanche de Cervinia était le lieu incontournable du KL avec sa piste de 1,6 km pour 860 mètres de dénivelé et une pente de 31 à 35° et a enregistré de nombreux records du monde (voir le blog d'hier). Aux Arcs, en France, le KL s'est déroulé sur la piste de vitesse de l'Aiguille Rouge, longue de 2 km pour un dénivelé de 565 mètres. 

Le ski de vitesse était alors au programme des Jeux olympiques d'hiver en 1992. Des records du monde ont également été établis sur cette piste avec des vitesses de 251 km/h pour Simon Origone et de 242 km/h pour Sanna Tidstrand. 

Aujourd'hui, cette épreuve se déroule désormais à Vars, en France, sur la piste de Chabrières, longue de 1,4 km pour un dénivelé de 435 mètres. Son départ vertigineux (45°) en fait non seulement l'une des pistes les plus raides du monde, mais aussi la plus rapide. Le record du monde de vitesse actuel est détenu par le Français Simon Billy, qui vit à Vars, à 255,5 km/h depuis le 23 mars 2023. 

Le record féminin, par l'Italienne Valentina Greggio depuis le 26 mars 2016, avec une vitesse de 247,083 km/h. Incontestablement, la piste de Chabrières est taillée pour la vitesse, avec une rampe de lancement et une partie supérieure ultra-pentue. C'est la référence absolue du Ski de Vitesse. Demain, nous verrons pourquoi cette discipline demeure malgré tout très marginale ... 

vendredi, juillet 11, 2025

Il y a 50 ans : KL à Cervinia !

Il y a tout juste un demi-siècle aujourd'hui, nous terminions un court séjour à Entrèves, près de Cervinia, en Italie, où se déroulait le « Kilometro Lanciato » ou Ski de Vitesse. Les competiteurs descendent un parcours raide, tout schuss et spécialement conçu pour aller le plus vite possible. 

Les vitesses sont mesurées sur les 100 derniers mètres du parcours. La piste de Cervinia a accueilli de nombreuses compétitions et tentatives de records. Le Ski de Vitesse nécessite un équipement spécialisé, notamment des combinaisons et des casques aérodynamiques, ainsi que de très longs skis spécialement conçus. 

C'était la fin de ma première année avec Look comme responsable des courses, et nous avions l'Américain Steve McKinney sur nos fixations. Il avait gagné l'année précédente à une vitesse de 189.473 km/h. Joël Gros, qui connaissait Steve et travaillait avec l'US Pro Tour, avait demandé à venir pour l'occasion, accompagné de sa femme Jane. Evelyne, ma future épouse, était également présente. 

Le temps était magnifique et le Cervin, époustouflant comme toujours, mais c'est finalement Bernard « Pino » Meynet qui a remporté la victoire avec un chrono de 194,384 km/h, battant Steve McKinney qui avait atteint 192,719 km/h. Pour en savoir plus sur les endroits où se pratique le ski de vitesse, lisez le blog de demain …


jeudi, juillet 10, 2025

Notre nouveau pape américain

Après que le pape François ait snobé cet avantage en nature durant son pontificat, Léon XIV est à Castel Gandolfo afin de se ressourcer « corps et esprit », comme il l'a récemment déclaré. C'est un retour à une tradition séculaire qui amène le nouveau pape dans sa résidence d'été perchée à 425 mètres, au-dessus du lac d'Albano, offrant un air plus frais et une atmosphère plus saine que la chaleur Romaine.

Outre cette bonne nouvelle, le nouveau pape s'est montré clair dans son intervention sur les conflits en Ukraine, à Gaza et en Iran depuis le début de son pontificat. Concernant la guerre en Ukraine, il l'a condamnée comme « absurde ». Il a également exprimé sa solidarité avec les gréco-catholiques ukrainiens lors d'un pèlerinage jubilaire, reconnaissant leurs souffrances et les exhortant à la foi dans l'adversité. Dans son tout premier discours dominical en tant que pape, 

Léon a appelé à un cessez-le-feu à Gaza, à la libération des otages et à une aide humanitaire sans restriction. Suite aux frappes aériennes américaines sur les sites nucléaires iraniens en juin, le pape Léon XIV a lancé un appel à la paix, avertissant que la guerre ne faisait qu'« amplifier les problèmes » et causer de « profondes blessures ». Il a également condamné « l'intimidation et la vengeance », exhortant toutes les parties – y compris Israël, l'Iran et les États-Unis – à poursuivre le dialogue et la diplomatie. Les interventions papales ont été peu relayées par des médias largement obsédés par Trump. 

Outre ces prises de position, le pape Léon XIV pourrait considérablement renforcer son influence en s'appuyant sur le rôle unique du Vatican en tant qu'organisme neutre et autorité spirituelle. Il pourrait par exemple convoquer un sommet interreligieux pour la paix réunissant de hauts responsables du christianisme, de l'islam et du judaïsme – en particulier ceux influents au Moyen-Orient et en Europe de l'Est – et en profiter pour condamner la violence et appeler à des cessez-le-feu, à des couloirs humanitaires et à des négociations. 

Il pourrait également lancer une campagne mondiale de « pèlerinage pour la paix » avec des partenaires interconfessionnels afin d'organiser des événements synchronisés – prières, jeûnes et forums publics – axés sur la paix en Ukraine, à Gaza et en Iran. Il pourrait aussi s'engager plus activement et plus directement auprès des dirigeants politiques pour contester l'accumulation d'armes et l'érosion du droit international. 

D'un point de vue religieux, il devrait soutenir évêques, imams et rabbins dans les zones de conflit en leur fournissant des ressources et des plateformes pour lutter contre les discours de haine et promouvoir la réconciliation et protéger les civils. 

De même, il pourrait encourager les conseils interreligieux d'Ukraine, de Gaza et d'Iran à publier des déclarations communes et à apaiser les tensions locales. Fort de sa clarté morale et de son rayonnement international, je suis convaincu que le pape Léonard de Vinci a le pouvoir de traduire ses paroles en actions coordonnées, notamment avec d'autres chefs religieux, et de contribuer à faire passer le discours de la vengeance à la réconciliation. 

En attendant qu’il se mette vraiment au travail, je lui souhaite un bon séjour à Castel Gandolfo !

mercredi, juillet 09, 2025

Comment vivre avec des snobs (troisième partie) ?

Certains diront : « Je ne veux plus jamais avoir affaire à des snobs, ni vivre parmi eux !» Bien que je reconnaisse que traiter avec des snobs puisse être extrêmement frustrant, certaines stratégies peuvent aider, allant du désengagement total à une subtile réorientation. 

Ma première recommandation est de ne pas s’offenser de leur comportement. Au contraire, comprenons que leur façon d'agir reflète généralement leurs propres insécurités, et pas l’évaluation de nos valeurs. Ils ont besoin de rabaisser les autres pour remonter leur amour propre, et cela vient de leurs propres problèmes. N'oublions jamais de nous faire avaler dans la conversation avec les snobs !

Débattre avec eux est inutile. Ils ne sont pas intéressés par un échange d'idées ; ils veulent juste affirmer leur supériorité. On ne gagne pas en argumentant sur leur point de « supériorité ». Utilisons plutôt l'humour (doux ou désarmant si possible, jamais méchant). Une blague légère, non conflictuelle ou l’autodérision va souvent neutraliser un snob. Par exemple : Snob : « Je n'arrive pas à croire que tu n'aies jamais entendu parler de [groupe/auteur/plat obscur] ». Vous : « Tu vois, mon éducation culturelle présente clairement quelques lacunes ! » 

Nous pouvons aussi changer de sujet quand le snob se manifeste, orientons la conversation vers un sujet neutre ou un sujet pour lequel il n'y a aucune raison d’être snob. La réponse polie, indifférente et fade en répondant par un « Ah bon ?» ou « C'est intéressant » est toujours là, sans donner au snob la satisfaction d'une réaction ou d'une argumentation. Ne versons pas d’huile sur son feu ! 

Si le snob devient vraiment offensant ou dépasse les bornes, nous pouvons répondre directement mais calmement en disant : « Je ne suis pas à l'aise avec les conversations qui rabaissent les gens.» ou « On dirait que nous avons des goûts très différents, et c'est normal.» Comme toujours, essayons de trouver un terrain d'entente ou des points sur lesquels il n’y pas de place pour le snobisme. 

Avec un snob gastronome, nous pouvons peut-être évoquer l'expérience universelle d'un simple repas entre proches. Ne cherchons jamais son approbation et ne tombons pas non plus dans le piège de l'impressionner ou de prouver votre valeur. Son approbation n'a aucune valeur, car elle repose sur des indicateurs superficiels et souvent erronés. Enfin, limitons nos relations avec ces gens. Si un snob en particulier nous épuise ou nous fait perdre notre temps, évitons-le. 

En fin de compte, gérer efficacement les snobs, c'est préserver notre tranquillité d'esprit et notre amour-propre en refusant de rentrer dans un jeu réglé par le jugement hiérarchique du snob. Bonne chance !

mardi, juillet 08, 2025

Qu'est-ce qui rend snob ? (deuxième partie)

Pour bien faire mon travail, je devrais mettre mon chapeau de « Psy », mais je ne le trouve pas ! Le snobisme trouve généralement ses racines dans un mélange de psychologie, d'insécurité et de conditionnement social. La plupart du temps, cela commence par l'insécurité et une faible estime de soi. C'est souvent le moteur principal. 

En rabaissant les autres ou en s'élevant, un snob cherche à se sentir plus sûr de lui et important. C'est un mécanisme de défense pour masquer ses vulnérabilités ou ses doutes sur sa propre valeur. 

À cela s'ajoute un désir de statut et d'appartenance : nous sommes tous des êtres sociaux, et le désir de rang, d'acceptation et d'appartenance est puissant. Le snobisme peut être une tentative malavisée de s'assurer une place dans un certain groupe social ou de gravir une échelle désirable. 

Ce trait peut être héréditaire ou acquis. Certains copient les comportements snobs de leur environnement, de leur famille ou de leurs pairs. S'ils ont grandi dans un environnement où le statut et le jugement étaient fortement valorisés, ils peuvent adopter ce genre d’attitudes. Le manque d'empathie est également un terreau fertile pour le développer le snobisme si on n’a peu de capacité à comprendre ou à partager les sentiments d'autrui. 

Il devient alors très facile pour les snobs de rejeter ou de rabaisser les autres sans aucun remord. En plus, quand les gens sont ignorants, bornés, ont une perspective limitée et croient que leurs façon de faire est tout simplement la meilleure plutôt que différente, ils ne tolèrent plus les points de vue alternatifs. 

Pour conclure, le snobisme peut aussi être une forme de compensation pour des manques perçus dans d'autres domaines de la vie ; par exemple, des gens qui n’y arrivent pas professionnellement peuvent surcompenser en étant snobs dans leurs loisirs ou leurs goûts. De même, une peur profonde de ne pas s'intégrer ou de ne pas être suffisamment unique peut engendrer un besoin désespéré de se démarquer, souvent en mettant en avant les défauts des autres. 

Dans le prochain article, nous explorerons des moyens pratiques de vivre avec les snobs sans s’en agacer …

lundi, juillet 07, 2025

C'est quoi le snobisme ? (première partie)

S'il y a un trait de caractère que je déteste, c'est bien le snobisme. Ça m'irrite au plus haut point. Pour ceux qui ne s’en rappellent plus, le snobisme consiste à revendiquer une supériorité fondée sur un statut, des goûts ou des connaissances perçus dans un domaine particulier, puis à utiliser cette prétendue supériorité pour rabaisser ou exclure les autres. Sympa, non ? 

Contrairement à ce que beaucoup pensent, il ne s'agit pas seulement d'avoir des goûts de luxe ; il s'agit aussi de faire en sorte que les autres se sentent inférieurs parce que les snobs ne les aiment pas, les trouvent inferieurs, ou parce qu'ils ne s’emboitent pas dans des cases spécifiques (et souvent arbitraires). 

Si vous êtes un observateur attentif de la société qui vous entoure, le snobisme se manifeste par un besoin maladif d'appartenir à un groupe perçu comme « élitiste » et de se distancer de ceux considérés comme « inférieurs » ou « communs ». 

Dans le même ordre d'idées, les snobs jugent facilement les autres en fonction de leurs biens, de leur origine, de leur éducation, de leurs goûts ou de leur adhésion à certaines normes sociales. On reconnaît généralement un snob à ses manières affectées ou à l'étalage exagéré de ses connaissances ou de sa sophistication pour impressionner les autres ou renforcer le statut désiré. 

Les snobs affichent sont convaincus de la justesse des hiérarchies sociales et des places qu'on y occupe (généralement au sommet, ou presque). Comme je l'ai mentionné plus haut, le snobisme ne se limite pas à la richesse ; certains intellectuels rabaissent les autres parce qu'ils ne lisent pas certains livres ou ne comprennent pas des théories complexes. 

Certains gourmets se moquent de ceux qui n'apprécient pas la haute cuisine ou certains millésimes. Bien sûr, il existe aussi de nombreux snobs de la mode qui jugent les autres parce qu'ils ne portent pas de marques ou ne suivent pas certaines tendances, des snobs culturels qui méprisent la culture populaire ou le divertissement grand public, et des snobs de l'éducation qui se vantent de leur école tout en minimisant l'éducation des autres. 

Enfin, il y a « l'exception qui confirme la règle » et les « snobs inversés », qui se disent snobs et méprisent ceux qui affichent des signes conventionnels de richesse ou de statut. Attention ! Nous pourrions tous être snobs ! D'accord ?

Demain, nous étudierons les racines profondes du snobisme, alors restez bien à l’écoute …

dimanche, juillet 06, 2025

Chaussures de ski à tout casser !

Il arrive que des chaussures de ski en plastique se cassent sans raison apparente. Je me souviens de l'époque où je travaillais dans la chaussures de ski et où nous avions des réclamations de garantie pour des coques de chaussures de ski en polyuréthane (PU) qui s’étaient brisées en mille morceaux. En décembre 2021, j'avais acheté une nouvelle paire de chaussures Nordica et, après 21 sorties, une d'elles s'est cassée

Plus tôt cette semaine, un ami français m'a montré comment certaines coques de chaussures Nordica, après des années de stockage, pouvaient se briser en morceaux comme un gros œuf de Pâques en chocolat. Tout cela m'a incité à enquêter sur les origines techniques de ce problème bizarre. Le coupable est l'hydrolyse, une forme de défaillance courante et frustrante pour les plastiques, en particulier le PU, stockés pendant de longues périodes dans certaines conditions. 

L'hydrolyse est une réaction chimique où l'eau (hydro-) rompt (-lyse) des liaisons chimiques. Dans le cas du PU, nous avons un polymère composé de longues chaînes d'unités répétitives, liées par des liaisons chimiques spécifiques (souvent appelées liaisons ester ou uréthane). L'eau a une influence considérable sur ce matériau. L'humidité ambiante attaque et rompt lentement les liaisons ester ou uréthane des chaînes polymères. Quand ces liaisons se rompent, les longues chaînes polymères qui confèrent au plastique sa résistance et sa flexibilité se raccourcissent. 

À mesure que ces chaînes se dégradent, le matériau perd ses propriétés mécaniques. Il devient cassant, perd son élasticité et sa résistance diminue considérablement. Finalement, le matériau devient si cassant et fragile qu'une simple contrainte (comme le fait de chausser, ou même de simples fluctuations de température) peut briser un coque en petits morceaux, comme du chocolat desséché. 

Si l'eau est le principal agent, plusieurs facteurs accélèrent cette dégradation, comme les températures élevées qui augmentent la vitesse des réactions chimiques, au point que le stockage des chaussures de ski dans un grenier, un garage ou un hangar chaud accélère considérablement l'hydrolyse. Même une chaleur modérée pendant plusieurs années contribue à sa détérioration. L'humidité joue un rôle actif. Plus l'air est humide, plus les molécules d'eau sont facilement disponibles pour attaquer les liaisons polymères. 

Ajoutez à ce lent processus le facteur temps (on parle en années, de 5 à 15 ans et plus, selon la formulation du plastique et les conditions de stockage). Ce facteur varie selon les formulations de PU, car tous les PU ne sont pas tous les mêmes. Certaines formulations résistent mieux à l'hydrolyse que d'autres, ce qui explique pourquoi certaines chaussures de ski cassent moins facilement. Il faut également tenir compte de l'exposition aux rayons ultraviolets (UV). La lumière solaire et les rayons UV oxydent et fragilisent davantage le polymère, surtout si les chaussures ont été stockées dans un grenier ou un garage soumis à d'importantes variations de température. 

Même pendant le stockage, l'exposition aux UV des lampes fluorescentes ou une brève utilisation en extérieur crée des radicaux libres qui attaquent la structure moléculaire du PU. Si les UV directs ne sont pas la cause principale de ces problèmes, l'exposition environnementale générale peut accentuer cette dégradation. Le PU contient souvent des plastifiants qui s'infiltrent avec le temps. En s'évaporant ou en migrant, le matériau durcit et se fissure. 

Il est fréquent de voir un film gras sur de vieilles chaussures : c’est du plastifiant dégradé qui suinte. Le problème vient du PU en raison de ses propriétés spécifiques. Les chaussures doivent être rigides, mais aussi flexibles, et suffisamment solides pour résister aux basses températures qui rendent le PU plus fragile. Stockées dans un garage froid, les cycles de gel/dégel accélèrent sa dégradation. 

Enfin, il semble qu'entre les années 1980 et le début des années 2000, de nombreuses formulations de PU étaient sujettes à l'hydrolyse. Les chaussures modernes intègrent souvent du TPU (PU thermoplastique), ce qui ralentit la dégradation. Le choix du PU, combiné aux conditions de stockage habituelles (souvent des garages froids/chauds, ou des greniers) font subir aux coques d'importantes fluctuations de température et d'humidité, et en font des candidates idéales à l'hydrolyse sur de longues périodes. 

Moralité : prenez bien soin de vos chaussures de ski pour éviter qu'elles n'explosent sous vos pieds quand vous descendez un couloir de 50 degrés !