vendredi, octobre 31, 2025

Halloween ne cesse pas d’étonner !

Au fil des ans, la façon dont les habitants de Park City décorent la devanture de leurs maisons pour Halloween a considérablement évolué. 

Des quelques citrouilles ordinaires ornant l'entrée à un épouvantail de paille, puis à des chats noirs gonflables et des monstres saisonniers, voici venu le temps d'une exposition complète de squelettes humains de toutes tailles. 

Ces objets, bien que coûteux (comptez environ 70 dollars pour un squelette d'un mètre 68) et qui sont probablement fabriqués en Chine, enseignent aux enfants et aux adultes les bases de la structure de notre charpente osseuse en les aidant à distinguer le tibia d'un péroné, ainsi qu'à visualiser la cage thoracique et l’emplacement précis de chacune de nos côtes. 

Un inconvénient de ces squelettes réside dans la manière et l'espace nécessaire à les entreposer d'une année à l'autre, surtout s'il y en a beaucoup, car les démonter un par un serait un véritable cauchemar. 

Quoi qu'il en soit, c'est un progrès majeur vers l’éducation d'une nation d'individus qui va passer de bête à intelligente et qui ne votera peut-être plus jamais pour Trump si jamais ce hurluberlu se représentait aux prochaines élections … 

Joyeux Halloween !

jeudi, octobre 30, 2025

Qui a les plus belles couleurs d'automne ?

Habitant dans la région du « Wasatch back », en Utah, je suis très fier de nos superbes feuillages d'automne, avec le rouge de nos érables de montagne et l’or de nos trembles. Je n'hésite pas non plus à partager des photos de nos automnes polychomes et à en parler à mes proches. 

Bien sûr, cela stimule les réactions de mes amis et proches des Alpes qui me montrent ce qu’ils ont en retour. C'est ainsi que j'ai commencé à me demander, en fin de compte, quels endroits ou régions peuvent se targuer d'avoir les plus belles couleurs du monde, et c'est pourquoi nous en parlons aujourd’hui … Pour commencer, il faut comprendre ce qui fait ressortir les couleurs d’automne. 

Cela commence avec la diversité des arbres : plus il y a d'espèces, plus la gamme de couleurs est variee. L'altitude et le climat jouent également un rôle important car les brusques variations de température accentuent l'intensité des pigments. Il faut également tenir compte du caractère pittoresque d'un lieu ou d'un décor, comme les montagnes, les lacs et l'architecture historique, qui amplifie toujours ce que voient nos yeux. 

Le timing est également crucial ; Certaines régions offrent des saisons de feuillage plus longues et régulieres. Notre fierté pour l'Utah et ses couleurs est amplement méritée, avec nos érables de montagne flamboyants et nos trembles dorés aux contrastes époustouflants. Notre rivalité amicale avec mes amis alpins illustre parfaitement comment l'automne devient une mondialisation de nos couleurs. 

Bien sûr, un feuillage magnifique ne se résume pas seulement à ses couleurs, mais aussi à son contexte. C'est la façon dont la lumière éclaire notre sentier préféré, les parfums d'air frais et les histoires que nous partageons avec ceux qui partagent ce spectacle. 

Alors, si le Vermont ou Kyoto triomphent en termes de perfection de carte postale, mes paysages en technicolor du Wasatch teintés d’une pointe de chauvinisme, partagés avec tous ceux que j'aime et dont mes proches alpins se font écho, appartiennent à cette merveilleuse mosaïque mondiale de merveilles automnales


mercredi, octobre 29, 2025

Amish en Amérique

Lors de notre récent passage en Pennsylvanie et en Ohio, nous avons croisé un nombre important d'Amish et de Mennonites dans les espaces publics et les magasins. Ce n'est d'ailleurs pas très différent des épouses de polygames fondamentalistes mormons habillées style XIXe siècle, que l'on croise souvent dans des magasins à Salt Lake City.

Je sais que les touristes européens qui voient ça n’en croient pas leurs yeux. En les observant, je me suis demandé pourquoi ils sont encore Amish et Mennonites en Amérique et non en Europe, leur pays d'origine, et ce que cela nous apprend sur une évolution sociale figée aux États-Unis. Il est vrai que de nombreux Amish et Mennonites ont fui l'Europe aux XVIIIe et XIXe siècles pour échapper aux persécutions religieuses. 

Les États-Unis, la Pennsylvanie et l'Ohio, ont offert des terres et des protections constitutionnelles pour leur expression religieuse. De plus, contrairement à l'Europe, qui a connu une modernisation et une sécularisation agressives après la Seconde Guerre mondiale, ces foyers d'autonomie culturelle ont pu préserver leurs traditions sans être absorbés ou fracturés par les politiques nationales américaines. Il est également vrai que le pluralisme américain, bien que loin d'être parfait, a historiquement été plus tolérant envers les modes de vie contre-culturels. 

À mon avis, cela constitue un obstacle à l'évolution ou à la modernisation d’une société, dû à une homogénéisation technologique ou culturelle qui complexifie inutilement la vie pour s'adapter à la diversité extrême. Bien sûr, l'opinion inverse est que la persistance des communautés amish et mennonites pourrait plutôt refléter la résilience d'une société qui permet à chacun de refuser la modernité sans être anéanti. Enfin, je crois qu'un manque d'éducation et une religiosité excessive sont les ingrédients requis pour maintenir ces cultures singulières. 

Il est indéniable que certaines communautés traditionnelles, notamment les amish et les mennonites, limitent souvent l'éducation formelle à la quatrième, par choix délibéré pour préserver les valeurs communautaires et résister à l'assimilation. Leur éducation met l'accent sur les compétences pratiques, l'instruction morale et la responsabilité communautaire. 

Je crois également que des croyances religieuses profondes rendent les individus beaucoup plus crédules. Certains vont arguer que ces communautés ont des systèmes théologiques très structurés, des codes moraux rigoureux et une logique interne forte. 

Comme vous pouvez le constater, il y a là une abondance d’idées à débattre ...

mardi, octobre 28, 2025

Mauvaises nouvelles d'Omaha …

Ces dernières semaines, Warren Buffett, notre célèbre « Oracle d'Omaha », semble s'être lancé dans une campagne de messages et de vidéos alarmistes soulignant les nuages sombres qui planent sur l'économie et l'avenir sombre des seniors américains. Bien sûr, certaines de ces vidéos sont des contenus tiers, manifestement conçus pour maximiser le nombre de vues, qui n’hésitent pas à amplifier ses propos. 

Elles compilent souvent des citations anciennes ou récentes de Buffett, tirées d'assemblées générales annuelles ou d'interviews concernant la dette nationale, l'inflation et la solvabilité de nos retraites (une grosse préoccupation pour les seniors). 

Il est évident que les créateurs de ces vidéos, comme celle ci-dessous, cherchent à générer des revenus publicitaires en exploitant la notorieté de Buffett pour aborder des questions macroéconomiques sérieuses, mais souvent complexes, sur un ton dramatique et urgent. Cela dit, les récents avertissements de Warren Buffett concernant l'économie américaine et l'avenir des seniors découlent d’inquiétudes croissantes concernant la stabilité financière du régime de retraite et de l'incertitude économique générale sous la direction chaotique de Trump. 

Depuis un certain temps, Buffett souligne que nos fonds de retraite devraient s'épuiser d'ici 2033, ce qui pourrait entraîner une réduction de 23 % des prestations pour les retraités. À cela s'ajoute la hausse du coût de la vie : de nombreuses personnes âgées sont déjà confrontées à l'inflation, au coût du logement, aux taxes foncières, aux frais d'assurance et frais médicaux, rendant toute réduction des prestations potentiellement dévastatrice. 

Buffett insuffle un sentiment d'urgence en matière de planification, en exhortant les personnes âgées à agir avant décembre 2025, en leur suggérant de revoir leurs finances, d'optimiser leurs plans de retraite et de se préparer à d'éventuelles modifications des aides fédérales. Ses conseils ne s'adressent pas uniquement aux retraités, car Buffett a lancé une mise en garde plus étendue par rapport à un potentiel ralentissement des marchés, en se référant à des tendances historiques et en appelant à la prudence auprès des investisseurs. 

Il craint également que l'impasse politique et l'augmentation de la dette n'entraînent des mesures d'austérité qui affecteraient de manière disproportionnée les populations vulnérables, notamment les personnes âgées. Il faut en conclure que le ton de Buffett pourrait paraître inhabituellement dur, car il tente de sensibiliser le public avant que les changements politiques ne deviennent irréversibles. 

Il constate également un décalage entre les promesses politiques et la réalité budgétaire, tout en insistant sur la responsabilité personnelle en matière de planification financière, notamment pour ceux qui approchent de la retraite ou qui y sont déjà. J'avoue que, sans être paranoïaque, je prends ses conseils plus au sérieux que la propagande distillée par notre gouvernement. 

 La vidéo qui illustrait l'article a été retirée par YouTube. Probablement non autorée.


 


lundi, octobre 27, 2025

Que deviens Gini ? (Deuxième partie)

Voici une sélection de pays qui m'intéressaient particulièrement. Le table ci-dessous vous donne un aperçu détaillé de l'évolution des coefficients de Gini, qui mesurent les inégalités de revenus, au fil du temps dans ces pays, ainsi que des éléments permettant une comparaison avec la moyenne mondiale. 

La moyenne mondiale pour 2025 est d'environ 38,0, les inégalités les plus élevées étant observées en Afrique du Sud à 63,0, en Namibie 59,1 et en Colombie 53,9. Les inégalités les plus faibles se trouvent en Slovénie avec environ 23,9, en République tchèque autour de 24,0 et en Belgique à seulement 24,2 ! 

Il ressort que les États-Unis restent au-dessus de la moyenne mondiale, avec des inégalités persistantes qui ne vont pas s’améliorer sous le régime Trump. Les pays nordiques (Norvège, Suède, Danemark) affichent de légères hausses, mais se classent toujours parmi les plus égalitaires. 

Étonnamment, la Belgique se distingue comme l'une des sociétés les plus égalitaires au monde. Cela dit, les inégalités mondiales restent élevées dans de nombreux pays en développement, mais certains pays européens maintiennent des indices de Gini faibles grâce à des politiques sociales particulièrement robustes. 

Maintenant que vous en savez beaucoup plus sur Gini vous aurez enfin de meilleurs outils pour effectuer des comparaisons de pays en pays !

dimanche, octobre 26, 2025

Que deviens Gini ? (Première partie)

Gini n’est pas le nom d’une de mes vieilles copines, mais un coefficient qui est utilisé pour mesurer les inégalités de revenus au sein d'un pays ou d'une population. Il varie de 0 % (égalité parfaite) à 100 % (inégalité totale) et se calcule en comparant une distribution des revenus réelle à une distribution parfaitement égale. 

Cet indice a été développé par le statisticien italien Corrado Gini en 1912. Outil utile pour analyser la répartition des richesses ou des revenus dans un pays, il n'indique cependant pas la richesse ou le revenu global de ce pays. Certains des pays les plus pauvres du monde, comme la République centrafricaine, affichent des coefficients de Gini parmi les plus élevés (61,3 dans ce cas). 

Un pays à revenu élevé comme les États-Unis peut avoir le même coefficient de Gini qu'un pays pauvre. On peut débattre de la question de savoir s'il est préférable de vivre dans un pays avec un coefficient de Gini élevé et un revenu moyen très élevé, ou dans un pays où l'égalité est parfaite mais où le revenu moyen est déplorable. 

De plus, lorsqu'il est difficile d'obtenir des chiffres fiables sur le PIB et les revenus, la précision de l'indice de Gini en pâtit. Autrement dit, ce n'est pas facile à suivre, c'est comme notre tension artérielle. Ce n'est qu'en voyant les chiffres mesurés que l'on se rend compte de l'ampleur du désastre social ou de la gravité de notre état cardiovasculaire ! 

J'ai déjà abordé l'indice de Gini dans ce blog en 2012 et 2016, mais je souhaitais en proposer une interprétation plus complète. Mathématiquement, le coefficient de Gini est défini à partir de la courbe de Lorenz et n'est pas toujours facile à comprendre. C'est pourquoi je souhaitais partager la vidéo ci-dessous, qui explique clairement le fonctionnement du concept et toutes ses nuances. 

Demain, nous découvrirons une petite mise à jour de l’indice Gini ! 

  

samedi, octobre 25, 2025

Banane bleue ?

Si vous êtes botaniste, vous pensez probablement à la banane bleue de Java, aussi appelée « banane Ice Cream », une variété connue pour sa peau bleu argenté lorsqu'elle n'est pas mûre tout comme sa saveur et sa consistance crémeuses et vanillées lorsqu'elle est mûre. Mais là n'est pas l'objet de cette question. 

La réponse concerne la « banane bleue » économique, un corridor européen en forme de banane qui s'étend du nord-ouest de l'Angleterre au nord de l'Italie. Cette région est densément peuplée, fortement urbanisée et industrialisée.

 Considérée comme l'épine dorsale économique de l'Europe, elle abrite une forte concentration de grandes villes, de centres financiers et un réseau dense de voies de transport et de commerce. L'expression « banane bleue économique » a été ainsi nommée par les médias en 1989, d’après l’étude menée par Roger Brunet pour le gouvernement français, qui avait identifié ce puissant corridor urbain et économique appelé la Dorsale européenne. 

Cette région comprend de grandes villes comme Londres, Bruxelles, Amsterdam, Cologne, Francfort, Zurich et Milan. Elle couvrait des régions telles que le nord-ouest de l'Angleterre, le Benelux, la région Rhin-Ruhr en Allemagne, la Suisse et le nord de l'Italie. 

La zone était considérée comme un contributeur majeur à l'économie européenne grâce à sa forte densité de production industrielle, de services financiers et d'échanges commerciaux. Elle abritait également une part importante de la population européenne et disposait d'infrastructures denses et de réseaux économiques interconnectés. 

Cette étude a été menée à une époque d'urbanisation et d'industrialisation rapides en Europe occidentale, créant ainsi cette « épine dorsale économique ». Des variantes ultérieures de cette région initialement en forme de banane ont été étendues à une fourche couvrant le sud-est de la France et s'étendant jusqu'à Barcelone, en Espagne. 

Alors, si vous ne connaissiez pas, ou ne vous souveniez pas de cette histoire, rappelez-vous que toutes les bananes ne sont ni jaunes ni comestibles ! 

vendredi, octobre 24, 2025

Quand nos questions nous éduquent

On me demande souvent : « Où trouves-tu les idées pour écrire ce blog ?» Question légitime, et le plus souvent je noie le poisson en disant : « Je sais pas, elles me viennent comme ça … » alors qu'en réalité, chaque pensée sans réponse qui m'habite, me pousse à en savoir plus et, de fil en aiguille, me force à rechercher et découvrir une réponse à quelque chose que je ne connaissais pas trop bien ou que j'ignorais. 

Nos questions sont le point de départ de l'apprentissage et de la découverte. 

Comme le disait Albert Einstein, l'important est de ne jamais cesser de questionner et de ne jamais perdre sa « curiosité sacrée ». 

Nos questions identifient ce que nous ignorons, nous motivant ainsi à chercher des réponses. N’est-ce pas logique ? 

C’est l'essence même de l'apprentissage en s’éduquant : l'idée que les questions que nous nous posons, surtout quand persistent et quelles sont juste à moitié formulées, ne sont pas des obstacles, mais représentent des portes à ouvrir. 

Elles étirent les limites de notre conscience, nous poussant inexorablement vers la découverte. Le fait qu'une pensée reste sans réponse suggère qu'elle est encore en terrain fertile. Elle n'a pas été écartée, ni résolue, mais reste bien vivante, attendant qu'on y revienne. Plutôt que de m’empresser à y répondre, je m'interroge davantage, une question en entraînant une autre, et très vite, je n’ai qu’à suivre le fil conducteur qui révèle des connexions inattendues. 

C'est peut-être ainsi qu’on apprend en profondeur, pas juste sur des instructions linéaires, mais en explorant. Cela reflète aussi le fonctionnement de notre cerveau qui est programmé pour résoudre l'ambiguïté. Lorsqu'une question persiste, l'esprit y revient sans cesse, en quête de schémas, d'idées et de conclusion. C'est pourquoi, quand je réponds « Je ne sais pas, elles me viennent comme ça », je dis un peu la vérité, car les idées me viennent, mais seulement après que mon esprit les a traitées sans que je m’en rende compte. 

Voilà, maintenant vous connaissez ma meilleure source d'inspiration !

jeudi, octobre 23, 2025

Expansion audacieuse à Deer Valley

Dès son ouverture ce 1er décembre, la station de Deer Valley doublera son domaine skiable en ajoutant 100 nouvelles pistes et 10 nouveaux télésièges en une seule saison, portant ainsi sa superficie totale à plus de 1 600 hectares. 

Cette expansion intervient à la confluence de deux facteurs inquiétants : le réchauffement climatique et la basse altitude du départ des remontées dans cette nouvelle zone, avec en plus, une orientation sud-est rendant difficile l'enneigement et son maintien sur les pistes. 

D’abord, l'altitude de départ n’est qu’à 1 980 mètres d’altitude, un chiffre relativement bas pour l'Utah, surtout compte tenu des effets du réchauffement climatique. De plus, le terrain du bas compte de nombreuses pistes exposées sud et est. 

Cette orientation bénéficie d'un ensoleillement plus direct, ce qui peut accélérer la fonte des neiges et créer des conditions de neiges lourdes plus tard dans la journée et aussi au printemps par rapport aux pentes situées sur les versants nord. Le personnel de la station admets que ces facteurs rendent la neige plus difficile à produire et à conserver. 

Certes, l’enneigement artificiel sera à la pointe de la technique, avec 1 200 canons à neige alimentés par plus de 100 000 mètres de canalisations, trois nouvelles stations de pompage et un nouveau bassin de retenue contenant 37 millions de litres d'eau. 

Cette infrastructure est spécialement conçue pour assurer une couverture uniforme sur les terrains les plus bas et les plus exposés au soleil (principalement à moins de 2 400 mètres). Plus haut sur la montagne, la tâche sera plus facile en commençant par le sommet, Park Peak, à 2 800 mètres d'altitude, offrant un dénivelé d'environ 880 mètres. 

De plus, une nouvelle télécabine transportera les skieurs 780 mètres plus haut, depuis le bas des pistes vers le haut. Le sommet à près de 2 800 mètres permettra aux skieurs d’éviter les sections les plus basses et potentiellement les plus exposées au soleil. 

L’avenir nous dira si ce pari sera gagnant ou pas, avec un bas des pistes très ensoleillée et dépendant fortement sur l'efficacité d’une neige de culture dernier-cri qui nécessitera des températures suffisamment froides tout au long de la saison pour produire et conserver suffisamment de neige.


mercredi, octobre 22, 2025

Méditation et énergie cosmique (Troisième partie)

Au-delà des croyances religieuses, de nombreuses formes de méditation visent à puiser dans l'énergie universelle. Les pratiques de pleine conscience ou de méditation, quelle que soit la culture, cherchent à canaliser ces forces cosmiques, divines ou universelles.

 L'idée est d'aligner l'individu avec une force spirituelle supérieure, qu'elle s’appelle Chi, Prana, Saint-Esprit ou tout simplement « conscience cosmique ». Le tableau ci-dessous présente quelques-unes des méditations les plus courantes utilisant les énergies universelles. 

Toutes ces pratiques partagent des points communs, comme la respiration et la relaxation totale, où respirer sert de porte d'accès à cette immense énergie. 

On y trouve également la visualisation et l'intention, car de nombreuses techniques impliquent d'imaginer la lumière, l'énergie ou la présence divine circuler dans le corps. 

Les sons peuvent également être utilisés, par le biais de mantras, de chants ou de prières, souvent utilisés pour harmoniser l'esprit avec des fréquences plus élevées. 

Enfin, de nombreuses méditations basées sur le mouvement, comme le Tai Chi ou le Qi Gong, visent à intégrer le corps et l'esprit. 

Au fur et à mesure que ma pratique de méditation a évolué et grâce aussi à un heureux hasard, car cette voie est difficile d’accès, ma pratique de méditation a évolué vers ce domaine d'énergie cosmique et, au fil du temps, semble m'avoir beaucoup aidé avec mon équilibre mental, mon énergie, ma santé et ma créativité.

mardi, octobre 21, 2025

Saint-Esprit, Prana, Chi et les autres ... (Deuxième partie)

Le Saint-Esprit (christianisme), le Prana (hindouisme) et le Chi/Qi (philosophie chinoise) sont des concepts distincts, mais étonnamment parallèles, qui reflètent le désir de l'humanité de comprendre et d'exploiter ces forces invisibles qui animent la vie. Bien qu'issus de cadres culturels et théologiques différents, ils partagent de profondes similitudes quant à leur origine, leur fonction et leur signification spirituelle. 

Comme nous l'avons vu dans le blog précédent, le Saint-Esprit apparaît dans la tradition grecque, les écritures juives et chrétiennes comme le souffle (ruach) de Dieu. Dans la théologie chrétienne, il devient la troisième personne de la Trinité, qui représente la présence active de Dieu dans le monde. Le Saint-Esprit, également appelé « donneur de vie », est au cœur du salut dans la foi chrétienne. 

Le Prana, quant à lui, ancré dans les textes védiques, représente le souffle de vie et l'énergie cosmique. Il circule dans les nadis (canaux énergétiques) et se cultive par des pratiques comme le pranayama (contrôle de la respiration). Le prana est également lié à la libération (moksha) et à l'évolution spirituelle. La Chine offre son Chi/Qi, qui, dans la pensée taoïste et confucéenne, est l'énergie vitale qui circule en toute chose. Elle est harmonisée par des pratiques comme le tai-chi, l'acupuncture et le qigong. 

Le chi est perçu comme guérisseur et libérateur, délivrant les individus des déséquilibres et de l'oppression. Tous trois sont perçus comme des forces transformatrices. Par exemple, le Saint-Esprit ouvre les cœurs, accorde des dons spirituels et relie les croyants à Dieu. Le prana dynamise le corps et l'esprit, favorisant l'éveil spirituel et la santé physique. Le chi maintient l'équilibre et la vitalité, et sa circulation est essentielle au bien-être.

Le tableau ci-dessus énumère huit autres concepts religieux issus d'autres régions du monde, qui ont sensiblement les mêmes vertus et effets esperés. Chaque tradition offre un aperçu du mystère de la vie, de la connexion et de l'harmonie spirituelle. 

Certains théologiens et penseurs spirituels suggèrent que ces concepts pourraient refléter une réalité spirituelle universelle issue de différentes expressions culturelles exprimant le même souffle divin ou la même force vitale. 

Cette idée est particulièrement explorée dans les dialogues interreligieux et la théologie mondiale, où le Saint-Esprit est parfois interprété comme analogue au Chi ou au Prana par son immanence et sa vitalité. Une bonne analogie illustre bien tout ça : « Si le Saint-Esprit est le vent qui gonfle les voiles de l’âme, alors le Prana est le souffle qui anime le corps, et le Chi est le courant qui traverse le fleuve de la vie.» 

Dans le prochain article, nous explorerons certaines formes de méditation, de cultures variées, qui visent à puiser dans les énergies cosmiques, divines ou universelles.

lundi, octobre 20, 2025

L’origine du Saint-Esprit (Première partie)

Quand j’étais enfant de chœur, je n'ai jamais compris ni soutenu ce que venait faire le Saint-Esprit dans la religion, et j'ai toujours considéré cela comme un « joker » inutile dans un partage de pouvoir déjà bien compliqué entre Dieu et son fils, Jésus. Je le vois comme un « bouche-trou » commode pour des besoins imprévus, quelque part, à un moment donné. 

Apparemment, le Saint-Esprit a des racines qui remontent aux premières pages de la Bible hébraïque, aux débats théologiques de l'Église primitive et à la pratique chrétienne moderne. On trouve certaines de ses origines dans l'Ancien Testament, où, dans Genèse 1:2, l'Esprit de Dieu (ruach elohim) est décrit comme « planant au-dessus des eaux » lors de la création. 

Il est également décrit comme une force divine qui donne du pouvoir à des gens comme Moïse, les juges et les prophètes. À cette époque, l'Esprit est davantage une manifestation de la puissance ou de la présence de Dieu qu'une personne distincte. Avec l'essor du christianisme, le Saint-Esprit se met à jouer un rôle central dans la vie de Jésus, présent à son baptême (sous la forme d'une colombe), guidant son ministère et promettant d'aider ses disciples.

Le Saint-Esprit descend alors sur les apôtres, leur donnant le pouvoir de parler des langues et de répandre l'Évangile. Quel changement massif pour les croyants ! Dans ses Épîtres, Paul met l'accent sur l'Esprit comme source de dons spirituels (charismes), de la transformation intérieure et de l'unité dans le corps du Christ. 

En 381, le Saint-Esprit devient la troisième personne de la Trinité, à la fois coégale et coéternelle avec le Père et le Fils. Cela donnera lieu à une énorme controverse théologique sur la question de savoir si l'Esprit procède du Père seul ou du Père et du Fils, contribuant ainsi au schisme d'Orient-Occident de 1054. 

Des mystiques médiévaux au pentecôtisme moderne, le Saint-Esprit a joué un rôle central dans les mouvements mettant l'accent sur l'expérience directe de Dieu par la prophétie, la guérison et le culte extatique. Ce concept parait se justifier par un besoin d’extraire quelque chose de l’énergie universelle et toutes les croyances semblent s’y être intéressées. 

Du point de vue catholique, le rôle de l'Esprit se retrouve dans les sacrements, l'enseignement de l'Église et la sanctification personnelle, tandis que les protestants le voient principalement dans l'interprétation des Écritures et la conviction personnelle. 

Enfin, les pentecôtistes mettent l'accent sur les dons spirituels et le baptême dans l'Esprit, tandis que mes voisins mormons et les Témoins de Jéhovah voient souvent l'Esprit davantage comme une influence ou une force divine que comme une personne. 

Demain, nous explorerons sa relation avec le Prana, le Chi et d'autres approches cosmiques spirituelles …

dimanche, octobre 19, 2025

Le petit jeu entre Poutine et Trump …

Il est difficile de dissocier la volonté de Trump d’amener la paix en Ukraine de sa campagne pour le prix Nobel principalement portée par ses alliés politiques capitalisant sur des victoires diplomatiques à court terme, mais sans le large consensus international ni l'impact durable généralement requis pour l'attribution de ce genre de récompense.

Ceci dit, la naïveté de Trump a été sérieusement mise à mal lorsqu'il a tenté son rapprochement avec le dictateur russe. Poutine est extrêmement intelligent et sait reconnaître un intimidateur quand il en rencontre un. Il a bien remis Trump à sa juste place, l'humiliant en lui montrant que c’était lui qui tenait « les cartes en main ». 

Je pense que Trump n'aime pas Zelensky, ne souhaite pas la victoire de l’Ukraine, et accepte de « jouer la montre » en suivant la stratégie de Poutine. Globalement, Poutine a un plan et Trump aucun, préférant les actions impulsives qui lui permettent de rester visible sur la scène internationale, et il a visiblement peur de Poutine. 

Profondément cruel, Trump gaspille le précieux temps qui reste à l’Ukraine et ne cherche qu'à exploiter l'impasse militaire pour mieux vendre ses armes et entretenir la guerre. Si votre théorie est différente, j'aimerais l'entendre …

samedi, octobre 18, 2025

Ce qui nous fait vieillir prématurément... (Deuxième partie)

Si nous ne voulons pas rater ces années si précieuses qui nous restent à vivre et retrouver notre vitalité tout en ralentissant notre vieillissement psychologique, il nous faut commencer par repenser positivement notre vieillissement. 

J'avoue avoir tendance à penser : « Je vieillis, c’est comme ça et j'y peux rien ! » Je devrais plutôt me concentrer sur ce que j'acquiers avec l'âge, notamment la sagesse, la perspective et la connaissance de mes émotions, et me rappeler chaque jour que je suis en passe d'accroître ce précieux capital. 

Ce changement d'état d'esprit contribuera grandement à améliorer notre état d'esprit au quotidien, notre santé et même notre longévité. Ne cédons pas aux croyances limitantes en débarrassons nous des stéréotypes emmagasinés. Posons-nous plutôt la question : « Que ferais-je si je croyais que vieillir me rends plus fort ? » 

Bien sûr, coté physique, il est essentiel de bouger et de rester actif, car cela nous rend heureux, améliore notre mental et notre santé cellulaire. Même une courte promenade réduit le stress et nous fait du bien. Nous devons également établir une routine structurée pour créer un environnement stabilisé qui réduira l'anxiété. 

Accordons-nous du temps pour la réflexion, la créativité et les relations avec les autres. Ne sous-estimons pas les liens sociaux, comme le soutien émotionnel et les relations enrichissantes qui nous protègent du stress et renforcent notre sentiment d'appartenance. 

N'hésitons pas à affronter, nommer et remettre en question nos peurs quotidiennes au lieu de les ignorer ; cela nous libérera de leur emprise. Nous devons tous nous réapproprier le temps comme un outil de croissance plutôt qu'une mesure de compte à rebours. 

Vieillir devient un voyage vers des choses nouvelles et passionnantes, ce n'est pas un déclin et, comme j'aime à le dire, vivons le reste de notre vie en crescendo continu afin de quitter ce monde plus heureux que jamais !

vendredi, octobre 17, 2025

Ce qui nous fait vieillir prématurément... (Première partie)

Je me demande souvent ce qui accélère notre vieillissement. Je crois que la peur et l'appréhension de l'avenir freinent nos projets. La question suivante qui me vient à l'esprit est de savoir s'il existe des solutions pour inverser cette tendance, ou pour au moins atténuer notre réticence à aller de l'avant. 

D'après ce que j’ai pu lire ou apprendre, le stress psychologique, et plus particulièrement la peur et l'appréhension chroniques face à l'avenir, peuvent effectivement accélérer notre vieillissement, tant biologique que émotionnel.

La recherche et les experts dans ce domaine nous indiquent également qu'une inquiétude persistante libère le cortisol, cette hormone du stress qui, avec le temps, endommage les cellules, raccourcit les télomères (ces couches protectrices de l'ADN) et accélère notre vieillissement. 

De plus, accepter les croyances populaires selon lesquelles le vieillissement est irrémédiablement lié au déclin est une dangereuse prophétie qui finit par se réaliser en sapant notre motivation et en affaiblissant notre résilience. 

On peut en dire autant de la peur de l'échec ou de la perte future, et du repli social qu'elle engendre, le tout lié au déclin cognitif et à la stagnation émotionnelle. Enfin, une peur profonde du vieillissement (appelée gérontophobie) peut nous inciter à fuir les opportunités de développement en renforçant un sentiment d'impuissance. 

Demain, nous explorerons des moyens pour éviter ces pièges qui nous guettent tous. Restez connectés !

jeudi, octobre 16, 2025

Tapis blanc

Nous avons manqué les premiers flocons de la saison à Park City car nous étions sur la route, mais aujourd'hui, c'était l'occasion rêvée de voir un peu de neige fraîche sur le sol dès notre réveil. 

En fait, c'était la façon dont Mère Nature nous déroulait son premier tapis blanc de la saison ! 

Espérons que ce soit le signe avant-coureur de nombreuses et abondantes chutes de neige ainsi qu'une nouvelle belle saison de ski … 


 

mercredi, octobre 15, 2025

Retour à la maison

La dernière étape de notre voyage fut aussi la plus pittoresque : le paysage changea rapidement, passant des prairies aux étendues typiques des Rocheuses auxquelles nous sommes habitués. 

Le temps resta magnifique, à l'exception de quelques averses fortes mais brèves qui, providentiellement, nettoyèrent à perfection notre pare-brise.

La circulation était fluide, composée à 95 % de gros semi-remorques, qui « dominaient » littéralement cette portion de route. Le ciel était absolument immense, avec d'énormes cumulus suspendus bas sur cet interminable plateau à plus de 2 000 mètres d’altitude. 

Nous étions heureux de n'avoir rencontré aucun problème majeur sur notre route, pouvant rouler à une vitesse très élevée, à l'exception des quelques chantiers qui jalonnaient le parcours. La voiture a bien tenu le coup malgré ses 23 ans et ses 200 000 km sous le capot, tout comme ses deux passagers. 

J'ai fait de mon mieux pour rester concentré sur mon objectif : rentrer sain et sauf, ajoutant 3 500 km au compteur. 

En milieu d’après-midi, nous étions de retour à Park City et vite nous garions la voiture en douceur à l’intérieur de notre garage où elle va pouvoir se reposer pendant de nombreuses, nombreuses semaines !

mardi, octobre 14, 2025

Retrouver les Rocheuses …

Pour équilibrer notre itinéraire, nous avions décidé de faire escale à Kearny, dans le Nebraska. Cette petite ville de 34 000 habitants héberge l'Université du Nebraska. L'avancée du chemin de fer vers l'ouest, à la fin de la guerre de Sécession, avait redonné vie à cette communauté.

Ce que nous ignorions, c'est que 500 000 grues du Canada descendent chaque année à Kearney, aux côtés de milliers d'ornithologues amateurs, faisant de cet endroit le lieu privilégié pour observer et étudier cette espèce d'oiseau. 

Nous avons eu la chance, jusqu'à présent, d'avoir un temps ensoleillé, mais pas trop chaud et tout simplement parfait. Ce n'est qu'en nous réveillant à Kearny que nous avons réalisé qu'il avait plu pendant la nuit. En reprenant la route, nous avons rencontré quelques averses légères qui ont laissé place à un ciel partiellement ensoleillé à l'approche du Wyoming. 

Nous avons terminé la journée à Laramie. C'est une petite ville typique de l'Ouest, comme on en trouve partout dans les Rocheuses, avec ses rues tres larges, ses enseignes commerciales énormes et tape-à-l’œil, son architecture et son activité assez hétéroclites. 

Pourtant, Laramie semble être une ville universitaire dynamique (université du Wyoming) et un centre pour les loisirs de plein air et la culture western. Ce n'est probablement pas une destination gastronomique, mais il est difficile de tout avoir ! 

Cependant, son altitude de 2 200 mètres, ses hivers rigoureux et venteux et son accès limité rendent la vie difficile pour ses habitants. Notre voyage touche désormais à sa fin, alors qu'il ne nous reste plus qu'un cinquième de la route à parcourir. 

Cette fois, nous avions vraiment hâte d'arriver à Park City demain soir…

lundi, octobre 13, 2025

Premières impressions de voyage …

Dire qu'un voyage à travers les trois quarts du pays nous montre que les États-Unis sont effectivement un très grand pays n'a rien de nouveau ni d'original, mais dire qu'il constitue une mosaïque d'une immense diversité serait plus pertinent. 

Des Amish rencontrés en Pennsylvanie et dans l'Indiana aux incontournable pancartes pro-Trump, en passant par la multitude d'églises de toutes dénominations, des stations de radio politico-chrétiennes d'extrême droite à ses champs de maïs à perte de vue, le Midwest témoigne de son attachement à la vie traditionnelle, à ses valeurs conservatrices et à un lavage de cerveau systématique.

Je dirais que je trouve cette région à la fois statique et très fade. Effectivement, avec très peu de piquant pour attirer l'attention ou nous faire réfléchir (à l'exception peut-être de sa myriade de brasseries locales que nous avons trouvées plutôt bonnes), cette région devrait probablement être cédée à la Russie ou à la Chine, comme tout le Sud du pays! 

Là je plaisante bien sûr …

dimanche, octobre 12, 2025

Un début de voyage difficile

Quitter Washington DC au volant de l’auto de ma fille un grand week-end férié (Commémoration des Amérindien) était une très mauvaise idée et s'est transformé en véritable cauchemar, nous coûtant plus d'une heure d'attente inutile.

Sans trop m'étendre sur le sujet, cela m'a fait réaliser que je n'étais pas fait pour la vie urbaine, quelle qu'elle soit ! 

Une fois sur la route, jusqu'à Brookville, une petite ville amish de Pennsylvanie, où nous allions nous arrêter pour la nuit, ce fut un de ces embouteillages en « accordéon » que je déteste, mais nous avons quand même réussi à atteindre notre destination par l'Interstate 80. 

Le lendemain, samedi 12 octobre, nous avons poursuivi notre voyage avec six heures et demie de route supplémentaires jusqu'à Elkhart, dans l'Indiana, ville limitrophe de l'État de l'Ohio que nous avons traversé en entier. 

Sans que je le sache, cette ville de taille moyenne a été surnommée la « capitale mondiale des camping-cars » et également « capitale mondiale des instruments de musique », et cette bourgade de 55 000 habitants à l’air plutôt dynamique ! 

Sur l’autoroute, la circulation était fluide, mais extrêmement dense en semi-remorques …

samedi, octobre 11, 2025

L’appel de la route ...

Prendre la route a pour moi un attrait profond et irrésistible. Tout a commencé lorsque, tout petit, j'ai fugué de chez moi pour aller explorer ce qui était encore un lac isolé, à près de 3 km de la maison familiale. Plus tard, cette soif de voyager s'est révélée quand 10 ans et demi, j'ai voyagé en train, en bus et en avion à travers l'Europe, après avoir gagné un concours scolaire. 

Cela a continué jusqu'à ce que je devienne accro à l'auto-stop pendant mon internat et mon service militaire. J'ai navigué d'Europe jusqu'en Australie en paquebot pendant six semaines, une fois sur place, j'ai parcouru 2 700 kilomètres en auto-stop à travers la plaine de Nullabor, qui n'était même pas goudronnée au début des années 70 … 

À cette époque, j'ai également trouvé le moyen d’effectuer mon premier voyage à travers les États-Unis, depuis Los Angeles, San Francisco, Salt Lake City, Chicago, New York et Montréal. Plus tard, en 1985, après avoir émigré aux États-Unis, j'ai conduit ma famille de New York à Park City en auto, et j'ai réitéré cet exploit en 2012 entre Park City et Washington, DC.

Aujourd'hui, une fois de plus, je reprends le volant pour une aventure similaire, mais sur une route un peu différente, avec le même mélange d'appréhension, d'excitation, de soif d'aventure et de découverte ! 

Combien de fois encore aurai-je l’occasion de m’offrir une telle balade au cours des ans qui me restent ? Difficile à dire, mais je vois cela comme un nouveau défi qui me convient parfaitement pour prouver que je suis encore assez jeune pour le tenter !

vendredi, octobre 10, 2025

Déterminisme ou libre arbitre ? (Deuxième partie)

Nos chemins sont-ils définis par des « dispositions naturelles et l'ADN » et si le contrôle du destin est un « mythe », où se situe le conflit entre déterminisme et libre arbitre ? Si l'on part de l'argument déterministe (notre ADN servant de guide), cela suggère que notre satisfaction fondamentale face à une vie tumultueuse est ancrée dans nos dispositions naturelles. 

Les recherches en génétique comportementale suggèrent que des traits comme la recherche de nouveauté, la prise de risque et l'introversion/extraversion ont une forte composante héréditaire (ils sont dans notre ADN). De ce fait, notre préférence pour la « vie tumultueuse » pourrait être aussi innée que la couleur de nos yeux. Si l'esprit agité est notre nature, la « vie tumultueuse » est, paradoxalement, notre voie la plus naturelle, ainsi que la plus facile, pour atteindre le contentement. 

À l'inverse, celui qui recherche la routine suit également sa voie innée. Si nos choix fondamentaux sont définis par notre nature à la naissance, alors le chemin est largement prédéterminé, non par le destin, mais par la biologie. Vient ensuite la question de savoir qui contrôle notre destinée. Si la biologie détermine les comportements possibles, c'est sur les choix que nous faisons dans ce cadre et les efforts nécessaires pour vivre la vie que nous souhaitons que nous exerçons notre contrôle. 

Hier, j'ai commencé par dire que mon caractère et ma personnalité m'ont poussé à choisir la « vie tumultueuse ». Même si ma personnalité est déterminée à 90 %, choisir une voie plutôt qu'une autre reste un acte conscient d'autodéfinition. La croyance en une « vie pleine » devient un mode de vie que nous soutenons activement. De nombreux philosophes et psychologues modernes adoptent un point de vue appelé « compatibilisme », qui suggère que libre arbitre et déterminisme peuvent coexister. 

Mon tempérament me prédisposait à une vie tumultueuse, mais mon choix conscient de l'accepter et mes efforts constants pour en subir les conséquences sont clairement la manifestation de mon libre arbitre. De toute évidence, ma propre satisfaction est la mesure ultime de la justesse de mon choix. Le véritable argument en faveur d'une vie épanouie réside dans le fait que la vie la plus épanouissante est celle qui correspond le mieux à son moi authentique.

Le bon chemin n'est pas une voie unique, mais celui défini par le mélange de mon ADN, de ma personnalité et de mon engagement conscient. Pour moi, la sagesse d'avoir choisi une vie tumultueuse n'est pas un mythe, mais une réalité, car c'est ce que j’ai décidé de manière consciente. 

Êtes-vous d'accord ?

jeudi, octobre 09, 2025

Pourquoi vivre à fond ? (Première partie)

Il m'arrive de m'interroger sur la sagesse d'une vie tumultueuse plutôt que calme, routinière et tranquille. Mon caractère et ma personnalité m'ont poussé à choisir la première option, et j'en suis ravi. Je me demande donc si nos dispositions naturelles et notre ADN, si divers soient-ils, ne définissent pas les multiples chemins que nos vies peuvent emprunter, et si croire que nous pouvons maîtriser notre destin relève davantage du mythe que de la réalité. 

Cette question philosophique et personnelle touche à notre expérience humaine fondamentale de l'action face au déterminisme et au sens d'une « bonne » vie. Mon expérience de vie « tumultueuse » et la satisfaction que j'en tire apporte une réponse qui me satisfait. Vivre tumultueusement est souvent associé à des défis, des expériences intenses et des risques, ce qui en fait une expérience de vie maximale.

Si l'on s'en tient à la philosophie aristotélicienne, le bien humain suprême est l'eudaimonia, souvent traduit par « épanouissement » ou « bien vivre ». Il ne s'agit pas seulement de plaisir ou d'hédonisme, mais de l'exercice actif et réussi de notre potentiel rationnel et vertueux. Pour une personne au tempérament agité ou aventureux, une vie calme et routinière peut être vécue comme un échec, car c’est renoncer à sa propre nature. 

La vie tumultueuse ouvre la voie à un épanouissement authentique, et ses hauts et ses bas créent des contrastes saisissants qui approfondissent l’amour que nous portons à la vie, la résilience et la sagesse. Comme le disait le philosophe Friedrich Nietzsche, « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.» Une vie qui embrasse le changement et les défis est une vie qui maximise l'apprentissage et l'épanouissement. Voyager, se lancer dans des activités créatives ou prendre des risques professionnels donnent souvent un sens profond à la vie et un but. 

L'effort et l'accomplissement personnel semblent plus mérités et, par conséquent, plus précieux que la satisfaction d'une routine tranquille. Demain, nous aborderons la question du destin, de l'ADN et du libre arbitre ; ne manquez pas ce segment !

mercredi, octobre 08, 2025

C’est quoi le crime organisé aux États-Unis ?

On parle souvent de crime organisé, mais dont on perd facilement le sens et la facon dont cela fonctionne. C’est ce que nous allons faire aujourd'hui, donc asseyez-vous, attachez vos ceintures et accrochez-vous … Le crime organisé aux États-Unis est une structure pérenne qui opère illégalement pour faire de l’argent par le biais d'activités illicites, en utilisant violence, corruption et intimidation systématique pour protéger ses opérations et faire respecter ses lois. 

Pour les forces de l'ordre, comme le FBI, il ne s'agit pas de crime isolé, mais d'une conspiration criminelle continue et structurée, dont les principaux objectifs sont le profit, l'influence et le pouvoir par des moyens illégaux. Au fil des ans, le crime organisé a été défini moins par son ethnicité (comme dans le film "Le Parrain") que par ses comportements et sa structure. Par exemple, en termes d'organisation, celle-ci est clairement définie, souvent hiérarchique (comme la mafia) ou en réseau (comme les groupes criminels modernes). 

Il existe une chaîne de commandement composée de dirigeants, de conseillers et de simples soldats. Même en cas d'arrestation ou de décès d'un seul membre, l'organisation perdure et dispose de systèmes de recrutement et de transfert de pouvoir. Contrairement aux terroristes idéologiques, le profit est le moteur du crime organisé, et le recours à la violence et à l'intimidation est un simple outil pratique. Il sert à éliminer les rivaux, à faire respecter la discipline, à récupérer l’argent, à faire taire des témoins et à intimider des entreprises légitimes par l'extorsion. 

Il va également corrompre des fonctionnaires (policiers, juges, responsables politiques, dirigeants syndicaux) afin d'obtenir protection, informations privilégiées et immunité contre les poursuites. Il infiltre aussi des entreprises légitimes pour blanchir son argent, acquérir une respectabilité sociale et exercer un contrôle sur des secteurs comme la construction, le ramassage des ordures ou le transport maritime. Bien entendu, une fonction essentielle du crime organisé est de faire paraître légitimes les profits illicites. 

Cela se fait par le biais d'activités basées sur le cash (restaurants, bars, laveries automatiques), d'investissements immobiliers, de virements internationaux et de sociétés écrans complexes. Pour la plupart d'entre nous, l'image du crime organisé reste celle de la mafia italo-américaine (La Cosa Nostra), qui a dominé le XXe siècle à l'instar des Cinq Familles de New York. 

Bien que toujours active, son pouvoir a considérablement diminué en raison de la législation. Aujourd'hui, tout est devenu beaucoup plus diversifié et décentralisé, avec les cartels mexicains et colombiens qui contrôlent le trafic de drogue, les groupes russes et eurasiens spécialisés dans la cybercriminalité, la fraude au carburant et les escroqueries financières. 

Il y a aussi les groupes criminels asiatiques impliqués dans la traite d'êtres humains, la contrefaçon et la fraude à la carte bancaire, ainsi que divers groupes comme les gangs de motards hors-la-loi, les organisations albanaises, nigérianes et balkaniques, et l’économie des petits boulots qui fonctionne avec fluidité sur des projets spécifiques plutôt que d'adopter une organisation rigide et prévisible. 

Les choses évoluent constamment et le crime organisé aux États-Unis est passé des syndicats ethniques hautement structurés du passé à un écosystème plus diffus, mondialisé et entrepreneurial. Il suffit d'en être conscient et de faire attention !

mardi, octobre 07, 2025

Faire des skis, c'est pas pour les mauviettes …

Récemment, le magazine économique autrichien Trend annoncait que Van Deer, l'entreprise de skis fondée par Marcel Hirscher en 2020, avait encore approfondi sa perte reportée à 17,9 millions d'euros fin 2024. Ce montant inclut un report de perte de 5,7 millions d'euros de l'exercice précédent. Ainsi, plus de 12 millions d'euros ont ainsi été ajoutés à toute cette encre rouge. Comme toujours, de tels chiffres sont dénués de sens s'ils ne sont pas liés au chiffre d'affaires total ou à l'EBITDA d'une entreprise. 

Comme on peut s'en douter, les chiffres de Van Deer, entreprise privée, ne sont ni connus ni publiés. Ce qu'on sait, c'est que l'entreprise a été fondée en 2021 par Hirscher. Sa production initiale était annoncée à 1 500 paires de skis la première année. Peu après, Van Deer a conclu un partenariat avec Red Bull pour opérer sous le nom de « Van Deer-Red Bull Sports ». Si sa visibilité a été impressionnante dès le départ auprès d'athlètes comme Henrik Kristoffersen et grâce à son fameux patron et fondateur, la marque a rapidement accru sa notoriété et ses ventes.

L'entreprise ne donne pas ses produits, avec des prix compris entre 589 et 1 329 € la paire. Sur cette base de ces facteurs, on peut juste dire que l'entreprise réalise des ventes de plusieurs millions d’euros, bien qu'aucun chiffre officiel ne soit disponible. 

En ce moment, chacun attend avec impatience le deuxième retour de Marcel Hirscher, peut-être dès l'ouverture de la Coupe du monde à Sölden, fin octobre. Hirscher, via sa société TMS Beteiligung GmbH, détient 45 % du capital de l'entreprise, tandis que Red Bull détient une majorité de 51 %. Les 4 % restants appartenant à Dominic Tritscher, un associé de longue date de Hirscher. 

La jeune entreprise doit soutenir actuellement une vague déferlante d'investissements. Fin septembre, la production de skis pour les marques Van Deer et Augment sera transférée d'Oberpinzgau à la nouvelle usine de l'usine de Scheffau, dans la vallée de Lammertal. La production devrait débuter après le 15 octobre. Environ 80 employés seront initialement embauchés, et selon les médias locaux, ce chiffre pourrait à terme atteindre la centaine. 

Jusqu'à 30 000 paires de skis par an devraient être produites dans cette nouvelle fabrique. Le marché mondial des skis alpins représente environ 3 millions de paires par an et est largement dominé par Rossignol, Atomic-Salomon, Head et Elan. La capacité de combiner une production locale coûteuse, sans techniques de production de masse avec un succès commercial sera l'une des questions clés pour cette jeune entreprise. 

Slalomeur de génie, Hirscher s'est souvent fait remarquer grâce à ses remontées spectaculaires en deuxième manche. En tant qu'entrepreneur, il va falloir qu’il soit capable de rééditer ce genre d’exploit !

lundi, octobre 06, 2025

Résidences secondaires en station de montagne

À l'instar des stations balnéaires et autres lieux de villégiature, les villages de montagne concentrent une part importante de résidences secondaires. 

Étant originaire de l'une de ces localités et y résidant actuellement, je connais bien cette situation. Il est donc tentant de comparer et d'analyser ces communes de montagne. 

Pour établir cette comparaison, nous examinerons quatre localités : deux en Haute-Savoie, dans les Alpes françaises, Chamonix et Morzine (où j'ai grandi), ainsi que Vail dans le Colorado et Park City dans l'Utah (où je réside depuis 40 ans). 

Le tableau montre que dans toutes ces stations, le pourcentage de résidences secondaires représente environ de 68 à 84 % du total des logements disponibles. 

Les appartements neufs y sont considérablement plus chers que les plus anciens, et les maisons individuelles ne sont plus accessibles aux salariés « ordinaires ». 

Dans tous les cas et sur les deux continents, trouver un logement abordable est quasiment impossible pour les « travailleurs essentiels ».

Cela va-t-il changer et, si oui, quand ? Je ne vois aucune solution concrète se profiler à l'horizon, si ce n'est qu’un terrible effondrement économique et/ou une catastrophe climatique …

dimanche, octobre 05, 2025

Forfaits gratuits pour vieux skieurs …

Avec l'âge, les skieurs n'ont plus grand-chose de bon à espérer, du moins aux États-Unis. Près de chez moi, à Powder Mountain, une station située à une heure de route de Park City, j’aurai normalement pu skier gratuitement après mes 75 ans, mais depuis son rachat par le PDG de Netflix, c’est fini. 

Ceci dit, si j'avais envie de faire un peu de route, il reste des stations sympas qui offrent encore des forfaits gratuits aux plus de 75 ans, notamment Sunlight Mountain, Wolf Creek, Echo Mountain, Monarch Mountain, Purgatory et Telluride au Colorado, ainsi que Mt. Hood dans l'Oregon et White Pass dans l'État du Washington, même si on ne sait pas trop combien de temps cela va durer.

Pour ceux d'entre nous qui souhaitent vivre plus longtemps et continuer à skier après 80 ans, il y a toujours la station d'Alta (à 45 minutes de route de chez moi) qui offre un forfait gratuit aux octogénaires et en dessus après s’être acquitté de frais d’inscription de 50 dollars. Même programme à Mammoth Mountain, en Californie. 

Il est toujours préférable de se renseigner au préalable auprès de la station sur son site web ou par téléphone. Moins radines, les stations de ski françaises offrent encore des forfaits gratuits pour les moins vieux, l'âge variant selon la station. Par exemple, Courchevel, Tignes et Val d'Isère offrent la gratuité aux plus de 75 ans, tandis que Val Cenis commence à 74 ans et d'autres, comme Les 2 Alpes, offrent leur forfait aux plus de 72 ans. 

Ailleurs dans le monde, la station japonaise Hakuba 47 offre le forfait aux seniors de plus de 80 ans. Dans l'hémisphère sud, certains peuvent skier gratuitement dans des stations chiliennes, notamment avec le Power Pass, les plus de 75 ans à Valle Nevado et La Parva. 

En Australie, l'âge du ski gratuit varie, mais 70 ans est courant, comme le montre le « Over 70's Season Pass ». Avantage qui n'est proposé que dans certaines stations. Enfin, certaines stations de ski néo-zélandaises offrent aussi la gratuité aux seniors. Par exemple, Coronet Peak, The Remarkables et Mt Hutt offrent le forfait aux personnes de 75 ans et plus. 

Si vous connaissez de meilleures offres, faites-le moi savoir !

samedi, octobre 04, 2025

Lentilles de contact et moi

Cela fait longtemps, presque 40 ans, que je me suis mis à porter des lentilles de contact. Au début, compte tenu de l'état de la technologie, c'était un peu difficile avec les premières lentilles perméables au gaz, plus rigides. 

Rapidement cependant, les lentilles jetables ont gagné en popularité pour leur praticité et leur hygiène, notamment les lentilles journalières jetables introduites à la fin des années 1980. Vinrent ensuite les matériaux en silicone hydrogel qui allaient encore améliorer la perméabilité à l'oxygène et le confort, ce qui conduisit à leur généralisation. 

Si l'adaptation a été un peu difficile au début, je n'ai eu aucun problème à les porter après quelques semaines et pendant toutes ces années. Il se peut que seul un décès prématuré ou une opération de la cataracte me force à cesser d’en porter. 

L'histoire des lentilles de contact est assez étonnante. Elle a évolué depuis des concepts datant de la Renaissance, quand Léonard de Vinci a proposé un dispositif permettant de modifier la réfraction de l'œil en l'immergeant dans l'eau, jusqu'aux premières lentilles en verre à la fin du XIXe siècle. Pourtant, l'humanité a dû attendre les années 1960 avec l'invention des lentilles souples en hydrogel, puis les années 1980 avec l'introduction des lentilles jetables. 

Le port de lentilles de contact a de nombreux avantages, tant pour la correction de la vue que pour le mode de vie, par rapport aux lunettes traditionnelles. Elles offrent notamment un champ de vision plus large, une liberté totale pour les activités physiques comme le vélo et le ski, et divers avantages esthétiques. 

En dépit d’un air extrêmement sec en Utah, les lentilles de contact m’ont convenu parfaitement, comme c’est du reste vrai pour plupart des gens, à l'exception de personnes souffrant d'allergies sévères, d'infections oculaires répétées, d’affections cornéennes ou de maladies oculaires. 

Il arrive parfois que des complications liées au LASIK surviennent ou que des personnes ne parviennent pas à maintenir une hygiène irréprochable des lentilles. Des facteurs environnementaux, comme un travail dans un milieu poussiéreux et une correction très élevée, peuvent également empêcher le port des lentilles. 

Enfin, les hommes peuvent éprouver davantage de difficultés initiales à s'adapter aux lentilles, car les femmes font preuve d'une plus grande dextérité dans leur manipulation, étant déjà habituées à se maquiller les yeux …

vendredi, octobre 03, 2025

Devenir Led Zeppelin

N'ayant jamais été pour ainsi dire un fan de Led Zeppelin, j'ai entendu leur musique au fil des ans sans vraiment y prêter attention. 

C'est seulement lorsque nous avons décidé de regarder le documentaire « Devenir Led Zeppelin » sur Netflix que j'ai pu me faire une meilleure idée de ce groupe de rock que j'avais toujours trouvé bruyant, excentrique et excessif, sans vraiment comprendre sa popularité. 

Après avoir pris la peine de regarder le film du début à la fin, j'ai commencé à apprécier leur travail d’osmose, de persévérance et leur parfait « timing », pour créer un son complexe et innovant mêlant folk acoustique, blues et hard rock, sublimé par leur présence sur scène et leur technique de production uniques. 

Ce biopic retrace les premières années des quatre membres fondateurs, juste avant la mort de leur batteur, John Bonham. Chaque membre survivant, dont le chanteur Robert Plant, le guitariste Jimmy Page et le bassiste-claviériste John Paul Jones, a partagé les souvenirs de ces débuts. 

Tous, y compris John Bonham, étaient uniques dans leur catégories, et les performances sur scène innovantes et improvisées du groupe ont façonné son influence sur le hard rock et le heavy metal. Des groupes comme Rush, Van Halen, Aerosmith et Queen ne sont que quelques-uns de ceux qui s’ent sont inspirés. Ce n'est pas mon genre musical préféré, mais il représente assurément une part importante d’un paysage musical populaire en constante évolution. 

Il est intéressant de noter que le nom du groupe, Led Zeppelin, vient d'une remarque faite par Keith Moon, du groupe Who, qui avait dit en plaisantant à Jimmy Page que son groupe « sombrerait comme un ballon de plomb » (comme un boulet), exprimant ainsi son pessimisme quant à ses chances de succès. 

John Entwistle, un autre membre des Who, avait ajouté qu’il fallait l’appeler « lead zeppelin » (lead comme plomb, Zeppelin comme le fameux dirigeable allemand). Inspiré par cette image, Page avait sauté sur l’occasion pour baptiser son groupe. Le « a » avait été ôté de « lead » pour en assurer sa prononciation correcte, et « zeppelin » remplacé « balloon » pour illustrer la puissante et unique sonorité du groupe …

jeudi, octobre 02, 2025

Comment dynamiser notre avenir ? (Troisième partie)

Maintenant que nous savons ce que nous réserve le tic-tac inexorable de la vie, le choix est clair. Soit nous décidons de profiter au maximum de cette descente dans la vallée de la vie en contrôlant celle-ci, soit nous laissons aller en regardant passivement le paysage se dérouler et subir les événements comme le font la plupart des gens. 

Cela dépendra bien sûr de notre situation et de notre condition du moment. Il n'y a bien sûr aucun mal à profiter du paysage : c'est une appréciation active et consciente, une autre forme d'engagement. Cela dit, avant de pouvoir envisager cela, nous devons accomplir le plus difficile : comprendre et accepter pleinement notre situation et nos options. 

L’alternative consiste à agir, même juste un peu, pour retarder l'inévitable, améliorer ce passage, et tirer un maximum de satisfaction en sentant qu’on a encore un certain contrôle sur notre situation. Ce « moindre » effort peut revêtir de nombreuses formes : physique, émotionnelle, intellectuelle, créative et relationnelle. 

C'est dans ces mesures que réside toute la richesse. Ne rien faire serait de la négligence ! Je dis cela car il y a toujours de l'espoir et si nous parvenons à optimiser ces éléments disparates, nous pourrions facilement créer cette symphonie qui se terminera en point d’orgue, une perspective qui m’est chère. 

Ce point d’orgue déborde d'épanouissement, de présence et de connexion, de tous ces éléments essentiels que trop de gens négligent, mais qui sont précieux et qui nous aideront à franchir la ligne d'arrivée pleinement heureux !

mercredi, octobre 01, 2025

Baisse d'énergie annoncée ? (Deuxième partie)

Cette baisse de puissance avec l'âge et ses conséquences ne sont pas surprenantes : la VO₂ max diminue en raison d'une diminution du débit cardiaque et de la consommation d'oxygène. Cela s'accompagne également d'une diminution de la masse musculaire et de la densité mitochondriale (le volume de mitochondries dans une cellule représente sa capacité de production d'énergie).

Une densité mitochondriale plus élevée implique une augmentation du nombre de mitochondries, ce qui favorise la production d'ATP, ou adénosine triphosphate, une molécule transportant l'énergie présente dans toutes les cellules vivantes, alimentant nos activités aérobies. 

Pire encore, l'efficacité neuromusculaire diminue, le temps de récupération augmente, limitant ainsi le temps et la fréquence d'entraînement. Pour contrebalancer cette liste déprimante, il est vrai que les athlètes plus âgés gagnent souvent en efficacité à mesure que leur rythme s'améliore et qu'ils développent une meilleure intelligence dans leur entraînement et leurs efforts. 

Ainsi, même si la puissance brute peut diminuer, la performance par watt, notamment lors des épreuves d'endurance, peut rester étonnamment élevée. Si la plupart des données sur les performances sportives diminuent progressivement vers 70 ans, des recherches et des données anecdotiques portent désormais sur les 80 et 90 ans, notamment chez les athlètes seniors et grâce au suivi à long terme de ceux-ci. Ces données proviennent d'études cyclistes sur le seuil de puissance fonctionnelle (FTP) et la VO₂ max, qui sont fortement corrélées à la puissance délivrée. 

Revoyez le graphique présenté hier dans sa partie s'appliquant aux plus de 70 ans. Il s'agit de moyennes, et les personnes entraînées peuvent faire mieux. 

La baisse est d'environ 20 à 25 % par décennie après 70 ans et s'accélère en raison de divers facteurs, comme la sarcopénie (perte musculaire), la diminution de l'efficacité mitochondriale, le ralentissement de la réponse neuromusculaire et l'allongement des temps de récupération. 

C'est là qu'une réflexion philosophique s'impose. Physiologiquement, le déclin est réel, mais il n'est ni linéaire, ni purement physique. Il est nécessaire d'adopter une perspective plus globale : notre puissance peut chuter sous les 100 W vers la fin des années 80/90 ans et notre VO₂ max peut chuter à 15-20 ml/kg/min (à partir de la quarantaine). 

Notre énergie quotidienne semble alors diminuer, avec moins de réserves et une récupération plus lente. Sur le plan mental, il y a aussi nos énergies cognitives et émotionnelles, où la clarté mentale reste souvent étonnamment intacte chez certains. Parallèlement, notre résilience émotionnelle peut s'approfondir, même si nos capacités physiques déclinent. 

C'est alors que le sens du but et la richesse de nos liens deviennent des moteurs de vitalité importants. En résumé, nous devrions considérer nos dernières années comme un chemin qui va en crescendo, où, de 70 à 80 ans, nous sommes encore capables, mais en train de nous adapter. 

Entre 80 et 90 ans, il nous faut adopter une consommation énergétique plus sélective, une production moindre, mais souvent plus de sagesse. Passé 90 ans, si nous y parvenons, la puissance sera peut-être faible, mais le signal restera fort tant que l'esprit et le cœur seront mobilisés, donc demain nous verrons comment nous y atteler !