Aujourd'hui, c'est l'histoire d'un autre anniversaire, pas tellement observé, mais qui revêt tout autant d’importance pour moi. À l'époque, je vivais encore à quelques 8.586 km de Park City, dans un petit coin de Haute-Savoie qui lançait, lui aussi une nouvelle station au début de cette même saison de ski.
Un autre cinquantenaire ; celui d'Avoriaz , du fameux « repaire de skieurs » situé juste au dessus de Morzine, l’idée de Jean Vuarnet, l'enfant du pays et récent champion olympique de descente. Ces cinquante ans ne seront sans doute pas commémorés car toute l'attention allait se porter, non pas sur quelques remontées mécaniques, mais plutôt sur trois bâtiments, les Dromonds, le Sequoia et les Mélèzes, quelques années plus tard, quand l'architecture « mimétique » du site allait être enfin célébrée un peu partout.
Pour l'ouverture en 1963-64, on ne trouvait que le téléphérique « le plus rapide du monde, » un télésiège biplace ( Les Foillis ), un petit tire-fesses sur la Tête au Bœufs et un plus grand à Arare . Le seul problème était que cette saison allait connaître le pire enneigement que les Alpes aient vues de mémoire de skieur.
C’était en effet l'hiver pendant lequel les premiers Jeux olympiques d' Innsbruck eurent lieu ; à l'époque, l'armée autrichienne avait du mettre la main à la pâte et amener quelques 40.000 mètres cubes de neige au moyen de seaux sur les sites où avaient lieu les compétitions. À Avoriaz, le terrain particulièrement accidenté, pas encore travaillé par le bulldozer de Claude Pernet, ne permettait guère de skier, cette saison, avant Mars et Avril 1964, quand la neige se mit finalement à tomber en quantité suffisante pour couvrir toute cette rocaille.
C'est à la fin de cet hiver que j'ai du reste skié à Avoriaz pour la première fois ; j’étais fort impressionné au point que j'aurai bien aimé y travailler comme employé des remontées mécaniques. C'est à ce moment précis que j'ai du décider de faire tout mon possible pour un jour travailler la-haut ! Je me souviens particulièrement du téléski du « Plan Brazy » et de son tracé audacieux avec ce virage à angle droit brusque précédant une montée finale presque verticale !
Maintenant que vous savez tout cela, vous pouvez facilement comprendre pourquoi cette saison d'hiver a tant de signification pour moi!
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire